La description de l’ét Angleterre (nom don John Smith, chef des modifié au fil des siè ou économiques, pe 1 Swtp next page s sur la Nouvelle nt par le capitaine stown) a été s, politiques nt aux versions istoriques, cette colonie a marqué de son empreinte l’histoire de l’Amérique. Pourtant, elle n’était pas la première. En effet, c’est le 20 décembre 1 606 que John Smith lance sa première expédition pour le compte de la Virginia Company.
Il accoste en Virginie le 13 mai 1607 et fonde la ville de Jamestown qui est le premier établissement permanent d’homme et de femmes en Amérique du Nord (les espagnols étaient déjà présent en Floride depuis 1585). En raison d’un mauvais choix du lieu d’installation – ile marécageuse envahie de moustiques avec de fortes marées et rés peu d’eau potable – mais aussi à cause de multiples attaques d’indiens, les colons moururent en masse. Tout le monde connait l’histoire de Pocahontas (reprise dans le film des studios Disney).
John Smith est sauvé par cette jeune indienne, fille du chef des Algonquins qui l’avait condamnée à mort. Elle sauve également le les survivants de la colonie de Jamestown. Là aussi, mythe ou réalité ? Toujours est-il, ce sont biens les colons du Mayflower qui ont la première place dans la conscience collective des américains. une bien belle histoire que celle de ces aventuriers qui ont tout bandonnés pour embarquer sur ce navire marchand. J’ai choisi un extrait du livre « One Small Candle » de Thomas J.
Fleming et je vous invite à le lire ci-dessous. Ce vaisseau n’avait jamais transporté de passagers. Cétait un vieux navire marchand plutôt fatigué d’avoir, pendant tant d’années, livré des chapeaux et du chanvre en Norvège, embarqué du taffetas et du satin dans les ports allemands, rapporté de France des vins et du cognac. Avec ses hautes superstructures qui dominaient les quais de la Tamise, il ne se distinguait guère, en ce jour de juin 1620, des centaines d’autres rois-mâts carrés qui encombraient le port de Londres.
Deux hommes traversèrent la foule qui se pressait sur le quai et l’un d’eux héla un matelot paisiblement occupé à ravauder des voiles sur le pont ensoleillé. « Holà ! Etes-vous bien le Mayflower de Londres ? oui. – Capitaine Christopher Jones ? – Tout juste. » Le capitaine Jones invita les deux inconnus à son bord et, lorsqu’il les eut introduits dans sa confortable cabine, ils déclinèrent leurs noms. Robert Cushman, un homme calme et timide, au regard circonspect, se présenta comme un cardeur de laine.
Son compagnon était un solide et jovial Londonien du nom de Thomas Weston ; ce fut surtout lui qui parla. Weston expliqua au capitaine Jones qu’il venait de fonder, avec quelques amis de Londres, une compagnie 31 capitane Jones qu’il venait de fonder, avec quelques amis de Londres, une compagnie pour le financement dune nouvelle « plantation » en Amérique. Cushman représentait les colons un groupe d’Anglais exilés en Hollande pour des raisons religieuses. La compagnie avait obtenu une concession royale sur un territoire de la côte américaine.
Il ne manquait plus qu’un vaisseau pour effectuer le transport des colons. Les deux hommes venaient pressentir le capitaine Jones. Christopher Jones était un homme respectable et rangé. Il avait cinquante ans, une femme et deux enfants. Propriétaire pour un quart du Mayflower, on pouvait s’attendre qu’il pesât la question plutôt deux fois qu’une avant de s’engager dans un voyage incertain à travers l’immensité traîtresse de l’Atlantique. Depuis des années, pourtant, le capitaine Jones entendait parler de l’Amérique et lisait les récits de ceux qui en revenaient.
Dans sa jeunesse, il avait chassé la baleine au large du Groenland. Pourquoi ne pas goûter une ernière fois à l’aventure avant que l’âge y mette obstacle ? Dans la grande cabine, on procéda bientôt à un marchandage serré. e contrat définitif fut signé quelques jours plus tard. Cushman annonça au capitaine que les exilés – 27 adultes et 19 enfants – quitteraient la Hollande sur un autre navire, le Speedwell, qui ferait la traversée avec le Mayflower et demeurerait en Amérique.
Les deux bâtiments devaient se retrouver pour le grand départ un bon mois plus tard, c’est-à-dire vers la mi-juillet, à Southampton. Lorsque le Speedwell se fut amarré dans le port de Southampton à côté du Mayflower à la oque brun et or, il y eut amarré dans le port de Southampton à côté du Mayflower à la coque brun et or, il y eut des embrassades heureuses et émues entre les exilés et ceux de leurs chefs qui avaient passé des années bien difficiles en Angleterre.
I y avait déjà plus de 80 passagers à bord du Mayflower. Ces « étrangers comme les émigrés les baptisèrent aussitôt, avaient été recrutés par Thomas Weston et par ses associés de Londres pour que le contingent de la colonie fût atteint. Le 5 août, le Mayflower et le Speedwell sortirent du port de Southampton, leurs cales pleines e grands barils d’eau douce et de bière, de biscuits et de morue, de sacs de boeuf fumé et de bocaux d’oeufs en conserve. Sur ces entrefaites, un coup du sort faillit être fatal à l’expédition.
A peine les deux navires avaient-ils gagné le large qu’une voie d’eau se déclara à bord du Speedwell. On revint à Darmouth pour faire calfater la coque et l’on repartit. A 300 milles des côtes, le pavillon de détresse monta pour la seconde fois au mât du Speedwell. Cette fois, on mit le cap sur Plymouth, où des charpentiers experts décrétèrent que le navire était hors d’état de naviguer et u’il fallait l’abandonner. Les exilés tinrent conseil avec le capitaine Jones. Celui-ci leur affirma que le Mayflower était capable de faire seul la traversée.
Après des heures de prière et de méditation, ils prirent donc la décision courageuse d’aller de l’avant. Les provisions du Speedwell furent transbordées sur le Mayflower, tandis que le capitaine Jones calculait le nombre de passagers supplémentaires qu’il pouvait embarquer. Il fallut laisser à terre 20 « étrangers » mais on 4 31 supplémentaires qu’il pouvait embarquer. Il fallut laisser à terre 20 « étrangers », mais on n’eut pas de peine rouver des volontaires, le mal de mer et la crainte d’un naufrage ayant déjà fait leurs ravages.
Finalement, le 6 septembre, 102 passagers pleins d’espérance prirent de nouveau la mer. n « petit coup de vent » entraîna le Mayflower, en le secouant U durement, au coeur de l’Atlantique Nord. Pour le capitane Jones, ce vent était un don du ciel, mais la plupart des passagers furent bientôt en proie au mal de mer, pour le plus grand dégoût de l’équipage qui ne leur cachait pas son hostilité. Enfin, les Pèlerins, ayant vaincu le mal de mer, s’installèrent dans la monotone routine de la vie du bord.
Auprès des paquebots grands comme des gratte-ciel qui font aujourdhui le service de l’Atlantique, le Mayflower, avec ses 35 mètres, ferait figure de gros canot de sauvetage. Il pouvait cependant transporter, en plus du capitaine Jones, de ses 30 marins et de ses 102 passagers, 4 maîtres, 3 officiers, 1 charpentier, 1 médecin, cuisinier et des servants pour ses IO canons. Les émigrants souffraient sans doute moins de l’entassement et de la promiscuité, si désagréables fussent-ils, et de la nourriture exécrable, qu’on retrouvait d’ailleurs sur tous les navires de l’époque, que de l’organisation de la future colonie.
Conscients de leur infériorité numérique, ils savaient qu’il leur faudrait se faire des alliés parmi les « étrangers » s’ils voulaient conserver la direction du groupe et établir le type de communauté dont ils rêvaient. Deux hommes leur firent immédiatement une forte impression. L’un d’eux éta ils rêvaient. L’un d’eux était un tonnelier de vingt et un ans, blond et trapu, nommé John Alden. Cautre « étranger » était Miles Standish, un petit homme roux qui avait été capitaine dans les armées de la reine Élisabeth et qu’on avait engagé pour organiser la défense de la colonie.
Dès ue les passagers eurent surmonté les premières atteintes du mal de mer, Standish groupa les hommes en escouades pour leur apprendre le maniement des épées et des mousquets mèche, achetés pour l’expédition. Bien qu’il ne mesurât guère plus de 1,50 m, Standish était un chef-né qui n’eut aucune peine à maintenir la discipline parmi ses hommes. Les manoeuvres en plein air ne purent, toutefois, se prolonger longtemps. Depuis plusieurs jours, le capitaine Jones scrutait le nord-ouest pour y déceler l’annonce du mauvais temps que devait apporter le norois dautomne lorsqu’il descendrait du Groenland.
Et, finalement, le noroît arriva, souffle glacial de l’Arctique, qui arrachait les crêtes des longues vagues blanches. « Tous à la manoeuvre ! » hurla le maître d’équipage. Sous les rafales de pluie, les matelots s’élancèrent dans la mâture oscillante pour prendre des ris à 18 mètres au-dessus de l’océan déchaîné. Tout à coup, un frisson terrible parcourut le navire. Le Mayflower s’était enfoncé usqu’aux écubiers, et l’eau ruisselait sur le passavant après avoir inondé le gaillard.
On ferma les panneaux d’écoutille et l’on verrouilla les sabords, tandis que des vagues igantesques, dont certaines attei naient 15 mètres, déferlaient sur le pont. C’était tout ce dont certaines atteignaient 15 mètres, déferlaient sur le pont. C’était tout ce que le capitaine pouvait faire. Il ne lui restait plus maintenant qu’ laisser le navire courir vent arrière, toutes voiles carguées, dût-il être entraîné à des centaines de milles de sa route. Et les vagues continuaient de s’abattre contre la coque comme autant de coups de poing gigantesques portés par l’infatigable Atlantique.
Dans les entreponts, les passagers, terrifiés, se serraient les uns contre les autres et priaient. A chaque vague, une eau glacée les inondait, les assauts furieux de l’océan ayant disjoint des coutures dans les superstructures du navire. Dans la demi-obscurité et l’atmosphère viciée où ils étaient confinés, quelqu’un proposa de chanter un psaume, que tous entonnèrent aussitôt. puis une autre vague monstrueuse s’abattit sur la coque, et l’on entendit un craquement sinistre : l’un des maîtres baux s’était fendu et courbé. Ce fut un désordre indescriptible.
Le capitaine et les officiers se précipitèrent dans la batterie pour contempler le maître bau rompu et le pont défoncé. L’eau s’engouffrait maintenant par de nouvelles ouvertures, et les passagers se plaquaient contre les parois pour lui échapper. On fit venir le charpentier. Rien ne pourrait sauver le navire, dit-il, si le maître bau n’était pas rems en place et réparé. Les hommes les plus vigoureux du bord – John Alden et une demidouzaines d’autres – s’arc-boutèrent sous le maitre bau, mais celui-ci ne fit que fléchir un peu plus. ande vis en fer » que les Quelqu’un se souvint alors de la « exilés avaient achetée en de la « grande vis en fer » que les exilés avaient achetée en Hollande pour les opérations de levage qu’ils pourraient avoir effectuer dans le Nouveau Monde. Les marins se mirent à fouiller la coque, renversant les caisses et les ballots, jusqu’ ce qu’ils vissent étinceler le métal dans la lumière vacillante de leurs lanternes. Ils hissèrent le vérin dans la batterie et le placèrent sous la poutre brisée.
Lentement, tournant la manivelle cran par cran, ils remirent le maître bau en place et le renforcèrent avec des entretoises. Mais combien de temps la réparation tiendrait-elle ? Très inquiets, Brewster, Bradford et une autre personnalité de remier plan parmi les Pèlerins, John Carver, allèrent trouver le capitaine Jones pour lui demander s’ils se trouvaient réellement en danger. Ne valait-il pas mieux faire voile vers la terre la plus proche ? L’Afrique, les Canaries, n’importe quelle terre ferme ? Christopher Jones manifesta une confiance absolue dans son navire.
Il avait conduit le Mayflower à travers d’autres tempêtes, dit-il. Si lion ne fatiguait pas le bâtiment en hissant trop de toile, le bateau tiendrait bon. Les passagers arriveraient à bon port. « Ils sien remirent donc à la grâce de Dieu, écrit Bradford, et ésolurent de poursuivre leur route. » On hissa les voiles, et le navire remit le cap vers le Nouveau Monde. Mais il n’en était pas quitte pour autant. Pendant des jours et des jours, il roula dans une mer furieuse. Même encordés, les matelots devaient prendre garde à chaque vague sous peine de passer par-dessus bord.
Il y avait maintenant plusieurs semaines que les passagers vivaient dans l’a par-dessus vivaient dans l’atmosphère fétide de l’entrepont, entassés à plus de 100 dans un espace à peine plus grand que celui d’une petite maison. Ils n’avaient pu changer de vêtements ni se laver depuis lus de deux mois. Des seaux constituaient le seul équipement sanitaire du bord. La qualité de la nourriture empirait chaque jour. Il fallait maintenant casser les biscuits à coups de marteau, et la vermine grouillait dans les réserves de grain.
Pour les passagers les plus jeunes, la réclusion devenait intolérable. L’un d’eux, John Howland, n’y tint plus. Il fit glisser un panneau d’écoutille et grimpa sur le pont. II n’eut pas plus tôt aspiré l’air frais que le navire donna brutalement de la bande. Quelques secondes plus tard, Howland se débattait dans les flots écumants et glacés. Par chance, le navire avait gâté si fort que les drisses des huniers étaient passées pardessus bord ; Howland put en saisir une avant d’être le jouet des lames.
Une équipe de matelots courut jusqu’à la drisse et hala le naufragé à la surface. Les vagues le ballottaient de droite et de gauche, comme un appât au bout dune ligne, et les marins lui hurlaient des encouragements. S’étant noué un cordage autour de la taille, un homme d’équipage se pencha pardessus la lisse, un grappin à la main. Après quelques tentatives infructueuses, il parvint accrocher John Howland, que l’on hissa sur le pont comme un ros poisson. Après cette aventure, plus personne ne songea à se risquer sur le pont.
LlAtlantique continua de rugir et les passagers de s’en accommoder de leur mieux. sur le pont. L’Atlantique continua Vers la fin de la dixième semaine, William Butten, un vigoureux garçon de vingt-deux ans, tomba malade. Cétait le premier cas de scorbut et il fut mortel. Le corps de Butten fut cousu dans une toile, et on le fit glisser par-dessus bord. Dans l’entrepont, les symptômes inquiétants se multipliaient. Des hommes et des femmes voyaient leurs jambes enfler et se mettaient à frissonner de ièvre. Par bonheur, la mer finit par se calmer et l’on put ouvrir les écoutilles.
Sur le conseil du capitaine, tous les passagers, même les malades, grimpèrent sur le pont pour y prendre un peu d’exercice. Chacun vivait maintenant dans une attente anxieuse, car, selon le capitaine Jones, la terre pouvait se montrer à tout moment. Dans le nid-de-pie, une vigie face à l’ouest scrutait inlassablement l’horizon, mais rien n’apparaissait sur le miroir vide des flots. Un autre jour s’écoula. Le voyage finirait-il jamais ? Le 9 novembre au matin, tandis que l’équipage vaquait à ses ccupations habituelles, le capitaine Jones regarda le soleil se lever sur les flots étincelants.