Embarquer

La gare TGV d’Aix-en-Provence se trouve à moins de 0 kilomètres de chez elle, et pour lui prêter courage, Marc lui laisse sa toute nouvelle voiture pour s’y rendre. Un véhicule digne d’un James Bond qui se serait « mis au vert » : pas de clé – une carte sans contact la reconnaissance automatique du conducteur pour les réglages du siège et des rétroviseurs, des capteurs vidéos pour les marches-arrières et pour les angles morts, une climatisation personnalisée à chaque place..

Et puis surtout il y a la conduite, un mariage étonnant de puissance, d’économie et de souplesse. Aux feux rouges le moteur s’éteint automatiquement puis repart en mode électrique avant de se allumer : la consommatio plus réduite. 6 5 télécoms intégrés bien sûr, mais aussi fonctions de contrôle de vitesse et de distance « en convoi » avec les véhicules de devant, régulateurlimiteur, détection et suivi de ligne blanche, affichage de messages d’urgence… et bien d’autres fonctions de sécuritéqu’en si peu de distance Carole n’a pas le temps de faire fonctionner.

La voici sans encombre dans le TGV pour Paris : vitesse de pointe, près de 400 km/h ! Avant de travailler un peu, elle sort son téléphone portable, se connecte via le Net sur le serveur GTC (gestion technique centralisée) de son as provençal et vérifie que Marc a bien mis la maison en mode « sécurité », volets fermés, électricité éteinte, débit d’eau sous contrôle, détecteurs de fumée activés et rafraîchissement des pièces utiles programmée pour ce soir avant son heure théorique de retour.

Le temps passe Vite Jusqu’à Paris, à compulser quelques dossiers sur son mobile et à découvrir, en « légerdifféré les incroyables images émises depuis Mars par le réseau européen de stations géophysiques et météoro logiques Netlander II. Parce que la distance s’y prête, c’est en Vélib’ qu’elle rejoint inalement son lieu de rendez-vous, non sans s’être assurée au préalable dans le train, via son téléphone, la disponibilité d’une bicyclette gare de Lyon et d’une place de stationnement à destination.

Ensuite, tout s’enchaîne parfaitement : rendez-vous, contacts divers puis visio-conférence internationale (au cours de laquelle Carole aura l’impression que ses collègues des 5 continents se trouvent dans la pièce d’à-côté, grâce aux images et aux sons parfaitement synchronisées et spatialisés). Avant de reprendre la route de sa chère province, Carole passe embrasser sa grand-mère Claire. Âgée et malade, elle-ci vit pourtant seule chez elle.

Enfin, « seule » n’est pas la bonne expression car Clai 5 la bonne expression car Claire bénéficie d’une hospitalisation à domicile. Chaque jour, médecins et infirmières passent régulièrement la soigner. La nuit, un moniteurpermet le contrôle à distance de la malade, le suivi de ses paramètres vitaux de santé, la détection de ses déplacements et d’une chute éventuelle, le déclenchement automatique d’alerte – si nécessaire — vers le centre de surveillance 24h/24h le plus proche de son domicile.

Carole doit quitter Paris. Un taxi l’attend qui – informé de la irculation en temps réel et par satellite – saura se faufiler sans encombre, en dépit de l’heure de pointe, jusqu’à la gare de départ. Arrivée à Aix-en Provence, la voiture est là. Carole confirme grâce à l’ordinateur de bord son arrivée à la maison vers 21 h30. Détente jusqu’à Manosque en profitant de nouvelles options d’assistance à la conduite. Maison en vue, jardin et entrée éclairés, pièces rafraîchies à température, chant des cigales… Une fiction, cette petite nouvelle ? Sans doute, mais pas une « science-fiction » . En effet notre hérolne (car Cen est une, du quotidien) évolue dans n environnement de communication, de contrôle, « d’intelligence de calculs, de performances, de sécurité qui existe bel et bien aujourd’hui. Et ce, grâce aux systèmes embarqués rendus apparents dans ce texte par leur couleur bleue. 4 5 1 – QU’EST. CE QU’UN SYST E 5 est Imposante.

Très simplement, on pourrait dire que les systèmes embarqués sont constitués de puces électroniques sur lesquelles fonctionnent des logiciels dédiés à l’exécution de fonctions spécifiques , le tout étant destiné à être intégré dans des sous-ensembles, équipements, appareils et produits divers. Initialement, les systèmes embarqués ont été utilisés pour des applications temps réel critique, de sûreté et/ou de sécurité, comme le contrôle des fusées, missiles, satellites ; la production d’énergie ; le contrôle de vol ; les télécommunications. Désormais, les S. E. ont partie prenante de la très grande majorité des moyens, équipements, produits et réseaux actuels • • transport (automobile, avion, train, espace… ) • produits électriques/électroniques (caméra, télévision, domotique, système audio, GPS, téléphone cellulaire, console vidéo, Pda, ordinateur portable, machine-à-laver, micro- ndes… ) • contrôle de processus continus ou discrets (production et distribution d’électricité, production industrielle automatisée, optimisation de process de transformation, contrôle de machines- outils et de chaîne d’assemblage, robotique,… • télécommunications (satellites, téléphonie et vidéo mobiles, réseaux Wan, routeurs… ) • sécurité (e-commerce, cartes à puce, authentification… ) • santé (équipement, hospitalisation à domicile, appareils implantés, prothèses) • développement durable (éolienne, éclairage public, chauffage… ) • jouets et autres produits grand publics,… On peut également définir un S. E. comme un système « multi- contraint et qui s’exécute dans un tel contexte.