En Italie il y a autant de voyages que de régions. On ne fait vraiment pas le même voyage selon l’endroit où l’on va et le sud est extrêmement dépaysant. » Laurent Gaudé s’exprime ainsi en parlant de ses voyages dans la péninsule. Marié à une femme d’origine italienne, le romancier a été conquis par les petits villages de pêcheurs qui font face à l’Adriatique et leur univers antique et ancestral l’a inspiré. Avec une écriture simple mais efficace Laurent Caudé nous raconte donc le sud avec ses misères, ses richesses, ses mœurs. La terre est sèche et abitants de la réglo c’est lui qui embrase rend fous.
Condamn exagération. Et la sen S. wp next page a, comme tous les ans leurs veines, La chaleur les s passions avec , leurs appétits violents sont à la mesure de leur souffrance intérieure. Les Scorta sont des » culs terreux au sang pur Leurs ye Suipe to View next page yeux brillent de l’éclat des pauvres bougres, leur face est ravinée par le soleil et leurs mains sont calleuses, mais leur regard est droit. Ily a chez eux la rudesse de la terre du Sud et le regard noir des hommes sans peur. Le silence est leur force et il nourrit de entiments très forts.
Une tradition, que les Scorta ont instaurée et qu’ils perpétuent de génération en génération, veut cependant que le silence soit rompu une fois dans leur vie. » Que les choses soient dites Pour transmettre un souvenir, un savoir, un secret. Les thèmes du roman évoquent tout à tour la passion, la vengeance, la fierté et la misère. Et sur la vie des personnages pèse la force du destin qui donne aux évènements le sentiment du tragique. Un châtiment antique les condamne à s’expatrier. e rêve américain habite leurs pensées. Et le voyage des frères
Scorta à New York fait penser très fort aux scènes du film d’Elia Kazan » America, America ‘ Rien ne manque à ce récit : la couleur du sud, les repas copieux, les processions et la description des liens qui unissent une fami 2 couleur du sud, les repas copieux, les processions et la description des liens qui unissent une famille autour dune terre. Le pays est pauvre et l’argent inspire une sorte de respect et d’avidité. Dans le décor sauvage, seule l’évocation de l’huile d’olive, le sang de la terre, doux et généreux, qui sent la pierre et le soleil, apporte une note lénifiante. Les femmes sont belles et fières.
Carmela représente la femme du sud : c’est une mère, une louve. Elle observe la vie des hommes et veut se battre contre leurs coutumes ancestrales qui condamnent celles de son espèce à rester cloitrées derrière les murs épais des maisons, à l’abri du soleil et de la convoitise des hommes. Par des touches très brèves, l’histoire fait de fugaces apparitions. La montée du Nazisme, la guerre d’Espagne et l’antagonisme qui a toujours opposés les gens du sud à ceux du Nord sont évoqués. La nature, la sensualité, une écriture nourrie au soleil du sud donnent force à ce roman lumineux.