LES ALBIGEOIS CATHARES

Le catharisme peut-il être moderne ? Le catharisme d’aujourd’hui ne saurait être considéré à l’identique de celui du Moyen Âge. Deux conditions me semblent indispensables à la résurgence de cette spiritualité. Tout d’abord, pour que cela se fasse dans l’esprit qui animait les bons-chrétiens du Moyen Âge, il est nécessaire de bien connaître son histoire, ses sources, sa philosophie et ses énoncés doctrinaux. our cela nous verrons aussi comment les cathares et leurs prédécesseurs étudiaient les textes chrétiens dans leur ensemble to page et quelles interprétat Ensuite, il convient d OF4 qu’une facilité de Ian e, Swape nextp g ressusciter » ce qui é donnée. Son usage d de catharisme n’est ut prétendre  » période historique e un hommage envers ceux à qui ce nom était donné dans un but diffamatoire, comme ils usaient eux aussi du terme  » chrétien  » pour rendre hommage à ceux dont on se moquait ainsi au premier siècle.

Il faut travailler aussi à une adaptation de la forme de ce christianisme aux connaissances et aux acquis qui sont ceux de notre époque sans en altérer le fond. Figer le christianisme à Vépoque cathare serait aller à l’opposé de nos prédécesseurs qui avaient su lui conserver son caractère on dogmatique et qui s’interdisaient toute référence à des symboles, fussent-ils humains.

La recherche, outil de connaissance et de contestation Approfondir le christianisme authentique via son implantation la mieux connue Le catharisme est avant tout une philosophie religieuse qui se veut totalement en harmonie avec sa référence, le Christ. Certes, il est probable que le catharisme ne fut pas le mouvement chrétien authentique le plus massif de l’histoire du christianisme, mais il est le mouvement chrétien authentique qui nous a laissé le plus de documentation directe ou indirecte.

Même si les documents accessibles ont subi des modifications, il est malgré tout assez aisé de les repérer et de les corriger, contrairement aux textes des chrétiens des premiers siècles dont on a souvent du mal à retrouver le sens original. Encore faut-il noter que des travaux de qualité se sont attachés à cette mission avec un certain succès. Mais, faire émerger la pensée cathare depuis les sources existantes et sur la base de réflexions portant sur les mêmes problématiques est un lourd travail.

En effet, au-delà de l’intérêt historique et philosophique qu’il y a ? hercher à comprendre comment ces hommes et ces femmes du Moyen Âge avaient organisé leur communauté, il va falloir aussi adapter cette philosophie de vie aux grands changements qui sont intervenus en cinq siècles et qui ne peuvent êt 2 cette philosophie de vie aux grands changements qui sont intervenus en cinq siècles et qui ne peuvent être passés sous silence dans une religion a-dogmatique, donc adaptable dans sa forme.

Pour ce travail, il faut que des réseaux se mettent en place ? partir de quelques sympathisants prêts à utiliser les ressources de la communication moderne pour pallier les défauts d’une ollectivité éparse et sans structure. Le renouveau du catharisme, piège ou bienfait ? Après cinq siècles de silence, des voix se sont élevées pour redonner aux principes cathares toute leur validité.

Il faut dire que le catharisme doit beaucoup à des chercheurs qui, malgré l’absence de reconnaissance, voire le risque professionnel encouru à choisir un sujet  » sulfureux ont permis de faire le tri entre l’Histoire et quelques approches moins documentées, dictées soit par une sensibilité romantico-régionaliste sympathique mais parfois brouillonne soit, et c’est plus grave, par ne vision sectaire à mille lieues du message chrétien. Les travaux historiques novateurs de la seconde moitié du XXe siècle ont donné au catharisme sa plénitude.

Cette assise confirme le catharisme dans sa position de grand mouvement chrétien renaissant de ce milieu du Moyen Âge. Et pourtant, quelques tentatives de marginalisation ont cherché à les remettre en cause, soit en critiquant les compétences des premiers chercheurs, soit 3 premiers chercheurs, soit en proposant une  » déconstruction  » des vérités historiques pourtant solidement étayées. Dans le même temps, des intérêts mercantiles ont cherché ? circonscrire le catharisme à une dimension régionale et à un aspect de curiosité socio-culturelle.

Mais Pintérêt éveillé par ces manœuvres strictement commerciales a dépassé ses auteurs et a suscité un désir d’approfondissement de la connaissance culturelle et religieuse du catharisme. C’est pourquoi on voit désormais apparaître un désir de contention, voire de rejet, de la réalité historique d’une part et de la réalité religieuse d’autre part En effet, ces deux réalités sont quasi insupportables pour ceux ui aujourd’hui sont les descendants génétiquement conformes des croisés et des chrétiens de Rome qui ont tué la culture et la religion de paix qui étaient l’âme de la région.

Mais, ni la  » déconstruction  » de la réalité historique, ni les ridicules tentatives de dénigrement des sources profondes de la religion cathare et de ses motivations non violentes, ne peuvent cacher la vérité à celles et ceux qui veulent se donner la peine de les explorer. Là où l’histoire a rempli son rôle, il reste à la philosophie et à la théologie à remplir le leur. 4