Œuvres majeures de Horta : – Maison Tassel, rue de Turin, Bruxelles, 1892-1893 Pour Giedion, elle est la « première maison vraiment audacieuse en Europe » qui « marque un tournant majeur dans révolution de l’architecture. À partir de ce moment, on se mit à appliquer les nouveaux principes esthétiques à la construction de l’habitat, et ? tenir compte, dans l’élaboration des plans, des nouveaux besoins des hommes. Cette maison arracha d’un seul coup l’architecture continentale à sa léthargie.
La maison de Horta devint apidement célèbre dans tous les milieux qui se consacraient à redonner de la vital- deux choses : son ad propriétaire (un certa M. . Swip next page p toute réminiscence s « La maison de la rue admirait surtout onnalité de son é due à l’absence de ière apparition de l’art nouveau dans le domaine de l’architecture. » Particularité de la maison Tassel : « Dans les maisons typiquement bruxelloises, m’a expliqué Horta, on embrasse Wen next du regard, dès l’entrée, toute la surface du rez-de-chaussée.
Horta évite cela en recourant à des différences de niveaux. Le salon est situé un demi-étage plus haut que le hall d’entrée. La différence de niveaux n’est qu’un des procédés auxquels Horta eut recours pour conférer une nouvelle flexibilité au plan. Il creusa le corps massif de la maison en créant, par des prises de lumière, des sources d’éclairage inhabituelles pour un cadre aussi étroit. » De plus, Horta a laissé « apparaître des éléments de la construction dans l’intimité de [la] maison.
Dans l’escalier de la maison de Horta, les poutres et les colonnes sont des éléments isibles de la structure intérieure qui attirent le regard par leurs ornements et par leurs formes. Le salon est à cet égard encore plus remarquable : une poutrelle en double T traverse l’espace libre sans qu’on ait fait le moindre effort pour la dissimuler. » « La maison Tassel est aussi originale par le relief de sa façade que par son intérieur. Le bow-window – typique de toute maison bruxelloise – est conservé, mais Horta le transforma en une surface courbe vitrée.
Celle-ci Sintègre harmonieusement au mur 2 ais Horta le transforma en une surface courbe vitrée. Celle-ci s’intègre harmonieusement au mur extérieur lisse. Compte tenu de la date de sa construction, la façade est très conservatrice, malgré son relief nouveau ; c’est un mur massif en pierre. Des poutres de fer horizontales y sont insérées au niveau des fenêtres. Au deuxième étage, les fenêtres vont jusqu’au plancher. Elles obéissent au principe des vitrines répandu pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. ? « Quel est le véritable intérêt de la maison de la rue de Turin ? De notre point de vue, il ne réside ni dans l’adaptation parfaite ? son propriétaire, ni dans la première apparition de l’art nouveau. Mais plutôt dans le plan flexible, tirant ses conséquences de l’application de nouveaux matériaux : la libre répartition des pièces entre les différents étages et l’indépendance du cloisonnement. C’est l’un des premiers essais en Europe de ce que Le Corbusier devait appeler plus tard le plan libre. » (Citations extraites de Espace, temps, architecture de Siegfried Giedion) 3