Anthologie poétique Des poèmes de guerre de ce thème. Ils recouvrent différents siècles allant du XVIème au XXème. Certains auteurs sont très en vu, comme Jean de la Fontai Victor Hugo, Boris Vian ou Jacques Prévert, tandis que d’autres so nt plus discrets. C’est le cas de Olivier de Magny, Claude Joseph Rouget d e Lisle ou José Maria de Hérédia. J’ai choisi ce thème car il occupe une place importante dans la litté rature, l’Histoire et la poésie, il n’est donc pas à ignorer. De plus, le fait d’e n faire une anthologie permet d’élargir ses connaissances autour d’un th èrne qul erdure malgrè les siècles.
Cela permet de voir et comprendre de manière plus précise PHistoire. En effet, certain de ces poèmes témoignent de la vision du poète sur son époque. 3 AURONSNOUS POINT LA PAIX ? Olivier de Magny (1 5291 561) (Recueil Biographie de Olivier de Magny : : Dixneuf sonnets inédits) Olivier de Magny est un auteur du XVIème siècle. Issu d’une famill bourgeoise il fit ses études dans sa ville natale, Cahors, située en MidiPyrénées. Puis il se rend à Paris en 1547 oû il devient rapide ment le secrétaire de Hugues Salel, poète de la cour de François Ier.
En 15 53 il st ammené en Italie et fait la connaissance de Joachim du Bellay. Enfin le 31 mai 1559 il est nommé au poste de secrétaire du roi. Olivier de Magny a composé des sonnets, ainsi il est considéré comme un di sclple de Ronsard. 4 LA LIGUE DES RATS Une Souris craignait un Chat Qui dès longtemps la guettait au passage. Que faire en cet état ? Elle, prudente et sage, Consulte son Voisin : c’était un maître Rat, Dont la rateuse Seigneurie Sétait logée en bonne Hôtellerie, Et qui cent fois s’était vanté, diton, De ne craindre de chat ou chatte Ni coup de dent, ni coup de atte.
Dame Souris, lui dit ce fan En deux mots, répondil, ce qui fait mon voyage, Cest qu’il faut promptement secourir la Souris, Car Raminagrobis Fait en tous lieux un étrange ravage. Ce Chat, le plus diable des Chats, Sil manque de Souris, voudra manger des Rats. Chacun dit : Il est vrai. Sus, sus, courons aux armes. Quelques Rates, diton, répandirent des larmes. N’importe, rien n’arrête un si noble projet 5 Chacun se met en équipage ; Chacun met dans son sac un morceau de fromage, Chacun promet enfin de risquer le paquet. Ils allaient tous comme à la fête, ‘esprit content, le coeur joyeux.
Cependant le Chat, plus fin qu’eux, Tenait déjà la Souris par la tête. Ils s’avancèrent à grands pas Pour secourir leur bonne Amie. Mais le Chat, qui n’en démord pas, Gronde et marche audevant de la troupe ennemie. A ce bruit, nos très prudents Rats, Craignant mauvaise destinée, Font, sans pousser plus loin leur prétendu fracas, une retraite fortunée. Chaque Rat rentre dans son trou ; Et si quelqu’un en sort, gare encor le Matou. De la Fontaine (16211 695) (Recueil : Les Fables) 1692 Biographie de Jean de la Fontaine : Jean de la Fontaine est un poète français principalement connu po ur ses Fables.
Il a écrit au Ione de 4 st un excellent académicien, régulièrement présent aux séances. Dans la Querelle des Anciens et des Modernes, il se range résolument d ans le clan des anciens qu’il défend avec acharnement. Il meurt en 1695. Cette fable est souvent rattachée à la fable Le soleil et les grenouil les en rapport avec la guerre de Hollande. 6 LA MARSEILLAISE Allons ! Enfants de la Patrie ! Le jour de gloire est arrivé . Contre nous de la tyrannie, L’étendard sanglant est levé ! (Bis) Entendezvous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes
Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons ! Qu’un sang impur. Abreuve nos sillons ! Que veut cette horde d’esclaves, De traitres, de rois conjurés ? pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (Bis) Français Pour nous, ah Quel outrage ! Quels transports il doit exciter , Cest nous qu’on ose méditer De rendre à l’antique esclava e ! Français, en guerriers magnanimes Portons ou retenons nos coups ! Épargnons ces tristes victimes, A regret, s’armant contre nous ! (Bis) Mais ce despote sanguinaire ! Mais ces complices de Bouillé ! Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère ! Amour sacré de la Patrie Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté ! Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (Bis) Sous nos drapeaux que la Victoire Accoure à tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Couplet des enfants Nous entrerons dans la carrière, Quand nos ainés n’y seront plus ; Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus. (Bis) Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre. Enfants, que I’Honneur, la Patrie Fassent l’objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l’âme nourrie Des feux qu’ils inspirent tous deux. (Bis) Soyons unis ! Tout est possible ; 7 6 OF le bataillon des Marseillais dans leur marche vers paris en juillet 1792, ce chant es t très vite appelé La Marseillaise et deviendra Ihymne national français I e 14 mars 1879. Le 10 août 1792, Rouget de l’Isle est destitué de ses fonctions de capitaine par Lazare Carnot pour avoir protesté contre l’internem ent de Louis XVI à la suite de l’invasion des Tuileries. Emprisonné sous la Terreur et échappant à la guillotine, puis combattant en Vendée, il émissionne en 1 796 et vit difficilement à LonsleSaunier.
LouisPhi lippe lui avait donné une petite pension de la Légion d’honneur. Sous le 1er Empire, il dirige une entreprise de fournitures de vivre auprès des armées. Rouget de Lisle compose d’autres chants semblables à la Marseill aise et en 1825 il publie Chants français. Il n’arrive pas à percer dans sa c arrlere littéraire (préfaces, traductions d’ouvrages anglais, mémoires). Il é crit sous la Restauration un hymne royaliste. Mais celuici, baptisé Vive Roi, ne parvint pas à séduire Louis XVIII, qui n’agréa pas la chanso n. Il inira sa vie dans une situation précaire, devant même vendre l’hé ritage de son père. Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. es pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, bercele chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud (18541891) (Poésies souvenirs) 1870 Biographie de Arthur Rimbaud Le 20 octobre 1854, Jean Nicolas Arthur Rimbaud naît ? Charlevillemézières. Son père est militaire et sa mère dorigine paysanne.
C’est le deuxième garçon de la famille. Arthur aura troi sœurs. Le père ayant abandonné femme et enfants, c’est sa mère qui lu- donna une éducation stricte. En 1869, tout juste adolescent, Arthur brille par son style et sa ma turité. II gagne le premier prix du Concours académique en 1869. En 1870, George Izambard, son professeur, ouvre sa bibliothèque personnelle à Arthur et lui fait découvrir la poésie parnasienne. 9 Le 28 août 1870, Rimbaud fait une fugue à Paris. Son billet n’étan t pas alide jusqu’à destination, il est arrêté et mis en prison.
C’est son professeur George Izambard qui l’en fait sortir. Le garçon fera plu sleurs autres fugues. En 1871, Rimbaud envoit s 8 OF Verlaine. Ce dernier est st vie dissolue, fréquentant les bars du quartier Latin. uite ? Bruxelles puis Londres. 10 DEPUIS SIX MILLE ANS LA GUERRE Depuis six mille ans la guerre Plait aux peuples querelleurs, Et Dieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. Is partent ens Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit.
C’était un Espagnol de l’armée en déroute Qui se trainait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié. Et qui disait: » A boire! à boire par pitié ! » Mon père, ému, tendit à son housard fidèle Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, Et dit: « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. ‘ Tout à coup, au moment où le housard baissé Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure, Saisit un pistolet qu’il étreignait encore, Et vise au front mon père en criant: « Caramba! » Le coup passa si près que le chapeau tomba Et que le cheval fit un écart en arrière.
Donnelui tout de même à boire dit mon père. Victor HUGO (18021885) (Recueil : La légende des siècles) Biographie de Victor Hugo Victor Hugo naît le 26 février 1802 à Besançon. Cest le dernier enf ant d’une famille de trois garçons. Son père Léopold est un général de l’Empire napoléonien. C’est surtout sa mère Sophie qui l’élève. Le 12 octobre 1822, il épouse Adèle Foucher, une amie d’enfance. Deux ans plus tard, elle donne naissance à leur premier enfant, Léopold ine. Ils auront en tout 5 enfants. 12 Victor Hugo se regroupe avec uel ues écrivains, qui forment en semble 0 8