Transport aérien

e transport aérien désigne l’activité de transport effectuée par la voie des airs (avion, hélicoptère, dirigeable) ainsi que le secteur économique regroupant toutes les activités principales ou annexes concernant ce mode de transport. Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2008). Si vous disposez d’ouvrages ou d’articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l’article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l’article).

Vipe View next page Carte illustrant la pré des vols longue-dista le caractère « nodal » transport aérien, et s 2 nemental croissant Elle montre u mondial de ux Etats-Unis et plus généralement sur l’hémisphère nord. Ce réseau est notamment suivi par les épidémiologistes, car susceptible de rapidement véhiculer des maladies pandémiques (éventuel virus grippal hautement pathogène et très contagieux, ou SRAS, par exemple). Les grands aéroports sont maintenant intégrés dans les systèmes de veille et d’alertes sanitaires mis en place sous l’égide de l’OMS avec l’ONU Introduction

Le transport aérien est une activité consistant à déplacer des passagers ou du fret par la voie aérienne. Le transport aérien civil est effectué par des compagnies aériennes utilisant des avions de ligne. Lorsque le réseau des destinations et les horaires sont fixes ces compagnies sont dites demande» est le domaine des compagnies «charter» ou des avions-taxi. La majorité des avions de ligne sont équipés pour le transport des passagers et disposent d’une soute pour les bagages et le fret et la plupart des compagnies aériennes exercent conjointement ces deux activités.

Il existe toutefois des vions destinés uniquement au fret et des compagnies dédiées ? cette seule activité. Le transport aérien militaire nécessite des avions spécifiques en raison de la nature des cargaisons transportées mais surtout des contraintes opérationnelles de chargement et déchargement rapide ainsi que la possibilité de larguer la cargaison par parachute. Les caractéristiques techniques les plus importantes d’un avion de transport sont sa capacité (masse ou volume), son autonomie et sa vitesse.

Pendant la première moitié du XXe siècle les compagnies aériennes se trouvaient dans l’obligation d’ajuster leur réseau en onction des capacités des appareils d’où la nécessité d’effectuer des escales techniques sur certaines lignes. L’augmentation des performances a progressivement supprimé ces contraintes et les compagnies aériennes ont maintenant un poids déterminant dans la rédaction des spécifications des appareils. L’histoire et l’actualité du transport aérien est donc la résultante de deux pôles d’activités : les constructeurs d’avions de ligne et les compagnies aériennes.

Deux autres secteurs jouent un rôle majeur : l’activité aéroportuaire et le contrôle du trafic aérien. Histoire du transport aérien Les premiers pas Tony Jannus inaugure la première ligne aérienne régulière le 1er janvier 1914 entre les villes de St. Petersburg et Tampa en Floride (États-Unis 32 régulière le 1er janvier 1914 entre les villes de St. Petersburg et Tampa en Floride (États-Unis). Il pilote un hydravion Benoist type XIV qui peut transporter le pilote et 1 passager. La ligne reste déficitaire et son exploitation est abandonnée trois mois plus tard. ? la fin de la Première Guerre mondiale un grand nombre de pilotes sont disponibles et plusieurs compagnies sont formées en Europe. Elles utilisent tout d’abord des bombardiers rapidement convertis pour permettre le transport de passagers avant que les constructeurs ne commencent à produire des avions spécifiques pour ce nouveau moyen de transport. Cest en Allemagne que la première de ces compagnies aériennes régulières voit le jour ; la Deutsche Luft Reederei inaugure une ligne entre Berlin et Weimar le 5 février 1919. En France, Farman développe le F. 60 capable de transporter douze passagers dans deux cabines fermées.

Surnommé le Goliath il sen,’ira pour le premier vol international ntre paris et Londres le 8 février 191 9, puis paris et Bruxelles le 22 mars 1919. Au Royaume-Uni la première compagnie aérienne, A. V. Roe, vole le 1er mai 1919 entre Manchester et Blackpool. La compagnie est dissoute en septembre après avoir effectué 194 vols. Une autre compagnie, Air Transport and Travel Ltd, inaugure le premier service international quotidien entre Londres- Hounslow et Paris-Le Bourget le 25 août 1919. Vol à vue La décennie 1 920 – 1929 est celle de la formation des grandes compagnies aériennes dont certaines existent encore au MI siècle.

En Europe, les gouvernements s’impliquent dans le éveloppement du transport aérien, la principale compagnie devient compagnie nationale et porte les devient compagnie nationale et porte les couleurs du drapeau. Dès 1926 la plupart des pays européens détiennent une compagnie nationale : en France, la CMA devient Air Union en 1923 qui donnera naissance à Air France en 1933 ; en 1923 la compagnie belge SABENA fait ses débuts sur l’axe Bruxelles – Paris ; en 1926 la fusion de deux compagnies résulte en la création de la Deutsche Lufthansa en Allemagne.

La plus ancienne compagnie ayant conservé son nom est probablement la KLM éerlandaise, fondée en 1919 et qui inaugure ses services sur la ligne Amsterdam – Londres. Le développement des compagnies aériennes est tout à fait différent aux États-Unis où l’initiative privée est prépondérante.

On décompte 420 compagnies aériennes dès 1926, la plupart n’ayant qu’une existence éphémère avant de faire faillite ou d’être absorbée par l’une des cinq grandes compagnies qui domineront le marché dès 1930 : American Airlines, United Air Lines, Eastern Airlines, Transcontinental & Western Air – plus connue sous son acronyme, TWA – et la Pan Am qui deviendra bientôt la plus rande compagnie Internationale. En 1930 les transporteurs américains accueillent 170 000 passagers soit plus du double du nombre de passagers de toutes les autres compagnies.

Cette période est celle d’un transport aérien de luxe avec le développement des services à bord. Cest aussi le moment de la première collision entre deux avions de ligne : le 7 avril 1922, près de Beauvais, un Farman Goliath de la Compagnie des grands express aériens percute le de Havilland DH. 18 (en) de Daimler Airw,’ay (en). La visibilité était médiocre et les deux 4 32 le de Havilland DH. 8 (en) de Daimler Airway (en). La visibilité était médiocre et les deux pilotes se guidaient sur la voie ferrée. Cet accident montrera l’urgence de la mise en œuvre d’instances internationales de régulation et d’aides à la navigation.

La parenthèse du dirigeable En s’en tenant au sens strict de transporteur aérien, la première compagnie aérienne serait la DELAG, Deutsche-Luftschiffahrt- Aktien-Gesellschaft (société par actions de dirigeable allemand), créée le 16 novembre 1909 pour utiliser les dirigeables Zeppelin. Les premiers appareils se révélèrent peu fiables et si la DELAG ermit à plusieurs milliers de passagers de réaliser une croisière aérienne, elle ne put pas assurer un véritable service régulier. Après la Première Guerre mondiale, trois pays tentèrent de construire des dirigeables rigides, l’Allemagne, le Royaume- Uni et les États-Unis.

La compagnie maritime allemande HAPAG opéra les Zeppelin sur des lignes transatlantiques vers le Brésil à partir de 1933, puis vers les États-Unis en 1936. L’accident du Hindenburg, le 4 mai 1937 à son arrivée à Lakehurst, New Jersey sonne le glas de l’ère du dirigeable. La période de félicité Les deux décennies précédant la Deuxième Guerre mondiale sont celles où le transport aérien devient un concurrent sérieux du train ou surtout du paquebot pour les passagers les plus fortunés. De nouveaux avions sont construits, plus rapides, à plus grand rayon d’action et surtout plus spacieux et confortables.

Vers la fin de cette période on dépasse les 300 km/h et 2 000 km pour transporter deux douzaines de passagers avec un service à bord qui peut être considéré comme de première classe. Ces perfo s 2 de passagers avec un service à bord qui peut être considéré omme de première classe. Ces performances permettent aux compagnies aériennes européennes, britanniques et françaises au premier chef, de desservir les colonies lointaines d’Asie et d’Afrique et permettent le développement du transport intercontinental aux États-Unis. empire britannique s’étend sur les cinq continents et Imperial Airways développe un service de luxe hebdomadaire vers l’Afrique du Sud ou l’Extrême-Orient. En 1933 il faut une dizaine de jours pour atteindre la destination finale y compris les escales dans de bons hôtels. En 1936, Imperial Airways transporte 8 000 passagers sur plus de 7 000 000 km et dessert aussi quotidiennement les capitales européennes. e réseau d’Air France représente 37 000 km dès sa création en 1933 à partir des quatre plus importantes compagnies existantes.

La plus longue route atteint Hong Kong avec des escales à Naples, Corfou, Athènes, Beyrouth, Damas, Bagdad, Bouchehr et Jask en Iran, Karachi, Jodhpur, Allahabad, Calcutta, Sitwe en Birmanie, Rangoon, Bangkok, Saïgon et Hanoï. En 1939, la compagnie transporte plus de 100 000 passagers et a commencé à explorer la faisabilité de vols transatlantiques. Aux États-Unis, la situation est chaotique aux début des années 1930 en raison de la multitude de petites compagnies. L’intervention, inhabituelle, du gouvernement du Président Hoover entraîne en 1934 la création de trois grande compagnies : United Airlines, American Airlines et MA.

En parallèle les constructeurs aéronautiques américains se développent et les avions Douglas, Boeing et Lockheed deviennent le standard qui sera exporté en Europe et qui 6 2 et les avions Douglas, Boeing et Lockheed deviennent le standard qui sera exporté en Europe et qui assurera ensuite la répondérance des normes et usages américains à toutes les compagnies mondiales hors du bloc communiste. La compagnie United Airlines est la première à introduire des hôtesses de l’air sur ses vols, dès 1930, et le service à bord est un des éléments de la concurrence entre compagnies.

La Deuxième Guerre mondiale vient interrompre ces développements y compris aux États-Unis où les efforts se tournent vers les productions militaires. Les paquebots aériens L’idée de faire amerrir un avion et de l’utiliser pour le transport de passagers est liée aux premiers vols réguliers évoqués ci- essus. Pour une même charge utile l’hydravion est plus léger car il ne nécessite pas de train d’atterrissage, il dispose d’une « piste » d’envol de grande longueur sur de nombreux lacs, baies, bras de rivière, etc et la majorité des villes les plus peuplées sont situées sur, ou à proximité, d’un plan d’eau.

Pendant les deux décennies précédant la Deuxième Guerre mondiale on assiste au développement dihydravions permettant de réaliser des traversées trans-océaniennes dans des conditions de confort équivalentes à celles des paquebots. La compagnie pan American reste emblématique de cette venture, même si les grandes compagnies européennes telles qu’Imperial Ainnays au Royaume-Uni, Air France ou Lufthansa ont suivi ce mouvement. la Pan Am et le constructeur Sikorski travaillent de concert pour créer un réseau qui, à son apogée, desservira surtout l’Amérique centrale et du sud.

Les liaisons transatlantiques et transpacifiques existent mais les hydravions aya centrale et du sud. Les liaisons transatlantiques et transpacifiques existent mais les hydravions ayant une autonomie suffisante n’existeront que vers la fin de la décennie et les développements seront interrompus par la guerre. L’expansion du trafic aérien La Deuxième Guerre mondiale n’interrompt pas totalement le trafic aérien commercial mais marque un coup d’arrêt pour la production de nouveaux appareils.

Au contraire, les besoins militaires entraînent le développement de bombardiers à long rayon d’action et de grande capacité. Ce sont ces appareils qui, convertis aux normes civils, équiperont les compagnies aériennes après la fin des hostilités. Alors que l’industrie aéronautique européenne se bat pour survivre, les constructeurs américains qui ont tourné à plein régime pendant la guerre, se ournent vers les compagnies aériennes et leur proposent les dérivés des bombardiers et avions-cargo produits pour l’USAAF, essentiellement les Douglas DC-3 et DC-4.

Trois constructeurs dominent alors le marché mondial, Boeing avec son Stratocruiser, Douglas dont les DC-6 et DC-7 prendront la suite des productions du temps de guerre, et surtout Lockheed avec le Constellation puis le Super-Constellation qui est considéré comme l’ultime évolution de l’avion propulsé grâce à un moteur à pistons. Ces avions ont toutefois des capacités inférieures à 1 00 passagers t seuls les dernières productions permettent d’envisager la traversée du continent américain sans escale.

La traversée transatlantique, considérée comme la ligne la plus prestigieuse par l’ensemble des compagnies aériennes, nécessite toujours deux escales et une vingtaine d’heures. Le règne du turbor aériennes, nécessite toujours deux escales et une vingtaine d’heures. e règne du turboréacteur Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’industrie aéronautique américaine perfectionne le moteur à explosion qui propulse les gros bombardiers et avions de transport et, naturellement, continue sur cette lancée.

Cest au Royaume-Uni qu’un moteur à réaction est développé à partir des premières productions militaires et dès 1949 la société De Havilland fait voler le prototype du Comet qui sera, en 1952, le premier avion de ligne ? réaction entrant en service commercial. L’industrie britannique a alors cinq ans d’avance sur ses concurrents mais deux accidents interrompent brutalement ce démarrage. En 1954 deux Comet explosent en plein vol, des accidents probablement dus à la fatigue structurelle du fuselage.

Boeing, aux États-Unis, n’envisage la construction d’un quadriréacteur qu’à partir de 1952 et le odèle 707 effectue son vol inaugural en 1954. Capable de transporter 130 passagers sur 7 500 km à 970 km/h le Boeing 707 intéresse les compagnies aériennes mais aussi l’US Air Force qui participe largement à son développement. La compagnie Pan Am est la première à commander l’appareil, en 23 exemplaires, et le met en service en 1958 sur ses lignes transatlantiques.

Vingt-cinq ans plus tard, le 707 aura été construit à plus de 1000 exemplaires et 600 d’entre eux seront encore en service. Le Boeing 707 est considéré comme l’avion qui a ouvert le transport aérien au grand public. Son concurrent, le Douglas DC-8 entre en service en 1958, la Pan Am étant de nouveau la compagnie de lancement. Le DC-8 n’obtiendra pas le même succès que le 707, moins de 600 exemplair moins de 600 exemplaires, mais ces deux appareils donneront aux constructeurs américains un quasi-monopole sur les avions long-courriers qui durera près de 25 ans.

En Europe, deux autres avions méritent d’être mentionnés. La Caravelle construite par Sud-Aviation marque la renaissance de l’industrie aéronautique civile française. Ce court et moyen courrier peut transporter environ 75 passagers sur 1 600 km. Le succès commercial sera mitigé, 280 exemplaires vendus essentiellement en Europe. Le Tupolev Tu-104 est produit en URSS et est mis en service par l’Aeroflot ainsi que par des compagnies de pays du bloc soviétique.

Développé en secret il entre en service en 1956 et sera pendant près de deux ans le seul avion civil à réaction en service commercial, entre l’arrêt de l’exploitation du Comet et l’arrivée du 707. On estime le nombre d’exemplaires construits à 200. Le turbopropulseur apparaît dans cette période comme le parent pauvre de la propulsion. La vitesse maximale de croisière, de ‘ordre de 450-500 km/h, relègue les avions qui en sont équipés au rôle de court-courrier, d’avion d’appoint ou encore de desserte de lignes à très faible densité.

Les projets d’avions à grande capacité n’auront pas de suite et seuls les avions emportant quelques dizaines de passagers sur des distances de l’ordre de 1 000—1 500 km auront un certain succès. Deux avions seront construits à plusieurs centaines d’exemplaires, l’Avro 748 (repris par Hawker-Siddeley puis par British Aerospace) au Royaume- Uni et le Fokker 27, témoin de la renaissance de la construction aéronautique aux Pays-Bas, qui pénètrera le marché 0 2