Sacre de Napoléon 1) Présentation de l’œuvre : Titre : Sacre de l’empereur Napoléon et couronnement de l’impératrice Joséphine.
Auteur : Jacques-Louis David (1748-1825) Date de création : 1807 Date représentée : 2 Décembre 1804 Dimensions : hauteur 621 cm- Largeur 979 cm Nature de l’œuvre • Huile sur toile Lieu de conservation : Musée du Louvre (Paris) Style : Néoclassicisme 2) Situation de l’œuvre dans son contexte historique : Situation de l’œuvre En avril 1804, le cons PACF 1 ors Sénat adopta le IBM – to neZÇEge « le gouvernement d empereur héréditair tion de l’Empire, et le titution qui confiait ?on Bonaparte, crer et couronner le nouvel empereur, la c remanie eut lieu Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, en présence du pape Pie VII.
Situation de l’œuvre par rapport à l’auteur En octobre 1804, David reçoit de Bonaparte devenu empereur sous le nom de Napoléon Ier, la commande de quatre tableaux de cérémonie : Le Couronnement, La Distribution des Algles, L’Intronisation et l’Arrlvée à l’hôtel de ville. L’ampleur de la tâche limita le peintre à la réalisation de deux cérémonies uniquement: celle du Sacre et celle de « La Distribution des aigles » (1810, château de Versailles).
Peu après la cérémonie il ‘investit dans la fonction de « Premier peintre Situation de l’œuvre par rapport au courant artistique Cette œuvre fait partie du courant artistique le néo-classicisme, celui c’est développé dans la peinture, la sculpture, et l’architecture, entre 1750 et 1830. Ce style représentait la romantique, il sacrifie les couleurs pour la perfection de la ligne, ce qui en fait sa particularité. ) Analyse de l’œuvre : Vue d’ensemble David représenta non pas le sacre de Napoléon, qui est déj? couronné par lui-même, mais le couronnement de l’impératrice Joséphine par Napoléon malgré le désir du pape Pie VII de rocéder au couronnement et au sacre. Ce dernier se contenta de bénir la couronne. D’ailleurs, David avait préparé une première esquisse, Napoléon se mettait la couronne lui-même en tournant le dos à un pape simple spectateur. Elle fut refusée par l’empereur par crainte que ce geste soit interprété comme trop ostentatoire, symbole d’un pouvoir trop absolu.
David rassemble autour du couple impérial, situé au centre, des groupes de personnages incarnant les différents pouvoirs alliés au régime de Napoléon: – Le pape, évêques et prêtres représentent le pouvoir religieux. La présence des maréchaux évoque le pouvoir militaire. – La nouvelle noblesse au 1er plan à droite représente le pouvoir politique et judiciaire. A cela s’ajoute la présence omniprésente de la famille Bonaparte dans le tableau, qui symbolise la mise en place d’une nouvelle dynastie.
Analyse approfondie Le couronnement est conçu comme la rencontre de deux mondes, l’un sacré à droite descendant vers un monde laïc ? gauche. Napoléon est ainsi le lien qui s’établit entre la divinité symbolisé par Pie VII et l’univers républicain dont il est issu. Seule la haute croix que tient le cardinal Caselli au centre marque e point de rencontre entre ces deux identités. Une diagonale formée par le dos de l’impératrice guide le regard du spectateur sur le visage de Napoléon.
Napoléon Bonaparte Napoléon 1 er est l’élément principal du tableau, tous les regards se tournent vers lui, vers ses main l’élément principal du tableau, tous les regards se tournent vers lui, vers ses mains portant la couronne qu’il s’apprête à poser sur la tête de son épouse Joséphine. Des symboles sont présents sur ce tableau : Le manteau de couleur rouge rappelle tout à la fois celui des capétiens (hermine, pureté morale) que la Rome antique pourpre), il est parsemé d’abeilles* et brodé de branches d’olivier (la paix), de laurier (la victoire) et de chêne (force, longévité) autour du monogramme N.
La couronne de laurier est une référence à la victoire qui légitime le vainqueur et le fondateur d’une dynastie – Auguste mais aussi Clovis, Charlemagne avant tout de grands soldats, des généraux victorieux. Elle s’oppose ? la couronne des rois qui doivent leur pouvoir à leur naissance ; c’est ce type de couronne que Napoléon s’apprête à poser sur Joséphine. Le pape Pie VII Jacques-Louis David nous le rappela dans l’œuvre en montrant Napoléon dos au pape qui est en position d’infériorité par rapport à lui.
Le pape Pie VII est assis et effacé par rapport à l’acteur central de la scène. Joséphine Joséphine, rajeunie pour la circonstance, est agenouillée devant son époux. Ses genoux reposent sur un coussin bleu brodé d’abeilles d’or. La tête baissée, elle apparaît soumise à son époux. Famille de Napoléon 1 – Joseph Bonaparte, futur roi d’Espagne (1808). 2 – Louis Bonaparte, roi de Hollande depuis 1806. 3 — Caroline Bonaparte épouse du maréchal Murat, future reine de Naples (1808). – Pauline (future princesse Borghèse). – Elisa Bonaparte (future grande duchesse de Toscane). 6 – Hortense de Beauharnais, fille de I duchesse de Toscane). 6 – Hortense de Beauharnais, fille de l’impératrice et épouse de Louis, reine de Hollande. 7—Julie Clary, épouse de Joseph ; future reine d’Espagne (1808) . 8 – Napoléon Charles Louis, fils d’Hortense et de Louis, futur Napoléon Ill. 9 – Eugène de Beauharnais, fils de l’impératrice et vice-roi du royaume d’Italie en 1805. 0- La mère de Napoléon, entourée par des ambassadeurs, représentée par David alors qu’en réalité, elle avait été absente lors de la cérémonie. Symboles Au premier plan, vus de dos et de trols-quarts, les grands dignitaires (la nouvelle noblesse) de [‘Empire, portent durant la cérémonie les signes du pouvoir impérial • e 3eme consul Lebrun (devenu architrésorier) tient le sceptre surmonté de l’Aigle, symbole de la Rome impériale et des victoires militaires. Cambacérès, le 2nd consul (devenu archichancelier) tient la main de Justice, pouvoir judiciaire. – Berthier, maréchal d’Empire, porte sur un coussin l’orbe (le Globe surmonté d’une croix), pouvoir législatif. – Derrière l’impératrice se trouvent les généraux empanachés vec le général Murat, beau-frère de Napoléon, qui porte le coussin de la couronne de l’impératrice. Autres p PAGF Autres personnages -On aperçoit Jacques-Louis David prenant des notes afin d’oublier aucun détail pour réaliser « le couronnement à ses côtés son élève Rouget. David aurait peint la tête de césar, clin d’œil à son statut d’Empereur. – On remarque la présence de Jésus-Christ, c’est une manière pour partiste de montrer que Napoléon à la protection du Dieu lors du sacre, il est Interprétation Cette toile de Jacques Louis David, malgré son caractère ocumentaire n’est pas seulement ‘témoin » de I’Histoire. La réalité a été recomposée et magnifiée par l’artiste pour servir l’idéologie de l’Empereur.
Elle sert avant tout de propagande ? « Empire. C’est une œuvre politique. David s’applique à faire valoir la suprématie du couple impérial (Napoléon et Joséphine au centre, éclairés et entourés par les autres personnages) notamment par la composition de l’oeuvre. Napoléon apparaît comme celui qui contrôle les différents pouvoirs, grâce à la présence du clergé (pouvoir religieux), la nouvelle noblesse (pouvoir politique et judiciaire) et les aréchaux (pouvoir militaire).
Il apparait aussi comme celui qui unifie la France, à ce moment-là, Napoléon est l’homme qui a mis fin aux convulsions de la révolution, tout en respectant les changements sociaux de cette révolution. Cest un militaire victorieux aux yeux des français. Liens avec d’autres œuvres Pour la composition de sa toile, David s’est inspiré du tableau peint en 1610 par Rubens, « Le couronnement de Marie de Médicis ». Le deuxième tableau est le « la distribution des aigles l’unique œuvre réalisé avec « le sacre de Napoléon » commandé par Napoléon.
