Séquence 1 : Les utopies, entre rêve et cauchemar Lecture analytique nol : Rabelais, Gargantua, chapitre 57, « Comment était réglée la vie des Thélémites 1534. l) Une utopie triomphante a) Rabelais invente un personnage, le Thélémite, qu’il montre d’abord comme plein 1) Le corps est culti l’ébat aux champs composante essenti virils…. filles séduisa ors po Sni* to nextÇEge ité physique définit comme une texte) : hommes 2) Puis sur le plan intellectuel : maîtrise de l’écriture, de la ecture, des langues, de la musique ; le savoir fait la noblesse de l’homme (cf. oblement » 3) Et sur le plan moral : triomphe de la vertu, absence du vice. b) Le Thélémite est également épanoui sur le plan collectif, l’idéal communautaire étant une caractéristique du genre (cf. [‘Utopie de Thomas More, 1516). A Thélème, l’individu n’est pas en conflit avec le groupe, car le besoin ou le désir de l’individu sont en harmonie avec ceux de la collectivité. Il) Mais l’utopie est aussi une critique sociale : ce chapitre est une topie contestataire qui emprunte les armes de la parodie. euls les nobles (« bien nés sont admis dans ce lieu d’élection et leurs activités sont représentatives de celles des chevaliers ; pas la moindre trace populaire. Mais cette vie à Thélème se présente comme un stéréotype caricatural, d’autant plus que qu’il y manque le principe-clé sur lequel repose la monarchie de l’Ancien Régime : la hiérarchie, l’ordre, la contrainte, l’autorité. Thélème est donc tout à la fois la société du XVIème siècle… et on envers. ) La parodie religieuse de la société du XVIème siècle La religion, clé de voûte de la société de l’époque, est attaquée beaucoup plus directement. 1) Rabelais s’en prend d’abord à la vie monastique. Thélème est imaginé comme le monastère à l’envers. D’ailleurs on exclut même les « religieux et religieuses Le moine est une cible traditionnelle de la littérature satirique. 2) En revanche Rabelais s’attaque plus fondamentalement à la foi religieuse. On ne trouve aucune mention d’une démarche eligieuse.
Le seul « dévot » est celui qui est à la « dévotion » de sa belle… Rabelais pousse plus loin l’audace. La devise est calquée sur le célèbre précepte de Saint Augustion « Aime (crains) Dieu, et fais ce que tu veux. Y. L’auteur touche ici à l’irrévérence, voire au sacrilège, puisqu’il ose afficher, dans sa devise, l’exclusion de Dieu de la vie de Thélémites ; le sarcasme à l’éncontre de Saint Augustin est d’ailleurs d’autant plus grinçant que le théologien a inspiré quantité de règles monast
