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général, et de la poésie en particulier. Tout d’abord, pour us PACE 1 et des signes, le poèt comme le témoigne poème : comme déc 2 Premium gy chachalotteaa anpenq 23, 2015 4 pages Ardent défenseur des opprimés et des incompris, Prévert est un poète surréaliste du début du XXème siècle, faisant figure de référence parmi les poètes de la modernité française. « Grand Bal du Printemps » est un poème tiré du recueil du même nom. Ce poème, centré sur un sujet banal au premier abord, nous invite à une autre réflexion sur le poète et la poésie.

On peut se demander ici comment le poète sait voir, enchanter t transfigurer le quotidien. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps l’expression du printemps et des signes sur le mur de la ville, puis nous tâcherons de montrer la puissance de l’art en Sv. ige to view n du printemps n cor très simple, ompagnant le « palissade » (v. l), d’ « affiches mal collées » (v. 3) , ou se projettent « l’ombre d’un arbre décharné/et celle d’une réverbère pas encore allumé » (v. 6-7).

On peut être sensible à la pauvreté des matériaux : bois brut et papier déchiré notamment. C’est bien ce que Prévert et en exergue dans son poème par les adjectifs qualificatifs caractérisant le lieu : les affiches sont « mal collées » (v. 3), le quartier est « pauvre » (v. 2). Pourtant, par la grâce d’un regard, celui du photogra Swipe to View next page photographe sachant voir et révéler la secrète beauté du quotidien, les éléments urbains se métamorphosent. Prévert, ami d’Izis, rend hommage à ce travail de magicien.

Izis est photographe au sens plein du terme : il salsit la poésie du monde puis, dans le secret de la chambre noire, la révéle et la fixe sur le papier (bain révélateur et fixateur). Les mots de la poésie révèlent et fixent à leur tour la beauté cachée du laid, du pauvre et du souffreteux quartier. On peut commenter le très bref vers 5 : composé d’un seul mot « illuminent mis en valeur par le rejet et la métrique, résumant le travail du poète qui, au sens étymologique, fabrique et forge de la beauté avec ce qu’il a.

Cest ce que font Izis, artiste de la lumière, et Prévert, artisan du langage. La lecture pourrait aussi mettre en valeur l’adjectif « émerveillé dernier mot de la strophe 2. On trouve très souvent ce travail sous la plume de Prévert, car il renvoie à « un ?tat de poèsie Il fait écho, par son rythme, sa disposition et sa sonorité dans le vers à illuminent Il désigne l’état d’esprit d’Izis, ici désigné comme un simple passant comtemplatif, prenant le temps de s’arrêter et de se laisser toucher (v. 2) par la « lumière » (v. 27) d’un « petit monde » (v. 26). En décrivant d’une telle manière un quartier pauvre, et en nous montrant sa beauté cachée, nous comprenons ici que la poésie, l’art en général possède une certaine puissance. Izis est désigné par la périphrase « colporteur d’image PAG » OF d