Phèdre (Racine) Phèdre Édition Claude Barbin (1678). Auteur Jean Racine Genre Tragédie Nb. d’actes Lieu de parution Éditeur Date de parution 5 actes en vers Paris Jean Ribou 1 677 or 8 Sni* to View Date de la 1re représentation en français 1er janvier 1677 Lieu de la 1re représentation en français Paris Compagnie théâtrale Hôtel de Bourgogne modifier Hippolyte. On annonce la mort de Thésée… Acte II (6 scènes) Hippolyte propose à Aricie de lui rendre le trône d’Attique, laissé vacant par la mort de Thésée, et lul avoue son amour.
Leur entretien est interrompu par Phèdre, venue prier Hippolyte de prendre soin de son fils mais qui finit par lui révéler son amour. Comprenant son erreur, elle prend l’épée d’Hippolyte pour en finir avec la vie mais Œnone l’arrête. Théramène annonce qu’on a peut-être vu Thésée. Acte Ill (6 scènes) Thésée, qui n’est pas mort, arrive à Trézène et s’étonne de recevoir un accueil si froid : Hippolyte, qui envisage d’avouer à Thésée son amour pour Aricie, évite sa belle-mère ; Phèdre est submergée par la culpabilité.
Acte IV (6 scènes) Œnone, qui craint que sa maitresse ne se donne la mort, déclare ? Thésée qu’Hippolyte a tenté de séduire Phèdre en la menaçant, donnant pour preuve l’épée qu’elle a conservée. Thésée bannit Hippolyte et prie Neptune, dieu de la mer, de le venger. Phèdre veut le faire changer d’avis mais elle apprend qu’Hippolyte aime Aricie. Furieuse d’avoir une rivale, elle renonce à le défendre. Acte V (7 scènes) Hippolyte part après avoir promis à Aricie de l’épouser hors de la ville.
Thésée commence à avoir des doutes sur la culpabilité de son fils, mais la nouvelle de sa mort, causée par un monstre marin, survient. Après avoir chassé Œnone ui, de désespoir, s’est jetée dans les flots, Phèdre révèle la vérité à Thésée ; ayant pris auparavant du poison, elle meurt. Analyse de l’œuvre L’œuvre de Racine s’inscrit dans le genre tragique. Le personnage de Phèdre inspire crainte et pitié. Elle est issue du Classicisme. st issue du Contexte historique Phèdre est la dernière tragédie profane de Racine avant un long silence de douze ans au cours duquel il se consacrera au service du roi et à la religion. Une nouvelle fois, il choisit un sujet déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains. Phèdre, créée le 1 er janvier 1677 sous le titre Phèdre et Hippolyte sur la scène de l’Hôtel de Bourgogne, a subi la concurrence d’une autre Phèdre et Hippolyte due à Nicolas pradon, et créée deux jours plus tard sur la scène du théâtre de l’Hôtel Guénégaud.
La confrontation tourna immédiatement à l’avantage de Racine, et la pièce de Pradon fut oubliée au bout de quelques mois, mais ce fut l’occasion d’une querelle littéraire qui, elle-même, déboucha sur l’Affaire des sonnets. En France le sujet avait été traité déj? plusieurs fois, en particulier par Robert Garnier, auteur ‘un Hippolyte un siècle plus tôt, puis par Gabriel Gilbert qui avait écrit un Hypolite ou le garçon insensible (1647). 2 Sources Dans la préface de 1677, Racine évoque ses sources, et prlncpalement le poète grec Eurlpide (484-406 av.
J. -C. ), qui dans sa tragédie Hippolyte porte-couronne (428 av. J. -C. ) avait traité le mythe de Phèdre après ravoir traité dans Hippolyte voilé aujourd’hui perdu. Dans la pièce conservée, le héros est poursuivi par la déesse de l’amour, Aphrodite, qui dès les pre me sa fureur d’être la déesse et de Mars. La fatalité prend ainsi la forme de cette haine mplacable attachée à toute la descendance du Soleil. Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J. – Q, est également l’auteur d’une Phèdre.
Le récit de Théramène, dans toute son horreur, doit beaucoup à cette source sur laquelle Racine insiste moins. Les ravages de la passion comme maladie de l’âme, ont été également explorés par les Anciens. Citons encore les Héroides d’Ovide, et l’Énéide de Virgile, en particulier Les Amours de Didon et Énée. Réception Tout dans Phèdre a été célébré : la construction tragique, la profondeur des personnages, la richesse de la ersification et l’interprétation du rôle-titre par la Champmeslé.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d’apprendre la mort d’Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l’un des plus remarquables des tragédies de Racine. Elle est à la fois victime de ses pulsions et coupable du malheur des autres, tout en aspirant à préserver toute son innocence. Certains vers sont devenus des classiques. On a tellement célébré la musicalité de l’alexandrin « la fille de Minos et e Pasiphaé » que certains s’en sont moqués.
Racine ne fait pourtant jamais de la poésie pour la seule beauté des sons. La généalogie de Phèdre est pleine de sens : elle a hérité de sa mère l’intensité de ses désirs et craint après sa mort le jugement de son père, qui est juge aux Enfers. Très vite Phèdre s’est imposée comme l’une des pièces les plus célèbres de Racine. Si elle n’est pas autant étudiée au lycée que Britannicus ou Andromaque, c’est l’une des tragédies du XVII PAGF n’est pas autant étudiée au du XVIIe siècle les plus souvent représentées sur la cene.
Citations • « Tout m’afflige et me nuit et conspire ? me nuire. »- Phèdre (l, 3, v. 161) • « Quand tu sauras mon crime et le sort qui m’accable, Je n’en mourrai pas moins, j’en mourrai plus coupable. »- Phèdre (l, 3, v. 241-242) • « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue. » – Phèdre (I, 3, v. 273-274) • « C’est Vénus tout entière à sa proie attachée. »- Phèdre (l, 3, v. 306) • « Ariane, ma sœur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! Phèdre (l, 3, v. 54-255) ?? « C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé . J’ai voulu te paraître odieuse, inhumaine, Phèdre par Alexandre Cabanel au musée Fabre. Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine. De quoi m’ont profité mes inutiles soins ? Tu me haiÉsais plus, je ne t’aimais pas moins. » – Phèdre (Il, 5, v. 685-688) • « Ses yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur ne pouvaient vous quitter. Le nom d’amant peut-être offense son courage. Mais il en a les yeux, s’il n’en a le Ian age. » Ismène à propos d’Hippolyte (Il, 1, v. 411-41