1988 Stephen King Ca Vol 001

Traduction française : @ Éditions Albin Michel S. A. , 1988 ISBN : 978-2-226Q1604-5 2 Table des matières PREMIÈRE PARTIE 7 TOUT D’ABORD, L’OMBRE or 1 009 CHAPITRE 1 Sni* to View 10 Après l’inondation (1957) IO CHAPITRE2 . 22 Après la fête (1984) CHAPITRE 3 42 Six coups de fil (1985) . Stanley uris prend un bain . 58 Richard Tozier prend la poudre d’escampette 69 Ben Hanscom prend un verre 79 Eddie Kaspbrak prend ses médicaments 97 Beverly Rogan prend une raclée………. — PAGF 1009 Beverly Rogan prend une . 17 Bill Denbrough s’accorde un congé DERRY . 135 PREMIER INTERMÈDE….. DEUXIÈME PARTIE 149 JUIN 1 958 CHAPITRE 150 Ben Hanscom prend une gamelle . CHAPITRE 5 . PAGF 3 009 — 150 199 Bill Denbrough plus fort que le diable CHAPITRE 6 225 L’un des disparus : Récit de l’été 1958 . CHAPITRE 7 — — 256 Le barrage dans les Friches-Mortes — CHAPITRE 8 • • • • • • • • • • 283 La chambre de Georgie et la maison de Neibolt Street — CHAPITRE 9 340 Nettoyage 009 . . 340 Nettoyage . DERRY 382 DEUXIÈME INTERMÈDE…

TROISIEME PARTIE . 409 ADU LTES — CHAPITRE 10 410 La Réunion — . Bill Denbrough prend un taxi Ce que vit Bill Denbrough 419 Ben Hanscom perd du poids . Ben Hanscom perd du poids 422 Le Club des Ratés obtient un scoop 432 Richie déclenche des bip-bip 441 Les Ratés prennent un dessert . 454 CHAPITRE 11 . 462 Promenades — Ben Hanscom bat en retraite . Eddie Kaspbrak réussit une prise . 476 Bev Rogan rend une visite 485 Richie Tozier prend la poudre des PAGF 6 009 . 485 Richie Tozier prend la poudre d’escampette . 96 Bill Denbrough voit un fantôme 512 Mike Hanlon établit un rapport . 524 CHAPITRE 12 . 529 Trois qui s’invitent 550 TROISIEME INTERMEDE 4 Cest avec gratitude que je dédie ce livre à mes enfants. Ma mère et ma femme m’ont appris à être un homme ; mes enfants m’ont appris à être libre. Naomi Rachel King, quatorze ans, Joseph Hillstrom King, douze ans, Owen Philip King, sept ans. Enfants, la fiction n’est que la vérité que cache le mensonge, et la vérité cachée dan 7 009 King, sept et la vérité cachée dans ce récit est suffisamment simple : La magie existe.

Aussi longtemps qu’il me souvienne, ce vieux patelin, c’était chez moi Je serai mort depuis longtemps que ce patelin sera toujours là. À l’ouest, à l’est, faut le regarder de près Tu t’es pas arrangé, mais je t’ai toujours dans la peau. Michael Stanley Band Mon vieil ami, que cherches-tu ? Après tant d’années ailleurs, voici que tu reviens Plein d’images entretenues Sous d’autres cieux, Loin, très loin de la mère patrie. George Seferis 6 Elles commencent ! es perfections s’affinent La fleur déploie ses pétales colorés grande ouverte au soleil Mais la langue de l’abeille Les manque Elles retombent dans la terre grasse en criant – on peut appeler cri PAGF 8 009 ainsi Witcham Street jusqu’au carrefour avec Jackson Street. Tous les feux de signalisation étaient éteints, en cet après-midi de l’automne 1957, t pas une maison n’avait de lumière. Cela faisait une semaine qu’il pleuvait sans discontinuer et, depuis deux jours, le vent s’était mis de la partie. La plupart des quartiers de Derry se trouvaient toujours privés d’électricité.

Un petit garçon en ciré jaune et caoutchoucs rouges courait gaiement à côté du bateau de papier. La pluie, moins drue, crépitait, pour son oreille, comme sur un toit de tôle… bruit agréable, presque rassurant. Il s’appelait George Denbrough et avait six ans. Son frère William, connu de la plupart des gosses de la communale (comme des aîtres, qui ne se seraient pas permis de l’appeler ainsi devant lui) sous le sobriquet de Bill le Bègue, hoquetait à la maison les dernieres quintes de toux d’un méchant rhume.

En cet automne 1957, huit mois avant les vrais débuts de l’épouvante qui allait durer vingt-huit ans, Bill le Bègue avait dix ans. C’est Bill qui avait conçu le bateau que faisait naviguer George. Il l’avait fabriqué dans son lit, adossé à une pile d’oreillers, tandis que leur mère jouait au piano La Lettre à Élise, dans le salon, et qu’au-dehors la pluie balayait inlassablement les enêtres de la chambre. Un peu avant l’intersection aux feux éteints, Witcham Street était interdite à la circulation par des fumigènes et quatre barrières orange ; sur chacune on pouvait lire : TRAVAUX PUBLICS DE DERRY.

Au-delà, la pluie avait débordé des caniveaux qu’encombra PAGF g 009 qu’encombraient branches, cailloux et feuilles agglutinées en tas épals. L’eau avait tout d’abord, comme du bout des doigts, foré de petits trous dans la chaussée, avant de l’emporter ? grandes poignées avides, dès le troisième jour de pluie. À midi, le quatrième jour, c’était par laques entières que le revêtement dévalait la rue jusqu’au carrefour de Witcham et de Jackson, comme autant de radeaux miniatures.

On avait lancé, un peu nerveusement, les premières plaisanteries sur Noé et son arche ce même jour. Les services de voierie de Derry avaient réussi ? maintenir ouverte Jackson Street, mais Witcham Street restait impraticable depuis les barrières jusqu’au centre-ville. Le pire était pourtant passé, de l’avis général. La Kenduskeag n’était pas sortie de son lit dans les Friches-Mortes, et était montée à quelques centimètres des berges en ciment du canal qui ‘endiguait pour franchir le centre-ville.

Juste à ce moment-là, une équipe d’hommes qui comprenait entre autres Zack Denbrough, le père de Bill et George, retirait les sacs de sable entassés la veille dans une hâte fébrile. La crue avait en effet paru inévitable, avec son cortège de dégâts. Celle de 1931 avait fait plus de vingt victimes et coûté des millions de dollars. On avait retrouvé l’un des corps à quarante kilomètres de Derry. Les poissons lui avaient dévoré les deux yeux, le pénis, trois doigts et l’essentiel de son pied gauche. Le malheureux serrait enco