4544 CultureFb

Facebook : La culture ne s’hérite pas elle se conquiert Résumé Scan de Lili Relecture et mise en page par Issa Il n’est jamais trop tard pour dire NON aux toasts brûlés ! Teri Hatcher, la Susan de la série culte Desperate Housewives, nous livre ses secrets. Finis les sacrifices, les échecs et les prises de tête. être femme, sexy, maman, divorcée, quadra, bosseuse, célibataire, belle (ou moche), n’empêche pas de vivre sa vie, ses projets et de (re)trouver ENFIN le bonheur ! Humour glamour, audace : ou o et de s’accepter telle est. Avec ses manies, belle vie. Sni* to View le.

Il suffit d’y croire ?fauts. À vous la Et les toasts dorés à point. « Un florilège de l’esprit vif et de toute la sagesse dune Teri Hatcher au sommet de sa verve. Entre ironie et auto-dénigrement, elle nous livre avec humour tous ses petits secrets de ménagère accomplie, de mère divorcée exemplaire, nous donne des conseils avisés sur tout un tas de sujets et tord le cou aux rumeurs… Un ton drolatique et enlevé. Lire le livre de Teri Hatcher, c’est comme passer un bon moment conquiert À Emerson, dont la naissance a été mon unique source d’évolution personnelle ces sept dernières années.

Merci de donner du sens a ma VIe. Je tâcherai de ne pas avaler autant de toasts brûlés que ma propre mère et avec un peu de chance, tu n’en mangeras jamais. Et à ma mère, pour avoir fait de son mieux et m’avoir fourni matière ? écrire un livre. Le syndrome du toast brûlé ? Un toast vous voyez ce que c’est ? Inratable, me direz-vous ! Et pourtant… Ily a des jours où tout va de travers, et où même griller un simple bout de pain de mie devient un problème insurmontable. Un coup votre toast est trop blanc, tout ramollo, et puis, une seconde plus tard… le voilà complètement carbonisé.

Que faire ? Gratter consciencieusement le brûlé ? Masquer son goût âcre sous des montagnes de confiture ? Ou le mettre directement à la poubelle ? Ou encore vous forcer à le manger quand même. Si vous faites partie, comme moi, de cette dernière catégorie, c’est que vous n’êtes pas difficile. Est- ce si sûr ? On vous a peut-être habituée à ne pas gaspiller. Mais si vous finissez par engloutlr votre toast brûlé en serrant les dents, le message que vous renvoyez aux autres, et à vous-même par la même occasion, c’est que ce sacré morceau de pain a lus de valeur que votre propre atisfaction.

Oe pense que brûlé n’est qu’une métaphore de tous les sacrifices que nous faisons, nous les femmes. ) Jusqu’à présent, j’étais la fille qui avalait son toast carbonisé sans rechigner, comme ma mère. C’est une image bien sûr, je ne sais même pas si ma mère aime les toasts, ni comment elle les préfère. Ce qui est certain, c’est qu’elle a toujours fait passer ses propres désirs après tout le reste. En bonne mère attentive et épouse attentionnée, elle pensait qu’il fallait se sacrifier pour sa famille. Louable intention, mais l’enfer en est pavé, de ces bonnes intentions.

Le message qu’elle m’adressait était brouillé. Ce qu’elle m’a effectivement transmis, c’est que le bonheur des uns passe nécessairement par le malheur des autres. J’ai ainsi appris à accepter tout ce que la vie me réservait de désagréments sans piper mot, convaincue que je ne méritais pas mieux. Dans la vraie vie, je ne rate pas mes toasts (là, je parle vraiment des toasts). Je ne sais pas pour vous, mais mon grille-pain n’a qu’une seule option. N’empêche que toute ma vie, j’en ai avalé, des toasts brûlés (et à, c’est la métaphore, pigé ? , et je ne suis sûrement pas la seule. Et puis, un jour, j’ai eu quarante ans. Jules Renard disait : « On ne comprend pas plus la vie ? quarante ans qu’à vingt, mais on le sait, et on l’avoue. » Je me suis donc avoué a moi-même (c’est une première étape, non ? ) qu’il me restait encore une foule de problèmes à régler. J’ai décidé que la quarantaine serait pour moi l’occaslon de tordre le cou à mes vieux démons. Q J’ai décidé que la quarantaine serait pour moi l’occasion de tordre le cou à mes vieux démons. Que j’avais passé l’âge des sacrifices.

Le plus dur a été de réaliser que, pour faire bouger les choses, e devais cesser d’ingurgiter en silence ces satanés carrés de pain cramés. Stop aux échecs courus d’avance ! Restait à me persuader que je méritais autre chose. un bon toast doré juste ? Facebook : La culture ne Shérite pas elle se conquiert point, il n’y a que ça de vrai, et je n’ai aucune raison de m’en priver. Et les autres non plus. Se faire plaisir n’enlève rien à autrui. Ma décision était prise, ma vie allait changer. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure.

On peut se faire dorer un toast en deux minutes; retrouver le chemin du bonheur, c’est une autre paire de manches. Cest un peu pour ça que j’ai ccepté d’écrire ce livre. C’est ma façon à moi – frivole et sérieuse à la fois, peut-être un peu loufoque mais sincère — de vous faire partager ma quête du bonheur. Un toast brûlé de temps en temps n’a jamais tué personne, me direz-vous ? Certes. Ily a des choses bien pires, je vous l’accorde. Ce livre n’est pas un manuel de survie aux grandes catastrophes. Ce n’est qu’un témoignage sur la façon de faire face aux petits tracas de la vie de tous les jours.

Prenez ma cicatrice, par exemple. Celle qui orne mon tibia gauche. Je l’ai gagnée un jour que j’étais en vacances avec ma fille, Emerson Rose. Nous venions d’arriver sur la plage et jouions gentiment dans le sable uelques pâtés les pie Rose. Nous venions d’arriver sur la plage et jouions gentiment dans le sable (quelques pâtés les pieds dans l’eau, vous y êtes À quelques brasses de notre hôtel, dans une crique bien tranquille, il y avait un de ces trampolines gonflables que les enfants adorent. pour moi, c’était une première.

Il flottait gentiment sur l’eau calme, l’air narquois, comme pour nous dire : « Alors, les filles, qu’est-ce que vous attendez pour vous éclater ? » Ça ne me disait trop rien. Je n’avais pas la moindre nvie de me donner en spectacle dans mon maillot qui ne ressemblait à rien. NI d’affronter les profondeurs océanes pour nager jusqu’à ce bout de plastique. Je me serais parfaitement contentée de barboter au bord de l’eau. Avant d’être maman, je ne me serais même pas approchée à cent mètres d’un truc pareil. Mais j’ai une fille, et je voyais bien qu’elle était tentée.

Tiraillée entre l’appréhension et la curiosité. Toutes les mamans divorcées connaissent ces situations auxquelles nous sommes confrontées plus souvent qu’à notre tour. Voilà un truc qui ne vous dit rien qui vaille, mais il n’y personne sur qui se défausser : « C’est ton tour, chéri. Va faire du trampoline avec Emerson. » Pareil pour les vilaines araignées au-dessus du lit. Il faut bien que quelqu’un fasse quelque chose, et c’est toujours moi qui m’y colle. J’ai pris mon courage à deux mains et nous avons nagé jusqu’à ce trampoline.

Après quelques sauts, Emerson a eu envie de plonger, mals elle avalt peur de se lancer. « Quelle bonne idée, quelques sauts, Emerson a eu envie de plonger, mais elle avait peur de se lancer. « Quelle bonne idée, ma chérie. prem’s ! » Vous et mol savons parfaitement que je n’avais ucune envie de le faire. j’avais peur moi aussi, mais je ne voulais pas le lui montrer. Je me suis toujours refusée ? projeter mes angoisses sur ma fille. Pas question d’étaler devant ses grands yeux confiants les soucis disproportionnés nés de mon imagination fertile. Mais revenons à ce fichu trampoline.

Il était un peu dégonflé, et ne rebondissait pas autant qu’il aurait dû. Ses rebonds erratiques nous projetaient dans tous les sens, sans qu’il soit possible de calculer une trajectoire précise (c’est ça qui est amusant, paraît-il l). Emerson attendait, les yeux braqués sur moi. Pas moyen d’y échapper. J’ai plongé… et j’ai fait un énorme plat. C’est toujours marrant de voir quelqu’un faire un plat. Même le bruit est drôle. Mais je suis là pour témoigner du contraire. J’étais rouge comme une écrevisse et tout mon corps me faisait souffrir : le ventre, les bras, les jambes…

Mais là non plus, pas question de laisser voir à Emerson que je m’étais fait mal. La leçon par l’exemple serait tombée ? l’eau. Je savais qu’elle était capable de sauter et que tout irait bien pour elle, contrairement ? sa vieille maman qui avait passé l’âge des acrobaties aquatiques. J’ai vaillamment sorti la ête de l’eau en riant : « C’est super amusant ! À ton tour maintenant. » Elle a sauté sans hésiter et s’est vraiment beaucoup amusée. Et e tour maintenant. » Elle a sauté sans hésiter et s’est vraiment beaucoup amusée. Et elle a remis ça jusqu’à plus soif.

Quand nous sommes revenues sur la plage, je me suis aperçue que j’avais une longue estafilade sur la jambe gauche. (Vous saviez qu’on peut se couper avec de l’eau, vous ? ) Emerson a bien vu le sang qui coulait le long de ma jambe, mais j’ai coupé court à son inquiétude avec une explication bidon, du genre : « C’est mon maillot qu éteint, ma chérie Je souffrais le martyre, mais je ne voulais surtout pas pleurer devant elle. J’ai commandé un cocktail rhum coco au garçon de plage et j’ai discrètement tamponné ma blessure avec les glaçons.

Aujourd’hui, quand je regarde cette cicatrice, je ne suis pas sûre d’avoir fait le bon choix. J’aurais pu lui avouer que je m’étais blessée et appeler un de ces beaux sauveteurs qui surveillent la plage pour me faire les premiers soins. Pourquoi ne l’ai-je pas fait ? Pourquoi ai-je dissimulé ? Pour le bien d’Emerson ou pour le mien ? Pour jouer les mères cool ou le vaillant petit soldat ? Vous voyez le topo. Cette cicatrice figure toutes les émotions contradictoires qui m’ont traversée. Cette cicatrice me sert de pense-bête. Finis les sacrifices ! Fini de souffrir en silence ! Fini de mentir ! Maintenant, j’assume !

Vous découvrirez au fil des pages (enfin, je respère) que je suis quelqu’un de très vulnérable, et que j’ai justement un problème avec ça. Ce qui est dur pour moi, c’est d très vulnérable, moi, c’est d’admettre que j’ai besoin des autres. Je me sus toujours efforcée d’être honnête avec moi-même concernant mes angoisses, mes peurs, mes doutes, tout ce qui me rend nerveuse. Exemple. Pendant la séance photo pour la couverture de ce livre, je n’arrêtais pas de me dire : « Tout ça est ridicule, tu ne l’as même pas encore écrit ce bouquin » (les éditeurs sont comme ça, il leur faut la couverture avant que le livre existe).

Je prenais la pose, et je m’angoissais intérieurement : « C’est du bidon, ce livre. Tu n’as rien à raconter. Tu n’es qu’une pauvre idiote qui se prend pour une star ! » Et puis j’ai commencé à papoter avec l’équipe : le photographe, la maquilleuse, l’habilleuse et les assistants. Tout à coup, quelqu’un a avoué n’avoir pas fait ‘amour pendant son voyage de noces. Exactement comme moi ! Et nous avions eu la même réaction. Ça nous avait fichu un coup, avec l’impresslon de ne pas être à la hauteur, comme si ça n’était jamais arrivé à personne de rater son voyage de noces. ?a m’a rassurée : « On est bien tous les mêmes, tiens ! » J’en fais peut-être trop pour une intro, là. Je vous raconte déjà ma vie sexuelle (ou son absence, en l’occurrence) alors qu’on n’est qu’à la page 17 (mon éditeur m’a dit : « Carte blanche pour le bouquin, mais parle sexe avant le chapitre 2 Mals nous sommes dans le vif u sujet : on est tous logés à la même enseigne. Chacun de nous se sent un jour fragile et vulnéra vif vulnérable, chacun de nous rêve de lendemains meilleurs, c’est humain. Et si je suis capable crassumer ces sentiments, vous aussi.

Je vous imagine en train de lire ce livre dans votre bain, un verre de vin à la main. Vous laissez échapper un petit rire de connivence, et vous soupirez : « Tiens, ça me rappelle quelqu’un ! » Revenons à nos moutons. Mettre le doigt sur un problème ne veut pas dire qu’il est réglé. Loin s’en faut. J’ai bien une petite idée sur la façon d’améliorer les hoses, mais c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout au quotidien. Trop compliqué. Certains jours, je me sens comme Alice au pays des merveilles, prisonnière au fond de son trou, sans avoir le courage d’essayer de remonter la pente.

Il m’arrive de regarder des séries B à la télé jusqu’à en tomber d’épuisement. Après, je dors toute la journée. Mais je n’ai pas souvent le temps de m’accorder ce genre de break, alors j’enfile mon costume de super maman ou mes habits de Teri Hatcher et je fais comme si de rien n’était. Dans mon album de souvenirs, je garde un horoscope que j’ai rouvé dans un beignet chinois en 1999 et qui m’annonçait : « Aujourd’hui, votre chance va tourner. » Ce n’est malheureusement pas si simple. Ce n’est pas parce qu’on avance en âge et que le succès frappe à la porte que l’on progresse automatiquement.

La vie s’apprend au coup par coup et seulement si l’on est prêt à en tirer une leçon. Quand Desperate s’apprend au coup par coup et seulement si l’on est prêt à en tirer une leçon. Quand Desperate Housewives m’est tombé dessus, j’étais une has been, comme bon nombre d’actrices de mon âge ? Hollywood. Je ne m’en suis jamais cachée. Je n’imaginais pas un instant que j’aurais une seconde chance. Encore que. Si j’ai gardé cet horoscope chinois, c’est que tout au fond de moi je devais espérer que les choses pouvaient effectivement changer d’un coup de baguette magique.

Et puls c’est arrivé. Desperate Housewives a fait un carton et, tout dun coup, j’ai retrouvé tout ce dont je n’osais même plus rêver depuis bien longtemps : un job, la sécurité et la foi en l’avenir. Avec le temps qui passe, nos rêves de jeunesse perdent leur consistance. Un jour, on regarde en arrière, et on se demande comment on a pu vivre si longtemps sans avoir monté ce roupe de rock, sans s’être mise à la sculpture, et toutes ces choses qu’on aurait voulu faire et que l’on n’a pas faites parce que les gosses, ou la famille, ou ce crédit à rembourser nous en ont empêchée.

Lorsque mon rêve à moi est devenu réalité, je n’ai pas boudé mon plaisir. Jouer les cyniques en ricanant : « Mieux vaut tard que jamais très peu pour moi. Je venals d’avoir quarante ans, j’étais divorcée et mère d’une petite fille. Me contenter de surfer sur la vague de ce succès tardif ne m’intéressait pas. Non, moi je voulais le vivre. Intensément. Pas comme une fille de vinet ans qui a PAGF ID 23