Le Le Opard Et Le Ze Bre

Le léopard et les zèbres La saison froide étant passée, Sieur Léopard avait organisé sa tanière Au large d’une petite palmeraie. Fort agréable et pourvu d’un point d’eau, Tantôt ombré, tantôt ensoleillé, II s’agissait pour lui du plus exquis des ilots. Il défendait ce qui lui semblait sien avec acharnement. Son quotidien, pourtant, n’était pas très extravagant. Jusqu’au jour où Mesdames et Messieurs les zèbres débarquèrent. Ces derniers, au trav ors Se preparaient à s’ab Sni* to View Avec une folle envie Tant ce lieu paraissai Tout le jour durant,

Ils profitèrent des commodités mises en place par le propriétaire. Mais à la nuit tombée, Sieur Léopard se réveilla. Troublé de cette invasion soudaine, il ne put se taire : « Hé ho ! Bêtes rayées, vous accédez à mes biens privés, Disparaissez ! » A ces paroles succinctes et résonnantes, Le troupeau tout entier sortit de son sommeil L’un d’eux se détacha et dit d’une voix bienveillante • « Très cher, nous ne savions point que c’était à vous qu’appartenait cette merveille. – Et bien si ! Il en va de ma p Swlpe to vlew next page possession. Mais, tout de même,

Je te trouve bien téméraire de te confronter à moi de cette façon. – Ainsi, nous allons rester et profiter ensemble ? Se réjouit le zèbre. Hors de-question ! Mais il me semble Que ton courage mérite récompense. Bois, mon ami, mais pour le reste de ton troupeau, aucune chance ! Si telle est votre exigence, nous vous laissons à votre destin. Mes compagnons et moi allons reprendre notre chemin. – Bien stupide animal, dégosilla Sieur Léopard, ton esprit de groupe te perdra ! – Et moi, je vous souhaite que votre suffisance Ne soit pas le début de votre déchéance.

Ta solidarité démesurée me fait sourire. Je vous prie, vous tous, de déguerpir ! » Sur ce, Mesdames et Messieurs les zèbres désertèrent La prétendue propriété de Sieur Léopard. Ce dernier, de retour à sa vie solitaire, continua ses affaires. Quand, au bout de quelques mois, La source d’eau fut asséchée, Sieur Léopard se résolut à trouver un autre endroit. Après trois jours de marche Au soleil, sans ombre, sans arbres, sans eau, malheureux, L’animal, un brin comateux, Decouvrit un magnifique petit coin. Celui-ci regroupait tout ce dont il avait besoin. Le léopard ne se laissa pas déran