Compte-rendu d’un exemple concret de migration : Les réfugiés climatiques dans l’archipel de Tuvalu Introduction Dans une société où la thématique du réchauffement climatique est de plus en plus pr fait surface, celui des comme « réfugié Cll obligée de quitter so dordre environneme ug Sni* to View blème a récemment t. considérée se voyant e d’une menace nous comptons actuellement plus de 26 millions de personnes déplacées en raison des changements climatiques; il est prévu que ce nombre triplera d’ici 2020». Afin de présenter ce sujet, nous avons choisi e nous pencher sur le cas particulier des habitants de l’archipel de Tuvalu, contraints depuis quelques années à quitter leur territoire en raison de la montée du niveau des eaux. En effet, selon l’estlmation de certains scientifiques, les îles de Tuvalu seraient les premières à être totalement submergées et ce, dici 2050. L’émigration des tuvaluans, qui serait internationale, définitive et forcée, n’impliquerait pas seulement la perte de leur territoire dont ils sont souverains, mais aussi la perte de leur culture ancestrale et de leurs traditions. nséquences environnementales telles que la raréfaction des ressources en eau, l’augmentation des cyclones en nombre et en intensité, mais aussi la fonte des glaces qui entraîne une élévation du niveau de la mer. Les populations des zones côtieres se trouvent alors menacées, et les petites îles telles que les Tuvalu risquent de disparaître. La population se voit désormais obligée de quitter sa terre natale pour leur propre survie.
Les tuvaluans sont néanmoins réticents à l’idée de migrer, d’une part car ce peuple n’affiche pas de tradition migratoire et d’autre part car cela osera pour ce peuple autonome un problème lié à la question de sa souveraineté. Les habitants sont toutefois conscients de leur sort et l’Etat envisage des « destinations de survie » Les destinations envisagées Le nombre de réfugiés climatiques à venir (80 millions en 2050) effraie; en effet, la communauté internationale craint une « invasion » de réfugiés et de demandeurs d’asile.
Dans le cas des îles Tuvalu, les destinations envisagées sont l’Australie, les iles Fldji, la Polynésie française et la Nouvelle Zélande. Cette ernière a d’ores et déjà accepté d’accueillir 70 personnes par an, ce qui est largement insuffisant par rapport au nombre total d’habitants de Ille (environ 12000). L’Australie, quant à elle, a refusé d’accueillir les tuvaluans, elle ne se considère pas comme responsable du réchauffement de la planète et a même refusé de signer le protocole de Kyoto. De plus, le statut de réfugié climatique n’est pas reconnu comme tel par tous les Etats.
La non coopération des éventuels pays d’accueil, des pays développés et des pays en développement, qui sont par ailleurs responsables de a quasi totalité des ém PAG » OF d des pays en développement, qui sont par ailleurs responsables de la quasi totalité des émissions de gaz à effet de serre qui ont pour conséquence, la montée du niveau des eaux, posera des problèmes par rapport à la culpabilité de chacun dans cette catastrophe humaine et environnementale. Un problème à l’échelle mondiale Les iles Tuvalu ne sont que les premières d’une longue liste de nations à être concernées par ce fléau.
La quasi-totalité des îles du pacifique, les Etats insulalres des Caraïbes et ceux de l’océan ndien sont tous en danger du fait de l’élévation des eaux. De plus, la montée du niveau d’eau n’est pas le seul problème qui découle du réchauffement climatique. En effet, les canicules (au Cambodge, par exemple) et les inondations de plus en plus nombreuses, pousseront sans doute un grand nombre de populations à l’exode. « Le processus de désertification, le dégel du permafrost, la pollution des nappes phréatiques ou encore l’érosion des terres arables sont autant de phénomènes qui forceront les indlvidus à migrer. ? 2 Où les futurs « réfugiés environnementaux » vont-t-ils migrer ? Il ne s’agit là, pas seulement d’un problème pour les victimes mais cette question concerne également toute la communauté internationale, qui devra se pencher sur le cas de ces populations. Ce n’est pas la fatalité qui a conduit à ces catastrophes humaines et environnementales, et les « gros Etats pollueurs » qui en sont les principaux auteurs devront tôt ou tard assumer la responsabilité de leurs actes. sont touchées par des mouvements migratoires d’ordre climatique et que cela ne va pas en s’arrangeant avec le temps.
Dans moins de 30 ans, une partie importante de la population otale se verra contrainte de quitter son lieu d’habitation, sa culture, son histoire et souvent même sa souveraineté, ce qui entrainera très certainement des problèmes d’ordre politique dans un monde où le secteur économique prône sur le secteur environnemental et social. A qui la responsabilité d’accueillir ce nouveau genre d’immigrés ? Quel avenir pour eux ? « L’humanité ne se définit pas par ce qu’elle crée, mais par ce qu’elle choisit de ne pas détruire. » Edward Osborne Wilson (Entomologiste et biologiste américain)