Biographie d’Hérodote Hérodote (en grec ancien’Hpé60roç / Hêrôdotos), né vers 484 ou 482 av. J. -C. à Halicarnasse (colonie grecque située sur le territoire des Cariens), actuellement Bodrum (Turquie), mort vers 425 av. J. -C. à Thourioi, est un historien grec. Il a été surnommé le « père de liHistoire » par Cicéron (les Lois, l, 1), mais aussi du reportage ; il est en outre considéré comme l’un des premiers explorateurs. Cest également le premier prosateur dont l’œuvre nous soit restée. Peu de choses nous principal de ce que l’
Des notices lui ont ét Plutarque, Lucien ou ore ‘Hérodote. Le pres œuvres. d’ Halicarnasse, Fils de Lyxès, il est sans doute ne peu de temps après le début de la seconde guerre médique (480 av. J. -C. ). Il est membre d’une famille aristocratique qui revendique une ascendance dorienne, mais dont le sang grec (maternel) est probablement mélangé ? du sang carien (paternel). II est sans doute le neveu de Panyasis, éminent poète épique, qu’on comparait alors à Homère, mais le lien de parente, réel, n’est pas connu avec certitude.
Dans sa eunesse, il suit sa famille, adversaire du tyran Lygdamis, en exil ? Samos. Cest vers cette époque qu’il faut placer les principaux voyages d’Hérodote dont il a rendu compte dans son Enquête : un séjour en Égypte L’Égypte est un don du Nil P, , 10) avec un déplacement ? à Cyrène et un retour par la Syrie et par Tyr, une visite sommaire de l’empire perse, Babylone, la Colchide et Olbia, la Macédoine. Aucun de ces voyages ne semble l’avoir mené en Méditerranée occidentale.
De retour à Halicarnasse, en Carie, vers 454 av. J. -C. , il participe ? l’insurrection qui renverse la tyrannie. Peu après, il est de nouveau inquiété et s’établit à Athènes où il se lie avec Sophocle, qui écrit un poème en son honneur en 450 av. J. -C. (on en a conservé des fragments par Plutarque). Il suit ensuite les colons qui, à l’instigation de Périclès, partent fonder Thourioi, en Grande Grèce. C’est sans doute là qu’il meurt vers 425 av. J. -C.
L’unique œuvre que nous connaissons d’Hérodote s’intitule l’enquête, du grec’loropiac/ Historiai — littéralement « recherches, explorations Y, de iotwp, « celui qui sait, qui connaît C’est l’une des plus longues œuvres de l’Antiquité. Le premier paragraphe annonce : « Hérodote d’Halicarnasse présente ici les résultats de son Enquête afin que le temps n’abolisse pas le souvenir des actions des hommes et que les grands explolts accomplis soit par les Grecs, soit par les Barbares, ne tombent pas dans l’oubli ; il donne aussi la raison du conflit qui mit ces deux peuples aux prises. Ce début montre la volonté d’Hérodote de se placer dans la tradition d’Hécatée de Milet : il s’agit de traiter de tous les hommes comme l’indique l’emploi du terme dvapüJTrwv / nthr5pôn et que vient souligner la complémentarité : « tant les Grecs que les Barbares Il s’a PAG » OF d anthrôpôn et que vient souligner la complémentarité : « tant les Grecs que les Barbares II s’agit également de faire œuvre de mémorialiste : « afin que le temps n’abolisse pas les travaux des hommes Enfin, Hérodote prétend rivallser avec le poète épique, en se proposant de commémorer les exploits des hommes.
Néanmoins, contrairement à l’aède, Hérodote n’entend pas décrire de lointains événements, comme la guerre de Troie, mais es faits très récents, notamment les guerres médiques. Du point de vue de la langue, Hérodote a écrit son œuvre dans le dialecte ionien, un ionien parfois artificiel (et artificiellement reconstitué par les éditeurs), auquel se mêlent des archaiSmes épiques Imités d’Homère.
Hérodote a également participé à l’élaboration de la liste des sept Merveilles du monde, grâce à ses nombreux voyages. Il dit notamment de l’enceinte de Babylone (dans son Histoire): « Elle est si magnifique que nous ne connaissons pas une qu’on puisse ui comparer », et il parle ainsi de Babylone : « Cette ville, située dans une grande plaine, est de forme carrée,’ chacun de ses côtés a cent vingt stades de long, ce qui fait pour l’enceinte de la place quatre cent quatre-vingts stades. . Le style d’Hérodote est simple, plaisant et pittoresque, parfois nait, parfois poétique. C’est un admirateur d’Homère — Denys d’Halicarnasse le qualifie de « zélote d’Homère » (Ognpou / Homërou zêlôtés). plutarque, tout en reconnalssant ces qualités, le trouve cependant d’une grande partialité et a consacré