Outils de la langue et de l’analyse littéraire Les registres tragique et comique Exercices supplémentaires Exercice 1 Identifiez dans les extraits suivants les thèmes, les situations et les procédés mis en œuvre pour susciter le rire, les différentes sortes de comique. Dites quelles sont les visées du texte qui justifient le recours au registre comique. or 5 Sni* to View Texte I Léandre, amoureux d la somme que lui récl ‘argent pour payer erbinette, les Bohémiens chez lesquels elle habite. Voici le subterfuge que trouve Scapin (valet de Léandre) pour escroquer Géronte (père de
Léandre). 10 et bu du vin que nous avons trouvé le meilleur du monde. Géronte. – Quy a-t-il de si affligeant à tout cela ? Scapin. – Attendez, Monsieur, nous y voici. Pendant que nous manglons, il a fait mettre la galère en mer, et, se voyant éloigné du port, il m’a fait mettre dans un esquif, et m’envoie vous dire que, si vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq cents écus, il va vous emmener votre fils en Alger. Géronte. – Comment, diantre ! cinq cents écus ? Scapin. – Oui, Monsieur ; et de plus, il ne m’a donné pour cela que eux heures.
Géronte. – Ah ! le pendard de Turc, m’assassiner de la façon ! Scapin. – C’est à vous, Monsieur, d’aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse. Géronte. – Que diable allait-il faire dans cette galère ? Scapin. – Il ne songeait pas à ce qui est arrivé. Géronte. – Va-t’en, Scapin, va-t’en vite dire à ce Turc que je vais envoyer la justice après lui. Scapin. – La justice en pleine mer ! Vous moquez-vous des gens ? Scapin. – Une méchante destinée conduit quelquefois les personnes. Géronte. Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici l’action d’un serviteur fidèle. Scapin. – Quoi, Monsieur ? Géronte. – Que tu ailles dire à ce Turc qu’il me renvoie mon fils, et que tu te mets à sa place jusqu’à ce que j’aie amassé la somme qu’il demande. Scapin. – Eh ! Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ? et vous figurez-vous que ce Turc ait si peu de sens que d’aller recevoir u ce que vous dites ? et vous figurez-vous que ce Turc ait si peu de sens que d’aller recevoir un misérable comme moi à la place de votre fils ? Scapin.
Il ne devinait pas ce malheur. Songez, Monsieur, qu’il ne mia donné que deux heures. Géronte. – Tu dis qu’il demande… Scapin. – Cinq cents écus. Géronte. – Cinq cents écus ! N’a-t-il point de conscience ? Scapin. – Vraiment oui, de la conscience à un Turc. Géronte. – Sait-il bien ce que c’est que cinq cents écus ? Scapin. – Oui, Monsieur, il sait que c’est mille cinq cents livres. Géronte. – Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un cheval ? Scapin. – Ce sont des gens qui n’entendent point de raison.
Géronte. – Mais que diable allait-il faire à cette galère ? Scapin. – Il est vrai – mais quoi ? on ne prévoyait pas les choses. De grâce, Monsieur, dépêchez. Géronte. – Tiens, voilà la clef de mon armoire. Scapin. – Bon. Géronte. – Tu l’ouvriras. Scapln. – Fort bien. Géronte. – Tu trouveras une grosse clef du côté gauche, qui est celle de mon grenier. Scapin. – Oui. Géronte. – Tu iras prendre toutes les hardes qui sont dans cette grande manne, et tu les vendras aux fripiers, pour aller racheter mon fils. Scapin (en lui rendant la clef. Eh ! Monsieur, rêvez-vous ? je n’aurais pas cent francs de tout ce que vous dites ; et de plus, vous savez le peu de temps qu’on m’a donné. Géronte. – Mais que diable allait-il faire à cette galère. Molière, Les Fourberies de S m’a donné. Molière, Les Fourberies de Scapin, acte Il scène 7, 1671. Texte 2 Un général mexicain est amoureux de Lucette, chanteuse de café concert et maitresse de Bois, d’Enghien , ce dernier veut rompre avec elle. 15 20 Le Général, rompant le silence. – Il est très amboulatoire, mamoisselle Gautier.