TYPOLOGIE DES ERREURS : ANALYSE DU CORPUS CHAPITRE 3 ERREURS INTRALINGUISTIQUES EN FRANÇAIS « Les erreurs liées à des interférences de la langue maternelle sont plus fréquentes chez les débutants et chez les apprenants avancés » ; 1 elles sont persistantes chez ces derniers . Ces erreurs sont bien fixées à l’écrit, mais beaucoup plus variables à l’oral . Une faute peut relever de divers niveaux : phonétique, morphologique, syntaxique et lexical ; le lexical et le syntaxiqu du sémantique.
De nt pas indépendants oral sémantique et le cult Sni* to Nous allons ici étudie ù le français est la I an ifficiles à distinguer. « ‘interférence linguistique peut- tre abord e de trois points de vue : a) du point de vue de la psychologie : l’effet négatif que peut avoir une habitude sur l’apprentissage d’une autre habitude . b) du point de vue de la linguistique : l’interférence est l’emploi, Io sque l’on parle ou que l’on écrit dans une langue, d’éléments appartenant à une autre langue. ) Du point de vue de la pédagogie des langues vivantes, l’interférence est un type particulier de faute que commet l’élève qui apprend une langue étrangère, sous ‘effet des habitudes au des structures de sa langue maternelle. On parle à ce propos de « déviation » , de « glissements de erreurs dues a l’interférence avec une première langue étrangère ou avec sa langue maternelle. Ce facteur doit être pris en considération lors de l’étude de ces erreurs, et particulièrement en matière de traduction. 3 . 1.
Interférences phonétiques Nous allons étudier dans ce domaine, les voyelles, les consonnes et la nasalisation. Les voyelles , annexe 2 , (pages 203 – 209) . Nous savons déjà qu’en français, il existe 16 phonèmes vocaliques différents. Ce système est très différent de celui de l’arabe. Nous avons mentionné cela dans notre étude sur les interférences phonétiques, à travers les erreurs intralinguistiques en arabe. Gaonach, Daniel, « Psychologie et didactique des langues perspectives de recherche en psychologie du langage dans ELA, 1988, p. 85. . Debyser, Francis, « La linguistique contrastive et les interférences D, dans Langue française : apprentissage du français langue étrangère, NO 8, 1970, pp. 34-35. 168 • Les épreuves de Lyon Il, 1995. Il est à remarquer que toutes les erreurs sont commises par des pprenants arabophones, qui sont dues à des problèmes vocaliques chez eux. D’abord, nous trouvons le problème de la rencontre des deux voyelles, une à la fin du premier mot et l’autre au début du ans ce cas, il faut PAGF 7 OF La 1) – à la augmentation La 25) – (pages 203-204).
Ce phénomène français n’existe pas en arabe, mais nous pouvons approcher le phénomène arabe consistant ? mettre la « kasra » pour éviter la rencontre de deux « soukoun » : exemple : A-AAXMIÂ«Ü XÀU (parce qu’al-Siddiq). Nous retrouvons aussi les mêmes problèmes de voyelles chez les apprenants arabophones : la on-distinction entre [e] et [œ] : exemple (page 205) : *(dans plusier place / D9) –> dans plusieurs places… ). La non-distinction des degrés d’aperture : [e] et [E] : exemple (page 206) : de l’année dérniére / Dl 2) (dernière). 69 Beaucoup d’apprenants, ont essayé de faire une translitération de l’arabe pour des noms propres, car ils ne connaissent pas comment ces noms propres se prononcent en français ; en plus, il y a, dans ces noms, des voyelles françaises qui sont différentes de celles de l’arabe : exemples (pages 205-206) / 04 – Geobie / 012 – Jobier / D10 – Joubet / Dl 1), D5 – Joppet / Dl 4 Joppée / DY), / 013 – Joubet / Dl 1- Joubeh / Dl 1) ; –> (Juppé) ; nous constatons qu’il y a une non-distinction, chez ces apprenants, entre [u] et [o], en plus d’une non-distinction entre les consonnes [p] et [b] / [A] et Cg].
Exemples (pages 208) : « (Kouétien / Dl 9- Koetien / Dl 7 – Cowitian / 033 – la Kouéte / D / D 30 – Koète / 027 – Koete / Dl 7) – (Koweit – Koweitien), nous constatons qu’il y a un calque de l’arabe : [Kuwait], en lus de problème d’orthographe Nous pouvons constater a PAGF calque de l’arabe : [Kuwait], en plus de problème d’orthographe
Nous pouvons constater aussi, dans les épreuves des apprenants du DI_JTFA 1996, une nondistinctlon entre les voyelles [e] et [E] / [o] et [y] / [i] et [a] / [o] et [a] ; il y a aussi une nondistinction entre / [e] et [El : exemples (pages 178-179) : / 05) (démocratique) ; *(humines /D4) –> (humaines) ; *(polimiques / D38) –s (polémiques) ; *(nomériques / D3) (numériques) ; *(la dictatorie / D26) (la dictature) ; *(Sudannée / D22) (Soudanaise) ; *(inalphabètes / D5) –> (analphabètes) ; / 036) (Solennelle).
Tout cela représente un grand problème de voyelle chez nos apprenants arabophones en Syrie, urtout que le calque de l’arabe est très clair dans leur prononciation des voyelles françaises. • Les épreuves du DIJTFA 1998 (pages 207-208). Chez ces apprenants arabophones, il y a surtout le problème des accents français (aigü-grave) : exemples : les differents / 049) –> (les différents) ; reflete / DO) (reflète), car l’accent grave doit être mis, puisqu’à la fin du mot on a un [ ‘ ] muet, en plus la consonne n’est pas doublée ; sinon, nous prononçons [rifl • t] et nan pas [r • flEt].
D’autres exemples : a devoilé / D49) (dévoilé) ; ? l’egard / D48) (à l’égard) ; précisement 1065) (précisément). Ily a aussi une non-distinction de degré d’aperture : (e] et [El, exemples sont fébles / 053) (faibles) ; différe / D57) (diffère) ; ont révèlé / D57) –> (révélé Nous re . se (faibles) ; *C… se différe / D57) (diffère) ; ont révèlé / D57) (révélé).
Nous remarquons aussi une non-distinction entre : [a] et [E – ; [y] et [i] ; [i] et [ ‘ ] exemples : de l’affluence / DSO) –> (l’influence) ; d’utuliser / 061) (utiliser) ; / 066) (l’oisiveté) ; la secte derigée / D65) –> (dirigée) ; *(Le derigeant / D65) (Le dirigeant). Ily a aussi des apprenants qui ont ajouté une voyelle, ne devant as être dans le mot ; exemples : les peuples noridiques / D61 ) –> (nordiques) ; ou au contraire, ils ont négligé une voyelle *C… les jeunes français continent / 066) (continuent).
Enfin, l’apprenant 065 laisse deux voyelles à la fin du premier mot et au début du deuxième, sans supprimer la première : exemples : si il n’est pas… / D65) ; il ne représente pas… 1065) (Sil… ). 170 Il est clair que la différence de voyelles françaises et arabes constitue un grand problème pour les apprenants arabophones ; pour l’éviter, il faut attirer l’attention des apprenants sur cette différence n donnant beaucoup d’exercices écrits et oraux concernant les voyelles françaises. 2) Les consonnes , annexe 2 , (pages 2 1 0 -2 1 2) . ?? Les épreuves de Lyon Il 1995. Les erreurs en consonnes fran aises sont très rares, et il est bizarre de voir que la mê francophone (Cf 42) le levant commenca… ; annocant… / La 2) ; *C… puis il commenca… Lf42) ; il fallait mettre la cédllle sous la lettre (c), pour que l’on prononce ces mots avec le son [s] : (commença – annonçant). La lettre (c) est prononcée en tant que [sl devant les voyelles (e – i y) ; et en tant que [k] devant es voyelles (a- o- u). • Les épreuves du DUTFA 1996, et 1998.
Les épreuves du DI. JTFA 1996 sont caractérisées par le calque inspiré de la langue arabe. La prononciation des noms propres français constituent un problème pour les apprenants arabophones . Par rapport au nom de M. Juppé tODu* , nous allons trouver que la consonne [p], représentée en arabe par la lettre (D) [b] et prononcé ainsi ; la représentation française de la lettre arabe (Â) ; est parfois (j) parfois (g). Exemples : *Oubé / Dl – Geobie / 012 – Jobier / D10 – Gobèh / D13 – Joubet / Dl 1).
Toutes ces ? interprétations résultant de ce calque, ne sont pas correctes. Un autre nom représente un problème pour l’apprenant D34, c’est le nom de la capitale iraquienne (œ«bGD) . La représentation française de la lettre (Ô forme un problème en général ; elle peut être représentée par la lettre (g), ou (gh). Mais pour cette capitale, la lettre (g) est la bonne solution (Bagdad). L’apprenant D34, a choisi la lettre (k) („), car un bon pourcentage d’arabophones prononcent la lettre („) par le son [g] : par exemple, ils disent pour (d03 = grand).
Enfin, les deux apprenants D31 et D28 ont écrit l’adverbe deuxièmement), comme i PAGF 6 OF apprenants D31 et 028 ont écrit l’adverbe (deuxièmement), comme il est prononcé : c’est-à-dire sans prononcer le muet : *(Deuxièment). Mais il fallait le composer selon la règle (deuxième + ment = deuxièmement). Quant aux apprenants du DUTFA 1 998, DSO, 052 et DS3, ils ont choisi des consonnes qui ne conviennent pas aux termes : exemples *t… oire son trait en l’amour / DSO), au lieu de (droit) ; c’est peut-être parce que la consonne (t) et la consonne (d) sont toutes les deux apicodentales occlusives, mais la consonne (d) est sonore, et la consonne (t) est sourde. Ansl, l’apprenant a confondu ces deux consonnes. L’apprenant 053 a employé le substantif au lieu de l’adjectif (différentes) l’apprenant D52 a inventé un nouveau substantif *(closure) au lieu d’écrire (clôture) ; probablement parce qu’il y a le mot (clause), mais qui n’a rien à voir du point de vue sémantique avec (clôture) !! 71 En général, les erreurs dans le domaine des consonnes ne sont pas du tout nombreuses, et cela donne l’impression qu’il y a une bonne assimilation de la phonétique française chez les apprenants arabophones. 3) La nasalisation (pages 2 1 3) . La nasalisation est une notion étrangère par rapport aux apprenants arabophones. Mais malgré cela, nous trouvons qu’il y a très peu d’erreurs dans ce domaine. Les épreuves du DIJTFA 1996 et 1998. 7 OF voyelles nasales [E » et [a- ; et il y a aussi une non-distinction entre [E – et la voyelle [E] : exemples : * (Liintincité… L’intensité) / 04) – (Koweitien) / 033) domain… (domaine) / D45). En tout cas, ces erreurs sont très normales par rapport aux apprenants arabophones, qui n’ont pas l’habitude de prononcer la nasalisation, car c’est un phénomène qui ne se trouve pas dans leur langue maternelle. 3 . . L ‘ orthographe . En arabe, l’orthographe est facile par rapport à celle du français, nous pouvons dire qu’elle est beaucoup plus simple : « l’orthographe du français est une orthographe difficile, et elle restera. ? 3 Nous disons que l’orthographe arabe est plus simple que celle de la langue française ; car en arabe, il n’y a pas de différence entre l’écrit et l’oral. Quant à l’orthographe française, « le parallélisme entre l’écrit et l’oral n’est pas profondément atteint en français… » 4 En arabe, bien sûr, nous avons des difficultés d’orthographe • celles de la « hamza » et des voyelles ourtes qui se prononcent, mais ce n’est pas nécessaire de les écrire. Mais en français, il y a une confusion constante entre la lettre et le son : exemples : en, em, an, am. in, ain. [t] : t, th. [01 . o, au. l’écrit devrait être considéré comme un enregistrement de la langue (Saussure- Bloomfield). D’autres, par contre, 3. Catachr Nina, L’orthographe, 1978, p. 96. 4. Ibid. , p. 111. 172 considèrent que toute la question consiste à définir la nature des relations que l’écrit entretient avec l’oral. Car, en général, l’orthographe est la manière d’écrire les mots d’une langue conformément au ystème de transcription de cette langue et suivant les rapports établis avec la morphologie, la syntaxe et le lexique de cette même langue.
Les majuscules , annexe 2 , (pages 2 1 4-2 1 8) . En arabe, les lettres n’ont pas de formes majuscules. D’où la négligence de la majuscule par les apprenants arabophones, en général. Il est à signaler que la lettre majuscule se trouve au début d’un paragraphe français, après un point et aussi dans les noms propres. Bien sûr, il y a d’autres cas, dans lesquels nous pouvons employer la lettre majuscule, comme les titres d’ouvrages, ou les mots essentiels du texte, etc.
En étudiant les épreuves de Lyon Il et du DLJTFA, nous trouvons que les erreurs de majuscule sont commises par des apprenants arabophones, sauf cinq erreurs commises par l’apprenant francophone Lf29 (page 215). mettre une lettre Quatre parmi ces erreurs ressources… / Lf 29). Deux erreurs sont le fait de mettre une lettre minuscule à un nom propre, et une majuscule à un adjectif : en turquie… sur les opérations Bancaires… / L f 29) ; au lieu de faire le contraire. Cest un peu bizarre de voir qu’un apprenant francophone ne respecte pas les règles des majuscules ; mais il est à signaler qu’il est le seul à faire cela.
Les erreurs commises par les apprenants arabophones consistent à mettre une lettre minuscule aux noms propres : (pays et personnes) : *(égypte / La 1 – al-fa*l / La 6 – europe ‘La 1- l’émira / La 2) ; au lieu d’y mettre une majuscule : (Egypte, al-Fay, Europe, les Emirats- Arabes, Unis). Car en arabe, les noms propres n’ont pas de particularité qui les distingue des noms communs. Les autres erreurs, consistent ? commencer une nouvelle phrase par une minuscule, et mettre une majuscule au sein d’une phrase, sans en avoir besoin : *t… a été faite Avant (avant) la fin… / La 6) (alors (Alors)… La 6) – *(alors (Alors)… / La 1) – *C… : Soit (soit) une modeste… / La 2) – *(mais (Mais) ces bénéfices… / La 25) – (Et) par les musulmans… / La 2). Donc, il est à signaler que ce problème est lié à celui de la ponctuation chez les apprenants arabophones. Nous pouvons dire que la ponctuation est négligée chez les arabophones en général. En plus, la notion des majuscules n’existe pas en arabe, ainsi les apprenants arabophones, en majorité, l’oublient toujours en français. Mals ce qul attire l’attention, ce sont quelques phrases, dans lesquelles les apprenant