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Interview Duval P4 IJID081_059 C_DUVAL. mp3 00:01 – On est angoissés. Je SUIS, comme à chaque fois d’ailleurs, mais je suis complètement nouée, le ventre noué, je n’ai pratiquement pas mangé et je veux être la première à regarder s’il y a du monde qui fait la queue. Alors on me dit « non, n’y va pas, on va être déçu, si t’y vas maintenant, s’il n’y a personne Alors j’obtempère, je suis raisonnable, on a bu quand-même un bon verre pour nous soutenir parce qu’on en avait besoin, on boit avec plaisir. Et quand-même notre film est là.

Et puis finalement e ne sais plus qui est allé le premier et on est allés deux ou trois Swipe Lo nexL page j’en sais rien, regarde rue de Berry. Et le pl Imp ors qu’il y ait une queue, érotiques, il y en a. M autant de femmes q ue qui va jusqu’à la queue, ce n’est pas s, dans les films aire c’est qu’il ya ples, c’est ça qui est extraordinaire, c’est que cette queue est constituée de couples et parmi ces couples il y a Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. Et évidemment on est heureux comme tout. Parce que ça y est, on se dit çay est c’est gagné.

A partir du moment où on est là et an oit ces gens qui attendent et qui se sont tous précipités quand- même quand-même, parce que pour faire une queue il faut arriver en avance, il faut être là. Cest un moment merveilleux. C’est un moment merveilleux, c’est un moment presque historique je dirais, historique c’est vrai pour un film érotique, d’avoir un public comme ça, qui est le même public que le public des films daventures. Ca n’existait pas avant. Moi je sentais une espèce d’attente fébrile et les gens semblaient heureux.

Et voilà, c’était ça, c’était surtout ce fait d’avoir ces ouples-là, c’est ça qui était formidable parce que je ne sais pas, je ne crois pas qu’il y ait eu de précédents. Donc voilà, c’est ça qui était tellement le phénomène. Je ne sais pas, j’étais incapable, moi je ne sais pas évaluer le nombre de gens. Mais ça part du cinéma Le Triomphe jusqu’? l’angle de la rue Berry et plusieurs personnes côte-à-côte. Ce n’était pas une petite queue comme ça, c’était vraiment une masse de gens.

Je ne sais pas apprécier moi, je ne sais jamais apprécier le nombre mais à peu près 120 personnes, 150 personnes, c’était beaucoup e monde. Du Triomphe à la rue de Berry, là où on était, on était dans la rue de Berry pour déjeuner. Non, c’est au moins 150 mètres ou 200 mètres, 200 mètres peut- être oui. C’était extraordinai moins 150 mètres ou 200 mètres, 200 mètres peut-être oui. C’était extraordinaire et puis de toute façon ça n’a pas arrêté, ça a toujours été en se multipliant, c’était extraordinaire, c’était un flux permanent.

Ily a eu des séances supplémentaires, mais ça je me souviens, c’était surtout du côté des exploitants (je ne comprends pas). Ils nt dû faire des séances bien sûr le soir et à 11h ou à 12h plutôt. Ca sur les champs Elysées oui, c’était important. Oui c’était une belle sortie. Bon sur les Champs Elysées on savait parce que c’était la salle qui appartenait aux Serinski, c’était Parafrance, ça c’était quelque chose d’acquis. On savait que c’était une chance de pouvoir sortir ce film-là sur les Champs Elysées grâce à Parafrance qui avait cette salle-là.

Mais apres qu’est- ce que vous voulez, on se dit on fait le deuxième. Quand les choses marchent aussi bien et répondent à l’attente d’un public, arce que ça s’est confirmé partout, dans toute la France et ? l’étranger, ça a été une joie extraordinaire la sortie de ce film. Alors évidemment, il y a eu des choses incroyables parce qu’il y a eu dans certains pays, ils ont dû redessiner le négatif pour cacher les poils du pubis d’Emmanuelle ou des filles qui étaient là. Mais c’est vrai ça.

A Perpignan ça a été in filles qui étaient là. Mais c’est vrai ça. A perpignan ça a été incroyable, en plus parce que nous connaissions Perpignan et nous connaissions le propriétaire de la salle qui a sorti Emmanuelle. 00:1 1:19:23 Alors à Perpignan il y a un évènement considérable. C’est que déjà les Perpignanais vont en masse aussi au cinéma mais le plus important et le plus surprenant pour nous tous, ça a été les autocars qui arrivaient d’Espagne et qui venaient alimenter les foules de spectateurs dans ce cinéma du Castillais.

Et c’était incroyable. Et ça a duré longtemps, ça a duré très longtemps. Ca dure longtemps et c’est quand-mëme, c’est un évènement considérable. C’était une révolution parce que c’est vrai que dans ces pays-là, ils se sont libéralisés beaucoup plus tard. Et bien l’actualité les a poussés jusqu’à Perpignan pour voir le film. 00:11 – oo:n 1:3714 On a fait les sorties c’était super, on en a fait beaucoup, pas toutes. Mals la sortie à Amsterdam. 0:11 – : Il sort à Amsterdam, il sort en Angleterre à Londres, il sort ? Rome, il sort au Japon, il sort en Allemagne, il sort partout. Mais en fait, il sort au Canada mais un peu plus tard. Oui, les pays dont je viens de vous parler, ça s’est regroupé sur 6 mois les sorties. Une invasion mondiale ou PAGF ça s’est regroupé sur 6 mois les sorties. une invasion mondiale oui. En tout cas c’était formidable. C’était une vraie grande joie pour nous. Nous on avait déjà, on est déj? implantés dans ce milieu, dans la production, mais pour Yves, c’était un miracle.

Pour Yves ça a été quelque chose, c’était un miracle pour lui de commencer alors qu’il était en grande difficulté, commencer par ce film, c’était vraiment formidable. – oo:n : Ah oui ça c’est évident, beaucoup d’obstacles. Oui mais bon, on a vaincu tous ces obstacles jusqu’à arriver maintenant à la sortie. C’est ça qui était extraordinaire. Il ne fallait pas paniquer à chaque ?tape ou chaque difficulté rencontrées, il fallait garder son sang- froid et la traverser, la contourner, si on pouvait la contourner ou sin on était obligés de le faire, ou d’avancer.

Je trouve que c’est bien. Je trouve que ce qui est bien pour ce film c’est qu’il y a eu une équipe, il y a eu une cohésion quand-même justement et au niveau de la production, au niveau de la technique, je pense à Claudine Boucher qui nous a aidés beaucoup, Suzuki et tout ça. On a été, enfin moi je trouvais que ça a été assez exemplaire comme travail dans des conditions aussi difficiles. Et puis Emmanuelle est encore Emmanuelle.