apprendrai à laisser M. vous ferai connaitre I M. DIMANCHE : Mon DON : comme Dimanche, au meille Le théâtre Premium gy MainoufA OKTR6pq ag, 2014 4 pages [Don Juan se trouve chez lui quand l’un de ses creanciers, M. Dimanche, vient lui réclamer son argent] Don Juan, Monsieur. Dimanche, Sganarelle, Suite. DON JUAN, faisant de grandes civilités : Ah ! Monsieur Dimanche, approchez. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d’abord ! J’avais donné ordre qu’on ne me fit parler personne ; mais cet ordre n’est pas our vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi.
M. DIMANCHE : Monsieur, je vous suis fort obligé. DON JUAN, parlant à ses laquais : Parbleu ! Coquins, je vous to nextÇEge Dimanche dans une antichambre, et je uis pas, à M. ur. J’étais venu… DON JUAN : Allons vite, un si ge pour M. Dimanche. M. DIMANCHE : Monsieur, je suis bien comme cela. DON JUAN : Point, point, je veux que vous soyez assis contre moi. M. DIMANCHE : Cela n’est point nécessaire. DONJUAN : o Swipe to View next page Otez ce pliant, et apportez un fauteuil. M. DIMANCHE : Monsieur, vous vous moquez, et…
DON JUAN : Non, non, je sais ce que je vous dois, et je ne veux point qu’on mette de différence entre nous deux. M. DIMANCHE : Monsieur… DON JUAN : Allons, asseyez-vous. M. DIMANCHE : Il n’est pas besoin, Monsieur, et je n’ai qu’un mot à vous dire. J’étais… DOM JUAN : Mettez-vous là, vous dis-je. M. DIMANCHE : Non, Monsieur, je suis bien. Je viens pour… DOM JUAN : Non, je ne vous écoute point si vous n’êtes assis. M. DIMANCHE : Monsieur, je fais ce que vous voulez. Je… DOM JUAN : parbleu ! Monsieur Dimanche, vous vous portez ien. M. DIMANCHE : Oui, Monsieur, pour vous rendre service.
Je suis venu… DOM JUAN : Vous avez un fonds de santé admirable, des lèvres fraîches, un teint vermeil, et des yeux vifs. M. DIMANCHE : Je voudrais bien… DOM JUAN : Comment se porte Madame Dimanche, votre épouse ? M. DIMANCHE : Fort bien, Monsieur, Dieu merci. DOM JUAN : C’est une brave femme. M. DIMANCHE : Elle est votre servante, Monsieur. Je venais… DOM JUAN : Et votre petite fille Claudine, comment se porte-t- elle ? M. DIMANCHE : Le mieux du monde. DOM JUAN : La jolie petite fille que c’est ! Je l’aime de PAG » OF d porte-t-elle ? DOM JUAN : La jolie petite fille que c’est !
Je l’aime de tout mon cœur. M. DIMANCHE : Cest trop d’honneur que vous lui faites, Monsieur. Je vous… DOM JUAN : Et le petit Colin, fait-il toujours bien du bruit avec son tambour ? M. DIMANCHE : Toujours de même, Monsieur. je.. DOM JUAN : Et votre petit chien Brusquet ? Gronde-t-il toujours aussi fort, et mord-il toujours bien aux jambes les gens qui vont chez vous ? M. DIMANCHE : plus que jamais, Monsieur, et nous ne saurions en chevir. DOM JUAN : Ne vous étonnez pas si je m’informe des nouvelles e toute la famille, car j’y prends beaucoup d’intérêt.
M. DIMANCHE : Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés DOM JUAN, lui tendant la main : Touchez donc là, Monsieur Dimanche. Etes-vous bien de mes amis ? M. DIMANCHE : Monsieur, je suis votre serviteur. DOM JUAN . parbleu ! Je suis à vous de tout mon cœur. M. DIMANCHE : Vous rn’honorez trop. Je… DOM JUAN : Il n’y a rien que je ne fisse pour vous. M. DIMANCHE : Monsieur, vous avez trop de bonté pour moi. DOM JUAN : Et cela sans intérêt, je vous prie de le croire. M. DIMANCHE : Je n’ai point mérité cette grâce assurémen rie de le croire. M.
DIMANCHE : Je n’ai point mérité cette grâce assurément. Mais, Monsieur.. DOM JUAN : Oh çà, Monsieur Dimanche, sans façon, voulez-vous souper avec moi ? M. DIMANCHE : Non, Monsieur, il faut que je m’en retourne tout ? l’heure. Je.. DOM JUAN, se levant : Allons, vite un flambeau pour conduire M. Dimanche, et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l’escorter. M. DIMANCHE, se levant de même : Monsieur, il n’est pas nécessaire, et je m’en irai bien tout seul. Mais… Sganarelle ôte les siéges promptement. DOM JUAN : Comment ?
Je veux qu’on vous escorte, et je m’intéresse trop à votre personne. Je suis votre serviteur, et de plus votre débiteur. M. DIMANCHE : Ah ! Monsieur. DOM JUAN : C’est une chose que je ne cache pas, et je le dis ? tout le monde. M. DIMANCHE : Si.. DOM JUAN: Voulez-vous que je vous reconduise ? M. DIMANCHE : Ah ! Monsieur, vous vous moquez. Monsieur… DOM JUAN : Embrassez-moi donc, s’il vous plaît. Je vous prie encore une fois d’être persuadé que je suis tout à vous, et qu’il n’y a rien au monde que je ne fisse pour votre service.