etudiant

apartheid (mot afrikaans signifiant séparation) apartheid dossier consacré à la décolonisation Régime de ségrégation systématique des populations de couleur, en Afrique du Sud. La complexité du peuplement de l’Afrique du Sud explique rétablissement de l’apartheid en système de gouvernement à partir de 1913. Malgré une forte pression intérieure et extérieure, il se maintient jusqu’en 1991. 1. Le peuplement de l’Afrique du Sud 1 . 1. Des Bochimans aux Boers to neKtÇEge Les premiers habitan du Sud sont les chas Hottentots).

Au xvie plus au sud. Cest dès 1652 que le r7 ctuel de l’Afrique (Bochimans et ntous, qui se fixent eeck établit le premier comptoir europ en en Afrique du Sud, à Table Bay (aujourd’hui un quartier du Cap) pour servir d’escale aux navires de la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Peu après, la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV (1685) provoque une émigration massive de huguenots français vers l’Afrique du Sud. Leur arrivée coïncide avec le début de l’esclavage des Noirs ; les Européens gagnent ensuite l’intérieur du pays.

Les pionniers hollandais (les Boers, d’un mot néerlandais qui ignifie « paysans ») s’implantent ainsi dans l’Est, où ils affrontent les Bantous. 1. 2. Le Grand Trek Au cours du xixe siècle, les Boers se heurtent aux Britanniques, à qui le congrès de Vienne (1814) a attribué Le Cap. Les Boers leur reprochent une politique jugée trop favorable aux Noirs, notamment à la suite de l’abolition de l’esclavage par la Grande- de vie, les fermiers hollandais amorcent à partir de 1834 un mouvement migratoire vers l’intérieur du pays, le Grand Trek.

Ils chargent cet exode d’une forte signification biblique, affirmant être les nouveaux Hébreux, le peuple élu en route pour la Terre romise. Ce sentiment d’élection divine marque durablement la population huguenote franco-hollandaise et détermine pour une bonne part l’évolution historique ultérieure de cette partie du mande. À la suite du Grand Trek, les Boers fondent le Transvaal (1852) et l’État libre d’orange (1854). 1. 3.

De la guerre des Boers à l’Union sud-africaine (1899-1910) La fin du xixe siècle est marquée par la découverte dans les républiques boers de glsements d’or et de diamants qui attirent des immigrants britanniques vers l’intérieur du pays. De nombreux conflits éclatent au sujet de la propriété du sol. La guerre des Boers qui s’ensuit éclate en 1899 et, suite à la victoire britannique, s’achève avec la confirmation officielle en 1902 de la souveraineté britannique sur l’Union sud-africaine.

L’ensemble du territoire devient en 1910 un dominion de l’Empire colonial britannique, l’Union sud-africaine, où se juxtaposent le système libéral anglais dans les anciennes colonies britanniques et les fortes traditions religleuses des premiers immlgrants calvinistes, hollandais et français, qui se nomment eux-mêmes les « Afrikaners » Africains en ancien hollandais), dans les deux épubliques afrikaners vaincues en 1902. . 4. La montée du nationalisme afrikaner (1910-1931) Sous l’impulsion du parti national – et alors que se développent l’exploitation miniere et l’industrie manufacturière grâce aux capitaux britanniques le fort sentiment antibritannique des Afrikaners se m PAG » rif 7 manufacturière grâce aux capitaux britanniques —, le fort sentiment antibritannique des Afrikaners se maintient durant l’entre-deux-guerres.

Ceux-ci cherchent à compenser leur faiblesse économique en adoptant une stratégie d’accession aux divers échelons du pouvoir politique. Leurs efforts sont couronnés de succès lorsqu’un gouvernement boer nationaliste, présidé par James Hertzog (1924-1939), parvient à faire reconnaître par le Royaume-Uni l’autonomie du pays (1 926), le statut de Westminster (1 1 décembre 1931) supprimant toutes les réserves qui restreignaient encore son pouvoir législatif, mais conservant le statut de dominion. . L’apartheid, système de gouvernement ZI. Les premières mesures de ségrégation raciale (1913-1948) Le gouvernement met en place une politique de ségrégation raciale inspirée des premières lois ségrégatives édictées dès 913 et nourrie, d’un côté, par le désir de revanche et de reconnaissance sociales éprouvé par les Afrikaners, et, de l’autre, par les traditions religieuses des premiers Boers. ? partir de 1921, les mesures ségrégationnistes se multiplient et sont étendues ? l’ancien Sud-ouest africain allemand (actuelle Namibie), sur lequel l’Union sud-africaine a reçu en 1920 un mandat de la Société des Nations (SDN). En 1927, la loi Hertzog (du nom du Premier ministre James Hertzog) prohibe tout rapport sexuel hors mariage entre Blancs et Noirs. Dans les années 1930, la récession attise les conflits entre Noirs et fermiers blancs, qui aspirent à trouver du travail dans les villes.

Afin de faire de l’Afrique du Sud une nation de Blancs, le gouvernement Hertzag (1924-1939) cherche à concentrer les Noirs dans des réserves. Ni les Noirs ni les métis n’ont le droit de vote. PAGF3C,F7 les Noirs dans des réserves. Ni les Noirs ni les métis n’ont le droit de vote. 2. 2. La relance de la politique ségrégationniste (1948-1956) En 1948, le parti national, grand vainqueur des élections législatives, instaure la politique du « développement séparé des races Cette doctrine entérine un état de fait en le dotant ‘une légitimité juridique.

L’année suivante, le gouvernement nationaliste du pasteur Malan étend en 1949 1’apartheid à la population d’origine indienne (qui s’est installée, à la fin du xixe siècle, dans la région de Durban et de Port-Élisabeth). Au cours des années 1950, le gouvernement fait adopter une nouvelle série de mesures discriminatoires. Ainsi, en 1952, le Native Act n067 impose à tous les Noirs âgés de 16 ans et plus de porter sur eux en permanence un pass book (laissez-passer) contenant leurs pièces d’identité et un certificat d’origine tribale.

En 1953, le Bantu Labour Act interdit aux Africains de faire grève et de se syndiquer. Cest ensuite, en 1956, l’Industrial Conciliation Act qui interdit les syndicats ouvriers mixtes. 2. 3. Les bantoustans, instruments de la ségrégation Répondant au souci de pousser encore plus loin la ségrégation raciale, le promotion of Bantu Self-Government Act permet en 1954 de créer dix « nations noires » artificielles, dites bantoustans.

Sous le mandat de Verwoerd (1958-1966), le Parlement adopte une loi favorisant l’autodétermination bantoue et projetant l’indépendance des dix bantoustans africains. Elle est éalisée en 1976 pour le Transkei, suivi du Bophutatswana (1977), du Venda (1980) et du Ciskei (1981). Ces « États », qui ne seront jamais reconnus par la communauté internationale, sont alors surpeuplés (74 % de la population noire), reconnus par la communauté internationale, sont alors surpeuplés (74 % de la population noire), fragmentés et dotés de ressources limitées.

Neuf millions de Noirs, appartenant aux groupes ethniques associés aux bantoustans, ont perdu de facto la citoyenneté sud-africaine. En 1 964, le Bantu Law Amendment Act prive les Africains de leurs droits en dehors des bantoustans t, en 1968, l’interdiction des mariages mixtes s’étend jusqu’? l’invalidation de ceux qui sont contractés à l’étranger. 2. 4. La montée des tensions interraciales (1960-1979) En 1960, une révolte des Noirs contre le système des passeports intérieurs est réprimée dans le sang et débouche sur le massacre de Sharpeville.

Renforçant alors sa politique répressive, le gouvernement interdit, le 8 juin 1960, les mouvements d’opposition à l’apartheid nés dans les années 1950 sous l’influence de l’ANC (African National Congress, Congrès national africain, né en 1912) dont le président Albert Luthuli reçoit le rix Nobel de la paix, ou d’autres mouvements (Pan African Congress). Face à l’inflexibilité du pouvoir blanc, la lutte s’intensifie : une branche armée clandestine de l’ANC est créée en décembre 1961.

Nelson Mandela, l’un de ses dirigeants les plus influents, est arrêté en 1962 et condamné à la prison à perpétuité en 1964. Entre-temps, l’Union sud-africaine s’est retirée du Commonwealth, qui avait condamné l’apartheid, et la République d’Afrique du Sud a été proclamée le 31 mai 1961. À partir de 1975, le mouvement SWAPO développe son action pour obtenir ‘indépendance de la Namibie. Enfin, en 1976, de violentes émeutes éclatent à Soweto et dans d’autres townships, qui provoquent la mort de 400 personnes. 3.

Vers la fin de l’apartheid (1991) townships, qui provoquent la mort de 400 personnes. 3. 1. Des signes d’apaisement (1979-1985) Sous l’effet d’une très active opposition intérieure et des pressions de la communauté internationale, les gouvernements qui se succèdent sous la présidence de Pieter Willem Botha (1978-1989) légalisent les syndicats noirs en 1979, autorisent les partis politiques multiraciaux en 1985, suppriment les uotas appliqués par les industries afin de limiter le nombre de travailleurs noirs, ainsi que la loi interdisant les mariages mixtes. . 2. Les insuffisances de la détente (1985-1989) Ces mesures, cependant, ne parviennent pas à contenir les mouvements de protestation des Noirs contre le régime. pour mettre fin aux violences envers les policiers et les Noirs qui coopèrent avec les Blancs, ainsi qu’entre membres de groupes politiques ou ethnolinguistiques rivaux – essentiellement zoulous -, le gouvernement impose l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire entre septembre 1984 et juin 1986. Le président Botha reconnaît néanmoins que le concept d’apartheid est dépassé.

L’année 1985 est marquée par de graves émeutes dans les townships (notamment à Crossroads, en mars 1985). peu après (janvier 1986), Botha est amené à annoncer la fin de l’apartheid pour apaiser les esprits. La même année disparaissent les laissez- passer réglementant les mouvements d’immigration vers les villes. En 1987, le gouvernement propose un remaniement du Group Areas Act, loi qui était à l’origine de la ségrégation raciale dans les zones urbaines.

Mais la nouvelle Constitution refuse toujours le roit de vote à la majorité noire lors des élections nationales, et n’accorde que des droits limités aux métis et au majorité noire lors des élections nationales, et n’accorde que des droits limités aux métis et aux Indiens. 3. 3. La fin de l’apartheid (1991) En 1989, Botha démissionne de la présidence et cède la place ? Frederik Willem De Klerk qui fait libérer Mandela (février 1990), légalise l’ANC et fait abolir l’apartheid par le Parlement (juin 1991). Dans l’intervalle, le 21 mars 1990, a été proclamée l’indépendance de la Namibie, dirigée par la SWAPO.

Malgré les affrontements iolents entre l’ANC et les Zoulous de l’Inkatha, animés par Mangosuthu Buthelezi, et la résistance des milieux blancs extrémistes, une nouvelle Constitution est adoptée en décembre 1993. Pour assurer la transition, on y propose la formation d’un gouvernement d’union nationale regroupant les représentants des principaux partis. 3. 4 Mandela président (1994) Les premières élections multiraciales et démocratiques d’avril 1994, auxquelles l’Inkatha, après avoir longtemps hésité, accepte finalement de participer, assurent la victoire de l’ANC, avec 60 % des suffrages, sur 27 partis en lice.

Le parti national de Frederik De Klerk est la deuxième force du pays (20 %), ralliant non seulement la majorité des Blancs, mais aussi celle des Indiens et des métis. Buthelezl garde le contrôle du Natal, fief des Zoulous. Le 9 mai, les 400 députés du nouveau Parlement portent Mandela à la présidence de la République, Thabo Mbeki et F. De Klerk devenant vice-présidents. ‘apartheid est alors définitivement enterré. Mais la stabilité du pays reste menacée par l’épidémie de sida, de très grands écarts de fortune et de fortes tensions sociales et inter-ethniques.