La pollution des routes

Des Chinois portent des masques filtrants pour se protéger de la pollution, le 26 février 2014 place Tiananmen, à Pékin. Avec cet article cle Pékin étouffe sous une pollution record « Cest un avertissement de la nature face à un modèle de développement aveugle et inefficace. Nous devons résolument déclarer la guerre à la pollution, comme nous avons lutté contre la pauvreté ! » a lancé le premier ministre chinois Li Keqiang mercredi 5 février face aux 3 000 parlementaires de l’Assemblée nationale populaire réunis à Pékin pendant une semaine pour sa session annuelle.

En poste depuis tout laissant le devant de président Xi Jinping or 3 Sni* to w neKtÇEge st resté très discret, se au nouveau c’était à lui de s’afficher en chef de gouvernement d terminé à prendre les mesures impératives qui s’imposent aujourd’hui en Chine, la catastrophe de la pollution en tête de liste. Des mesures nationales Si les objectifs de croissance économique pour l’année prochaine ont été fixés à 7,5 la priorité affichée par Li Keqiang à Pékin a été de combattre la pollution, tout en ménageant la croissance.

Le défi est de taille mais les éditorialistes chinois de Chine ontinentale comme ceux de Hong Kong insistent sur le fait que, même si le défi est gigantesque, « Pékin semble Swlpe to vlew next page cette fois déterminé à lutter contre le brouillard pollué D. Li Keqiang a assuré d’abord vouloir améliorer Porganisation de ses industries lourdes, réaliser des économies d’énergie et réduire le volume des gaz d’échappement de véhicules.

Par ailleurs, il a été annoncé que 50 000 chaudières à charbon de taille moyenne seront supprimées dans tout le pays, le reste des installations des centrales thermiques améliorées et contrôlées, tandis que six illions de véhicules âgés seront mis à la casse. Sans donner de chiffre précis, le premier ministre a dit que la Chine se fixera un plafond pour limiter sa consommation totale d’énergie et continuer d’augmenter la proportion des sources d’énergie non-fossiles dans sa consommation.

Réticences en province En plaçant la lutte contre la pollution au même niveau que celle engagée il y a des années contre la pauvreté, Pékin veut montrer à son opinion publique qu’il est conscient du problème et qu’il ne restera pas les bras croisés. Toutefois, même si les autorités ont sincèrement résolues à agir, le gouvernement central devrait se heurter à de sérieuses difficultés pour mettre en œuvre ces nouvelles mesures dans les provinces.

Fermer des usines polluantes signifie supprimer des emplois et les gouvernements locaux seront très réticents à appliquer ce genre de mesures. De plus, pour atteindre l’objectif annoncé de 7,5 % de croissance et assurer la création de millions De plus, pour atteindre l’objectif annoncé de 7,5 % de croissance et assurer la création de millions d’emplois chaque année, ce n’est pas en fermant des usines, sans en construire d’autres moins olluantes, que le gouvernement y arrivera. ne bombe politique et sociale Au-delà de l’aspect purement économique, Pékin a conscience des dimensions de santé publique de ce désastre environnemental. L’espérance de vie serait réduite de cinq ans dans le nord de la Chine et une étude a montré que la pollution a provoqué la mort prématurée de 1,2 million de Chinois. Enfin, après avoir nié pendant des années la réalité dramatique de la pol ution, le régime a finalement reconnu les faits et a commencé à publier des statistiques sur les niveaux de pollution dans les randes villes.

L’opinion publique chinoise est informée des dégâts réels de la pollution qui touche tout le monde et le risque politique pour le Parti communiste chinois ne cesse de s’aggraver face à l’inaction du régime. Relayées à travers tous les médias officiels du pays, les annonces du premier ministre Li Keqiang sont destinées ? montrer que le gouvernement agit et prend la pollution très au sérieux. Les résultats concrets prendront toutefois encore du temps. Après 30 ans de « croissance sale », nettoyer les dégâts devrait prendre presque autant de temps.