Le rachat de SFR

Papier de Presse Sujet : Le rachat de S orq5 Sni* to View Sommaire Présentation du papier de presse En France, quatre grands opérateurs de téléphonie mobile concernés ? Nous étudierons dans une première partie le contexte du rachat de SFR puis dans une deuxième partie les enjeux économiques et sociaux. l) Contextualisation de la vente de SFR Dans cette partie nous tenterons de bien contextualiser le sujet en identifiant les principaux concernés, les offres d’achat ainsi que tous les acteurs en jeu. A) Numericable et Bouygues Télécom : principaux protagonistes

Les principaux concernés dans le rachat de SFR sont en effet Numericable et Bouygues Télécom qui vont eux d’eux proposer une offre distincte. Avant d’identifier ces deux potentiels acquisiteurs, il en vient d’identifier Vivendi, groupe qui détient SFR. 1) Identification de Vivendi et des deux repreneurs potentiels Vivendi, qui souhaite se « débarrasser » de SFR est une multinationale française spécialisée dans la communication, la télécommunication et le divertissement. Le groupe est présent à travers le monde et cotée à la Bourse de Paris où il appartient ? l’indice CAC 40.

Vivendi est une société anonyme (SIA) constituées sous forme de directoire et conseil de surveillance. Le directoire est l’organe chareé de la gestion de l’e t Jean-François Dubos PAGF 5 2e groupe de divertissement au monde, derrière The Walt Disney Company. Vivendi est aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs de contenus en Europe. SFR, l’opérateur de téléphonie mobile fillale du groupe, est présidé par Jean-Yves Charlier (PDG) Parlons désormais des deux repreneurs potentiels en commençant par Numericable, filiale du groupe Altice.

Altice est un groupe multinational regroupant des câblo- pérateurs, des opérateurs de télécommunications et des entreprises de communications, fondé en 2001 par Patrick Drahi qui est toujours l’actuel PDG. C’est une holding de droit luxembourgeois côté à la Bourse d’Amsterdam. Numericable, l’opérateur fixe internet crée en 2007, est présidé par Eric Denoyer (PDG). Le deuxième opérateur, potentiel acquisiteur de SFR, est Bouygues Télécom, filiale du groupe Bouygues. Bouygues est un groupe industriel dirigé par Martin Bouygues (PDG). Les activités du groupe sont historiquement liées au BTP et à l’immobilier.

En parallèle, le groupe s’est diversifié dans les médias avec le rachat de TF1 ou les télecoms avec l’obtention de la 3ème licence de téléphonie mobile en 1994 : Bouygues Télécom est né. Son PDG actuel est Olivier Roussat. Maintenant que nous avons identifié les acteurs Indispensables du processus de rachat de SFR, nous allons parler plus précisément des deux offres reçu par Vivendi. 2) Deux offres d’achat distinctes C’est le 5 mars que Vivendi annonce (source AFP) avoir reçu deux offres de rachat émanant d’une part de Numéricable et d’autre part de Bouygues Télécom.

Numericable propose 1 1 . 5 mllliards d’euros (source L’Humanité), I 5 Numericable propose 1 1 . 75 milliards d’euros (source . L’Humanité), laissant des parts à Vivendi. De rautre côté, Bouygues élécom propose 10. 5 milliards d’euros, laissant des parts à Vivendi. A faire : Partie Yannis (cotes en bourse) + fusion-acquisition (SFR) rachat (numéricable) Vivendi, avait donc comme options pour SFR, soit de choisir d’entrer en négociations exclusives avec un des postulants, préférer l’introduction en bourse ou enfin de demander plus de temps de réflexlon.

Le «Conseil de surveillance [de Vivendi] a décidé le 14 mars ernier d’entrer en négociations exclusives avec Altice [maison mère de Numericable] pour une période de trois semaines» Le Figaro Ainsi la date de fin de négociations exclusives est prévue au Vendredi 4 avril. A savoir que «Juridiquement, l’exclusivité constitue en un engagement à négocier de bonne foi», explique un avocat pour Le Figaro. C’est à dire une obligation de négocier mais pas de conclure un accord. Le 20 mars, Bouygues qui n’entend pas se laisser faire propose une nouvelle offre choc à Vivendi.

Cette dernière tient jusqu’au 8 avril prochain. Désormais, Bouygues propose 13. 15 milliards d’euros et e parts du nouvel opérateur à Vivendi. De plus, l’offre prévoit une clause de dédommagement estimée entre 500 millions d’euros et 1 milliards d’euros en cas d’échec de la fusion ; si autorité de la concurrence refuse. Ainsi, Bouygues demande ? Vivendi de reconsidérer immédiatement leur offre et de stopper les négociations exclusives. Mais Numericable pourrait saisir les tribunaux pour déposer une 5 stopper les négociations exclusives.

Mais Numericable pourrait saisir les tribunaux pour déposer une plainte en civil et demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi si Vivendi ne especterait pas son engagement de négoclations exclusives jusqu’au 4 avril prochain. D’autres évoquent au contraire une clause pénale qui pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros en cas de rupture des négociations exclusives. Vivendi a donc tout intérêt à jouer la montre jusqu’au 4 Avril pour reconsidérer « légalement » dès le 5 Avril l’offre de Bouygues Télécom qui court jusqu’au 8 avril.

Le 24 mars, Numericable ne compte pas selon le Wall Street Journal (dans L’Express, Le Monde) vouloir surenchérir son offre face à la revalorisation de l’offre Bouygues. Bouygues ne semble as être entendu. Mais finalement, le 27 mars, Vivendi annonce étudier la nouvelle offre de Bouygues sans négocier pour autant Vivendi étudie la nouvelle offre de Bouygues sans négocier… pour l’instant » Le Monde). L’argument qui aurait pousser Vivendi à étudier l’offre est le cash, supérieur de 1. 4 milllards d’euros par rapport à l’offre de son concurrent.

Vivendi, également menacé par les avocats de Bouygues si jamais il n’examinait pas son offre. pour autant rien n’est fait puisque Numericable semble meilleur sur l’emploi et les synergies. « Le 4 avril [jour de fin de négociations exclusives] e conseil se réunira et devra examiner à la fois les deux offres. Il n’est pas sûr qu’il pourra trancher et un délai supplémentaire est envisageable laisse entendre un proche du dossier (Le Monde). Le 1er PAGF s 5 supplémentaire est envisageable D, laisse entendre un proche du dossier (Le Monde).

Le 1er avrll, Bouygues « annonce que son offre de rachat du deuxième opérateur télécoms français était désormais valide jusqu’au 25 avril, et non plus seulement jusqu’au 8 comme annoncé précédemment » L’affaire semblerait encore durer plus qu’initialement prévue. Nous allons voir désormais la portée du rachat de SFR qui touche un grand nombre d’acteurs. B) Les autres acteurs concernés En effet, toute une liste d’acteurs est concernée plus ou moins directement par le rachat de SFR. Nous verrons également que certains affichent clairement leur soutien. ) Liste des acteurs en jeu Outre les acteurs majeurs de l’affaire que nous avons précédemment étudiés, d’autres protagonistes ont également leur mot à dire. Ce sont les syndicats de SFR, l’Autorité de la concurrence, l’Autorité des marchés financiers, lesquels nous parlons dans un premier temps. Mais ce sont aussl la Caisse des dépôts, le gouvernement, Free et Orange, ainsi que les opérateurs de réseaux mobiles virtuels dont nous montrerons ensuite qu’ils affichent leur soutien en faveur de Bouygues Télécom.

Les syndicats de SFR sont principalement engagés pour assurer la garantie de leurs emplois. Ils se dirigent donc vers chacun des potentiels repreneurs et dicte leurs conditions (cf Partie II). L’Autorité de la concurrence, est une autorité administrative indépendante française chargée de lutter contre les pratlques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés. L’Autorité de la concurrence réclame plus de concurrence et pencherait 6 5 fonctionnement des marchés.

L’Autorité de la concurrence réclame plus de concurrence et pencherait a priori donc pour quatre opérateurs (rachat par Numericable). Mais, passer de quatre à trois opérateurs n’est pas forcément une mauvaise chose comme nous verrons plus tard. L’Autorité des marchés financiers à un également un rôle à jouer. Le 28 mars, le gendarme de la Bourse monte au créneau en reprochant sévèrement à Vivendi, Bouygues, Numericable et Altice l’opacité de leur communication financière dans la bataille our le rachat de SFR.

L’AMF a réaffirmé par voie de communiqué, la nécessité d’informer le marché des caractéristiques des offres en présence. Tout en rappelant qu’en cas de non-respect de la reglementation, les sociétés s’exposent à des sanctions (« L’AMF somme Altice / Numericable, Bouygues et Vivendi de respecter les règles de communication financière » Les Echos)_ SFR n’étant pas une filiale cotée, aucun repreneur n’a l’obligation de déposer une note d’information qui comprendrait tous les détails relatifs à une offre.

Les sociétés sont malgré tout contraintes par des ègles d’information permanente au marché. Parlons désormais des acteurs qui soutiennent le projet Bouygues. 2) CDC, Montebourg, Free, Orange, MVNO: en faveur du rachat par Bouygues La Caisse des dépôts, intervient dans le rachat de SFR en soutenant financièrement Bouygues dans sa nouvelle offre. Mais qu’est-ce que la Caisse des dépôts ? La Caisse des dépôts et consignations (CDC), parfois simplement appelée Caisse des dépôts, est une institution financière publique de la France créée en 1816. lacée sous 7 5 dépôts, est une institution financière publique de la France réée en 1816. Placée sous le contrôle direct d’une commission de suNeillance rendant compte au Parlement, elle exerce des activités d’intérêt général pour le compte de l’État et des collectivités territoriales, mais elle a aussi des activités concurrentielles. Les quatre domaines d’action prioritaires qu’elle s’est fixée en 2007 (projet Elan 2020) sont le logement, les entreprises et les PME, les universités et le développement durable.

Martin Bouygues a rallié la Caisse des dépôts et consignations (CDC) à son offre. D’autres « actionnaires industriels et financiers e long terme » participent à l’opération, confirme le groupe famllial. « La famllle Pinault et JC Decaux holding saisissent l’opportunité de cette nouvelle offre pour rentrer ou se renforcer au capital du nouvel ensemble indique Bouygues dans son communiqué Bouygues dépose une nouvelle offre pour racheter SFR » Le Monde, 20/03). Cette rallonge est estimé à 500 millions d’euros (Rachat de SFR : Bouygues revient à la charge.

Le Point, 01/04). Le gouvernement est présent dans le projet industriel puisqu’il annonce clairement son soutien à l’actuel n03 de la téléphonie mobile, Bouygues Télécom. Le 11 mars, sur le plateau de RTL, le gouvernement par l’intermédiaire du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, annonce son soutien à Bouygues pour le rachat de SFR. Mais pourquoi cette prise de position? Nous allons voir que cette prise de position est justifiée selon trois arguments notoires. Le ministre du Redressement productif soutenu également par Fieu selon trois arguments notoires.

Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique, a insisté d’une part sur la volonté du gouvernement de revenir à un marché comptant trois opérateurs, qui ne sera pas, selon lui, synonyme e hausse des prix. « La consolidation, qui a commencé dans tous les pays européens, est nécessaire » selon lui. Il a pointé du doigt le risque de voir Numericable nourrir « la guerre des prix ». Évoquant le cas de l’Europe, qui compterait « 120 opérateurs pour 300 millions d’habitants », Arnaud Montebourg estime que « si nous restons dans la guerre des prix, on va être en proie à des opérateurs que l’on ne contrôle pas ».

D’autre part, il salue l’engagement « à ne procéder à aucun licenciement collectif, aucun plan social, aucun plan de départ volontaire » comme le dit Martin Bouygues, dans un courrier lu par Arnaud Montebourg à l’antenne. Enfin Il a appuyé son soutien en fustigeant Numericable : « une holding au Luxembourg cotée à la Bourse d’Amsterdam avec une participation personnelle du principal dirigeant à Guernesey lui-même résident suisse. « . Montebourg déclare sur le plateau du journal de 20h de France 2 que Patrick Drahi (PDG d’Altice, maison mère de Numericable) doit faire preuve de patriotisme fiscal (source FranceTVinfo).

Parlons désormais des prises de position des opérateurs Free et d’Orange. Ces deux opérateurs ont affiché leur soutien ? Bouygues le IO mars dernier (source : L’expansion). Bouygues et Free sont rentrés en négociation exclusives depuis le 9 mars pour signer un accord visant à ce que rentrés en négociation exclusives depuis le 9 mars pour signer un accord visant à ce que Bouygues cède 15 000 antennes relais et une partie de son réseau 4G à Free pour 1. 8 milliards d’euros (L’Expansion).

Cela permettrait notamment à Free, l’indépendance de son réseau vis-à-vis d’Orange. Pour Bouygues, la fusion avec SFR serait facilitée. En effet, Bruno Lasserre dans une interview aux Echos, estime que cette cession « est de nature à favoriser n examen peut-être plus rapide, et en tout cas plus simple, du dossier » de vente de SFR à Bouygues. Céder son réseau permettrait donc le rachat de SFR sans être accusé par rAutorité de la Concurrence de créer un monopole.

Orange justifie également son soutien à Bouygues dans un article de L’Express intitulé « Rachat de SFR: Orange fait campagne en faveur de Bouygues » écrit par Laurent Martinet, le 24 mars. Stéphane Richard, candidat à sa propre succession à la tête d’Orange (sera réélu le 26 mars), s’exprime dans Les Echos pour une consolidation du secteur de la téléphonie mobile qui ermettrait de restaurer les marges des opérateurs. La lutte pour SFR se durcit.

Alors que selon le Wall Street Journal Numericable ne compte pas surenchérir face à la nouvelle offre de Bouygues, qui propose désormais 1,4 milliard de plus à Vivendi pour le rachat de SFR et exige l’ouverture immédiate de négociations, le PDG d’Orange Stéphane Richard plaide dans Les Echos pour le retour à trois opérateurs mobile. Son chiffre d’affaires des services mobiles a chuté de 10,3% en 201 3, tandis que le revenu moyen par client mobile baissait de 11,5% en France, à cause de la guerre de