DICTÉES SPÉCIALISÉES – ACCORD DES VERBES 1. Un virtuose en herbe Certains après-midil pluvieux d’automne, j’allais voir Paul s’exercer au piano. Je le regardais et m’extasiais devant son agilité déconcertante. Ses doigts couraient ? une vitesse folle sur le clavier qui avait fini par être tout usé ? force d’être sollicité. Chaque fois, je le félicitais, émue par tant d’adresse et de talent conjugues. Je me souviens de Pa parents l’encourageaient à dé monde disait de lui qu’il deviendrait un g parents ne savaient ? or 13 lop nti six ans. Déjà, ses rtistique.
Tout le esseur ni ses quel pont ces commentaires se révéleraient2 justes. À dix-sept ans, selon les dires de spécialistes qui suweillent ses progrès, il semblerait qu’il soit en voie de devenir un musicien émérite. Moi, sa plus grande amie, qui le vois répéter tous les jours, je suis fière de son talent qui parait3 inné chez lui. Ses possibilités illimitées me portent à croire qu’il atteindra, selon toute vraisemblance, des sommets inégalés. Sa sensibilité et sa recherche de la perfection l’incitent à redoubler deffort pour parvenir au but4 qu’il Vivement le printemps !
Au printemps, lorsque fondent la glace et la neige, la nature s’éveille au rythme du soleil qui prolonge ses visites quotidiennes. Les oiseaux, qu’on n’entendait plus chanter, se manifestent et organisent de ravissants concerts. Éclosent également les bourgeons, accrochés comme des parures aux extrémités des branches. Les arbres s’en trouvent ainsi enjolivés sans compter le léger bruissement que le vent y fait naîtrel. Mals c’est dans le cœur des gens que le printemps installe ses pénates*. L’esprit allégé, ils goûtent2 avec délectation à ce renouveau printanier.
La plupart de ceux ui se languissaient désespérément se sentent ragaillardis ? l’arrivée du temps plus clément. Bien sûr, malgré la date officielle qu’établissent les météorologistes et autres spécialistes du même acabit », le printemps ne se montre pas ? Montréal en même temps qu’à Baie-Comeau. Mais il n’en demeure pas moins que le 21 mars exerce une influence positive sur la plupart d’entre nous. On hume un parfum de légèreté, et s’immisce* tout doucement la certitude de jours meilleurs. Ni la pluie ni la DICTEESA LA CARTE wvm. cdmd. qc. ca/fr neige n’arrivent à décourager ceux ui savent que, quoi qu’il rrive, la venue du 13 certains, ce qu’ils voient à la télévision, dans les films ou les séries policières par exemple, leur semble la réalité. Aussi, quand ils visionnent les actualités, ils s’imaginent qu’ils viennent de consommer une extension de la fiction. Il y a les autres qui ne s’étonnent plus de la brutalité qu’on trouve dans beaucoup d’émissions parce qu’ils sy habituent ou même, s’en amusent. Tout ce qu’ils regardent les amène à ne plus rien ressentir.
Tout le monde ne se comporte pas ainsi, mals il n’en demeure pas moins que les différentes formes de violence qu’on éhicule à la télé insensibilisent un certain nombre de personnes qui supportent mieux que d’autres, on dirait, des scènes disgracieuses. L’État, les propriétaires de stations de télé, les censeurs, les téléspectateurs, tous réclament des lois à grands cris, mais personne n’acquiesce aux propositions émises par les intervenants concernés. Chacun possède sa propre perception de ce que devraient être des émissions dites « saines Pendant qu’on s’interroge, les DICTÉES À LA CARTE wv ». cdmd. qc. ca/fr points de vue ne cessent de se multplier et Fopinion publique s’impatiente. Bref, on piétine. PAGF 13 L’arrivée du printemps, avec sa chaleur et son beau temps, ne les aide pas non plus. En effet, quol de plus tentant que de s’étendre au pied d’un arbre pendant que les autres s’escriment à assimiler une matière indigeste. Si l’on doit se fier à ce que prétendent les professeurs, les étudiants seraient moins concentrés et plus fatigués qu’à l’accoutumée. L’énergie que requièrent les dernières semaines d’étude s’amenuise de jour en jour.
L’étudiant, dont les forces diminuent, étudie parfois jusqu’à s’en rendre malade. La mononucléose est une es maladies qui touchent une foule d’étudiants plus vulnérables ; c’est elle qui les empêche le plus souvent de mener à bien leur session. Cependant, tous ne redoutent pas cette période si harassante. Ceux qui se préparent convenablement arrivent à la surmonter. Ils ne paniquent pas et travaillent www. ccdmd. qc. ca/fr d’arrache-piedl. L’espoir les gagne et ils conservent leur entrain Jusqu’au Jour où brille enfin la lumière au bout du tunnel : la fin de la session. 1. d’arrachepied 5.
L’automne Quand, sur le chemin, pas 3 toute allure, quand le elles-mêmes. Dans les rares buissons que la bourrasque édaigne, se terrent les oiseaux habitués aux nombreuses sautes d’humeur que la nature leur impose. Quand s’entremêlent le froid, le vent et la pluie qui ruissellel sur les toits, il vaut mieux se barricader dans les maisons. Les flammes du foyer qui crépitent réchauffent les pieds du voyageur imprévoyant qui s’aventure trop loin sur les routes inondées. L’odeur du chocolat chaud que préparent les parents d’enfants intrépides chatoullle les narines et réconforte les cœurs.
Quand la chaleur nous enveloppe et nous protège des assauts automnaux, on écoute volontiers le déluge ui tambourine contre les fenêtres, la chute des branchettes qui tombent dans la cour, le vent qui souffle et que redoutent les écureuils apeurés. Comme les animaux qui hivernent, on s’isole en attendant que reviennent les beaux jours. 1. ruissèle DICTEES SPECIALISEES – ACCORD DES VERBES 6. Le défilé Toutes les joies de l’enfance reviennent au cœUr quand défilent les musiciens de la fanfare. Les rues de la vill nt mornes et grises, s 3 vives.
Les mouvements parfaitement synchronisés des marcheurs et leur élégance impressionnent même les passants affairés, habituellement mpasslbles dans leurs vêtements quotidiens dont le gris leur semble à présent si terne. L’enfant fasciné, devant lequel pirouettent clowns et mascottes, en oublie jusqu’au cornet de barbe à papa qui lui colle aux doigts. Tous, du vieillard au bambin, les joues rouges de plaisir, l’œil brillant, s’émerveillent devant les prouesses qu’exécutent les jongleurs et les majorettes.
Longtemps après le passage du défilé, résonnent encore le battement des tambours et le son des trompettes aux oreilles du spectateur, ébloui. En fermant les yeux, il peut vivre de nouveau ces moments qui l’enchantent. 1. ppellent 7. La passion de la lecture Beaucoup affirment que la lecture est une activité démodée et en voie de disparitlon, mais l’amour des livres subsiste. Plusieurs affichent d’ailleurs sans gêne leur passion et cultivent ce qu’il est parfois possible d’appeler un vice, tant les obsède cette activité. Partout, le lecteur au plus jeune, apporte PAGF 6 3 mordus de littérature.
Certains, tel don Juan, parcourent parfois des milliers de kilomètres pour trouver la perle rare. On recherche le livre ancien, fédition restreinte, [‘objet de collection qui offre, au moment de la découverte, un plaisir sans areil. Mais après avoir parcouru le précieux manuscrit, les chasseurs inassouvis, en quête d’une autre merveille, l’abandonnent sans remords. Pourtant, la plupart préfèrent à toute autre une œuvre qui, tel un ami fidèle, accueille dans ses pages le galant fatigué de trop de conquêtes, heureux de retrouver la chaleur d’un lieu familier. . La déprime La plupart des gens croient que la pluie n’influe pas sur le comportement humain, mais beaucoup de spécialistes assurent qu’il y a un lien indéniable entre les deux. Le docteur Bergeron, psychiatre chevronné, affirme qu’une empérature exécrable ou une brusque chute du mercure provoquent des effets dévastateurs sur les personnes sensibles, dont je fais partie Quand le temps est maussade, tout me semble insipide. Les sorties entre amis, la lecture, le sport, aucune és ne me touche. PAGF 7 3 prétexte à paresser.
Moi, je me moque de ce que la plupart imaginent ; même si personne n’eprouve de sympathie à mon égard, je prétends que mon mal n’est pas feint. De plus, le fait d’exercer des pressions sur moi ne modifie en rien mon comportement. Ainsi, mon humeur varie au gré des saisons et je subis les intempéries. . passetemps 9. Quand la nature devient hostile Marie-Claude et Hugo grimpent péniblement le versant ombragé d’une montagne abrupte. Ni l’arbre qui oscille tout doucement ni la fleur délicate qu’ils foulent sans un regard ne les captivent.
Les pierres qui roulent sous les chaussures, les racines qui freinent l’élan, tout leur semble des obstacles infranchissables. un essaim de moustiques les piquent, ce qui les importune terriblement. Ils sont bel et bien perdus. Ils se sont écartés du sentier balisé pour observer une famille d’orignaux qui buvaient 1 à un point d’eau en contrebas. Maintenant qu’ils veulent revenir sur leurs pas, ni l’un ni l’autre n’arrivent ? retrouver le chemin. Le soleil couchant, les cris nt et le vent qui se lève arbre peint de bandes rouges : la peur, la fatigue et la faim s’envolent.
Tout leur semble facile maintenant. Cependant, ni la fille ni le garçon ne prononcent un seul mot, désireux de conserver leur énergie. Enfin, le refuge de randonneurs s’illumine devant eux. Il était temps ! 1. buvait 10. La complainte d’un citadin Lorsque mes amis Louis et Ève m’invitent à une randonnée en forêt, je les informe toujours de mes exigences. Les côtes à escalader, les ruisseaux ? traverser, les troncs d’arbres à enjamber, tout m’irrite, tous ces obstacles m’exaspèrent.
Mes amis me répondent : « Aucun problème, c’est toi qui décides. Si tu trouves que c’est trop difficile, tu nous le dis et on arrête. » Ils semblent avoir la mémoire bien courte ! Nous voici rendus, encore aujourd’hui, dans un bois dont les chemins se révèlent passablement tortueux. Une branche par-ci, une flaque d’eau par-là, et voi à que commencent mes jérémiades. Je me plains du temps trop humide, du soleil duquel s’échappent des rayons trop ardents, de la horde ‘insectes qui me t que leur marche de piquent, etc.
Ni Louis ni Ev chaussures. Décidément, le grand air et l’exercice ne s’adressent pas à moi. J’espère seulement que mes amis et moi ferons d’autres sorties ensemble… s’ils y consentent encore ! 1 1 . Tartuffe De nos jours, personne ne doute que, parmi les dramaturges français, le plus grand soit Molière. On affirme aussi que Tartuffe, une de ses célèbres pièces, se révèle celle qui dénonce avec le plus de véhémence l’hypocrisie notoire que partagent ces gens qu’on nomme « faux dévots Résumons l’histoire de cette comédie satirique.
Orgon, père de famille et dévot quelque peu crédule, accepte sous son toit Tartuffe, faux dévot manipulateur et fourbe qui cherche à s’approprier les biens de la famille. En fait, ce sont la femme et l’argent d’Orgon qu’il convoite. Même si la famille tente de dessiller 1 les yeux d’Orgon, ce dernier avalise aveuglément toutes les idées que Tartuffe avance. Ni les remarques de la servante, qui voit tout et qui ne se gêne pas pour dire ce qu’elle pense, ni l’avertissement lancé par Elmire, sa femme, n’arrivent à le faire fléchir. Il faudra un stratagème in énieux pour que se manifestent les visées