Psychodynamique des abus rituels

Psychodynamique des abus rituels – Lloyd DeMause Pourquoi des sectes torturent et tuent des enfants ? The Journal of psychohistory 21 (1994) * Introduction * Ce que subissent les enfants * La signification des abus rituels * La guerre: un culte INTRODUCTION: L’étude de cette que l’une des choses la pl que j’ai or2A Sni* to View sur enfants a été lairante – de tout ce édité durant ces 20 dernières années. J’ai commencé par me demander si ces rapports/témoignages d’abus rituels étaient véridiques.

Comme tout le monde, j’ai été influencé par le déluge d’articles et de livres dénoncant cela comme de la ictlon ou de faux souvenirs implantés. Des psychothérapeutes ont signalé une recrudescence de témoignages d’abus rituels venant des 4 coins du pays. une hotline en Californie affirme recevoir 2500 témoignages d’abus rituels par an, une autre dans le Maine en a 6000 par an. La permanence téléphonique nationale pour l’Aide à l’Enfant a reçu 1741 appels de victimes de culte l’an dernier.

Des chiffres similaires sont disponibles auprès de nombreux organismes (1). Le cumul de ces plus ouvert pour les entendre. Il semble peu probable que cette flambée de mémoires d’abus rituels viendrait systématiquement de souvenirs induits par des hérapeutes. Dans l’ensemble, les thérapeutes sont des gens discrets, et l’idée qu’ils commencent soudainement à implanter de faux souvenirs chez des dizaines de milliers de patients ne semble pas être très crédible. Personne n’a apporté non plus de preuves concernant cette implantation massive de « faux souvenirs ». 3) Une fois que j’ai commencé à découvrir et à me familiriser avec ce sujet, j’ai decouvert d’où cette « chasse aux sorcières » bien orchestrée venait: des agresseurs eux-mêmes. pour commencer, le créateur de la « False Memory Syndrome Foundation » (Fondation pour le syndrome de fausse mémoire) avait été ui-même accusé d’agression sexuelle sur sa fille… Et les principaux contributeurs et chercheurs (4) affiliés à ce groupe étaient généralement soit des agresseurs sous accusations soit des membres d’associatlons de défense de pédophiles, ou apparaissant dans des revues telles que Paidika: « Le journal de la pédophilie » (4). n membre de cette fondation du faux souvenir a récemment déclaré au journal Paidika: « Les pédophiles peuvent avoir l’audace et le courage d’affirmer leur choix. Ils peuvent dire ouvertement que ce qu’ils veulent et trouver le meilleur moyen d’aimer… Avec audace, ils peuvent le dire. Je cros que c’est en fait la volonté de Dieu.  » (5) Certains des auteurs défendant ces théories de fausses mémoires se sont avérés être également des défenseurs de pédophiles.

Par exemple, l’un des livres les lus cités our dire que les abus ritue PAGF 3 défenseurs de pédophiles. Par exemple, l’un des livres les plus cités pour dire que les abus rituels sont en fait une hystérie collective est: « The McMartin presch001 Trial » écrit pas Paul et Shirley Eberle (6). Ce ivre a été prit très au sérieux par la critique, il a été largement cité dans des revues et reconnu plus tard comme un incontournable… Ce livre critique les témoignages d’une centaine d’enfants de l’école McMartin ayant déclaré avoir été agressés de façon rituelle.

Le livre parle d’un « lavage de cerveau » par des mères « hystériques ». Les médecins ont pourtant découvert que les 3/4 des enfants avaient des marques physiques corroborant leurs témoignages…. Ce que la critique nia jamais rélevé, c’est que les auteurs de ce livre, les Eberle, ont été nommés « Éditeurs les plus prolifiques de pornographie juvénile aux USA ». Affirmation faite par le Sergent Toby Tyler de San Bernadino, reconnu comme expert national au iveau de la pornographie juvénile (7).

J’ai vu certaines de leurs productions pédo-porno et autres articles qu’ils ont publiés tels que « l Was a Sexpot at Five » ou « Little Lolitas » qui contiennent du viol oral et anal ainsi que des photos pornographiques du couple Eberle. Lorsque les « autorités » sont amenées à réfuter l’existence de preuves matérielles concernant ces dérives sectaires, elles finissent généralement par se référer à un seul homme: Kenneth Lanning du FBI, qui a prétendu qu’il n’avait jamais eu affaire à un assassinat perpétué par 2 ou 3 ou plus de personnes et suivant un mode ituel satanique. Mais ce qui n’est pas mentionné, c’est que Lanning n’a jamais fait aucun travail d’i 3 satanique. aucun travail d’investigation sur auncun culte/secte et a ignoré toutes les condamnations relatives à des abus rituels se trouvant dans les dossiers judiciaires, tandis que d’autres enquêtes du FBI concernant des abus rituels sont totalement ignorees par la presse… Plus je creusais ce sujet et plus ces arguments disant que la dénonciation de ces sectes n’était qu’une « chasse aux sorcières » me semblaient curieux.

Cependant, jusqu’à ce que cela commence à être discuté dans a communauté des psychothérapeutes et que je commence ? aborder le sujet des « dérives sectaires sur les enfants » dans mon journal, j’ai alors réalisé l’ampleur de l’activité sectaire aujourd’hui en Amérique. J’ai reçu des appels téléphoniques de psychothérapeutes de tout le pays me disant qu’ils voulaient avoir des informations là- dessus parce qu’ils avaient traité des victimes d’abus rituels.

Lorsque je leur ai demandé s’ils souhaitaient contribuer de quelque manière que ce soit à cette cause, ils m’ont souvent répondu qu’ils ne pouvaient pas – ils craignaient de communiquer à la presse les émoignages de leurs patients, même de façon anonyme; parce que les sectes les avaient menacé, eux et leur famille. Menaces téléphoniques, chats morts devant la porte, croix brûlées sur la pelouse et autres moyens d’intimidation qui rendirent naturellement réticents le fait d’écrire quoique ce soit sur ces groupes…

Tout comme ce psychiatre qui mia écrit après une de mes conférences sur le traitement des victimes d’abus rituels lors d’un congrès, il m’a demandé si ie pouvai 3 m’a demandé si je pouvais publier sa lettre: « Je vous remercie de m’avoir demandé de publier mon rapport ur le traitement des victimes d’abus rituels dans le journal Psychohistory_ Je suis surpris et à la fois heureux que vous vous intéressiez à ce sujet. Cependant, je vais décliner à contre-coeur votre aimable invitation.  » Comme vous vous en doutez, il existe un risque lorsque l’on travaille avec des victimes d’abus rituels.

Une récente étude menée par le Dr Nancy Perry indique que près de des thérapeutes traltant ces patients ont été menacés ou attaqués par les groupes auxquels avaient appartenu (ou appartenaient encore) leurs patients. Je vis et travaille dans un endroit ou il y a une activité sectaire ocale considérable. J’ai pris la parole dans un groupe de discussion psychanalytique pour dire que j’étais hésitant à contacter la presse à propos de ce que je sais au sujet des abus rituels sectaires.

Je n’apprécie pas d’avoir une telle réaction, mais c’est pour ma sécurité personnelle. Même les thérapeutes ayant accepté de rapporter publiquement les témoignages de leurs patients avaient souvent une crainte ? dernière minute. Par exemple, un article très prometteur n’a ainsi pas pu être publié, alors que j’avais entendu son auteur lors d’une conférence donner un compte-rendu détaillé sur son patient ui avait été abusé sexuellement dans un culte. Une histoire terrifiante ou l’enfant était utilisé sexuellement par ses parents dans un groupe sectaire.

Il m’a bien envo é un article (que j’ai publié) qui dénonçait PAGF s 3 groupe sectaire. Il m’a bien envoyé un article (que j’ai publié) qui l’attribution de l’augmentation des témoignages d’abus rituels à une « hystérie collective »…. Mals… sans un mot sur son propre patient abusé rituellement ! Ce que subissent les enfants Ce n’est que lorsque j’al fais mes propres recherches sur ce sujet ainsi que des psychothérapies de victimes de cultes, que j’ai ommencé à reconstituer ce que pratiquent réellement ces sectes et quelles sont leurs motivations.

Tout d’abord, les abus de ce type sur les enfants ne peut pas être appelé « chasse aux sorcières », car cela est différent de ce qui s’est passé autrefois avec la chasse aux sorcières… Les symptômes des patients victimes d’abus rituels que les psychothérapeutes contemporains rapportent sont différents de ceux de la « chasse aux sorcières ». Cette « chasse » était liée à des symptômes tels que l’hystérie, la possession, les convulsions, la paralysie et des hallucinations de persécution (9). Ces symptômes sont rares chez les victimes d’abus rituels.

La « chasse aux sorcières » typique est le stéréotype ou l’enfant accuse une vieille femme de pratiquer l’envoûtement avec ses « méchants yeux », de planter des aiguilles dans des poupées… (10). Les personnalités « robot », u « multiple », ainsi que les sorcieres ». Les seules activités sectaires dénoncées dans la littérature historique, telles que les viols collectifs, les sacrifices d’enfants, la consommation de sang… etc… sont liées à des pogroms (11) ou les autorités veulent accuser de la pire des choses des juifs ou d’autres minorités.

Les études écrites de psychothérapeutes concernant des cas d’enfants victimes de sectes, ou d’adultes ayant des mémoires détaillées sur de la maltraitance dans des groupes durant leur enfance sont abondantes si l’on cherche un peu (12). Celles qui sont particulièrement révéaltrices sont celles qui contiennent les témoignages d’enfants récemment victimes de maltraitance en réunion, car ils contiennent souvent des informations manquantes dans les témoignages d’adultes. un point qui revient est la consommation d’excéments, dizaines d’enfants ont rapporté que « papa mange le caca…. t il oit le pipi » (13) ou « nous avons mangé du caca…. maman le met dehors pour qu’il se refroidisse, qu’il y ait de la glace dessus, c’est pire quand c’est chaud…. maman met de la gelée sur ses fesses dans son sexe, et je dois la lècher (14). Ces enfants ont clairement subit de la violence. Il ne s’agit pas de souvenirs qui pourraient-être déformés. La question de savoir si souvenir d’avoir bu du sang est réel ou non est vite réglé après avoir entendu l’enfant racontant un événement récent, comme celui de cet enfant de 8 ans qui raconte: ‘Quand Mlle Ellis a mis le couteau, le sang est sorti… lle a prit une tasse.

Nous avons du en boire. c’était chaud. Cétait une sensation grasse, un peu comme si vous preniez une gorgee 7 3 preniez une gorgée d’huile ou quelque chose comme ça.  » Le témoignage d’un enfant disant avoir été pendu à un noeud coulant devient plus crédible lorsque vous découvrez plus tard l’enfant tentant de se pendre…. (15). Les histoires d’enfants suspendus à l’envers et violés deviennent plus claires en entendant le témoignage de cette petite fille: « Ils ont mis (Saphirre) sous la poutre, comme moi et Amber, une fois en dessous, nous devions mettre nos jambes autour de la outre et ils nous ont alors attaché….. nsuite les hommes sont venus nous violer. mais autre nuit, lorsque Sapphire était sous la poutre, ils ont juste mis leurs doigts, je pense que c’est parce qu’elle est trop petite…. Je déteste quand ils me font ça à moi et à Amber, mais pour Saphirre, c’est de trop ! Ça fait très mal ! Je le sais parce que ça m’a fait très mal, et elle est trop petite. Cest seulement un bébé vous êtes censé prendre soin des bébés, surtout quand ils pleurent. (16) La torture et les sacrifices acquièrent de la crédibilité lorsque vous ntendez de la voix d’un enfant son expérience récente de mutilation et de meurtre dans un groupe sectaire. Les gens devraient réfléchir un peu plus lorsqu’on entend un enfant dire travailleurs sociaux: « Papa est rapide avec le couteau…. c’était dégoûtant lorsque ces personnes ont été tuées. On nous faisait prendre ces couteaux en main pour les enfoncer….. c’était dégoûtant. Nous devions le faire, sinon maman allait nous tuer » (17). Vos doutes sur les rituels sacrificiels seront envolés après avoir lu cet extrait de ra 8 3 tuer » (17). et extrait de rapport d’un thérapeute: Dites moi ce qui vous effraie. « Je ne veux pas tuer le bébé, je ne veux pas tuer le bébé… Répétant cela en serrant un petit ours et en sanglotant. « Je suis dans une cage… il y a des hommes là-bas, des hommes avec des cornes…… ils forment un cercle. Ils se tiennent la main dansent…. Puis ils me sortent de la cage et vident un gobelet d’argent remplis de sang sur moi. Cest tout collant.. Il y avait du dégoût sur le vlsage de Ned. Et, j’en suis sûr, de l’incédulité sur le mien… « Le chef se lève de sa chaise et verse du sang sur un bébé couché sur la table.

Il a prit un long couteau, il me l’a mit dans la main et m’a dit: « Nous offrons cet enfant en sacrifice à Satan. Il a mit ses mains sur le couteau, puis l’a plongé dans la poitrine du bébé, sang gicla vers le haut.. « Ensuite le chef m’a prit le couteau des mains, il tailladé dans la poitrine pour en sortir quelque chose. Le coeur a été découpé en morceaux, qu’il a fait manger aux autres hommes et à moi aussl_. « Puis ils m’ont déshabillé, passé de l’huile sur tout le corps et placé sur le dos au centre d’un cercle. Les femmes viennent alors et me touchent partout.

J’ai honte parce que cela faisait du bien. Ensuite, j’ai été emmenée dans la chambre d’à côté. Ma mère et mon père étaient là. Ils m’ont lavé, m’on donné des vêtements propres et ramené à la maison… .  » (18). Après avoir lu plus d’une centaine de descriptions de telles cérémonies faites avec des enfants – à la fois contemporaines et hist centaine de descriptions de telles cérémonies faites avec des enfants – à la fois contemporaines et historiques – ma première conclusion à laquelle je suis arrivé, c’est qu’ils font tous à peu près la même chose.

Ils ne suivent pas une conspiration ondiale, la plupart d’entre eux sont des sadiques du quartier aimant torturer des enfants pour le plaisir sexuel, des gens qui n’ont jamais lu un livre sur le satanisme de leur vie. Pourtant, ils suivent tous spontanément un rituel dont les éléments et même les détails sont les mêmes: Ils prennent de petits enfants, les attachent, les mettent dans des cages ou des caves, ils les battent, les torturent, suspendent à l’envers ou la tête sous l’eau, les scarifient, les violent, ils les forcent à manger des excréments, à boire de l’urine ou du sang. ?ventrement, démembrement et meurtre, le tout avec ?jaculation.. J’avais l’impression de travailler sur un sujet dramatique et en même temps très spécifique. Que pouvait signifier de tels actes ? La signification des abus rituels Ces dérives sectaires, comme tous les actes sadiques, individuels ou collectifs, sont une perversion dont le but est d’atteindre l’orgasme devant une scène de terreur, de désintég ation et d’engloutissement. Selon Socarides, ces actes sadiques traumatiques sont effectués sur un bouc émissaire pendant son enfance – en particulier lors de la période ré-verbale; avec des frayeurs, de la cruauté, de