Parallèlement, Monseigneur GINISTY parcourre le monde pour tenter de récolter, sous forme de dons, les fonts nécessaires à la construction du monument définitif. Le 22 août 1920, les travaux commencent officiellement lors d’une cérémonie donnée en présence du maréchal Pétain, président d’honneur du Comité de l’ossuaire. Il dit : » De quel acier était donc forgé ce soldat de Verdun que la France a trouvé à point nommé pour faire face à une situation exceptionnellement grave et qui a pu affronter sans étonnement les épreuves les plus sévères ?
Etait-il touché d’une râce particulière pour avoir été porté aussi naturellement ? to nextÇEge l’héroÎsme ? Nous qui l’avons con un homme, avec ses notre peuple dont le attachées, malgré dix ors rte.. it très simplement ; un homme de s étaient restées cercle de famille, ? l’atelier, au bureau, au village, la terme ou il avait grandi. Mais ce sont précisément ces liens individuels, dont le faisceau constituait l’attachement à la patrie, qui lui imposaient l’obligation de protéger des êtres et des choses qui faisaient à ses yeux le prix de la vie ; qui le disposaient au dévouement total.
D’autres entiments aussi y contribuaient : affection pour la terre chez le paysan, qui trouvait naturel de se sacrifier pour la défense du champ paternel ; soumission religieuse aux décisions de la Providence chez le croyant ; défense d’un idéal de civilisation chez l’intellectuel. Cependant, le Swlpe to vlew next page les plus généreux sentiments ne suffisent pas à procurer l’aptitude combative : celle-ci ne s’acquiert que peu à peu par l’accoutumance aux impressions du champ de bataille et par l’expérience des conditions de la lutte.
Or, il faut se rappeler comment la guerre, déjà longue, avait en 916 façonné l’homme de chez nous et en avait fait un soldat au sens le plus complet du mot. Tant de misères endurées l’avaient cuirassé contre les émotions et avaient augmenté sa capacité de souffrance à un degré exceptionnel ! La vision continuelle de la mort l’avait pénétré d’une résignation qui confinait au fatalisme. Une longue pratique de combat lui avait enseigné que les succès vont au plus tenace et avait développé en lui les facultés de patience et d’obstlnation.
Il avait appris aussi que dans la lutte chacun est solitaire de tous t il avait sacrifié ses habitudes individualistes, ses préjugés de classe, créant ainsi cette admirable camaraderie qui a garanti la cohésion des combattants. Devenu soldat expérimenté, confiant en lui-même et dans la patrie, il accomplissait son devoir jusqu’à la limite de ses forces. Peut-on penser en effet que le soldat se serait élevé si haut dans l’héroïsme, s’il n’avait senti derrière lui l’élan de la nation ? c’est le pays tout entier qui a accepté la lutte, avec toutes ses conséquences matérielles et morales.
Le soldat a été vainqueur de la bataille, parce qu’il a reçu du entiment national l’impulsion nécessaire ; c’est la volonté du pays qui s’est imposé à lui… » En 1923, les travaux de déblaiement et d’aplanissement de la future nécropole commencent devant I 1923, les travaux de déblaiement et d’aplanissement de la future nécropole commencent devant l’ossuaire en construction. Plusieurs hectares sont ainsi nettoyés du matériel et des munitions dangereuses qu’ils abritent. De 1925 à 1926, les corps des soldats enterrés dans les petits cimetières autour de Verdun sont transférés dans la nouvelle nécropole.
Le 18 septembre 1927, a lieu le transfert solennel des ossements de l’ossuaire provisoire vers l’ossuaire définitif. Les 52 cercueils, représentants les restes d’environs 130 000 combattants, français et allemands, sont transportés en cortège dans les 46 caveaux de l’ossuaire. A cette date, les travaux de l’ossuaire ne sont pas encore tout ? fait terminés. Le 23 juin 1929, la nécropole est inaugurée en présence du président de la République, Gaston DOUMERGUE. Le 7 août 1932, IOssuaire est inauguré en présence du président de la République, Albert LEBRUN.
Il est l’œuvre de 3 architectes, Léon AZÉMA, Max EDREI et Jacques HARDY. Il se présente sous la forme d’un couloir de 137 m de long, où s’alignent, en alvéoles, les tombeaux de granit surmontant les caveaux. En son centre, s’élève une tour de 46 m de haut avec en son sommet une cloche de 2,3 tonnes qui résonne les jours de cérémonies importantes, ainsi qu’un phare, lanterne des morts, qui rayonne sur le champ de bataille. Il possède une chapelle catholique ou reposent l’abbé Noël, ancien aumônier militaire, premier chapelain de l’ossuaire, et Monseigneur GINISTRY, décédés 1946.