Le sport scolaire : une exception culturelle française de 1880 ? nos jours. (Plan du document. ) Remarques préliminaires Introduction : A propos de la notion d’exception culturelle 1) le période, des années 1 880 à 1938 : L’essor orn to View Les première associa ns Le développement d Première fracture sp lubs Le développement du sport des universitaires ; l’OSI] La création de l’OSSLJ 2) 2e période, 1938 – 1962 : L’institutionnalisation 1939 – 1945 : l’USSl_J 1945, 1950 : Des choix politiques confirmés et amplifiés Le succès de l’OSSU ; exemple au lycée Turgot (Paris)
De l’OSSlJ à l’ASSU : un conflit politique 3) 3e période, 1962 – 1981 : Développement et conflits je suis enseignant d’EPS et syndicaliste de l’EPS, et donc pas chercheur ou historien de formation ou de fonction. Cela m’amène à présenter mon travail non comme une étude historique exhaustive du sport scolaire, mais plutôt comme une contribution réalisée ? partir de recherches personnelles sans doute très insuffisantes (cf. bibliographie).
Ce travail met en évidence des constantes, des continuités dans le déroulement et le développement de la vie du sport scolaire en France depuis lus d’un siècle, mais aussi des ruptures liées au contexte social, politique, scolaire, institutionnel et sportif. Des conflits aussi, qui ont jalonné ces 120 années d’existence ; Cet ensemble a contribué à établir la situation que nous connaissons aujourd’hui. Je fais aussi partie du Centre EPS et Société, centre d’études et de recherches fondé à l’initiative du SNEP .
Le centre EPS et société publie deux fois par an une revue, Contre pied, dont le prochain numéro, auquel nous travaillons actuellement et qui sortira fin janvier, sera principalement consacré au sport scolaire. RI : Afin de mieux cerner les conditions de la construction du sport scolaire comme partie intégrante du service public d’éducation, je me permettrai de déborder, de dépasser la borne initiale qu’a fixée le SNEP de Grenoble dans son programme : 1945. Nous débuterons donc aux origines du sport scolaire, dans les années 1880, et tenterons un rapide survol de la période d’installation.
Cela nous permettra de mieux situer et comprendre l’institutionnalisation, en 1938, puis en 1945, de ce » service public du sport scolaire » au sein d OF du sport scolaire » au sein du service public d’éducation. Bibliographie : (transparent Bibliographie) Il faut remarquer que dans le foisonnement des publications concernant notre champ disciplinaire, l’EPS, les APSA les préparations à tous les concours de recrutement, on ne trouve finalement que peu de travaux concernant le sport scolaire.
Quelques articles ici et là, de Pierre Arnaud, Jean Michel Delaplace, et dans les ouvrages de Philippe Néaumet, d’Alain Hébrard, de Gérard Couturier sur Jean Guimier, de même que quelques pages de la récente réédition du livre Jean Zoro (Regard sur 150 ans d’EPS), le livre publié par le Centre EPS et ociété en 1999 : L’EPS face au sport. Et il y a aussi tous ceux qui m’ont échappé.
Pour la période récente, les 30 dernières années, la collection des bulletins du SNEP et de ses publications représente un fond documentaire qu’il serait intéressant d’exploiter de façon plus complète que ce que j’ai pu faire.. Il faut aussi inclure dans cette bibliographie les textes officiels en vigueur : Bulletin officiel de l’EN, statuts de l’IJNSS et des AS, lois sur le sport. Introduction : A propos de la notion d’exception culturelle.
Dans le contexte socio-politique actuel, cette notion est réquemment utilisée dans les discours critiquant la mondialisation libérale. Celle-ci se caractérise notamment par une » mise sur le marché « , un nivellement par le bas, une homogénéisation sans scrupules de rensemble des biens et seNices en particulier, qu’ils soient d’une origine culture de l’ensemble des biens et services en particulier, qu’ils soient d’une origine culturelle locale, régionale ou nationale.
Le courant contestataire, auquel contribue la FSIJ, et donc le SNEP, demande une exception pour les domaine de la culture que sont l’Education, la littérature, le cinéma, les rts Il s’agit bien, pour ce qui concerne la France, de défendre et de préserver l’originalité et la richesse de ces pans entiers de notre culture. Le slogan résume la philosophie de l’engagement : » L’Education n’est pas une marchandise. » Est-il juste, alors, d’utiliser cette expression pour caractériser le sport scolaire. Est-il dans une situation analogue ?
Oui, sans doute, car sa situation au carrefour du monde de l’Ecole et de celui du sport, sa forme atypique mi service public, mi association, le fait qu’il soit assez mal connu dès lors que l’on sort du cercle estreint des professionnels de FEPS, tout cela le rend vulnérable : Quand on sait la haute surveillance sous laquelle sont placées les dépenses publiques, quand on constate la recherche d’économies dans ce secteur de la part des gouvernements successifs, on peut effectivement craindre que le sport scolaire ne passe sous les fourches caudines de la rigueur budgétaire, et qu’il soit mis en cause, sous une forme ou sous une autre.
Le rapport Leblanc de mai 2001, dont nous parlerons en fin d’exposé si le temps nous en est donné, est le dernier exemple de ce type d’attaque : Que dit-il ? Que le coût du sport scolaire est important (200 millions d’euro par an) ; il n’a pas, de façon tangible et évidente, le » rendement » attend (200 millions d’euro par attendu par certains ; il faut donc mettre en perspective un allègement des charges qu’il fait porter au budget de l’Education Nationale. Mais un service public de l’éducation peut-il être rentable ?
Qui est capable de mesurer le » rendement » du sport scolaire, son rapport qualité-prix ? Pas le rapport Leblanc, ? l’évidence. Nous y reviendrons. Qu’est-ce qui fonde cette idée d’exception culturelle pour le sport scolaire ? De quelle exception culturelle parlet-on ? Tout d’abord, objectivement, une réelle exception culturelle au niveau international. Aucun pays d’Europe, et même au delà, pour ce que nous savons, n’a fait le choix de ce type de formation sportive scolaire, avec les mêmes exigences, au delà et en complément de l’EP obligatoire.
Exception culturelle aussi dans le domaine de l’accès aux pratiques physiques en France : Une activité sportive ou artistique proposée à tous les collégiens et lycéens, garçons et filles, pour un coût modique, dans les 9470 AS présidées par le chef d’établissement ; 858 670 icenciés en 2001 /2002, dont 348 826 filles, soit 41%, encadrés par plus de 33 000 enseignants dans le cadre de leur service, toute l’année, le mercredi après-midi ; 70 activités pratiquées ; une fédération multisports, l’UNSS, avec une structure nationale, régionale et dé prolongée par 900 PAGF s OF liberté sur les formes et contenus, sur le choix des activités. Sajoute à cela l’organisation de l’UNSS en 3 pôles (responsabilisation, promotion, compétition), qui représente une orientation forte dans la mesure où elle permet d’adapter l’offre des pratiques à tous, selon les niveaux, es aspirations et les objectifs assignés au sport scolaire. Exception culturelle aussi dans le cadre des établissements du second degré, les EPLE. L’association sportive est la seule association, fonctionnant dans tous ces EPI_E, à proposer des activités aux élèves volontaires, à proposer un mixage des élèves des différentes classes, à organiser des rencontres avec d’autres établissements.
Exception culturelle enfin, mais celle-là plus discutable pour ce qui concerne sa réalité, car difficilement objectivable, et on peut le regretter : celle d’une pratique sportive t artistique capable de se démarquer des modèles fédéraux, en particulier dans ce qu’ils ont de plus discutable, le rapport trop souvent malsain à la compétition et les dérives qui s’ensuivent, la spécialisation précoce, le surentrainement, la violence, la tricherie, le dopage, la mercantilisation. Ce sport scolaire est donc bien, pour nous une exception culturelle à préserver. Pour en comprendre le sens actuel, pour pouvoir le faire évoluer et progresser, le rendre plus riche, plus attrayant, il est important de savoir comment il s’est construit. C’est à ce travail que je vais m’attacher aintenant. transparent plan) Le découpage est des plus classiques : 4 périodes, des années 1880 à 1938, de 1938 à 1962, de 1962 à 1981 et de 6 OF plus classiques : 4 périodes, des années 1880 à 1938, de 1938 ? 1962, de 1962 à 1981 et de 1981 à 2002. e période : des années 1880 à 1938. C’est à cette période que le sport scolaire naît en France et qu’il commence à s’organiser. Il naît d’ailleurs en même temps que le spart civil, et à certains égards le devance. ‘ En 1890, la circulaire Léon Bourgeois (futur prix Nobel de la paix en 1920)) permet la création d’associations portives scolaires pour la pratique du sport à l’initiative des élèves » Il faut bien sûr se mettre dans le contexte de l’époque : l’Ecole, et surtout le second degré et l’Université, ne sont résewés qu’à une élite sociale.
L’éducation physique n’est pas encore sportive, et est encore essentiellement l’affaire des militaires, qui se trouvent petit à petit en concurrence avec les médecins, les premiers ayant la mission de préparer les futurs soldats, les seconds le souci d’aérer les jeunes gens de la bourgeoisie et de l’aristocratie. Le sport, scolaire ou non, n’en est qu’à ses premiers albutiements, et est promu par quelques personnalités qui ont étudié son développement dans la société anglaise. Il n’y a pas de continuité ni même de lien organique entre EP et sport scolaire. Le sport scolaire se confond plus ou moins avec le sport civil, et dans un premier temps, leur évolution est commune. On ne peut parler d’exception culturelle.
A titre d’exemple, cet extrait d’un journal de 1 895, » Le petit français illustré » » L’IJSFSA (Union des Sociétés françaises de sports Ath étiques) compte aujourd’hui sur ses listes 63 clubs et 69 associations. Les 7 OF e sports Athlétiques) compte aujourd’hui sur ses listes 63 clubs et 69 associations. Les Clubs sont des sociétés de jeunes gens indépendants, étudiants, commerçants ou autres. Ils comptent environ 4 000 membres. Les Associations se composent uniquement d’élèves des lycées, collèges ou écoles libres. Elles groupent environ 4 500 membres. Une grande partie de ces sociétés ont leur centre à Paris. Cependant la province fournit à VIJnion un appoint considérable. Les principaux centres athlétiques de France sont Bordeaux, Le Havre et Chartres.
Les exercices pratiqués sont le football, le lawn-tennis, a paume, les courses à pied et la bicyclette. » » D’ordinaire, l’association naît, dans un lycée, des conseils du proviseur, du censeur ou d’un maitre, à moins que l’idée n’en soit apportée par un nouveau, venant de Paris ou de quelque lycée sportif de la province. Les grands se groupent dans les cours ; on fait des projets, on recrute des adhérents, l’association est décidée et on envoie une délégation au proviseur pour solliciter son indispensable autorisation et, dans le cas où il a été le promoteur, pour lui offrir la présidence d’honneur. Le proviseur, généralement, accepte et promet d’accorder toutes les ibertés compatibles avec l’intérêt des études.
Et cette promesse n’est pas un leurre, croyez-le bien Le proviseur qui accepte ainsi d’entrer dans le mouvement, d’être moderne, endosse de sérieuses responsabilités. Les membres de l’AS lui demanderont de passer les jeudis et les dimanches, non plus à l’ennuyeuse promenade, mais au terrain de jeux, où ils revêtiront, pour le jeu d dimanches, non plus à l’ennuyeuse promenade, mais au terrain de jeux, où ils revêtiront, pour le jeu du ballon ou la course, des costumes élégants mais peu académiques. Deux ou trois fois à la belle saison, il les faudra autoriser ? ecevoir une équipe d’une AS d’un lycée voisin et une partie de ballon sera jouée, qui s’appellera ? l’anglaise, un match, lequel sera suivi d’une amicale libation qui, à l’anglaise encore, s’appellera un punch.
Monsieur l’Ecanome sera de ce chef entrainé à des dépenses supplémentaires que, discrètement, il libellera frais de réception sur son grand livre. pendant 24 heures, l’austère règle universitaire sera suspendue. Personne ne s’en plaint ! La liberté relative accordée aux jeunes gens développe chez eux la responsabilité morale, sentiment très supérieur à la peur du gendarme, c’est-à-dire du maître. Liés par l’association, par les jeux communs, ils se connaissent mieux, s’estiment et s’aiment davantage. Les déplacements que les sports occasionnent leur font voir du pays, provoquent de bonnes amitiés, leur ouvrent l’esprit et le cœur.
Les études ne sont pas pour cela négligées, car seuls les jours de congés réguliers sont consacrés aux exercices physiques. » Un siècle plus tard, on retrouve dans le sport scolaire, mais avec 200 fois plus d’élèves (850 000 au lieu de 4500), les mêmes thèmes : l’initiative, les projets des élèves et leur prise de responsabilités, la présidence et la esponsabilité du chef d’établissement, la vie scolaire, la rencontre, la formation, éléments qui fondent aussi l’exception culturelle… mais le grand absent en 1895 e PAGF OF formation, éléments qui fondent aussi l’exception culturelle… mais le grand absent en 1 895 est le professeur ou le maître d’EP, et le sport scolaire, sport d’éllte sociale, n’a qu’une place en marge du temps scolaire.
Des évolutions marquent cette période ; deux facteurs en sont principalement à l’origine 1) Le premier : En même temps que l’influence des médecins sur les contenus de l’EP entre en oncurrence avec celle des militaires, les jeux viennent eux- mêmes concurrencer la gymnastique. Des » Ligues d’éducation physique » sont créées en 1888 (Ligue nationale et Ligue girondine). Les lendits, manifestations sportives de masse se multiplient. paschal Grousset écrit en 1 888 . J’imagine, chaque année au printemps, un grand concours athlétique à la course, au saut, à la balle, à la nage, à l’aviron, où seraient appelés les délégués des écoles de France, par voie de sélection régionale. En juin 1889, le premier lendit, à Paris, comprend une série de 12 concours : bicycle, paume, disque, arche, course à pied, aviron, natation, équitation, saut, escrime, tir et boxe française. Avec classement individuel et classement en vue du Championnat des Ecoles. Ici encore nous trouvons en germe l’esprit des grandes manifestations que l’UNSS a su développer et réussir depuis 1983 (sauf cette année l), les Jeux de l’IJNSS, de l’Avenir, les Gymnasiades, les Festival de danse… 2) Second facteur d’évolution : Le développement du professionnalisme sportif et de l’amateurisme marron qui sévissent dans certains sports et que l’idéal olympique, déjà, ne suffit pas à enrayer. En réaction à cet éta