Fiche de lecture l’image de la cité

(fiche de lecture) K. Lynch, L’image de la cité, 28 février 2011, 12:51 K. Lynch, L’image de la cité, Paris, Dunod, 1969, 222 p. Traduction de The image of the city, Cambridge, M. I. T. press, 1960 par Claudia Renau l- L’image de l’environnement Ce livre examine les qualités visuelles de la ville américaine en en étudiant la représentation mentale chez ses habitants. L’une de ces qualités est la lisibilité. La lisibilité or 10 Cest la clarté du pay e, .

Sni* to View nextÇEge ville et de les structu de s’orienter, grâce a r les éléments de la Cette clarté permet es et aux souvenirs, ssurant ainsi la « sécurit emotive » des habitants. De plus, elle fournit du sens, en permettant l’élaboration de symboles et de souvenirs collectifs. Certes, le cerveau peut s’adapter au désordre – mais au prix d’efforts importants. Certes, on peut aimer le labyrinthe ou la surprise – mais uniquement s’ils sont circonscrits dans un ensemble vislble. Enfin, nous ne cherchons pas un ordre définitivement ordonné, mais un ordre capable d’évolution. p. 3) Bâtir l’image Les images sont le résultat d’une interaction, d’un va-et-vient entre le milieu et l’observateur, qui reconnaît facilement les bjets familiers et les objets imposants. La tâche des urbanistes consistant à modeler un espace destiné à de nombreux habitants, c’est l’image collective qui les intéressent. (p. 7) l’observateur) et sa signification pratique ou émotive : cependant la signification d’une ville étant très diverse, il vaut mieux la laisser se développer sans la guider.

L’image qui sert à orienter doit être claire, complète (permettant ainsi des choix différents d’action), ouverte (s’adaptant aux individus) et communicable. (p. 9) L’imagibilité (ou lisibilité, ou visibilité) Cest la qualité d’un objet qui provoque de fortes images, grâce à la continuité de sa structure et à la clarté de ses éléments, plus nécessaires que d’autres propriétés comme l’agrément des sens. Pour renforcer l’image, on peut utiliser des moyens symboliques, comme les cartes, mais ces moyens sont précaires.

On peut aussi exercer l’observateur à mieux percevoir la réalité, notamment ? l’échelle nouvelle de la région urbaine. Enfin, on peut agir sur la forme de l’environnement. ( p. 11) ll- Trois villes Le travail de l’auteur a consisté à comparer l’image collective de rois villes (élaborée par des entretiens) à la réalité des formes urbaines (déterminées par enquête sur le terrain), pour en dégager quelques principes de composltion urbaine.

Boston Les analyses ont permis d’identifier plusieurs problèmes de l’image de la péninsule centrale, comme la confusion de la forme du jardin central, le caractère flou de la direction de certaines rues et de la voirie en général. En revanche, les quartiers ont du caractère et se reconnaissent, mais leur structure n’est pas claire – alors qu’aux Etats-Unis c’est habituellement l’inverse. (p. 20) Jersey-City Située entre Newark et New-York, c’est une ville fragmentée par les coupures des voies de communication, par la ségrégation sociale et raciale. 0 coupures des voies de communication, par la ségrégation sociale et raciale. La VIIIe n’a pas de centre, et plus généralement pas de caractère : ainsi, les habitants ont peu de points de repères (ils décrivent au moyen des noms de rue, des enseignes, et non de formes reconnaissables). (p. 29) Los Angeles Cest l’un des CAD qui a été étudié : son image est relativement indifférenciée, en raison de son plan quadrillé où les rues se onfondent, des fréquents changements d’activités et des reconstructions du cadre bâti.

Cependant certains points de repère très caractérisés visuellement existent, tels Perschlng square ou ces bâtiments élevés, en fond de perspective, qui permettent de conserver facilement sa direction. En revanche, l’imagibilité à l’échelle de l’agglomération est bonne grâce à des éléments structurants comme l’océan. Les autoroutes, palpitantes et épuisantes, sont à la fois structurantes et difficiles à rattacher au reste de la ville. (p. 7) Thèmes communs Les habitants accordent de l’importance aux panoramas (qui elient les éléments dispersés de la ville), aux partlcularltés du paysage (notamment la végétation), au système viaire, aux classes sociales, à l’âge des constructions. Les descriptions sont souvent fondées sur le contraste entre chaque élément et l’ensemble. (p. 50) Ill- L’image de la ville et ses éléments Notre attention porte sur le rôle de la forme dans l’imagibilité d’une ville, même si l’imagibilité peut être influencée par la Slgniflcation, la fonction, l’histoire du quartier…

Les formes physiques d’une ville peuvent être classées en cinq éléments : Les voies Cest le réseau des voies qui ermet d’appréhender la ville et d’en relier les élément PAGF 10 Cest le réseau des voies qui permet d’appréhender la ville et d’en relier les éléments : d’où leur importance pour les habitants connaissant assez bien la ville. Les voies se particularisent par les activités qui les bordent, par leur largeur (à laquelle on associe « rue principale ») ou leur étroitesse, par les caractéristiques des façades ou de la végétation.

L’imagibilité des voies s’accroit grâce à plusieurs qualités . leur continuité, par la continuité de la chaussée, de la largeur, du om . . leur direction : la pente, des gradients d’intensité d’utilisation ou d’ancienneté, un bâtiment typique d’un côté, etc. permettent de se rendre compte de la direction qu’on a prise. Il est important aussi que les extrémités (l’origine et la destination) soient nettes, par exemple grâce à la présence d’un bâtiment dans l’axe visuel. Cest la clôture visuelle. leur étalonnage : des points de repère permettent de se situer le long de la voie . leur caractère en ligne, c’est-à-dire rapporté clairement au reste de la voirie. Ce n’est pas le cas à Boston où certaines ues parallèles deviennent perpendiculaires, ni à la sortie des autoroutes en tranchées ou des stations de métro. Les intersections, importantes car là se prennent les décisions d’orientation, doivent être facilement comprises surtout lorsqu’elles font se croiser plus de 4 voies – : c’est rarement le cas des échangeurs autoroutiers. p. 57) Les limites Les plus fortes de ces frontières entre deux quartiers, sont les limites visibles, continues, impénétrables : telles sont les rivières, les fronts de mer ou de lac (comme à Chicago), limites liquides donnant des références directionnelles et latérales. Les lim 0 (comme à Chicago), limites liquides donnant des références directionnelles et latérales. Les limites sont souvent aussi des voies : certaines sont des coutures qui réunissent deux quartiers et rassemblent les habitants.

Les voies ferrées surélevées sont des limites aériennes qui pourraient servir à s’orienter efficacement, grâce à la direction qu’elles indiquent. (p. 72) Les quartiers Un quartier est déterminé par l’existence de plusieurs caractères distinctifs relevant du type de bâti, de décoration, d’activités, de classes sociales et de « races » (surtout à Jersey-City). A Boston, ‘est la « force thématique » des différents quartiers qui constitue l’élément fondamental de l’image de la ville, suppléant l’absence de clarté de la voirie et assurant le bien-être des gens. p. 77) Les noeuds Ce sont des jonctions de voies où l’on doit prendre des décisions (de direction notamment, mais aussi de mode de transport : ainsi les stations de métro, les gares sont des nœuds), contrainte qui rend les voyageurs plus attentifs (et donc plus sensibles à ce qui est placé là). La force de l’impression visuelle faite par les nœud dépend de la vigueur de leur forme, de la clarté des liaisons entre es différentes voies et de la particularité des bâtiments qui sont là (la place Saint-Marc étant un exemple parfait). p. 85) Les points de repère Ce sont des références simples, qui permettent aux habitués de la ville de se guider. Ils se présentent en « grappes », un détail clé en faisant anticiper un autre : la reconnaissance de ces indications assure efficacité fonctionnelle (on se repère) et sécurité émotlonnelle (on est rassuré). La singularité d’un point de repère est donnée par une forme claire, PAGF s 0 émotionnelle (on est rassuré). laire, un contraste avec l’arrière plan (le point de repère est ropre dans une ville sale, neuf dans une ville ancienne etc), une localisation qui ressort (à cause de la grande taille, du contraste local : un bâtiment en retrait par exemple). (p. 92) Relations avec les éléments Les différents éléments peuvent se renforcer ou se détruire (par exemple une grande rue désarticule un quartier en le transperçant) : mais tous agissent ensemble pour produire une image, à l’échelle du quartier en général. p. 97) L’image changeante Les images diffèrent selon l’échelle – l’idéal étant que des relations existent entre les différents niveaux (qu’un immeuble oit reconnaissable de loin comme de près) – le point de vue, le moment L’image se développe à partir des grandes voies, puis se modifie lorsque l’environnement devient familier (et même alors, on simplifie l’image comme en la caricaturant). Mais une certaine continuité de l’image est importante lorsque la ville se transforme. (p. 00) La qualité de l’image Une image forte est une image riche de détails et de sensations concrètes, offrant une structure complète et continue : c’est à-dire que toutes les parties de la ville sont fermement et clairement liées, rendant les déplacements faciles et libres (alors u’au début, le manque de connaissances précises de la VIIIe rend l’image décousue). (p. 1 02) IV- La forme de la ville La forme d’une ville doit rester partiellement non engagée, non spécialisée, afin de laisser aux citadins la possibilité de lui insuffler leurs propres significations.

Ce endant, l’environnement doit être oreanisé d de lui insuffler leurs propres significations. Cependant, l’environnement doit être organisé de manière visible et reconnaissable, comme c’est le cas à Florence, grâce ? l’évidence de son passé, à la vue sur les collines de Toscane, au epère central de la coupole. Sil est rare de trouver des villes entierement douées d’imagibilité (à cause de leurs périphéries informes), certains lieux naturels donnent une impression de forte localité à grande échelle. (p. 06) Modeler les voies Il faut une hiérarchie visuelle : les voies importantes doivent pouvoir se différencier par leurs qualités particulières d’activités, revêtements, plantations, façades… Il faut également de la clarté visuelle : au moyen de la continuité de la voie, de la clarté directionnelle (sinon l’ambiguité de l’orientation est déroutante), e l’impression de progression vers une destination (par des gradients de pente, de couleurs, de densité de foule… ), de l’étalonnage de la voie (par des points de repères, des changements de largeur). Alors le trajet prend une signification.

D’autres particularités sont importantes, telles la largeur du champ visuel, telles les qualités « kinesthétiques », celles qui donnent une impresslon de mouvement (dans un virage ou une montée). Le tracé des intersections, stratégiques, doit être clairement exprimé. (p. 111) Modeler les autres éléments Les limites. Pour augmenter la visibilité d’une limite, il est utile ‘en rendre la forme continue, d’en différencier les deux côtés (par des matériaux, des plantations contrastés), d’en augmenter son accessibilité et son utilisation, par exemple en ouvrant un front de mer à la circulation.

Les points de repère. pour accroître leur force, on peut 7 0 ouvrant un front de mer à la circulation. Les points de repère. Pour accroître leur force, on peut contrôler leur contraste avec le contexte (limiter la hauteur sauf pour un bâtiment), les grouper pour les renforcer mutuellement, les mettre là où ‘attention perceptive est la plus grande (aux noeuds, ? hauteur de vue), les disposer en séquence continue pour rendre le trajet confortable, etc. Les noeuds. n noeud est d’autant plus fort que sa forme est claire, qu’il contient du mobilier urbain, qu’il coïncide avec un point de décision de circulation, que sa présence est signalée dans les quartiers avoisinants. Les quartiers. Zone rendue homogène par l’unité de trois ou quatre caractéristiques spatiales ou architecturales, un quartier est renforcé par l’unité sociale, par la netteté des frontières. (p. 116) Les qualités de la forme Quelles catégories utiliser dans la composition urbaine ? – La singularité ou clarté de la silhouette, grâce à la netteté des frontières, la clôture des espaces, le contraste. – La simplicité de la forme. De toutes façons, l’observateur distordra les réalités complexes pour en faire des formes simples. 3- La continuité d’une limite, d’intervalles rythmés, de matériaux, d’enseignes, aide à percevoir une réalité complexe. 4- La dominance d’une tour, d’une activité, etc permet de simplifier l’image. 5- La clarté des liaisons, qui sont stratégiques. 6- La différenciation directionnelle qui permet de faire sentir par xemple où est le centre ville par rapport à la mer… – Le champ visuel, c’est-à-dire la portée de la vision, est augmenté par des panoramas, des chevauchements de bâtiments etc. 8- La conscience du mouvement ar la mise en val des chevauchements de bâtiments etc. 8- La conscience du mouvement, par la mise en valeur des pentes, courbes,… qui permettent de structurer la ville puisque c’est en mouvement qu’on ressent la ville. 9- Les séries temporelles, perçues dans le temps telles des séries de points de repère « de nature mélodique » 10- Les dénominations et significations, caractéristiques non hysiques qui peuvent renforcer l’identité. p. 123) L’impression d’ensemble Il faut certes une continuité dans l’espace et dans le temps (un dôme tant visible de jour que de nuit, mais aussi des points de repères qui subsistent lorsque la ville se transforme). Cependant, la ville doit également être diverse. En effet, les singularités et les contrastes procurent du plaisir, notamment aux familiers de la ville ; de plus, une ville doit aussi être un stimulus pour de nouvelles explorations ; enfin, les habitants sont divers et chacun doit pouvoir bâtir sa propre image.

Ainsi, les formes ne doivent as être trop rigidement spécialisées, mais rester malléables et flexibles. (p. 127) La forme des métropoles La taille croissante des régions métropolitaines pose des problèmes nouveaux de composition. Deux techniques sont possibles, basées sur la hiérarchie des éléments, en prévoyant par exemple des noeuds principaux et des noeuds secondaires (mais cette organisation n’est-elle pas une négation du caractère libre et complexe des liens dans une ville? ; sur la prédominance d’un ou deux éléments (comme un grand fleuve). une nouvelle méthode consisterait à répartir des séries d’événements le long es voies du réseau de circulation : cependant, ces séquences doivent rester cohérentes quel que soit le sens du parcours, et circulation : cependant, ces séquences doivent rester cohérentes quel que soit le sens du parcours, et elles doivent pouvoir être interrompues, ce qui rend leur réalisation complexe voire impossible. p. 131) La méthode de composition L’urbaniste est amené à recomposer l’environnement existant (pour en découvrir et renforcer l’image), et de plus en plus, ? composer les extensions suburbaines, à une échelle spatiale et temporelle entierement nouvelle. Ainsi l’urbanisme volontaire « manipulation délibérée du monde à des fins sensorielles » prend-il une importance croissante.

Ces (re)modelages devraient être guidés par un plan visuel, recueil de recommandations préparées par l’analyse de la forme et de l’image de la ville, et basées sur le développement des cinq éléments. Ce plan devrait être incorporé dans les documents de planification habituels. Le but final étant la qualité des images (et non la forme matérielle), il faudrait apprendre aux habitants à regarder leur ville, par des promenades ; l’embellissement lui- ême rend les habitants plus attentifs et les pousse à agir sur leur monde. p. 135) V- Une nouvelle échelle Cette nouvelle échelle est celle de la métropole qui s’étend de plus en plus en raison de la vitesse des déplacements et des nouvelles constructions. Pour que l’environnement en soit agréable, il faut que sa structure soit claire et son identité frappante, chargée de poésie et de symbolisme. L’impression d’endroit remarquable réhausse les activités qui s’y exercent. (p. 139) A- A propos de l’orientation B- Liutilisation de la méthode C- Deux exemples d’analyse