Plan Maroc Vert

PLAN MAROC VERT La stratégie du Plan Maroc Vert concerne un secteur qui contribue à hauteur de 19% au PIB national, dont dans l’agriculture et en agro-industrie. Ce secteur emploie plus de 4 milllons de ruraux et crée envlron 100 mille postes d’emploi dans le domaine de l’agro-alimentaire. Ce secteur joue un rôle déterminant dans les équilibres macro- économiques du pays. Il supporte une charge sociale importante, étant donné que les revenus de des 14 millions de ruraux dépendent de l’agriculture. Aussi, il est à rappele or 14 ce secteur quant à la cuç. •’- – consommateurs. Ce ‘agriculture dans la s pays. ui incombe ? 30 millions de cial que joue ociale de notre L’agriculture nationale se heurte à plusieurs contraintes dont les plus importantes sont Faible investissement L’investissement dans le secteur agricole se caractérise par : – Une fable utilisation des facteurs de production. Exemple, l’utilisation des engrais à l’hectare au Maroc représente quatre fois moins qu’en France, la mécanisation au Maroc est onze fois moins qu’en Espagne. – Une faible participation du système bancaire au financement des projets agricoles avec seulement 18% d’agriculteurs qui ccèdent aux crédits bancaires.

Une Faible subvention du secteur agricole: les subventions accordées à l’agriculture marocaine sont de l’ordre de 8% par peine le tiers de la production. – le Maroc ne bénéficie que de 60% et 28% des contingents tarifaires accordés par l’Union Européenne, respectivement pour les produits frais et transformés. Faible organisation Le secteur agricole est caractérisé par un très faible niveau d’organisation et une quasi-absence de l’interprofession. Encadrement insuffisant L’agriculture nationale souffre d’une gestion traditionnelle des xploitations, avec des structures d’encadrement inadaptées.

Ressources en eau limitées la sécheresse est l’un des plus importants obstacles au développement de l’agriculture nationale qui souffre de la faiblesse et de l’irrégularité de la pluviométrie. La sous-valorisation des eaux de surface et souterraines à cause d’un système d’irrigation non efficient. Foncier morcelé. Le morcellement excessif constitue une contrainte majeure au développement de notre agriculture, étant donné que 70% des exploitations agricoles ont une taille inférieure à 5 hectares.

En plus de l’exiguité de l’exploitation agricole, le foncier est caractérisé par une multiplicité de régimes juridiques constituant une entrave à l’investissement. Le foncier est caracterise aussi par un faible taux d’immatriculation et d’enregistrement. Assolement dominé par les céréales Les céréales occupent 75% des surfaces agricoles utiles (SAC]), et ne participent qu’à concurrence de à au chiffre d’affaires du secteur agricole et ne contribue qu’concurrence de 5% ? de l’emploi du secteur agricole. 2 géographique du Maroc et sa proximité immédiate du marché uropéen avec des moyens logistiques en nette progression. – La présence d’un marché national potentiel et dynamique mais souvent négligé, qui peut constituer un débouché important grâce à la croissance démographique et l’augmentation du niveau de vie. Une main d’œuvre agricole qualifiée et très compétitive par rapport aux concurrents. – Des avantages comparatifs avérés pour plusieurs produits (fruits et légumes, etc. , La présence au niveau national de plusieurs modèles d’entreprises agricoles et agro-industrielles réussis. prenant en compte les contraintes et les atouts précités ainsi ue les expériences réussies au niveau national et international, la stratégie du Plan Maroc Vert a adopté, comme équation de succès, l’investissement et l’organisation. Ainsi la stratégie Plan Maroc Vert a été bâtie sur sept fondements : Premier fondement : Faire de l’agriculture le principal levier de croissance sur les 10 – 15 prochaines années.

L’agriculture doit être érigée au rang de principal levier de croissance, et ce à travers : – Le renforcement de la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB) de 70 à 100 Mds MAD, sachant que le PIB agricole actuel s’élève à 74 Mds MAD. La création de 1,5 Millions d’emplois supplémentaires. La Lutte contre la pauvreté et l’amélioration du revenu agricole de 2 à 3 fois en faveur de 3 millions de ruraux. – L’accroissement de la valeur des exportations de 8 à 44 Mds MAD pour les filières où le Maroc est compétitif (agrumes, olivier, les fruits et légumes). Le lancement d’une nouvelle va ue d’investissements estimés ? 10 milliards de MAD annu mise en place de 1506 PAGF d’investissements estimés à 10 milliards de MAD annuellement par la mise en place de 1506 projets. Deuxième fondement : Adopter l’agrégation comme modèle ‘organisation de l’agriculture Le Plan Maroc Vert a été bâti sur le principe de l’agrégation comme outil de développement du secteur agricole, sa mise en œuvre réside dans la création d’un partenariat gagnant-gagnant entre l’amont productif et l’aval commercial et/ou industriel. 1. Pourquoi l’Agrégation ?

L’agrégation constitue une solution idoine pour contourner à la problématique de l’exiguïté des exploitations agricoles et pour faire face au manque d’organisation dans le secteur agricole En effet, les petits agriculteurs qui constituent la majorité des xplo•tations agricoles au Maroc (70% ont mains de 2 ha) ont des faibles capacités techniques et managériales et ne possèdent pas les moyens financiers pour moderniser leur système de production. De leur côté, les agroindustriels qui ne s’impliquent que très rarement dans l’amont agricole, souffrent d’un approvisionnement irrégulier tant sur le plan quantitatif et qualitatif. . Qu’est ce que l’agrégation ? L’agrégation est un partenariat volontaire entre différentes parties pour la réalisation d’un objectif commun. Ce système repose sur le fait d’intégrer un certain nombre d’agriculteurs agrégés) autour d’un acteur (agrégateur) disposant d’une forte capacité managériale, financière et technique lui permettant d’optimiser le processus de production. 3. Quels sont les avantages de l’a ré ation ? rapproché et fermes de démonstration), l’agrégé est en mesure d’améliorer quantitativement et qualitativement la production, et par conséquent, sa valeur commerciale.

Ce transfert est facilité par les intrants et les servlces apportés par l’agrégateur. L’agrégation constitue également une solution d’accès au financement pour les petits agriculteurs moyennant les avances ctroyées par l’agrégateur ou à travers les banques sur la base des garanties offertes par les contrats d’agrégation. L’agrégé bénéficie également de l’opportunité que lui offre l’agrégateur en matière de reconversion vers des filières à haute valeur ajoutée. L’ensemble de ces éléments concourent à l’amélioration du revenu des agriculteurs agrégés, et à leur intégration à l’économie du marché. b.

Pour l’Agrégateur De son côté, l’agrégateur bénéficie des effets bénéfiques de l’agrégation à travers : – la sécurisation de l’approvisionnement par des volumes plus mportants, plus régulier et de meilleure qualité ; – le développement de ses capacités commerciales pour conquérir des marchés nationaux et internationaux plus importants ; – l’extension de son périmètre amont face à une offre limitée du foncier au milieu rural libirant ainsi les fonds pour l’investissement productif ; – L’optimisation du coût logistique entre la production et le marché de destination évitant ainsi le recours à une multitude d’intermédiaires et une érosion excessive des marges. 4. Qu’est ce qu’un périmètre d’agrégation ? La zone d’intervention de l’agrégateur dont l’étendu peut varier elon le projet d’agrégation esta elée périmètre d’agrégation. Il peut s’agir d’une localité, e rurale, ou de plusieurs localité, d’une commune rurale, ou de plusieurs communes rurales. 5. Qui peut jouer le rôle d’agrégateur ?

Plusieurs acteurs nationaux jouent déjà le rôle d’agrégateur. Il s’agit par exemple de la COSUMAR dans la filière sucrière, l’ANOC dans la filière ovine et la COPAG dans la filière laitière. Ainsi, toute entreprise agroindustrielle ou organisme stockeur peut jouer le rôle d’agrégateur. Les coopératives et les associations, de part leur statut juridique, ont des agrégateurs potentiels naturels. Des GIE peuvent être formés spécialement pour jouer le rôle d’agrégateur. une grande exploitation agricole peut également agréger autour d’elle un nombre de petits agriculteurs pour réaliser une opération commune bénéfique à tout le groupe. 6. Autour de quoi peut-on s’agréger ?

L’agrégation peut s’effectuer autour de différentes opérations ou servlces liés au processus de production et de valorisation d’un produit tel que . L’acquisition ou l’utilisation groupée d’un matériel agricole ; ‘équipement en commun en systèmes d’irrigation, en système ollectif d’avertissement et de lutte contre les aléas climatiques ; – La réalisation d’une prestation commune (labour, traitement phytosanitaire, irrigation, récolte… ) ; – Le stockage en commun ; La valorisation de la production ; L’idéale, serait l’agrégation autour de l’ensemble du processus de production de l’amont à l’aval pour bénéficier de la marge de l’ensemble des chaines de valeur. 7. Quel rôle peut jouer l’agré ateur modèles d’agrégation) ? eut jouer un rôle différent. Ainsi, d’un simple contrat commercial liant l’agrégateur et l’agrégé, ce rôle peut évoluer vers : l’encadrement technique rapproché ; – la fourniture d’intrants et de service ; – le préfinancement de certains investissements (matériel, plantation…. ). 8. Quel engagement pour l’Agrégé ? En contrepartie de l’apport de l’agrégateur, l’agrégé s’engage dans un cadre contractuel, à respecter certaines dispositions telles que : – la mise en place de l’itinéraire technlque préconisé par l’agrégateur ; – l’utilisation des intrants fournis par liAgrégateur ; la livraison des volumes de production arrêtés avec l’Agrégateur. 9.

Quel est l’accompagnement de l’Etat à l’agrégation ? L’agrégation est une initiative volontaire, encouragée et accompagnée par le Ministère de l’Agriculture et notamment « ADA et les directions régionales. Cet accompagnement consiste notamment en la préparation d’une banque d’idées de projets d’agrégation (1 500 projets) couvrant l’ensemble des régions et filières agricoles. Cette banque de projets et mise à la disposition des agrégateurs potentiels. Au cas où plusieurs agrégateurs sont intéressés par le même projet, l’ADA peut lancer un appel d’offres pour le choix du meilleur agrégateur. par la suite, l’agrégateur retenu est accompagné pour finaliser on projet. ne fois le projet est formalisé, l’agrégateur signe une convention avec l’Etat qui peut apporter son soutien consistant en : – un soutien préférentiel « packa e a régation » ; – l’accès préférentiel au fo l’interprofession. Troisième Fondement : Assurer le développement de Pagriculture marocaine dans son ensemble sans excluslon aucune Le Maroc se caractérise par deux types d’agriculture Une agriculture moderne, localisée au niveau des zones irriguées et du bour favorable, elle occupe des superficies cultivées et se caractérise par une forte productivité grâce ? ‘utilisation de techniques modernes. – Une agriculture traditionnelle et vivrière, localisée au niveau du bour défavorable et les zones de montagne et oasiennes. Cette agriculture occupe de la SAIJ.

Compte tenu de cette grande diversité de l’agriculture nationale, le Plan Maroc Vert a adopté deux approches: la première dite « Pilier I », dont les projets reposent sur les principes suivants : L’investissement est privé et vise le développement d’une agriculture moderne à haute productivité ou à forte valeur ajoutée (lait, viandes rouges et blanches et les céréales en bour favorable). Le projet est réalisé notamment dans des zones à fort potentiel agricole (zones bour favorable ou irriguées) Le projet doit être conforme aux objectifs du Plan Agricole Régional Le projet est entrepris, soit à titre individuel ou dans le cadre d’un projet d’agrégation Un projet d’agrégation permet le groupement des agriculteurs autour dun agrégateur (personne physique ou morale ou toute organisation professionnelle) et dont l’objectif principal est l’optimisation du processus amont-aval d’une filière agricole.

Cette agrégation est effectuée généralement autour d’une unité de valorisation La superficie d’un proie elon les réeions et les les filières concernées. Cela dit, la superficie minimale d’un projet d’agrégation doit être suffisamment importante pour justifier l’investissement en aval. L’accompagnement de l’Etat pour la mise en œuvre des projets porte notamment sur le soutien aux investissements à travers le Fond de Développement Agricole (FDA), avec un soutien spécifique aux projets d’agrégation. La stratégie du Pilier I se traduit par la réalisation de 961 projets d’agrégation et vise 562 000 exploitants moyennant un investissement global de 75 milliards de MAD

La deuxième dite « Pilier Il » La stratégie s’est référée pour le développement de l’agriculture solidaire, aux expériences de plusieurs pays et au projet MCC financé par l’USA. L’objectif visé est l’accroissement de la production des filières végétales et animales des zones défavorisées en vue d’améliorer le revenu agricole des exploitants. Les Projets pilier II sont des projets agricoles économiquement viables reposant essentiellement sur une intervention directe de l’Etat au niveau de certaines zones marglnales (zones bour défavorable, de montagne ou oasienne) et ce, en prenant en onsidération la sauvegarde des ressources naturelles. Pour atteindre cet objectif, la stratégie propose la mise en œuvre de 3 catégories de projet pilier Il 1- Les projets de reconversion . ls visent d’induire une transformation profonde au niveau des systèmes actuels de production dominés essentiellement par la céréaliculture vers des cultures à haute valeur ajoutée, notamment l’olélculture avec 7796 des terres céréalières ciblées, Amandier (9%), Figuier, etc. L ‘objectif est de reconvertir 400 000 ha répartis sur 200 000 exploitations. L’organisation de ce type de ro•et nécessite la co 00 000 ha répartis sur 200 000 exploitations. L’organisation de ce type de projet nécessite la constitution de 30 à 40 groupements de 100 agriculteurs par groupement, et ce pour atteindre une superficie globale de 6 000 à 7 000 ha par projet. – Les projets d’intensification ont pour objectif d’améliorer les acquis existants sur les filières animales (exemple ANOC) et les filières végétales. Et ce, par l’encadrement des agriculteurs pour leur permettre de disposer de meilleures techniques et d’améliorer considérablement leur productivité et la valorisation de leur production. Cette catégorie concerne 400. 000 ha. 3- Les projets de diversification consistent en l’appui à la promotion des produits spéciaux ou de terroirs afin de créer des revenus agricoles complémentaires avec des productions additionnelles (safran, miel, plantes médicinales, etc. ). Ces 3 catégories de projets reposent sur les principes suivants : 1- Un territoire délimité par projet Le projet pilier Il doit être réalisé, conformément au PAR. u niveau d’un territoire délimité en concertation avec la population concernée et répondant à la vocation agricole requise pour la ilière proposée par le projet. – En terme de choix du territoire : le territoire proposé pour les projets pilier II doit répondre à des critères établis au préalable pour justifier la faisabilité technique de l’installation du projet (pluviométrie, niveau de puits, type de sol, etc. ) – En termes de nombre de communes rurales (C. R. ) : un projet pilier Il peut concerner une ou plusieurs communes rurales. Le nombre de communes faisant partie du même projet doit être choisi de telle manière à rationaliser la mise en œuvre des composantes du projet et à optimiser notammen