Considérations théoriques 170 es phénomènes hystériques sont-ils tous idéogènes ? 171 Il. Cexcitation tonique Intracérébrale. Les affects 177 Ill. La conversion hystérique 186 IV. États hypnoïdes 196 V. Représentations inconscientes et ne pouvant devenir conscientes 203 VI. Prédisposition. Formation de l’hystérie218 Chapitre IV. psychothérapie de l’hystérie 230 théorie, de Breuer, et De la psychothérapie de l’hysténe, de Freud.
Le lecteur y trouvera en germe, à côté d’hypothèses depuis abandonnées par Freud, maints concepts qu’il devait développer par la suite quand il créerait la psychanalyse. La traduction d’Anne Berman, aussi élégante qu’elle est fidèle, rend avec précision la pensée des auteurs. Marie Bonaparte Avant-propos de la première édition Dans une Communication préliminaire, nous avons, en 1893, fait connaître nos essais d’une nouvelle méthode d’étude et de traitement des phénomènes hystériques (p. 1).
Ces considérations étaient suivies d’un exposé, aussi concis que possible, des points de vue que nous avions adoptés. Nous rééditons ici cette Communication préliminaire en la présentant comme une thèse qu’il conviendra d’illustrer et de confirmer. Nous la faisons suivre d’une série d’observations de malades dont, malheureusement, le choix n’a pu être uniquement dicté ar des considérations d’ordre scientifique. Les malades étudiées appartiennent toutes à un milieu instruit et cultivé, celui de notre clientèle privée.
Cette étude nous a souvent fait pénétrer dans leur intimité et nous a perms de connaitre leur existence secrète. Ce serait commettre un grave abus de confiance que de publier de pareilles observations en négligeant le risque de faire reconnaitre les malades et de répandre, dans leur milieu, des faits confiés au seul médecin. C’est pourquoi nous avons renoncé à publier les observations les plus instructives et les plus convaincantes. Nous parlons évidemment là de cas où les relations sexuelles et conjugales prennent une importance étiologique.
Il s’ensuit que nous avons rarement été en mesure d 2 09 conjugales prennent une Importance étiologique. Il s’ensuit que nous avons rarement été en mesure de justifier complètement l’opinion que nous avons pu nous faire et qui est la suivante : c’est à la sexualité, source de traumatismes psychiques, et facteur motivant du rejet et du refoulement de certaines représentations hors du conscient, qu’incombe, dans la pathogenèse de l’hystérie, un rôle prédominant.
Nous nous sommes vus obligés d’exclure e notre exposé justement les observations à contenu fortement sexuel. une série de considérations théoriques fait suite aux histoires de malades et, dans un dernier chapitre, nous avons décrit la technique du procédé cathartique telle qu’elle s’est développée entre les mains des neurologues. Si parfois le lecteur se trouve en face d’opinions divergentes, qu’il n’attribue pas ce fait à l’instabilité des conceptions.
Ces contradictions sont dues aux différences d’opinions naturelles et justifiées de deux observateurs qui, tout en partageant la même façon de voir sur les idées et les faits essentiels, ne sont pas oujours d’accord touchant les interprétations et les hypothèses. Avril 1895. J. Breuer, S. Freud Avant-propos de la deuxième édition L’intérêt toujours croissant que suscite la psychanalyse paraît maintenant s’étendre jusqu’aux Études sur l’hystérie.
Céditeur désire publier une nouvelle édition de cet ouvrage épuisé. Bien que les vues et les méthodes exposées dans la première édition aient été profondément modifiées, rien n’a été changé dans le texte. En ce qui me concerne personnellement, j’ai cessé de m’occuper activement de ce sujet, n’ai pris aucune part à son mportant développement et n’ai rien su ajouter 3 09 activement de ce sujet, n’ai pris aucune part à son important développement et n’ai rien su ajouter aux données de 1895.
C’est pourquoi je me contenterai de souhaiter que mes deux chapitres contenus dans ce volume paraissent sans remaniement dans cette nouvelle édition. J. Breuer En ce qui me concerne, je trouve également que la seule solution possible était de reproduire le texte de la première édition sans y apporter de modification. L’évolution, les modifications de mes vues au cours de treize années de travail sont trop considérables our que je risque, en les ajoutant à cet ancien exposé, d’en altérer entièrement le caractère.
Au reste, je n’ai aucune raison de vouloir supprimer ce témoignage de mes premières opinions. Je ne les considère d’ailleurs pas comme erronées, mais simplement comme des tentatives pour aborder des concepts qui, après des efforts prolongés de ma part, ont fini par s’imposer. Le lecteur attentif trouvera en germe, dans ce livre, tout ce qui s’est ultérieurement ajouté à la théorie cathartique : le rôle du facteur psycho-sexuel, celui de l’infantilisme, la signification des rêves et le symbolisme de l’inconscient.
Le meilleur conseil que je puisse donner à toute personne qu’intéresse l’acheminement de la catharsis vers la psychanalyse est de commencer par les Études sur l’hystérie et de suivre ainsi la voie que j’ai moi-même parcourue. Freud Vienne, juillet 1908. Communication préliminaire Par J. Breuer et S. Freud Une observation fortuite nous a amenés à rechercher depuis quelques années déjà, dans les formes et les symptômes les plus divers de Phystérie, la c 4 09 divers de l’hystérie, la cause, l’incident, qui a, pour la première fois et souvent très loin dans le passé, provoqué le phénomène n question.
Dans la plupart des cas, un simple examen clinique, SI poussé soit-il, ne réussit pas à établir cette genèse, en partie d’abord parce qu’il s’agit souvent d’un événement dont les malades n’aiment pas parler et surtout parce qu’ils en ont réellement perdu le souvenir et qu’ils ne soupçonnent nullement le rapport de cause à effet entre Flncident motivant et le phénomène.
Il est généralement nécessaire d’hypnotiser les malades et d’éveiller ensuite, pendant l’hypnose, les souvenirs de l’époque où le symptôme fit sa première apparition. C’est ensuite eulement que fon réussit à établir de la façon la plus nette et la plus convaincante le rapport en question. Cette méthode d’investigation nous a donné, dans un grand nombre de cas, des résultats qui nous semblent précieux aux deux points de vue théorique et pratique.
Au point de vue théorique, ils montrent que le facteur accidentel est, bien au-delà de ce que l’on pensait, déterminant dans la pathologie de l’hystérie. Quand il s’agit d’une hystérie « traumatique nous reconnaissons de façon évidente que c’est l’accident qui a provoqué le syndrome. Lorsque, en traitant des ystériques, nous apprenons de leur bouche que, lors de chacun de leurs accès, ils ont la vision hallucinatoire de l’incident qui a provoqué la première attaque, nous apercevons nettement ici encore le rapport de cause à effet.
L’état de choses reste plus obscur dans les autres phénomènes. ‘expérience pourtant nous a enseigné que les sy S 09 L’expérience pourtant nous a enseigné que les symptômes les plus différents, qui passent pour être des productions spontanées et, pour ainsi dire, idiopathiques, de l’hystérie, ont avec le traumatisme motivant un rapport tout aussi étroit que es phénomènes, si clairs à ce point de vue, dont nous venons de parler.
Nous avons réussi à retrouver les motivations de toutes sortes d’affections : névralgies, anesthésies les plus diverses et souvent très anciennes, »contractures et paralysies, accès hystériques et convulsions épileptoïdes que tous les observateurs avaient prises pour de l’épilepsie vraie, petit mal et affections à tics, vomissements persistants, anorexies allant jusqu’au refus de toute nourriture, troubles de toutes sortes de la vue, hallucinations visuelles toujours répétées, etc.
La disproportion ntre le symptôme hystérique qui persiste des années et une motivation due à un incident unique est celle même que nous sommes habitués à rencontrer dans la névrose traumatique. Très souvent, ce sont des événements survenus dans l’enfance qui ont provoqué, au cours de toutes les années suivantes, un phénomène pathologique plus ou moins grave. Le lien est souvent si évident que l’on saisit parfaitement la raison pour laquelle l’incident considéré a justement créé tel phénomène et non tel autre.
Celui-ci est donc ensuite clairement déterminé par son occasion de survenue. Prenons l’exemple le plus banal, celui d’une émotion douloureuse survenue au cours d’un repas mais que l’on a étouffée et qui, par la suite, provoque des nausées et des vomissements ; ceux-ci, de nature hystérique, peuvent persister des mois durant. Une jeune f des vomissements ; ceux-ci, de nature hystérique, peuvent persister des mois durant. ne jeune fille inquiète et angoissée qui veille au chevet d’un malade tombe dans un état de somnolence pendant lequel lui vient une terrible hallucination, tandis que son bras droit, pendant sur le dossier de la chaise, s’engourdit. Une parésie de ce bras, avec contracture et insensibilité, se déclare. Elle veut prier et ne trouve plus ses mots, mais réussit enfin à dire une prière enfantine anglaise.
Lorsque, par la suite, une hystérie très grave et très compliquée se développe chez elle, elle ne comprend plus que l’anglais, n’écrit plus que dans cette langue et cesse, pendant un an et demi, de comprendre sa langue maternelle. Un enfant très malade finit par s’endormir. Sa mère fait Pimpossible pour se tenir tranquille, pour ne pas le réveiller ; mais justement à cause de cette décision, elle met une sorte de claquement de la langue contre-volonté hystérique qui se répète ultérieurement à une autre occasion où il faut aussi qu’elle se tienne parfaitement tranquille.
II y a alors production de tic, sous la forme d’un claquement de langue se reproduisant, pendant toutes les années suivantes, chaque fois qu’elle a un motif de s’énerver. Un homme des plus intelligents assiste à l’opération subie par son frère sous anesthésie : une extension de l’articulation de la hanche. A l’instant précis où l’articulation Cède en craquant, il ressent dans sa propre hanche ne violente douleur qui persistera pendant toute une année. Dans d’autres cas, la connexion n’est pas aussi nette.
Il n’existe plus, pour ainsi dire, qu’un lien symbolique entre le phénomène pathologique et sa motivation 09 n’existe plus, pour ainsi dire, qu’un lien symbolique entre le phénomène pathologique et sa motivation, un lien semblable à ceux que tout individu normal peut former dans le rêve quand, par exemple, une névralgie vient s’ajouter à quelque souffrance psychique ou des vomissements à un affect de dégoût moral. Nous avons pu voir des malades qui faisaient e cette sorte de symbolisation le plus grand usage.
Dans d’autres cas encore, une détermination de cet ordre n’est pas Immédiatement compréhensible. C’est justement à cette catégorie qu’appartiennent les symptômes typiques de Phystérie, tels que l’hémi-anesthésie, le rétrécissement du champ visuel, les convulsions épileptoïdes, etc. Nous nous réservons d’exposer notre point de vue dans un exposé plus détaillé. De semblables observations nous paraissent démontrer l’analogie existant, au point de vue de la pathogénie, entre l’hystérie banale et la névrose traumatique et justifier une extension du concept ‘hystérie traumatique.
Dans la névrose traumatique, la maladie n’est pas vraiment déterminée par une passagère blessure du corps, mais bien par une émotion : la frayeur, par un traumatisme psychique. Nous avons, de façon analogue, constaté que la cause de la plupart des symptômes hystériques méritait d’être qualifiée de traumatisme psychiques. Tout incident capable de provoquer des affects pénibles : frayeur, anxiété, honte, peut agir à la façon d’un choc psychologique et c’est évidemment de la sensibilité du sujet considéré (et également d’autres facteurs dont nous arlerons plus tard) que dépendent les effets du traumatisme.
Dans l’hystérie banale, il arrive assez souvent qu’il y ait non point un unique incid 8 09 Dans ‘hystérie banale, il arrive assez souvent qu’il y ait non point un unique incident traumatisant, mais plusieurs traumatismes partiels, plusieurs motifs groupés qui ne deviennent actifs qu’en s’additionnant et qui se conjuguent parce qu’ils constituent des fragments de l’histoire d’une maladie.
Ailleurs encore ce sont des circonstances d’apparence anodine qui, « par leur coïncidence avec l’incident réellement déterminant ou avec une ériode de particulière excitabilité, ont été élevées à la dignité de traumatismes, dignité qui ne leur appartenait pas, mais qu’elles conservent désormais. Mais en ce qui concerne la relation causale entre le traumatisme psychique motivant et le phénomène hystérique, il faut se garder de croire que le traumatisme agit à la façon d’un agent provocateurl qui déclencherait le symptôme.
Celui-ci, devenu indépendant, subsisterait ensuite. Mieux vaut dire que le traumatisme psychique et, par suite, son souvenir agissent à la manière d’un corps étranger qui, longtemps encore après son rruption, continue à jouer un rôle actif. une preuve de ce fait nous est fournie par un phénomène extrêmement curieux et bien fait pour conférer à nos découvertes une grande importance pratique.
A notre très grande surprise, nous découvrîmes, en effet, que chacun des symptômes hystériques disparaissait immédiatement et sans retour quand on réussissait à mettre en pleine lumière le souvenir de l’incident déclenchant, à éveiller l’affect lié à ce dernier et quand, ensuite, le malade décrivait ce qui lut était arrivé de façon fort détaillée et en donnant à son émotion une xpression verbale. Un souvenir dénué de charge affective est presque toujours totaleme 9 09 émotion une expression verbale.
Un souvenir dénué de charge affective est presque toujours totalement inefficace. Il faut que le processus psychique originel se répète avec autant, d’intensité que possible, qu’il soit remis in statum nascendi, puis verbalement traduit. S’il s’agit de phénomènes d’excitation crampes, névralgies, hallucinations, on les voit, une fois de plus, se reproduire dans toute leur intensité pour disparaître ensuite à jamais. Les troubles fonctionnels, les paralysies, les nesthésies disparaissent également, naturellement, sans que leur recrudescence momentanée ait été perçue2.
On pourrait aisément soupçonner là quelque suggestion inintentionnelle ; le malade s’attendrait à ce qu’on le débarrassât de ses maux par ce procédé et ce serait cette attente et non ses révélations verbales qui agiraient alors. Toutefois il n’en est rien. La première observation de ce genre ayant eu pour objet un cas extrêmement complexe d’hystérie date de 1881, donc d’une époque « présuggestive L’analyse fut pratiquée de cette façon et les symptômes provoqués par des causes diverses furent solément supprimés.