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Facebook : La culture ne s’hérite pas elle se conquiert RÉSUMÉ Niki, lycéenne de 17 ans, aime le surf, les sor es avec ses copines, et surtout, elle a envie de tomber amoureuse. Un jour, elle se fait renverser en scooter par la Mercedes d’Alessandro, 37 ans, publicitaire à succès. Les dégâts causés au deux-roues servent de prétexte à un échange de numéros de téléphone. Alessandro broie du noir : il vient d’être qui é par sa fiancée, juste après l’avoir demand appel d’offre pour un or publicité pour des bo to View nextP3ge on.

Il revoit Niki, lui r ses soucis au travail, e présente à son bureau avec il doit répondre à un anne totale d’inspira t le lendemain elle deux superbes croquis publicitaires pour les bonbons. Ils font l’unanimité dans l’équipe d’Alessandro. Il est de plus en plus intrigué et fasciné par Niki, qu’il invite à diner pour la remercier. Une idylle commence, malgré leurs vingt ans d’écart. Les copines de Niki sont scep ques quant à la sincérité d’Alessandro. Ses amis à lui l’envient mais accordent peu de crédit au sérieux de son amoure e.

Jusqu’au jour où l’ex-fiancée d’Alessandro revient et lui annonce qu’elle accepte sa demande en mariage. Sans hésiter, il qui e Niki, persuadé que sa vie reprend son cours normal après ce qui n’était qu’une parenthèse. Il s’aperçoit vite de son qu’il veut vivre. Mais ne sera-t-il pas trop tard ? À mon grand ami. Qui me manque. Mais qui est toujours là. Caro amico ti scrivo cosî mi distraggo un po’ e siccome sei molto lontano più forte ti scrivero… Cher ami, je eécris pour me distraire, Et puisque tu es très Ion, plus fort je t’écrirai… ») Lucio Dalla, L’anno che verrà.

It’s not time to make a change Just relax, take it easy You’re still Young, thars your fault There’s so much you have to know Find a girl, settle down If you want, you can marry Look at me, am Old But l’m happy I was once like you are now And I know that’s not easy To be calm when yourve found Something going on But take your time, think a lot Why, think of everything you’ve got For you will still be here tomorrow But your dreams may not Cat STEVENS, Father and Son. Facebook : La culture ne s’hérite as elle se conquiert attendez-moi, je suis là ! Niki les regarde, rune après l’autre. Elles sont Via dei Giuochi Istmici.

Les por ères de la voiture sans permis Aixam sont ouvertes et, la musique à fond, elles improvisent un défilé de ode. – Allez, viens ! Olly déambule sans complexe dans la rue. Volume au maximum et lune es branchées ? élas que. On dirait Paris Hilton. Un chien aboie au loin. Erica arrive, grande organisatrice. Elle prend quatre bouteilles de Corona. Elle les pose contre le bord d’une balustrade et, en donnant de pe ts coups, elle fait sauter les bouchons l’un après l’autre. Elle sort un citron de son sac à dos et le tranche. Eh, Erica, mais ce couteau, si tu te fais prendre, il fait moins de quatre doigts ?

Niki rit et l’aide. Elle glisse un morceau de citron à l’intérieur de chaque Corona et, tchin ! , lles trinquent avec force et les lèvent vers les étoiles. Puis elles se sourient en fermant presque les yeux, en rêvant. Niki finit sa bière la première. Elle respire un bon coup, ça va mieux. Elles sont fortes, mes amies, et elle s’essuie la bouche. Cest beau de pouvoir compter sur elles. Elle lèche la dernière goutte de Corona. Les filles, vous êtes superbes… Vous savez quoi ? Ce qui me manque, c’est ramour. – Ce qui te manque, c’est une bonne baise, tu veux dire. Oui, l’amour, reprend Niki, ce splendide mystère qui t’est inconnu… Olly hausse les épaules. Oui, pense Niki. Il me manque l’amour. Mais j’ai dix-sept ans, dix- huit en mai. J’ai encore le temps… Il me manque l’amour. Mais j’ai dix-sept ans, dix-huit en mai. J’ai encore le – Attendez, attendez, maintenant c’est à mon tour de défiler, hein.. Et Niki se lance promptement sur le tro oir, drôle de passerelle improvisée, entre ses amies qui sifflent, rient, s’amusent de ce e panthère blanche étrange et splendide qui, du moins pour le moment, n’a encore frappé personne. Mon amour, tu es là mon amour? Excuse-moi si je ne t’ai pas prevenue, mals Je ne pouvals pas attendre demain pour rentrer. Alessandro passe la porte de son appartement et regarde autour e lui. II est revenu avec l’envie d’elle, mais aussi avec l’envie de la découvrir avec un autre. Ça fait trop longtemps qu’ils n’ont pas fait l’amour. Et quand il n’y a pas de sexe, parfois ça veut juste dire qu’il y a un autre. Alessandro tourne dans l’appartement mais ne trouve personne, d’ailleurs il ne trouve plus rien du tout. Mon Dieu, mais que s’est-il passé ? Des voleurs ?

Puis un petit mot sur la table. Son écriture. Pour Alex. Je t’ai laissé de quoi manger dans le frigo. J’ai téléphoné à ton hôtel pour te prévenir mais ils m’ont dit que tu étais déjà par . Peut-être voulais-tu me urprendre. Eh bien, je suis désolée. Il n’y a rien à découvrir, malheureusement. Je suis partie. Je suis partie, un oint c’est tout. Sil te plait, n’essaye pas d 763 au moins pendant contacter, au moins pendant quelque temps. Merci. Respecte mon choix comme j’ai toujours respecté les tiens. Elena Non, ce ne sont pas des voleurs. Alessandro pose le mot sur la table.

C’est elle. Elle a volé ma vie, mon coeur. Elle dit qu’elle a respecté mes choix. Mais quels choix ? Il tourne dans l’appartement. Les armoires sont vides, maintenant. Des choix, c’est ça? Même ma maison ne m’appartenait pas. Alessandro s’aperçoit que le voyant du répondeur clignote. Aurait- elle changé d’avis ? Seraitelle de retour ? Il appuie sur le bouton, plein d’espoir. « Salut, ça va ? Dis, ça fait un moment que tu n’as pas donné de nouvelles… Ça ne se fait pas. Pourquoi vous ne venez pas dîner un soir à la maison, Elena et toi ? Ça nous ferait très plaisir !

Appelle-moi vite, ciao ! » Alessandro efface le message. À moi aussi ça me ferait plaisir, très plaisir, maman. Mais je crains de devoir subir seul un de tes diners, ce e fois-ci. Et tu me demanderas, alors, quand est-ce que vous vous mariez, Elena et toi ? Mais qu’est-ce que vous a endez ? Quand est-ce que tu me donneras un pe t-fils ? Et moi je ne saurai sans doute pas quoi répondre. Je ne réussirai pas à te dire qu’Elena est par e, alors je men rai. Men r ? ma mère. Ce n’est pas beau. À trente-six ans, en plus. Trente-sept en juin… C’est vrament moche. une heure plus tôt.

Stefano Mascagni fait pres ue tout avec soin. Sauf s’occuper de sa voiture. L’Audi AA brea voiture. L’Audi A4 break amorce à toute allure le virage du bout de Via del Golf et s’engage dans Via dei Giuochi Istmici. une inscrip on, laissée par quelqu’un sur le pare-brise arrière, alue le monde. « ave-moi. Le cul d’un éléphant est plus propre que moi » et, sur l’une des vitres latérales, « Non. Ne me lave pas. Je fais pousser la mousse pour la crèche de Noël Du reste de la carrosserie, on n’entrevoit que quelques bribes de gris métallisé, tellement elle est poussiéreuse. ne chemise pleine de papiers glisse et tombe de la lune e, s’éparpillant au sol. l_Jne bouteille en plas que vide subit le même sort, va se glisser sous le siège et roule dangereusement près de la pédale d’embrayage. Une mul tude de papiers de bonbons dépasse du cendrier, le faisant ressembler à un arc-en-ciel. En moins romantique, quand même. Soudain, un bruit sourd venu du coffre. Nom d’un chien, il s’est cassé, je le savais. Zut. Non, je ne peux pas aller chez elle avec une voiture dans cet état. Carlo a appelleralt la désinsec sa on et refuserait de sor r avec moi, c’est sûr.

On dit parfois qu’une voiture est le reflet de son propriétaire. Comme un chien. Stefano s’arrête près d’une rangée de poubelles et éteint le moteur. Il descend en vitesse de l’Audi et ouvre le coffre. Son ordinateur portable a roulé sur le côté. II doit être sor du sac dans le virage. Il le prend, l’observe de tous les côtés, dessus, essous. Il a l’air en er. Juste une vis de l’écran qui a un peu bougé. Tant mieux. Il le re dessus, dessous. Il a l’air en er. Juste une vis de l’écran qui a un peu bougé. Tant mieux. II le remet dans le sac, puis il remonte en voiture.

Il regarde autour de lui, fait une grimace. un sac géant de supermarché à moi é vide, résidu des méga-courses du samedi après-midi, dépasse de la poche du dossier du siège passager. Il s’en empare. Stefano entreprend de ramasser rapidement tout ce qui lui tombe sous la main. Il glisse tout dans le sac, tant que ça entre. Puis il descend, rouvre le coffre, prend ‘ordinateur et le dépose au pied d’une benne. Il fait en sorte qu’il enne en équilibre sans tomber par terre. Il entreprend de re rer du coffre des objets inu les et oubliés. n vieux sachet, la boîte d’un CD, trois cane es vides, un parapluie cassé, une boîte à chaussures, des piles périmées, une écharpe feutrée. Puis, avant que le sac ne déborde pour de bon, il se dirige vers les poubelles. J’y crois pas, regarde combien il y en a… Verre, plas que, papier, déchets solides, déchets organiques. C’est précis. Organisé. Et moi, où je le mets, ce sac? Que des trucs différents. Bah. La grise me semble la plus adaptée. Stefano s’approche et appuie avec son pied sur la barre du bas. Le couvercle se lève d’un coup. La benne est pleine.

Stefano hausse les épaules, la referme et pose le sac par terre. Il remonte en voiture et regarde de nouveau autour de lui. C’est mieux comme ça. Ah, non. Je devrais aussi aller faire laver la voiture. Il regarde sa montre. Pas possible, il est tard, devrais aussi aller faire laver la voiture. Il regarde sa montre. Pas possible, il est tard, Carlo a m’a end. Et il ne faut pas faire a endre une femme au premier rendez-vous. Stefano referme le coffre, remonte en oiture et démarre. Il met un CD. Concerto pour piano no 3, op. 30, troisième mouvement, finale alla breve, de Rachmaninov.

Voilà. Maintenant, tout est parfait. Avec ce « Rach 3 » Carlo a, quand elle me verra, s’évanouira exactement comme dans Shine. Embrayage. Première. Accélérateur. Et il repart. Grande nuit. Et grande confiance en lui pour la conduite. Un chat bicolore avance, silencieux et curieux. Il est resté caché jusqu’à ce que ce e voiture s’en aille. Puis il a bondi avec précision et a commencé sa promenade de poubelle en poubelle. Quelque chose a re son a en on. Il s’approche. Il se fro e, observe, renifle. II se gra e une oreille en passant plusieurs fois près des angles de Pécran.

Un drôle de déchet, ça. La musique sort des enceintes de l’Aixam, forte et pénétrante. – Allez Naomi ! – Je fais ça bien, t’as vu.. Niki sourit. Diletta prend une gorgée de bière. Tu devrais être mannequin pour de vrai. – Dans un an elle aura grossi… – Mais t’es vraiment une râleuse, Olly… Ça eembête que je me débrouille aussi bien sur ce e chanson, pas vrai ? Eh, mais elle est super celle-là, comment elle s’appelle la chanteuse ? – AlexzJohnson. Elle est parfaite pour défiler ! Re arde, je m’en sors bien, moi aussi… défiler ! Regarde, je m’en sors bien, moi aussi…

Et Olly va au bout du tro oir, pose la main sur sa hanche droite, plie un peu la jambe et s’arrête en regardant droit devant elle. puis elle fait une piroue e, envoie ses cheveux en arrière d’un bref mouvement de la tête et revient sur ses pas. – Oh, on dirait une vraie ! Les filles l’applaudissent. – Mannequin na 4, Olimpia Crocetti ! – Giuditta, plutôt que Crocetti ! Elles se me ent toutes à chanter la chanson, qui très bien, qui mal, qui connaissant les vraies paroles, qui se les inventant. ? know how this all must look, like a picture ripped from a story book, l’ve got it easy, l’ve got it made… t une autre gorgée de bière fraîche. Eh, Valen no, Armani, Dolce et Gabbana, le défilé est terminé. Si vous voulez m’engager, vous savez où me trouver ! Olly fait un clin d’oeil aux autres Ondes. Olly, Niki, Diletta, Erica : O. N. D. E, les Ondes. – Bon, qu’est-ce qu’on fait ? Moi j’en ai marre de rester ici… – On va à l’Eur, ou bien, je ne sais pas, moi, chez Alaska ! Allez, on fait quelque chose ! – Mais on vient juste de faire quelque chose ! Non, ça suffit, les filles, mai je rentre. Demain j’ai une interrogation, il faut que je remonte ma moyenne à cinq et demi sur dix. Allez quelle barbe ! On rentrera pas tard. Et puis qu’est-ce que ça peut faire, tu te lèves tôt demain matin et tu y jettes un coup d’oeil, non ? – Non. J’ai besoin de dormir, ça fait trois soirs que vous me faites rentrer tard, je ne suis pas en acie besoin de dormir, ça fait trois soirs que vous me faites rentrer tard, je ne suis pas en acier ! – Non, en effet, tu es en sucre ! Bon, OK, fais comme tu veux. nous on y va. On se voit demain matin ! Et chacune se dirige vers son véhicule. Trois d’entre elles vont on e sait où et une rentre chez elle.

Les quatre bouteilles de Corona sont encore là, sur le tro oir, vides comme des coquillages abandonnés sur la plage après une marée. Regarde un peu le bordel qu’elles ont laissé. Mais oui, bien sûr, de toute façon c’est moi la maniaque… Elle les ramasse. Elle cherche du regard et aperçoit trois poubelles éclairées par un lampadaire. Ah, ouf, il y a la verte pour le verre. C’est vrai ça, quelle horreur, les gens sont vraiment désordonnes. Tous ces sacs laisses par terre. Si au moins ils faisaient le tri sélec f. Ils ne savent donc pas que la planète est entre nos mains ?

Elle prend les bouteilles et les je e une par une dans la fente ronde. Et les bouchons ? On les met où, les bouchons ? Ils ne sont pas en verre… Peut-être avec les cane es et les pots. Ils pourraient l’indiquer sur les poubelles, avec un adhésif ou un joli dessin. Ici, les bouchons. Puis elle s’arrête et se met à rire. Comment c’était, déjà, ce e vieille blague de Groucho ? Ah oui… – papa, l’homme des ordures est arrivé. – Dis-lui que nous n’en voulons pas. Maniaque pour maniaque, elle je e aussi un sac resté en dehors de la benne. Puis elle l’aperçoit. Elle s’approche midement_ e n’y crois pas. C’était PAGF OF