L Arl Sienne Alphonse Daudet

L Arl Sienne Alphonse Daudet premium L’Arlésienne Pour aller village, en descendant de moulin, on passe devant un mas bâti près de la route au fond d’une grande cour plantée de micocouliers. Cest la vraie maison du ménager de Provence, avec ses tuiles ra… TD N 4 Cas Pratique Premium CAS PRATIQUE Même s’il n’est pas défini par le Code civil en tant que tel, le mariage est l’union d’un homme et dune femme ou depuis le 17 mai 2013 de deux personnes de même sexe dont la constatation résulte d’un acte juridiqu,..

Les Liaisons Dangereuses Remerciements Mes remerciements les plus sincères à toute l’équipe de ‘agence Univers studio pour mauolr aussi bien accueillie et intégrée au cours de ce mais. Je tiens à remercier tout particulièrement M. Le Directeur d’agenc… Francais Rédaction d’une appréciation théâtrale 2043 Disons le tout de suite, l’ai assisté à un spectacle qui m’a assez surprise aussi bien positivement que négativement.

Ce ne lut pas le plus beau ni le meilleur des spectacles que j’ai COURS MBENGMO PRINCIPE GFNFRAL CONTRATS DF PRFVOYANCF Par Christian MBFNGMO Sommaire CIL’assurance décès LILes informations obligatoires Cl_a garantie des Assurances de la VIe (GAVI dépendance ZL’assurance maladie abl. Le March De La Musique YUN YANG YI LUO ARRIS HABBAK de la cour, accoudé, – la tête dans ses mains, – sur une large table de pierre, un grand vieux tout blanc, avec une veste trop courte et des culottes en lambeaux… Je m’arrêtai. Un des hommes me dit tout bas : – Chut ! c’est le maître… Il est comme ça depuis le malheur de son fils. ? ce moment une femme et un petit garçon, vêtus de noir, passèrent près de nous avec de gros paroissiens dorés, et entrèrent à la ferme. L’homme ajouta … La maitresse et Cadet qui reviennent de la messe. Ils y vont tous les jours, depuis que l’enfant s’est tué… Ah ! onsieur, quelle désolation Le père porte encore les habits du mort ; on ne peut pas les lui faire quitter… Dia ! 60 hue ! la bête La charrette s’ébranla pour partir. Moi, qui voulais en savoir plus long, je demandai au voiturier de monter à côté de lui, et c’est là-haut, dans le foin, que j’appris toute cette navrante histoire…

Il s’appelait Jan. Cétait un admirable paysan de Vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert. Comme il était très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n’en avait qu’une en tête, – une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles, qu’il avait rencontrée sur a Lice d’Arles, une fois. – Au mas, on ne vit pas d’abord cette liaison avec plaisir. rencontrée sur d’abord cette liaison avec plaisir. La fille passait pour coquette, et ses parents n’étaient pas du pays. Mais Jan voulait son Arlésienne à toute force. Il disait : – Je mourrai si on ne me la donne pas.

Il fallut en passer par là. On décida de les 61 marier après la moisson. Donc, un dimanche soir, dans la cour du mas, la famille achevait de diner. C’était presque un repas de noces. La fiancée n’y assistait pas, mais on avait bu en son honneur tout le temps… un homme se présente à la porte, et, d’une voix qui remble, demande à parler à maître Estève, à lui seul. Estève se lève et sort sur la route. Maître, lui dit l’homme, vous allez marier votre enfant à une coquine qui a été ma maitresse pendant deux ans. Ce que j’avance, je le prouve : voici des lettres…

Les parents savent tout et me l’avaient promise ; mais depuis que votre fils la recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de moi… J’aurais cru pourtant qu’après ça elle ne pouvait pas être la femme d’un autre. – Cest bien ! dit maitre Estève quand il eut regardé les lettres ; entre boire un verre de muscat. L’homme répond : – Merci ! j’ai plus de chagrin que de solf. Et il s’en va. 62 Le père rentre, impassible . il re rend sa plus de chagrin que de soif. Le père rentre, impassible : il reprend sa place à table ; et le repas s’achève gaiement. Ce soir-là, maitre Estève et son fils s’en allèrent ensemble dans les champs.

Ils restèrent longtemps dehors ; quand ils revinrent, la mère les attendait encore. – Femme, dit le ménager, en lui amenant son fils, embrasse-le ! Il est malheureux.. jan ne parla plus de l’Arlésienne. Il l’aimait toujours cependant, et même plus que jamais depuis qu’on la lui avait montrée dans les bras d’un autre. Seulement il était trop fier pour rien ire ; c’est ce qui le tua, le pauvre enfant Quelquefois il passait des journées entières seul dans un coin, sans bouger. D’autres jours, il se mettait à la terre avec rage et abattait à lui seul le travail de dix journaliers…

Le soir venu, il prenait la route d’Arles et marchait devant lui jusqu’à ce qu’il vît monter dans le couchant les clochers 63 grêles de la ville. Alors il revenait. Jamais, il n’alla plus loin. De le voir ainsi, toujours triste et seul, les gens du mas ne savaient plus que faire. On redoutait un malheur… une fois, à table, sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit : Eh bien, écoute, Jan, si tu la veux tout de même, nous te la donne pleins de larmes, lui dit : – Eh bien, écoute, Jan, si tu la veux tout de même, nous te la donnerons…

Le père, rouge de honte, baissait la tête. Jan fit signe que non, et il sortit… À partir de ce jour, il changea sa façon de vivre, affectant d’être toujours gai, pour rassurer ses parents. On le revit au bal, au cabaret, dans les ferrades. À la vote de Fontvieille, c’est lui qui mena la farandole. Le père disait : « Il est guéri. » La mère, elle, avait toujours des craintes et plus que jamais surveillait son enfant… Jan couchait avec Cadet, out près de la magnanerie ; la pauvre vieille se fit dresser un lit à côté de leur chambre…

Les magnans pouvaient avoir besoin d’elle, dans la nuit. 64 Vint la fête de saint Éloi, patron des ménagers. Grande joie au mas… Il y eut du châteauneuf pour tout le monde et du vin cuit comme s’il en pleuvait. Puis des pétards, des feux sur l’aire, des lanternes de couleur plein les micocouliers.. Vive saint Éloi ? On farandola à mort. Cadet brûla sa blouse neuve… Jan lui-même avait l’air content, il voulut faire danser sa mère ; la pauvre femme en pleurait de bonheur. À minuit, on alla se coucher. Tout le monde vait besoin de dormir… Jan ne dormit pas, lui.

Cadet a raconté depuis que toute la nult il avait sangloté… de dormir… Jan ne dormit pas, lui. Cadet a raconté depuis que toute la nuit il avait sangloté… Ah ! je vous réponds qu’il était bien mordu, celui-là.. Le lendemain, à l’aube, la mère entendit quelqu’un traverser sa chambre en courant. Elle eut comme un pressentiment : – Jan, c’est toi ? Jan ne répond pas ; il est déjà dans l’escalier. 65 Vite, vite la mère se lève : – Jan, où vas-tu ? Il monte au grenier ; elle monte derrière lui . Mon fils, au nom du ciel ! Il ferme la porte et tire le verrou. Jan, mon Janet, réponds-moi.

Que vas-tu faire ? À tâtons, de ses vieilles mains qui tremblent, elle cherche le loquet… une fenêtre qul s’ouvre, le bruit d’un corps sur les dalles de la cour, et c’est tout.. Il s’était dit, le pauvre enfant : « Je l’aime trop… Je m’en vais… » Ah ! misérables cœurs que nous sommes ! Cest un peu fort pourtant que le mépris ne puisse pas tuer Hamour Ce matin-là, les gens du village se demandèrent qui pouvait crier ainsi, là-bas, du côté du mas d’Estève. C’était, dans la cour, devant la table de pierre couverte de rosée et de sanB la mère toute nue 66