Ul_es enfants réagissent au monde des adultes plus qu’on ne le croit. Ils accumulent les renseignements venant de leur part, puis les ordonnent pour la compréhension du monde dans lequel ils vivent. Dans ce contexte, le mensonge apparaît pire qu’un crime. Rien de plus faux l’adage qui dit : » C’est juste un enfant. » Dans Ce n’est pas moi, je le jure, Bruno Hébert en fournit une preuve éloquente. Léon Doré est le héros de ce roman. Cest un garçon de dix ans de la Montérégie dont les parents viennent de se séparer.
Cet vènement semble être la goutte d’eau qui le fait basculer dans un monde parallèle. Son comportement se transforme du jour to Wen « ext au lendemain, d’auta sun,’ient pendant les temps voulu pour ex p g actes répréhensibles, camarade d’origine e de ses parents a donc tout le commettant des vol. Avec une petite oncle, il organise un coup fumeux qui oblige le père à s’en remettre aux experts pour aider son fils. En somme, le héros, devenu adulte, parcourt les dédales du monde inté intérieur qui était le sien à l’été de 1968.
En se glissant le plus possible dans la peau de ses dix ans, il illustre le comportement pathologique conséquent à ses blessures. La difficulté de se voir apprécié par autrui s’est dégénérée en une délinquance, à laquelle les enfants, même dit normaux, s’adonnent parfois bien inconsciemment. Le narrateur révèle cet univers qui, cause de sa démence, baigne dans une atmosphère presque fantastique. Derrière la maladie du jeune Léon se profile quand même le monde merveilleux de l’enfance que l’auteur exploite n rapportant ses faits et gestes qui sont parfois d’une drôlerie irrésistible.
Ce sujet délicat est rarement abordé dans la littérature. Bruno Hébert réussit l’exploit de le traiter avec brio sans porter d’accusation. On sort de cette lecture plus au fait de ce que peuvent vivre les enfants. Cest d’autant plus intéressant que l’écriture est envoûtante. Elle séduit par ses trouvailles métaphoriques tout en évitant l’esbroufe.