Signifie qu’il ne manifeste pas les qualités qui font la grandeur des héros traditionnels. Cela se traduit de trois façons : Fabrice del Dongo est mal à l’aise sur le champ de bataille, il comprend mal ce qui se passe, et il fait preuve d’une candeur touchante mais ridicule. Dès le début du texte, on constate en effet que Fabrice est touché par « la peur » (l. 1) et « scandalisé de ce bruit qui faisait mal aux oreilles » (1. ). Plus oin, on peut aussi lire qu’une « circonstance lui donna un frisson dhorreur » (1,7). Fabrice est donc mal à l’aise sur le champ de bataille. En outre, il n’a pas une vision claire de la scène qui se joue et à laquelle il participe. Stendhal dit en effet très clairement que Fabrice « ne comprenait pas » (1. 6) çe qui se passe. A la fin du texte, le romancier va même Jusqu’à écrire que le personnage principal ne « comprenait rien du tout » D’ailleurs, Fabrice doit poser des questions à ses camarades pour connaître l’idendité de l’un des généraux.
Les autres personnag 2 uestions à ses camarades pour connaître l’idendlté de l’un des généraux. Les autres personnages mettent en lumière lignorance et l’inexpérience de Fabrice en l’appelant « blanc- bec » (1. 12) et « bêta » (1. 21). Fabrice n’a donc pas une vision claire de la bataille et de ceux qui la mènent. Enfin, Fabrice est quelque peu ridicule. A la fin du deuxième paragraphe, on apprend qu’il « ne faisait pas attention à son devoir de soldat » (l. 10). Plus loin, dans les échanges rapides qu’il a avec ses camarades, on peut voir que son langage n’est pas adapté à la situation.
Le verbe ourmander traduit une forme de préciosité qui serait plus adaptée à une conversation d’aristocrates dans un salon parisien qu’à un échange entre soldats à la guerre. D’ailleurs, l’italique semble utilisé par le romancier pour mettre en avant le caractère inapproprié du verbe dans ce contexte. Le ridicule du personnage apparaît aussi dans son « admiration enfantine » (1. 23) pour le maréchal Ney, et dans son enthousiasme démesuré pour cette première expérience du feu, qui suffirait à faire de lui « un vrai militaire ». Fabrice est donc à la fois candide et naif.