Lectures sociocritique de

Cet art existait déjà à l’époque grecque antique, mais a encore beaucoup de succès dans notre société actuelle. Sa définition reste pourtant très vaste et varié toujours selon chacun, II peut être, pour certains, source e plaisir, il peut procurer l’impression d’assister à quelque chose de grandiose, ou de la lire aussi, délicat et recherché, et pour d’autres, simplement provoquer un ennui profond. Le théâtre est à la fois l’art de la représentation d’un drame et un genre littéraire particulier, car le théâtre est avant tout art du spectacle.

Certes, certains auteurs ont quelquefois considéré que le théâtre devait être lu plutôt que joué : c’est le cas de Musset, qui parlait alors d ans un C notamment de la censure qu’exerçait la tutelle coloniale qui craignait notamment que les pièces ne érivent vers des sujets d’ordre subversif. Mahiedine Bachtarzi, Rachid Ksentini, Bach Djarah et d’autres, allaient constituer le premier noyau de dramaturges algériens. Après l’indépendance, Le théâtre en Algérie commence à se libérer de certaines contraintes et à diversifier ses formes de représentation.

Les comédiens, les metteurs en scène et les auteurs s’interrogent positivement sur leur pratique, s’inspirent de la littérature populaire et traitent de fHistoire sans complaisance. Les pièces de Bénaissa, de Alloula et de Kateb ouvrent la voie l’établissement e nouvelles formes et à la constitution d’un théâtre nouveau prenant en charge, sans complexe et avec une sérieuse connaissance des techniques de l’art dramatique, les apports universels.

Rnada El-Kolli, une dramaturge d’expression française, a pris le relai et représente une nouvelle génération d’auteurs contemporains. Avec une implication directe dans le monde du théâtre comme étant la présidente de la coopérative culturelle et artistique « Perséphone », Randa El- Kolli acheva en 2013, 8 sa première œuvre intitulé « Comme une carpe », qui est une trilogie théâtrale qui elate l’histoire mouvementée de femmes algériennes. Le thème qu’on a choisi n’est d’autre que le fondement même de l’écrit de Randa El-Kolli : l’émancipation de la femme.

Nos principales motivatio ix de cette trilogie, la jusqu’a là les travaux de recherche sur celle-ci sont très rares pour ne pas dire inexistants, ainsi notre travail peut être le premier pas d’autres projets à ravenir car même le genre théâtral n’est pas vraiment pris on considération dans les travaux de recherches. La deuxième se justifie par l’appartenance géographique de l’auteur qui est la ême que la notre (de Sétif), et aussi comme étant une enseignante à notre faculté.

Pour notre recherche, La question fondamentale qui se pose est de savoir, comment les personnages de « comme une carpe » reflètent le sujet de l’émancipation de la femme ? A fin d’essayer de réponde a cette problématique nous allons avancer deux hypothèses à vérifier : La première consiste à dire que les personnages de « Comme une carpe » se manifestent de façon explicite en revendiquant directement leurs droits et dénonçant les actes qui peuvent les contrarier à l’image d’autres auteurs qui ont traité le même ujet.

La deuxième dit que le thème est traité implicitement, où il faut toujours revenir aux réflexions profondes et la représentation des personnages pour y voir clair sur ce thème. Notre plan de travail sera globalement structuré de la manière suivante : -Dans le premier chapitre, nous donnerons tout d’abord un aperçu de la sociocritique avec ses principaux auteurs, son évolution, ainsi que son statut actuel et nous allons s OF SC théâtre algérien.

Enfin, on abordera l’écriture féminine et l’émancipation de la femme car ces notions font partie du contexte d’écriture de ces pièces héâtrales. -Dans le deuxième chapitre nous consacrerons notre analyse l’études des personnages des trois pièces: » D’où vient le cygne ? « En attendant que le chat miaule » et » Le cri de la girafe », avec un commentaire pour chacune des pièces, et enfi un commentaire général pour les trois pièces, qui donne une vision d’ensemble de la trilogie, et afin de tirer au clair tout ce qui est en relation avec notre thème. 0 Premier Chapitre 11 1. Sociocritique : définition d’une approche : Etymologie : «sociocritique et non la sociocritique»l, Mot créer par Claude Duchet n 1971 -c’est l’association du préfix socio-, pour le mettre en relation avec la société, et le suffixe -critique, pour dire que on’ a affaire à une critique de la société. Les techniques d’approche du fait littéraire se multiplient au fil des siècles.

Chaque théorie éclaire un aspect particulier de la littérature, qu’il soit d’ordre interne, c’est-à-dire la considération des textes littéraires du point de vue de ses composantes et 6 OF SC la littérature qu’on a tendance à les confondre, Ce constat pousse le critique Pierre Zima à affirmer que la notion de sociocritique fait état e «nombreuses approches théoriques disparates qu’il est impossible de subsumer sous une définition à la fois univoque et nuancée»2. aussi, pour bien comprendre ce qu’elle est, il est important de commencer à partir des racines qui s’y plantent.

On trouve, pour la première fois une approche social de la littérature dans l’Émile de J. J. Rouseau qui a toujours considéré que la littérature n’a de sens réel que si elle contribue à l’amélioration des conditions de rhomme dans la société ,quelques années après, viendra Auguste compte et son approche historique des arts que l’on croisera ans un ouvrage majeur appelé philosophie de l’art(1865) dans lequel il essaie d’éclairer er d’expliquer une œuvre par rapport au milieu social de son producteur.

Lanson Gustave approcha le texte en mettant Paccent sur la lecture elle même. Cependant ces approches, un intérêt capital à la sociocritique, montrent une faiblesse méthodologique variant avec les jugements et une subjectivité inappréciable dans ce genre d’approche. Duchet, Claude, Sociocritique, France, Fernand Nathan, 1979, p. Zima, Pierre, cité par Beaumarchais Couty et Rey, Dictionnaire des littératures de langue OF SO pproches multiples du fait littéraire que ce soit en rapport, en contact avec la notion des luttes de classes, d’économie ou de technologie. Nombreux sont les auteurs qui pensent que d’une façon ou d’une autre le contexte d’écriture ou de production d’un artiste est porteur d’une certaine idéologie qui sera transportée ou véhiculée d’une certaine façon par les œuvres.

Parallèlement aux marxistes, il s’établit vers les années 30 une école fondée sur la sociologie de Durkheim et menée par jean Murkarovsky qui considère la littérature par le concept de conscience collective dernier l’applique ‘interprétation des textes par les sociétés pensant qu’elle se fera principalement en fonction d’une culture particulière donnant ainsi une valeur polysémique à la Littérature.

Jean Davignaund appliquera la même idée mais cette fois-ci en essayant d’expliquer le phénomène de la création en réaction aux contextes sociaux tels que présentés dans des ouvres comme ombre collective, sociologie de théâtre(1965). une intégration entre ces deux grands genres : le marxisme et le durkheimisme, se produisit plus tard chez des écrivains mettant en rapport les concepts et idées des grand penseurs ont ils se réclament. Nous citron à titre d’exemple. Kbhler qui utilisa la sociologie systématique inspirée pas Durkheim au genre littéraire en y introduisant le concept de lutte de classe propre à Marx.

Il ressort des ces différentes approches et études une sociocritique O notamment aux manifestations de la création et de l’interprétation. Lukas et Goldmann, ces deux théoriciens de la sociocritique fondèrent une école qui s’oppose vers la même période au marxisme mené par Max et Weber. On y demande une approche sociologique plus factuelle de la littérature, avec une rationalité lus grande et sans considération politique proposée. Les théories d’Alphonse Sibermanne et de Hans Norber Fugen qui en résulteront, beaucoup plus sur le travail critique proposeront une analyse dont Fobjet est seulement le texte et ses structures. 3 On refusera dans ces théories l’exploration du contexte de création ou l’interprétation des lectures marquant ainsi une limite nette et claire entre la sociologie de la littérature et la sociocritique. Cette théorie est vite mise de côté par les théoriciens des approches dialectiques tels que George Lukas et ucien Goldmann. Cette école laisse malgré tout une approche particulière du texte, s’attardant sur le contenu diégétique des œuvres et appréciable par d’autres méthodes critique comme le structuralisme.