Max Weber-l’esprit du capitalisme

Weber, au lieu de penser que le protestantisme serait la cause de ce développement capitaliste, croit en effet qu’il en ait la S to vien « ext onséquence en ava s’étaient converties a les riches se converti Néanmoins, il est dit apte à faire croître le OF5 p g s villes riches vant. En bref, as le contraire ! st la croyance la plus Pour comprendre ce phénomene, on nous explique les fondements de la Réforme : le but premier n’était pas, comme la majorité le pense, de se libérer de la domination de l’Eglise dans la vie quotidienne (traditions,… mais de la substituer avec une nouvelle forme de domination à l’ancienne. Les réformateurs ne pensaient pas que la domination religieuse était trop forte à cette époque mais trop FAIBLE. Pourquoi les protestants sont-ils riches ? Plusieurs hypothèses : c’est une question dhérltage, de transmission de leurs grandes richesses ; c’est une question de choix d’enseignement secondaire pour leurs enfants (on démontre que par ex. n Allemagne, les protestants sont majoritaires dans les écoles supérieures comparés aux cat catholiques) ; à cette époque d’industrialisation, les protestants montraient plus d’intérêts à travailler en usine alors que les catholiques préféraient l’artisanat. Or toutes ces hypothèses sont que des exemples des différentes philosophies de vie des 2 religions. L’hypothèse des « dominés les minorités nationales ou religieuses qui veulent se démontrer face aux dominants, ne fonctionne pas ici car là où les catholiques sont minoritaires, n’offrent aucun spectacle de développement économique notable.

Alors, la réponse se trouverait dans leur philosophie ou disposition mentale et non pas dans les contextes socio- historico-politiques. D’un côté, nous avons le « matérialisme » des protestants, de l’autre le « spiritualisme » des catholiques. Or Weber trouve cette explication douteuse. Il compare alors les différentes églises protestantes et remarque que les églises (ex. uakers, calviniste) qui prônent le détachement du monde sont aussi celles qui ont construits les communautés les plus tournées vers le profit.

Donc la recette pour un capitalisme en prospérité serait la combinaison d’une pitié qui pénètre la vie quotidienne (le contraire du matérialisme) et un sens aigu des affaires ce qui est la forme prise par leur spiritualité. Quelle est cette forme ? Weber répond : c’est la compréhension de l’argent que l’on n’a pas dépensé, mais qu’on a investi intelligemment, après l’avoir gagné honnêtement, comme un signe de vertu.

En d’autres ermes, si les protestants font de « meilleurs » bourgeois que les catholiques, ce n’est pas parce qu’ils ont cessé d’être chrétiens, c’est parce qu’ils ont dépassé l’opposition catholique entre l’argent et Dieu, en décidant que l’argent non dépensé, 2 OF s dépassé l’opposition catholique entre l’argent et Dieu, en décidant que l’argent non dépensé, mais au contraire utilisé rationnellement pour développer les forces matérielles, était justifié au regard du rôle du chrétien dans le monde.

Vu sous cet angle, le protestantisme est donc le christianisme compatible avec le capitalisme Pour illustrer cela, Weber nous donne un texte de Benjamin Franklin qui définit quelques règles de conduite comme « le temps, c’est de Fargent », « le crédit, c’est de l’argent « le bon payeur est le maître de la bourse d’autrui » etc. Cette philosophie de l’avarice semble être l’idéal de l’Homme d’honneur. Ici, on retrouve bel et bien l’étique sociale de la civilisation capitaliste (ethos= caractère commun au sein d’une société), le travail étant vu comme un devoir face à la communauté.

Cette vision de Franklin est facilement qual’fiable d’utilitariste : l’honnêteté ainsi ue la ponctualité et l’application au travail sont utiles et donc des vertus ! L’être humain est alors impliqué dans les rapports de l’économie et contraint à se conformer aux règles d’actions capitalistes. Comment comprendre ce changement de vision du monde matériel ? Il s’agit d’une entreprise visant à soumettre l’argent au service de Dieu, ce qui permet de servir Dieu en servant l’argent, la profession étant une vocation venue de Dieu.

Conséquence logique dit Weber: le monde matériel de l’activité économique rentabilisée, rationalisée par le système d’échange monétaire, esse d’être opposé au monde spirituel ; il en devient l’auxiliaire. Ainsi, avoir un sens des affaires fait parti des devoirs du bon chrétien : l’ouvrier consciencieux rend grâce à Dieu en travaillant bien, le patron rigour 3 OF s devoirs du bon chrétien : l’ouvrier consciencieux rend grâce Dieu en travaillant bien, le patron rigoureux fait de même en investissant l’argent à bon escient.

Le gain d’argent est alors considéré comme une fin en soi. Si tous sont convaincus que gagner plus d’argent est un objectif en soi, alors le patron, pour motiver ses ouvriers, est amené non à les payer moins pour qu’ils ient plus besoin de travailler, mais à les payer plus pour qu’ils aient plus envie de travailler. Une fois que cet esprit s’est répandu dans une population, explique Weber, il modifie la perception que cette population a de la question économique.

Désormais, l’accumulation du signe monétaire devient un objectif en soi. La société se trouve emportée dans un mouvement de remise en cause des modes de vie antérieurs. Comment cette adaptation s’est-elle faite ? Il est nécessaire de revenir en arrière, dans la période précap•taliste. SI on compare les pays colonisés par de grands conomistes et ceux colonisés pour des raisons religieuses, on remarque que le capitalisme s’est mieux implanté dans les colonies dites religieuses.

Aussi voit-on dans le développement des pays occidentaux que ce sont les pays qui ont démontré un manque de scrupules, égoïsme, cupidité et âpreté au gain, qui ont aussi eu le plus de peine dans le développement capitaliste de leur économie (ex. Italie, Espagne… ). Le cap talisme est un effet de masse. Weber appelle cette adaptation un processus de rationalisation. Pour donner un exemple, un commerçant menait son entreprise insi : les artisans lui apportaient leurs tissus à la ville où les pièces sont vérifiées minutieusement.

L’entrepreneur leur payait le prix convenu et revend la marchan 4 OF S vérifiées minutieusement. Centrepreneur leur payait le prix convenu et revend la marchandise à ses fidèles clients qui sont persuadés de la bonne qualité de ses produits. Cest tout. Les gains étaient modestes mais suffisants pour vivre et le nombre d’heures de travail était modéré. Un entrepreneur capitaliste, disons son fils, procède de cette manière : le patron se rend en campagne pour choisir les tisserands les plus qualifiés u’il veut employer.

II les rend encore plus dépendants de leur travail et augmente la rigueur des contrôles des produits (artisans deviennent ouvriers). Il modifie aussi ses méthodes de vente en entrant directement en contact avec les clients et en perpétuant sa recherche de nouveaux consommateurs. Il va même à adapter la qualité des produits aux goûts de la clientèle. En même temps, il agit selon le principe : augmenter les chiffres d’affaires et réduire les prix. Sans qu’il n’ait transformé la forme de l’organisation de son entreprise (et sans machines), il a radicalement changé son fonctionnement.