Lorsqu’on parle des problèmes de banlieue, ce thème est rarement évoqué. Et pourtant ? N’y aurait-il pas, ici et là, des actes de violence contre un environnement considéré comme hostile, contre une police qui prétend occuper le territoire, une attraction de plus en plus forte pour un Islam qui redonne sens et dignité, une méfiance à l’égard des « blancs et de ceux qui sont encore plus « blancs » que les blancs, ces juifs qui ont tout et qui sont les oppresseurs du peuple palestinien.
En France, les problèmes des banlieues ont été traités avec beaucoup de manich problème social, la d premiers, les banlieu sc. Swip next page par des prolétaires e économique foment jours vu un ue. Pour les opulaires » habités d’une crise rgent et lorsqu’il s’agit des descendants de l’immigration extra-européenne, victimes de discriminations dans l’emploi et le logement, victimes d’une chasse au faciès de la part d’une police raciste. ?videmment, tout n’est pas faux dans cette vision des choses : il existe une situation de pauvreté réelle et il vaux mieux ne pas être originaire d’un quartier stigmatisé pour trouv Swige to next page trouver un emploi ou même un stage. Mais vingt années d’expérience sur le terrain m’ont permis de me aire une tout autre idée de la complexité de la réalité et surtout de constater à quel point les passions collectives jouaient un rôle encore plus important que les problèmes socio-économiques. ? Saint-Denis comme à Alger, une jeunesse sans occupation ni emploi légal véritable, vit dans la frustration et parfois la haine sa relation à un monde « blanc », occidental, jalousé, envié, se voit comme victime d’un environnement hostile et malfaisant. Ici comme là-bas, c’est le même décalage entre le rêve de toute- puissance et l’échec scolaire et professionnel. Ici comme là-bas, n constate l’influence grandissante d’un Islam plus ou moins radical qui redonne de la dignité mais aussi l’envie de la revanche.
Ici comme là-bas des propagandes expliquent le malheur et les discriminations, réelles et fantasmées, par les machinations des puissants et des ju fs sionistes en particulier. Ici comme là-bas, on s’identifie au sort des jeunes lanceurs de pierres palestiniens qui font face à une armée moderne et suréquipée. Dans toutes les cités de France, on connaît des « afghans » qui ont été fait le voyage à Finstar d’un Mohammed Merah et qui reviennent auréolés du prestige du combattant résistant. 2 ‘instar d’un Mohammed Merah et qui reviennent auréolés du prestige du combattant résistant.
Le sujet est à prendre avec des pincettes, tellement il est chargé émotionnellement et idéologiquement, autant que le conflit au Moyen-Orient justement. Il faut se garder de toute généralisations. Tout exemple peut-être contredit par un contre- exemple. Les faits eux-mêmes et les statistiques sont filtrés par des parti-pris déologiques. Combien d’Algériens vivant petitement dans des cités d’habitat social ont fait construire des maisons au bled, privant parfois leurs enfants de ressources indispensables à leur épanouissement ?
Quelles sont précisément les ressources financières des habitants des cités ? Que signifient réellement les chiffres du chômage chez les jeunes ? Quelle est l’importance de l’antisémitisme ? Y-a-t-il un racisme anti-blanc ? Autant de réalités ignorées, parfois occultées sciemment et manipulées par l’idéologie. L’idéologie post-moderniste veut nous faire croire que la réalité n’existe pas et qu’il y a lieu de redéfinir le réel pour créer un ordre nouveau. La victimisation des jeunes des cités est au service d’un combat militant qui nous prépare à l’acceptation d’un modèle totalitaire. 3