Dib – Cool M. MANGO’O LE PROBLEME DES TRANSFERTS (PRODUCTION ET COMMERCE) D’ARMES LEGERES ET DE PETIT CALIBRE EN AFRIQUE : « Les conséquences de la prolifération et de l’utilisation des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC) en Afrique» L’Afr’que est depuis de nombreuses années le continent le plus instable de la planète connu plusieurs coup réserve d’en oublier sans précédent de ce par les transferts d’ar 6 Swip next page de ses États ont rante-sept (sous réussi. L’ampleur ue notamment calibre (ALPC) en Afrique.
Les transferts non contrôlés ont exacerbé les conflits et nt provoqué la destruction, les douleurs, la pauvreté et le sous- développement en Afrique. Quelle est l’ampleur de la prolifération des armes légères et de petit calibre en Afrique ? ‘Afrique ravagée par les conflits illustre parfaitement les conséquences d’une prolifération effrénée des armes. De très grandes quantités d’armes ont inondé le continent alors qu’elles sont utilisées de manière abusive par les États et des acteurs non étatiques.
Le fait de pouvoir se procurer facilement des armes pour des actes abusifs représente, pour l’Afrique, une menace ‘une ampleur inégalée, plus grande encore que celle du VIH/sida sur le plan des conséquences humaines et socio-économiques. conséquences tragiques non seulement pour les combattants mais aussi pour les civils, qui représentent la majorité des victimes ; les gens perdent la vie, leur santé, leur famille, leur maison ou leurs moyens de subsistance ; o en raison du caractère de plus en plus illégal des transferts d’ALPC en Afrique, l’ensemble des transferts d’armes constitue désormais un véritable trafic.
Le plus inquiétant est peut-être le nombre d’États et d’acteurs non étatiques impliqués dans le éseau de transferts illégaux d’armes légères ; o au-delà de la crise sociale et du coût énorme qu’entraîne la prolifération des armes légères, l’effet le plus grave est l’évolution des valeurs culturelles. Les sociétés africaines sont armées et la culture de la violence domine désormais le continent. Les ALPC sont des instruments de violence extrême en Afrique pour plusieurs raisons.
Elles peuvent être facilement transportées et dissimulées ; sont simples à utiliser, résistantes et très meurtrières, et peuvent être utilisées par l’armée, la police et les ivils à des fins légales. En Afrique, ces armes ne coûtent pas cher et sont facilement disponibles ; comme elles sont légères, elles peuvent être utilisées par des enfants soldats, qui ont joué un rôle important dans les conflits récents dans toutes les régions d’Afrique.
Les ALPC sont donc les principales armes utilisées dans les querelles intra et intercommunautaires, les guerres locales, les insurrections armées, les activités rebelles armées et le terrorisme en Afrique. Chaque pays africain qui a été confronté ? la violence généralisée, cela a été rendu possible et engendré par e type d’armes. Les ALPC ont alimenté en Afrique centrale, (dans les Grands IE et engendré par ce type d’armes.
Les ALPC ont alimenté en Afrique centrale, (dans les Grands Lacs africains) en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est, en Afrique australe et dernièrement en Afrique du Nord (les pays du Maghreb), des conflits qui se chevauchent et PAfrique doit lutter pour sortir de conflits dans lesquels ces armes jouent un rôle central et déstabilisateur. Cela a entraîné, en Afrique, la mort ou le déplacement de millions de personnes et la destruction d’un nombre incommensurable de biens.
Des ALPC sont utilisées pour commettre des violations atroces des droits de l’homme, favoriser la mauvaise gouvernance, ébranler les constitutions, faire des coups d’État et créer et alimenter un sentiment général de peur, d’insécurité et d’instabilité. Elles sont aussi utilisées, en dehors des conflits, pour des crimes ou des violences non politiques. ‘ampleur réelle des problèmes causés par la prolifération des ALPC en Afrique ne peut être évaluée avec précision, car nombre des effets sont difficiles à évaluer, comme la peur et le besoin.
Personne ne peut cependant contester Peffet dévastateur que les rmes ont eu en Afrique sur le développement, la gouvernance et la vie quotidienne des gens. La porosité des frontières en Afrique joue un rôle considérable sur la prolifération. Les points de passage non surveillés et l’ampleur de la corruption favorisent le trafic illicite d’armes. Même si de nombreux conflits sont terminés, la contrebande et le commerce illicite d’armes continueraient à progresser. La prolifération est également facilitée par des moyens légaux.
Pendant les conflits, certains États africains ont assoupli la loi sur le port d’arme pour inciter les civils à s’arme onflits, certains États africains ont assoupli la loi sur le port d’arme pour inciter les civils a Sarmer. Les gouvernements ont distribué directement des armes aux groupes paramilitaires pour lutter contre les forces rebelles pendant les guerres civiles dans les régions d’Afrique. L’assouplissement de la législation a aussi favorisé la diffusion des armes.
Enfin, l’éclatement de l’espace politique et économique en Afrique a favorisé la disponibilité et la circulation des ALPC. Comme nombre de pays africains arrivent de moins en moins à faire respecter la loi, la frontière entre activités légales et illicites est e plus en plus floue ce qui favorise l’essor du commerce des armes. Des politiciens ont même fait l’acquisition d’armes auprès de revendeurs illégaux pour armer le personnel de sécurité en période électorale.
Comment les ALPC arrivent-elles et circulent-elles en Afrique ? En principe, les armes légères et de petit calibre ne devraient pas circuler en Afrique car les pays africains ont pris l’engagement de ne pas Importer, exporter ni fabriquer d’ALPC (toutes les régions sauf Afrique australe). Le moratoire est devenu depuis une convention permanente juridiquement contraignante, mais es deux mesures ont été régulièrement bafouées, avec des conséquences désastreuses pour les droits de l’homme et la sécurité régionale.
Parmi les autres facteurs qui encouragent cette situation, citons le laxisme du contrôle des exportations d’armes dans les pays fournisseurs, ainsi que les prétextes et financements proposés par des alliés sous – régionaux (quelques pays qui facilitent la livraison d’armes aux autres, malgré un embargo des Nations Unies), et des trafiquants d’armes tra d’armes aux autres, malgré un embargo des Nations Unies), et des trafiquants d’armes transnationaux intéressés par les profits ue génèrent ces activités illégales.
Un autre facteur clef est la capacité des acquéreurs visés par l’embargo à utiliser des fonds détournés ou à échanger des biens pris, comme les diamants ou des concessions forestières, contre des armes. Small Arms Survey note que la porosité des frontières terrestres et des côtes du Nigéria favorise le trafic d’armes avec plusieurs pays. Nombre de ces armes viennent d’autres pays africains ravagés par la guerre. Il a aussi été constaté que nombre des réseaux de contrebande sont basés en Afrique centrale et en Afrique de fouest.
Les trafiquants utilisent toutes les formes de voies de communication pour amener ensuite les armes aux lieux d’utilisation. Dans le cas des conflits armés qui ont touché toutes les régions africaines (la région du delta du Niger et l’Afrique de l’Ouest, la région de l’Afrique centrale et des Grands Lacs africains, la région de l’Afrique du Nord et du Maghreb, la région de l’Afrique de l’Est, la région de l’Afrique australe), les ALPC viennent de différents endroits.
La plupart des armes (comme les AK-47 russes, les G-3 allemands, les FN-FAL belges, les mitrailleuses tchèques et les ance-roquettes serbes) sont livrées par des trafiquants payés par les recettes que rapportent les économies des guerres. Et l’implication des hommes d’affaires régionaux et non-régionaux spécialisés dans l’importation d’armes à feu interdites dans les régions africaines est effective et n’ont jamais été traduits devant la justice.
Sur une échelle moins importante, citons le cas des contingents ayant participé à d ayant participé à des missions de maintien de la paix, par exemple au Rwanda, au Burundi, au Libéria, en Sierra Leone, au Soudan, au Congo démocratique (RDC) etc. et qui sont impliqués ans le trafic d’armes en échange avec les minerais. Lorsqu’elles sont en Afrique, les armes circulent de plusieurs façons. Les flux d’armes sont incessants pendant les conflits ; les armes sont en effet saisies et volées par toutes les parties.
Ces sources restent importantes, même pour les groupes d’insurgés qui bénéficient, dès les premières phases du conflit, d’une source externe d’approvisionnement. Il y a d’autres groupes d’insurrection et de rébellion qui s’assurent des filières internationales ou externes d’approvisionnement avant que n’éclatent les violences ou au tout début du conflit, continuent ? recevoir des stocks pendant le conflit par le biais de vols et de salses. Certaines armes des groupes armés proviennent d’attaques contre les arsenaux de la police et de Parmée.
Les pays africains qui ont beaucoup d’armes connaissent un autre problème chronique, celui des vols d’armes dans des entrepôts peu sûrs, que ce soit avant, pendant ou après les conflits. Les forces de sécurité qui manquent de moyens peuvent être dans l’incapacité de stocker les armes dans des conditions sûres et des personnes peu rémunérées décident d’utiliser leurs armes officielles pour es activités criminelles ou les louent à d’autres pour améliorer leurs revenus. La désertion du personnel militaire est aussi une autre explication.
Nombre de ces armes légales peuvent se retrouver sur le marché illicite. Précisons que toutes les armes ne proviennent p 6 OF IE légales peuvent se retrouver sur le marché illicite. Précisons que toutes les armes ne proviennent pas de l’étranger de l’Afrique : les armes à feu artisanales sont aujourd’hui tellement nombreuses qu’elles représentent un problème majeur en Afrique. Les forgerons jouent un grand rôle dans la fabrication et la irculation des armes à feu dans certaines régions en Afrique (Afrique de rouest) et cette tendance se précise dans d’autres pays africains.
Ces armes sont constituées d’un lourd canon en fonte, d’un mécanisme de tir en aluminium et de grossières poignées en bois. Elles font la fierté de centaines de forgerons et de coopératives illégales d’artisans à travers tout le Ghana. Environ 75 000 armes artisanales illégales circuleraient au Ghana. Elles représentent la grande majorité des 125 000 armes non enregistrées dans le pays. Près de des armes saisies par a police et les forces de sécurité ghanéennes sont fabriquées localement en 2012.
Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), il est de plus en plus difficile de trouver au Ghana des armes industrielles à cause des restrictions du commerce international des armes. Ces armes locales répondent donc à la demande. Même si elles semblent lourdes et rudimentaires, elles n’en sont pas moins dangereuses. Sur les 400 meurtres commis chaque année au Ghana, près d’un tiers seraient commis avec des armes artisanales. Dans le sud du pays, au moins 400 forgerons alimentent cette ndustrie, chacun pouvant fabriquer jusqu’à 80 armes par an.
La situation est similaire dans d’autres réglons d’Afrique de l’Ouest • beaucoup d’armes artisanales furent utilisées lors des guerres civiles qui firent des centaines de milliers d’armes artisanales furent utilisées lors des guerres civiles qui firent des centaines de milliers de morts en Sierra Leone et au Libéria, et certains pays, notamment le Mali, ont été identifiés comme d’importants centres de fabrication. En Afrique de l’Ouest, les gens ont coutume de dire que lorsqu’une guerre se termine, les armes restent.
Après un conflit, les armes légères et de petit calibre sont recyclées pour d’autres conflits ou la criminalité locale, ou sont vendues à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest pour mener des conflits en cours ou en lancer de nouveaux. Comme elles sont faciles à obtenir et comme elles passent d’un pays à l’autre et circulent à l’intérieur des pays, les armes à feu favorisent la constitution de nouveaux groupes armés et l’apparition de nouveaux conflits ; tout cela facilite aussi la participation de milices civiles non entraînées, de combattants insoumis et de mercenaires incontrôlés.
Environ des ALPC seraient entre les mains de civils et la plupart des pays d’Afrique ont une législation et des règlements sur les armes dépassés puisqu’ils datent de la période coloniale. Les quelques pays qui sont en mesure d’appliquer la législation sur le contrôle des armes ont souvent une législation dépassée. Le manque de législation et de mécanismes d’application donnant de bons résultats exacerbe le problème des armes non pas seulement dans un pays, mais aussi dans les pays voisins : lorsque la législation d’un pays est inefficace, les armes peuvent traverser les frontières assez facilement.
Il semblerait que les ALPC ne connaissent aucune frontière en Afrique. Les armes circulent à tous les niveaux, qu’il s’agisse d’armes individuelles ou de grosses quant BOF IE armes circulent à tous les niveaux, qu’il s’agisse d’armes individuelles ou de grosses quantités. une étude récente sur la menace aux frontières (menée par l’auteur) a constaté les schémas d’arrivée et de circulation des armes de petit calibre au sein de la région des Grands Lacs africains (qui regroupe le Rwanda, le Burundi, la RDC et actuellement la Tanzanie, l’Uganda, la Kenya).
Les communautés rencontrées ont révélé que pendant es guerres en Uganda, au Rwanda (1994), au Burundi, en RDC, au Kenya post électoral, le commerce illicite d’ALPC s’est accru sur l’axe Kigoma (Tanzanie) et notamment celui des AK-47, des roquettes, des mitrailleuses légères FM, des fusils M 16, des Beretta à double canon, des pistolets, des bazookas et des mortiers. Certaines de ces armes et munitions font toujours l’objet d’un trafic de la Tanzanie et du Kenya vers l’Uganda, le Rwanda et la RDC.
Le rapport d’évaluation pointe les régions africaines comme les voies principales du trafic d’armes pour la consommation des groupes d’insurrection et de rébellion et si cette situation ontinue ainsi, ces régions sont prêtes à abriter les groupes terroristes. Les frontières entre les États d’Afrique sont longues et parcourues de sentiers qui ne sont pas bien surveillés, cause d’une mauvaise gouvernance des frontières et ça fragilise la paix, la sécurité et la quiétude entre les Etats et au sein même des Etats.
Plus de 1 50 points de passage illégaux avaient été repérés entre la RDC et ses pays voisins le Rwanda, l’Uganda. Moins de 11% du personnel des douanes, de l’immigration et de la sécurité devaient contrôler plus de des points de passage. Le rapport ‘évaluation de la menace aux frontières de la RDC consi des points de passage. Le rapport d’évaluation de la menace aux frontières de la RDC considère que le trafic des ALPC représente une réelle menace pour la stabilité dans la région des Grands Lacs africains.
Au milieu de l’année 2003, tandis que le conflit faisait rage au Libéria, le Gouvernement guinéen importait d’Iran des munitions pour des mortiers et pour d’autres armes. Elles étaient déclarées sur les documents de fret comme du « détergent » et du « matériel technique Des armes étaient fournies, depuis la Guinée, à des rebelles alliés au Libéria qui venaient de lancer deux attaques sur la capitale, Monrovia. Les rebelles du groupe Liberians United for Reconciliation and Democracy utilisèrent ces armes tirant sans discrimination sur les zones civiles de Monrovia.
Cette situation a fragilisé et fragilise encore les relations entre ces deux Etats et les conséquences en ont été fâcheuses. Pour ne citer que ces deux cas illustratifs Si, dans les régions troublées d’Afrique, les armes sont recyclées d’un conflit à un autre, il en est de même de certains combattants. Le marché des mercenaires est en plein essor en Afrique et ne fait qu’accentuer la circulation et la prolifération des armes dans toutes les régions.
Le taux de chômage des jeunes est très élevé et de nombreuses personnes mécontentes sont prêtes à être formées et armées pour combattre. Des groupes d’une même ethnie pouvant se trouver dans différents groupes armés si pas dans différents États, cette identité commune peut être un motif supplémentaire pour d’éventuels mercenaires (le cas réel de la RDC et ses voisins, le Rwanda, le Burundi et l’Uganda) ‘activité des mercenaires est également alimentée par les profits que p 0 6