Il- Oedipe dans la psychanalyse Sigmund Freud, né en 1856 et mort en 1939 est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse. Médecin viennois, il rencontre plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il est le principal théoricien.
Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Josef Breuer, l’influence de Jean-Martin Charcot (médecin français) et des théories sur l’hypnose de l’Ecole de la Salpêtrière (Paris) vont le conduire à repenser les processus et instances psychiques, et en premier lieu les concepts d’inconscient, de êve et de névrose puis à proposer une technique de thérapie, la cure psychanalytique. Freud regroupe une génération de psychothérapeutes q dabord en Autriche, aux Etats-Unis.
En dé émanant de certains années de guerre, la p g la psychanalyse, Paris, Londres et s et des critiques , et malgré les omme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. La psychanalyse consiste en l’explication de certains actes ou pensées en termes psychiques à partir de l’affirmation de l’existence du déterminisme psychique : une idée qui se présente à l’esprit ou un acte ne sont pas arbitraires, ils ont un antécédent t un sens que l’exploration de l’inconscient permet de mettre au Jour.
En ce qui concerne le Sv. ‘ipe to développement d’un enfant, la psychanalyse identifie trois étapes fondamentales : le Stade Oral, le Stade Anal et le Stade Phallique. Cest lors du Stade Phallique que survient chez le garçon le complexe d’Oedipe (complexe d’Electre chez la fille). Jusque-là le père était vécu comme une mère auxiliaire. L’enfant va découvrir que le père a en fait une fonction bien particulière. Il apparaît menaçant, car inconnu, représentant une menace potentielle. L’enfant se rapproche de la mère.
Il vient de se rendre compte que le père intéresse beaucoup la mère, et quelquefois malgré ses revendications d’enfant. Cela entraîne une attitude de colère et d’admiration pour ce personnage qui accapare la mère. L’enfant vient de juxtaposer la fonction parentale du père vis ? vis de lui, avec la fonction d’amant vis à vis de la mère. Cest un partage difficile que celui qui lui est demandé. L’enfant se trouve plongé dans sa première solitude d’humain. Il se replie vers lui- même.
Cest dans une lettre du 15 octobre 1897 à son ami Wilhelm Fliess ue Sigmund Freud formule pour la première fois sa découverte de l’Oedipe, à partir de l’autoanalyse qu’il a entreprise depuis la mort de son père : « J’ai trouvé en moi comme partout ailleurs des sentiments d’amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont, je pense, communs à tous les jeunes enfants. » C’est en 1900, dans son essai fondateur de la science des rêves, L’interprétation des rêves, que Freud rend publique cette théorie du complexe d’Oedpe 2 publique cette théorie du complexe d’Oedipe.
Oedipe tue son père et épouse sa mère : l’ordre des faits, dans a légende grecque, n’est pas celui du fantasme. Oedipe agit ainsi sans savoir ce qu’il fait, puisqu’on lui a caché sa parenté, mais nia de cesse de mener l’enquête pour savoir la vérité qu’il redoute. Ainsi, pour Freud, le petit garçon est attiré par sa mère ; ce mouvement passionné suscite en lui une hostilité pour le père dont il voudrait prendre la place.
Ce conflit dambivalence – agressivité contre un père qu’il aime et dont il a besoin — éveille à son tour une angoisse de castration par peur de représailles. Cette angoisse entraîne le refoulement de ce mouvement dit ediplen, au bénéfice de nouveaux développements psychiques : la sexualité infantile devenue moins prégnante (phase de latence) laisse le champ libre à d’autres investissements (les apprentissages et une socialisation hors de la famille).
Les relations trop passionnées aux parents sont remplacées par des identifications aux deux parents, identifications croisées au père et à la mère qui, d’une part, structurent la manière dont un enfant vit son identité sexuelle et, d’autre part, sont la meilleure défense contre les effondrements dépress fs – puisqu’il y a toujours au oins deux objets d’investissement et d’identification. La crise oedipienne est, d’après Freud, traversée par un enfant entre trois et six ans, mais reste plus ou moins vivace tout au long d 3 par un enfant entre trois et six ans, mais reste plus ou moins vivace tout au long de l’existence.
Le petit garçon reste attaché à son premier Objet d’amour, la mère, mais cet attachement n’est pas entier. Il est ambivalent. Il veut la séduire. Il rencontre par là-même la rivalité de son père, qui de modèle devient rival. De cette rivalité surgit la menace fantasmée et angoissante de castration. Hostilité aussi envers a mère qui lui a demandé beaucoup (aux divers stades) contre peu en échange, estime t’il. Rivalité envers le père, jalousie de sa puissance, de ses droits.
Il y mêle l’amour, l’attachement: cette affection plus la crainte de la castration fait qu’il vit un « Oedipe inversé » où, paradoxalement, il a des phases durant lesquelles il séduit le père et rejette la mère (créant cette impression de « complicité » entre hommes). Position homosexuelle. Être en bons termes avec le père atténue indéniablement la peur de castration. C’est l’identification au père qui permettra au garçon de sortir de ‘Oedlpe. La menace de castration est la sanction du père dans la rivalité qui l’oppose au garçon pour la possession de la mère.
Sil veut échapper à cette situation, l’enfant doit renoncer à la satisfaction sexuelle avec sa mère. Le garçon sort du complexe d’Oedlpe du fait de la menace de castration. Par identifications ? la mère et au père, l’enfant se constituera sa propre personnalité. La part d’identification au père le conduira à chercher comme lui (mais il ne le sait pas encore) une femme hors du 4 d’identification au père le conduira à chercher comme lui (mais l ne le sait pas encore) une femme hors du cercle familial. Il y a donc eu d’abord désir Oedipien, tempéré par la menace fantasmatique de castration.
L’angoisse est surmontée grâce ? l’identification au père, mettant fin à l’Oedipe. Chez la fille comme chez le garçon, la mère est le premier Objet d’investissement libidinal. Mais à l’inverse du garçon, c’est l’angoisse de castration qui fait entrer la fille dans le processus Oedipien. Ily a changement d’objet d’amour. L’ambivalence de la fille vis à vis de la mère est plus accentuée que celle du garçon is à vis du père (plus tard, les rapports entre femmes seront toujours plus compliqués, tandis que ceux entre hommes seront plus simples).
L’agressivité de la fille vis à vis de la mère s’est élaborée au cours des expériences de sevrage, permettant plus facilement l’Oedipe inversé. En même temps que le désir de posséder un pénis, apparait le rejet de la mère « castrée ». Puis cela se transforme en rejet du désir d’avoir un pénis comme le père, évoluant ensuite en désir d’avoir un enfant du père à la place de ce pénis qu’elle n’a pas. La mère est alors une rivale t un Objet d’identification. Phénomènes plus compliqués, plus forts. Sentiments très mitigés vis à vis de la mère, présence de culpabilité.
L’Oedipe traîne plus longtemps car il n’y a aucune menace extérieure pour l’obliger à arrêter la séduction vers le père. Elle renoncera par identification à la mère, lui permettant S séduction vers le père. Elle renoncera par identification à la mère, lui permettant enfin d’habiter sa personnalité féminine. Chez la fille, le complexe d’Oedipe ne disparaît jamais tout ? fait et ses effets se feront sentir dans toute sa vie de femme. L’enfant Oedipien (enfant imaginaire) est un fantasme qui restera très longtemps chez elle.
La sortie de IOedipe demeure en effet problématique, risquant de plonger la fille soit dans une revendication infinie d’amoureuse blessée, soit dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amours pour la mère. Freud parle d’un complexe parce qu’il s’agit d’un moment de structuration psychique qui articule entre eux de nombreux éléments. II parle aussi de «névrose infantile », parce qu’il y a un conflit psychique qui met du temps à s’élaborer et fait partie du éveloppement de tout enfant.
Ce sont les difficultés d’accès ? l’Oedipe et les écueils dans son élaboration qui signent certaines pathologies psychiques infantiles. Cest peu à peu que Freud construit sa réflexion sur le complexe d’Oedipe. Après sa lettre de 1897 où il fait part de sa découverte, les récits de cures et les synthèses pédagogiques font référence au complexe d’Oedipe, mais aussi les œuvres portant sur la culture, notamment Totem et Tabou (1913) qui élabore le mythe originaire du meurtre du père primitif, fondateur de l’alliance entre les fils, et donc de la culture.