fiche de lecture – La relation éducative

Cauteur, Philippe GABERAN, éducateur spécialisé et docteur en sciences de l’éducation, il est aujourd’hui formateur en travail social à l’ADEA de Bourg-en-Bresse : ses enseignements et ses recherches le conduisent à se spécialiser en histoire et philosophie de l’éducation. Il est rédacteur au journal « Lien social » Être éducateur dans une et l’auteur de plusieurs ouvrages : « société en crise « La relation éducative » to vien « ext Pour présenter la re expérience, il relate accompagnées.

Il ab dans l’approche de c OF4 hist. : S. wp View next page e sur sa propre s qu’il a elation éducative Tout au long du livre, l’auteur explique ; pour que la personne accompagnée puisse donner un sens à la relation éducative elle doit avoir une représentation d’elle-même, de son avenir et de sa place dans la société.

Les histoires de vie de Luc, Jean, Marie, Marc et Madeleine dévoilent à partir des origines du mal être, à quel point il est difficile pour un individu de se construire. Les premiers moments de ce récit illustrent comment le passé, et Pabsence ou la mort d’un père, la haine envers une mère, ou encore le secret de la ort de celle-ci, peuvent faire apparaitre chez ces personnes des mécanismes de défenses.

Voici une défini définition de ces mécanismes de défense : « Anna Freud, dans son étude approfondie des mécanismes de défense, s’attachera à en décrire la variété, la complexité, l’extension, montrant notamment comment la visée défensive peut utiliser les activités les plus diverses (fantasme, activité Intellectuelle), comment la défense peut porter non seulement sur des revendications pulsionnelles, mais sur tout ce qui peut susciter un éveloppement d’angoisse • émotions, situations, exigences du surmoi, etc.

Parmi ces différents mécanismes de défense, on peut citer notamment le refoulement et la rationalisation » Tout au long de l’ouvrage, l’auteur distingue le rôle de l’éducateur dans ce qu’il appelle « le passage du vivre à rexister pour lui, « vivre » c’est être là sans l’avoir voulu, subir le temps qui passe. En revanche, « exister » c’est accéder à la possibilité de faire des choix, c’est se construire une histoire, c’est appartenir ? soi-même et au monde. Il définit la relation éducative comme un enjeu de société.

De plus, l’auteur s’appuie sur de nombreux concepts théoriques pour expliquer les différentes histoires de vie de ces 5 personnes. Ces apports théoriques nous éclairent sur les concepts d’échec, de reconnaissance, d’estime de soi, de conformation à la norme, de transfert d’affects ou encore de la toute-puissance. ‘auteur nous explique également que la relation éducative doit permettre aux personnes de pouvoir extérioriser leur mal-être, par exemple. C’est pourquoi il n 2 par exemple.

C’est pourquoi il nous explique qu’il est important de mettre en place des temps de parole. De nombreux thèmes peuvent être abordés pendant ces temps de parole comme : le travail, la relation amoureuse, l’argent et le poids de la tutelle ou de la curatelle. Ce livre m’a beaucoup éclairée sur les questions que je me posais par rapport à la relation éducative. En effet, l’auteur aborde la question des affects dans la relation éducative. Selon lui, un éducateur ne peut pas mener à bien sa mission sans affects, sans empathie.

Parfois, l’éducateur est confronté à des situations de ouffrance qui ne peuvent le laisser indifférent. L’auteur explique qu’il y a des situations face auxquelles nous ne pouvons pas refuser la part d’affect qui constitue forcément la relation éducative. Ce n’est pas un manque de professionnalisme d’être touché par une personne en grande souffrance émotionnelle (par exemple). Selon lui, cela n’apporte rien de cacher ses sentiments ou de se « blinder Au contraire, porter un masque pour cacher sa véritable sensibilité serait un frein à l’intervention du professionnel. ? Pour que se crée un lien éducatif entre l’Autre et SOI, il faut ue l’éducateur s’engage ans la proximité éducative jusqu’? prendre le risque du transfert, celui d’être mis à la place qu’il sait pertinemment n’être pas la sienne. Ensuite et ensuite seulement, il pourra en lien avec une équipe, entreprendre le travai 3 Ensuite et ensuite seulement, il pourra en lien avec une équipe, entreprendre le travail qui consiste à s’en déprendre. » (Cent mots pour être éducateur, P. Gaberan, page 32) Il aborde également la question de la toute-puissance que les éducateurs peuvent exercer sur les personnes qu’ils accompagnent.

Il rappelle, que la relation éducative ne peut ni guérir, ni normaliser. L’éducateur est un accompagnateur qui va tenter de permettre à l’individu d’accepter ses différences, de les surmonter et de trouver un sens à sa vie, non dans une relation de soumission. J’entends que l’éducateur met en place un projet, des actions pour aider la personne qu’il accompagne à trouver un sens à sa vie. Cependant, il n’est pas le seul à décider des actions qu’il va mettre en place. En effet, lors de l’élaboration du projet de la personne, celle-ci doit collaborer avec l’éducateur, elle doit onner son avis (cf : loi 2002-2).

En faisant participer la personne à son projet, on évite toute forme de soumission de la personne que l’on accompagne. « Si la relation éducative n’est pas un processus de fabrication mais un processus de transformation de l’être, alors l’éducateur doit accepter le risque de manquer l’objectif qu’il s’assigne au départ. Toutefois, cet échouage n’est pas forcément un échec, dès lors que le chemin parcouru témoigne de l’évolution de l’être et du caractère indispensable de son existence. » 4