Chaque lecteur a une relation différente avec le personnage de roman, certains resteront de simples figures de papier, de banals instruments de l’auteur. Tandis que d’autres prendront vie au travers du roman et feront ainsi ressentir des émotions au lecteur comme s’ils étaient des personnes réelles.
Oscar Wilde a résumé en une phrase la relation qui l’unit à un personnage de Balzac : « L’événement le plus triste de mon existence est la mort de Lucien de Rubempré » Cette citation soutient l’idée que le personnage de roman peut déclencher une relation affective très forte chez e lecteur, forte au point de pouvoir dépasser celles vécues face à des êtres réels. Oscar Wilde considère alors qu’il ni y a pas de différence entre les s personnage de roma de roman, qui relève existence réelle, puis réelle ?
Swipe n anne et envers un u’un personnage l’a ur, qui n’a aucune itre qu’une personne J’envisagerai les circonstances particulières dans lesquelles certains personnages de roman peuvent demeurer à mes yeux de simples « figures de papier Dans un second temps j’evoquerai comment des personnages particuliers peuvent me toucher tout autant que des être réels . Selon moi un personnage de roman qui reste une simple figure de papier est issu de « styles » de romans bien précis. précis.
Un roman dépoque écrit en vieux français ne comporte pas les mêmes caractéristiques qu’un roman plus contemporain. Ce roman écrit dans un langage très soutenu, dans lequel le vocabulaire utilisé n’est pas toujours accessible à notre génération, dans lequel les expressions employées, les tournures de phrases, et les métaphores demandent de fournir un effort constant à la compréhension même du texte. Par exemple dans Pierre et Jean de Voltaire, il y a un écart culturel entre le ersonnage dépoque et le lecteur d’auourd’hui.
Dans un cadre plus général la plupart des romans ont un publique « cible », par exemple la littérature jeunesse ne pourra que difficilement me permettre de ressentir des émotions au travers d’un personnage plus jeune, plus simple dans ses réflexions, l’image que je m’en fait me paraîtra donc abstraite et sans « vie s’identifier à lul serait impossible (comme dans Oscar Pill de Eli Anderson). L’auteur peut tout aussi bien avoir délibérément choisi de placer le personnage au second plan, il n’est plus que l’instrument du omancier pour le message qu’il veut faire passer au lecteur.
Par exemple dans Les choses, Georges Perec se concentre sur l’aspect des objets entourant les personnages, on donnait la description de l’aménagement de l’appartement de rêve de ces derniers avant même de connaître leurs noms. Perec « matérialise » Jérôme et Sylvie à travers leurs goût pour tel ou tel meuble ,vêtement 2 OF s matérialise » Jérôme et Sylvie à travers leurs goût pour tel ou tel meuble ,vëtement (… etc), ils ne sont qu’a peine décrits par leur âge et leur naissance, ils servent seulement à mettre au remier plan sa vision de la société de l’époque.
Dans ce livre, faire éprouver des sentiments à travers le personnage n’est clairement pas un objectif. pour moi le personnage peut aussi manquer de crédibilité, c’est a dire le genre de personnage « récipient » que l’auteur rempli de traits de caractère exagérés, de réactions émotionnelles sont invraisemblables, il subit le monde qui l’entoure il est passif dans sa propre histoire, tout cela pour faire ressortir les traits de la société que l’auteur dénonce. Un « Candide » version roman. Être touché par un tel personnage e paraît encore une fois impossible car le personnage est trop distant du lecteur.
Ce n’est encore une fois pas l’objectif de l’auteur. Mais la plupart du temps le personnage de roman peut me faire ressentir des émotions. Pour cela Je dois pouvoir me reconnaître dans le personnage, dans sa façon d’être et de penser. Par exemple dans Méto de Yves Grevet, le personnage se situe dans la même tranche d’âge que moi ce qui crée immédiatement un lien. Sa façon de réagir aux événements, la description psychologique que lui donne l’auteur me correspond, cela me permet de m’identifier au personnage. ? ce niveau l? le personnage a déjà pris vie au travers du lecteur il peut donc toucher au même 3 OF s personnage. ? ce niveau là le personnage a déjà pris vie au travers du lecteur il peut donc toucher au même titre qu’une personne réelle, on ressent les sentiments et les émotions du personnage on entre en empathie avec lui. De plus le roman est écrit à la lere personne du singulier et dans un point de vue interne on est donc en totale immersion dans l’esprit du personnage. Dans Manon Lescault, j’ai éprouvé de l’empathie pour le pauvre chevalier des Grieux ou plutôt de l’antipathie nvers Manon Lescault qui malmène Des Grieux .
Mais le fait que le personnage nous corresponde ou pas ne me paraît pas suffisant pour être touché par ce dernier. Le contenu du roman et l’histoire sont tout aussi important. Alors Pouvoir se reconnaître dans l’écriture de l’auteur, dans son langage, sa façon d’écrire et de décrire ,tient un rôle essentiel. Cela, je pense, tiendra des points communs avec l’auteur, son époque, son vocabulaire ses références, et ses positions vis à vis du personnage. Par exemple dans L’œuf du démon d’Eric Boisset les personnages n’ont rien e particulier mais l’intrigue m’as tout de même poussé à finir le livre, à apprécier les personnages.
Ou bien comme dans l’étranger de camus, malgré le personnage très antipathique de Meursault on a envie daller au bout du roman (hors de l’obligation scolaire), en connaître le dénouement . Dans le cas de l’étranger on pourrait penser ne pas être touché par le personnage du fait de l’ant 4 OF S l’étranger on pourrait penser ne pas être touché par le personnage du fait de l’antipathie qu’il peut inspirer au lecteur, de son détachement face au événements qui lui arrivent. Mais éprouver de l’antipathie envers ce dernier revient quand même ? être touché par lui au même titre qu’une personne réelle.
Dans des cas particuliers, le personnage reste pour moi une simple figure de papier, le langage utilisé, le vocabulaire et l’écart de culture requiert de gros efforts de compréhension. On peut ne pas correspondre aux lecteurs ciblés par le romancier. Ou encore le choix de produire un personnage qui ne touche pas le lecteur est délibéré par l’Auteur pour faire passer son message, donc cela crée une distance entre le personnage et le lecteur. Mais plus généralement je ne m’imagine pas ne pas être touché positivement ou négativement les personnages de roman.
Que l’on ressente de l’empathie ou de l’antipathie pour le personnage on est tout de même touché par ce dernier. Pouvoir se reconnaître dans ce dernier est aussi une chose très importante mais cela ne suffit pas, l’intrigue tient aussi un grand rôle dans l’émotivité du lecteur au travers du personnage. Pour moi, si un de ses critères est présent dans un roman , le personnage me era alors comme s’il était une personne réelle, la barrière touch entre le réel et l’irréel tombera. S OF s