Plan détaillé INTRODUCTION • Sujet amené : Nom de l’auteur : Jean Racine (1639-1699) LI Titre de rœuvre : Phèdre titre de l’édition de 1687, avant • Phèdre et Hippolyte (1677) Û Titre de l’extrait : « Un aveu involontaire » û Lieu et date de création ou de publication : Paris, la première eu lieu le 1er janvier 1677 à l’Hôtel de Bourgogne (Phèdre et Hippolyte) Û Courant littéraire : Classicisme û Genre et forme litt actes, écrite en vers D propos ou mise en u, _ Swape nextp g Phèdre est l’évocatio victime de ses passio ue, tragédie en cinq e passionnel, e l’être humain ?? Lien avec le contexte : Racine, dans la tradition de la tragédie grec, veut éduquer, purger les hommes de leurs passions et de leurs vices (catharsis) en suscitant la pitié et la terreur. À l’apogée du classicisme il rédige cette pièce qui deviendra l’une des plus grandes tragédies classiques.
Cest la démonstration des thèmes classiques par excellence soit, en autre, la fatalité du destin, la force obscure des passions et une fin tragique où la mort est la seule issue. • Sujet posé : Montrer que le drame passionnel, destructeur et funeste de Phèdre est l’évocation dune vision fataliste de l’être umain victime de ses passions. • Sujet divisé : l. Une passion irrépressible Il. Une héroïne pathétique Ill. un destin funeste divine a) « Vengeances célestes » (v. 1 1), « Les dieux » (v. 13), « ces dieux qui dans mon flanc » (v. 13), « Ont allumé le feu fatal » (v. 14), « Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle » (v. 15), « De séduire le cœur d’une faible mortelle » (v. 6) à Phèdre, victime des dieux, subit leur vengeance sans pitié. 2. Antithèse (mise en relief d’éléments opposés) a) « Tu me hâlSsais plus, je ne taimais pas moins » (v. 22) ?MaIgré les efforts de Phèdre pour ne plus amer Hippolyte, sa passion reste vivante. Soutien l’idée de fatalité de sa passion. C. A. :Phèdre est fatalement amoureuse d’Hyppolite, elle est victime de la vengeance impitoyable des dieux. B. Phèdre est terrifiée, elle se fait horreur 1. Champ lexical de la terreur a) « cruel! » (v. 4), « fureur » (v. 6), « poison » (v. 10), « je m’abhorre » (v. 12), « détestes » (v. 12), « cruelle » (v. 16), « mortelle » W. 7), « cruel » (V. 1 8), « odieuse » (v. 19), « inhumaine » (v. 19), « haine » (v. 20), « haïssais » (v. 22), « malheurs » (v. 23), « honteux » (v. 8), « Tremblante » (v. 29), « hair » (v. 30), « odieux » (v. 33), « monstre » (v. 35), « ce monstre affreux » (v. 37) à Phèdre est terrorisée par sa passion. 2. Verbes de perception a) « connais donc Phèdre » (v. 6), « Je m’abhorre » (v. 12), « J’ai voulu te paraître » (v. 19), « J’ai recherché» (v. 20), à Phèdre se perçoit monstrueuse, détestable, honteuse, elle se dégoute. C. B. : Terrifiée par sa passion, Phèdre se perçoit comme un monstre détestable. C. II. Phèdre, qui, malgré ses efforts, est incapable de résister à sa passion pour Hippolyte parce que celle-ci est dictée par la engeance des dieux, c 2 résister à sa passion pour Hippolyte parce que celle-ci est dictée par la vengeance des dieux, ce perçoit comme monstrueuse et détestable. Ill. Un destin funeste A. Phèdre se sent coupable et implore Hippolyte de la punir, d’exercer sa vengeance 1. Verbes à l’impératif a) « Venge-toi » (v. 33), « punis-moi » (v. 33), « Délivre l’univers » (v. 36), « Crois-moi » (v. 37), « Frappe » (v. 41), « Donne » (v. 45) à Exprime la volonté, la supplication, imploration de Phèdre vers Hippolyte pour qu’il se venge. 2. Système d’énonciation : pron, pers, et dét. oss. à la 2ème pers. du sing. ) « je te viens » (v. 27), « le crois-tu » (v. 28), « je te venais » (v. 30), « Venge-toi » (v. 33), « t’irrite »(v. 35), « t’échapper » (v. 37), « ta main » (v. 38), « ton bras » (v. 40), « tu le crois » (v. 41), « tes coups » (v. 41), « ta haine » (v. 42), « ta main 43), « ton bras » (v. 44), « ton épée »(v. 44) àRenforcie l’idée que le destinataire de la demande de Phèdre est Hippolyte. C. A. :Phèdre supplie, implore Hippolyte d’exercer sa vengeance en la punissant. 3. Phèdre est impatiente d’affronter son funeste destin. 1. Vocabulaire funeste et destructeur a) « ce monstre affreux ne doit point t’échapper » (v. 7), « c’est l? que ta main doit frapper » (v. 38), « expier » (v. 39), « Frappe » (v. 41), « un supplice si doux » (v. 42), « défaut de ton bras prête-moi ton épée » (v. 44) à Le destin de Phèdre est funeste et détruit son existence. 2. Phrases impératives et injonctives a) Voilà mon cœur : c’est là que ta main doit frapper » (v. 38), « Au-devant de ton bras je le sens qui s’avance. » (v. 40), « Frappe ou si tu le c 3 (v. 38), « Au-devant de ton bras je le sens qui s’avance. » (v. 40), « Frappe : ou si tu le crois indigne de tes coups, » (v. 41) à Confirme le désir impatient de Phèdre que son destin s’accomplisse. C. B. Phèdre désir avec impatience que son destin funeste Phèdre accablée par un destin funeste et destructeur est C. III.. impatiente d’en finir. CONCLUSION Û Confirmation : Victime de la vengeance des dieux, Phèdre est pathétique, elle fait pitié. Son aveu involontaire scelle son destin tragique qui conduit fatalement à la mort. Elle souhaite en finir au plus vite pour se libérer de cette situation qui la terrorise. Û Synthèse :C. I. : Phèdre coupable d’une passion dévorante scelle on destin par l’aveu fatidique. C. II. : Victime de la vengeance des dieux et incapable de résister ? sa passion, Phèdre se voit monstrueuse. C. III. Cest un destin tragique qui attend Phèdre et elle est impatiente qu’il se réalise. û Ouverture :Comparaison avec Œdipe, la première pièce de théâtre de Voltaire (1 718). Jocaste connaît une fin tragique après la découverte de la nature incestueuse de sa relation avec Œdipe. Rédaction Introduction e XVIIe siècle est celui du classicisme. Louis XIV contrôle toutes les sphères de la connaissance, la littérature aussi. C’est ? IHôtel de Bourgogne qu’est présentée la première, le 1 er janvier 1677, la pièce de Jean Racine, Phèdre et Hippolyte, une tragédie en cinq actes, écrite en vers, qui prendra son nom définitif de Phèdre en 1687. ? partir de l’extrait « Un aveu involontaire » nous démontrerons que Phèdre, par son drame passionnel, évoque une vision fataliste de l’être 4 une vision fataliste de l’être humain victime de ses passions. Nous examinerons la passion irrépressible de Phèdre, son attitude pathétique et son destin tragique. Développement argumentatif Ensuite, l’analyse de cet extrait révèle l’utilisation d’un ocabulaire de la vengeance divine nous présentant une héroïne piteuse et pathétique. « Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle » (v. 15), « De séduire le cœur dune faible mortelle » (v. 16), sont sans pitié. Les efforts de Phèdre pour vaincre sa passion sont vains.
L’antithèse : « Tu me haiÉsais plus, je ne t’aimais pas moins » (v. 22), soutient l’idée de fatalité de son amour. Victime de la vengeance des dieux, Phèdre est fatalement amoureuse dHippolyte. Pour continuer, remarquons que Phèdre est terrorisée et qu’elle se fait horreur. L’utilisation d’un abondant lexique de la terreur umelée à des verbes de perception nous présente une femme qui, parlant d’elle-même, utilise des expressions comme : « je m’abhorre » (v. 12), « J’ai voulu te paraître » (v. 19), « odieuse » (v. 19), « inhumaine » (v. 19), « ce monstre affreux » (v. 37). Terrorisée par sa passion, elle se perçoit monstrueuse et détestable.
Malgré ses efforts, elle est incapable de résister à sa passion pour Hippolyte, celle-ci étant dictée par les dieux. Ainsi, nous remarquons que Phèdre, se sentant coupable, demande à Hippolyte de la punir. Elle l’implore : « Venge-toi » (v. 3), « punis-mol » (v. 33), « Frappe » (v. 41), le commande d’agir. Notez que l’utilisation d’un système dénonciation où la deuxième personne du singulier est pré ondéra S que l’utilisation d’un système d’énonciation où la deuxième personne du singulier est prépondérante : « Venge-toi » (v. 33), « t’échapper » (v. 37), « ta main » (v. 38), « ton bras » (v. 40), « tes coups » (v. 41), « ta haine » (v. 42), « ton épée »(v. 4), confirme que ses supplications s’adressent à Hippolyte. II ne fait aucun doute que Phèdre supplie Hippolyte de la punir en exerçant sa vengeance. Finalement, Phèdre affronte son destin funeste. Parlant d’elle- même, elle dira : « ce monstre affreux ne doit point t’échapper » (v. 37), « c’est là que ta main doit frapper » (v. 38), « défaut de ton bras prête-moi ton épée » (v. 44). Ce vocabulaire funeste et destructeur représente bien son destin. Elle ordonne à Hippolyte, par des phrases Impératives et injonctives comme : « Voilà mon cœur : c’est là que ta main doit frapper » (v. 38) et « Frappe : ou si tu le crois indigne de tes coups, » (v. 1), son désir que son destin s’accomplisse. Nous pouvons affirmer qu’elle est accablée par un estin funeste, destructeur et impatiente d’en finir. Conclusion Nous concluons que Phèdre, coupable d’une passion dévorante scelle son destin par son aveu fatidique. Victime de la vengeance des dieux et incapable de résister à sa passion, elle se volt monstrueuse. Elle attend avec impatience que son destin funeste se réalise. Pour terminer, nous pourrions faire un rapprochement avec Œdipe, la première pièce de Voltaire, présentée en 1718. Jocaste y connait une fin tragique après la découverte de la nature incestueuse de sa relation avec Œdipe Par : Anne-Marie Pierre