VACCINATION Principes Et Strat Gies Module IV 1

LA VACCINATION Pr. HEIKEL ,MD, MSC. , PhD, MBA ( sources OMS, Agence Canadienne Pour la santé 2015 IMPORTANCE « A l’exception de Peau potable, il n’y a rien d’autre, même pas les antibiotiques, qui ait eu un effet si important sur la réduction de , MS, INVS) la mortalité… » Plotkin S, Orenstein • L’immunisation est la vie. Les nourrisson d. Saunders, 2008. p g étapes de ont particulièrement sensibles aux maladies évitables par la vaccination, car leurs systèmes immunitaires ne sont pas suffisamment développés pour combattre l’infection. • Ils doivent donc être immunisés en temps opportun. Les enfants plus âgés et les adultes ont également besoin d’être immunisés afin de rétablir leur immunité affaiblie et d’établir une nouvelle immunité contre les maladies plus courantes chez les adultes.

CIBLES • L’immunisation protège directement les personnes à qui on a administré des vaccins. Grâce à l’immunité collective, l’immunisation contre de nombreuses maladies prévient de personnes sont mortes de maladies qui auraient pu être évitées par l’administration des vaccins actuellement recommandés par l’OMS : rougeole (610 000 décès), hépatite B (600 000), Haemophilus nfluenzae type b (386 000), coqueluche (294 000), tétanos (213 000) et d’autres telles que la fièvre jaune (36 000), la diphtérie, la polio etc…. ?? Ily a encore 24 millions d’enfants de moins d’un an et près de des enfants qui naissent chaque année qui ne peuvent pas recevoir de vaccins EPIDEMIOLOCIE (2) • Avec les efforts et le soutien financier voulus, d’ici ? 201 5, la vaccination pourrait prévenir 4 à 5 millions de décès d’enfants par an et permettrait la réduction de deux tiers du taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. ?? Si tous les vaccins dont on dispose actuellement ontre les maladies de l’enfant étaient largement adoptés et que tous les pays puissent amener leur couverture vaccinale à en moyenne dans le monde, on pourrait d’ici 201 5 éviter deux millions de décès supplémentaires chez les moins de cinq ans EPIDEMIOLOGIE (3) • La vaccination est l’une des interventions de santé publique les plus fructueuses de l’histoire et celle qui offre le meilleur rapport coût/efficacité. ?? Elle a permis d’éradiquer la variole, dl abaisser l’incidence mondiale de la polio de 99 % depuis 1 988 et de réduire considérablement la morbidité et la ortalité* dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. • Encore en 2009 elle aurait contribué à diminuer de manière drastique l’incide e HIN1 2 2 santé familiale 2011 au Maroc, 92% des enfants de 12 à 23 mois ont été complètement vaccinés et seulement 1,4 % des enfants n’ont reçu aucun de ces vaccins. • La couverture vaccinale varie selon le milieu de résidence : 94 % en milieu urbain contre 82 % en milieu rural. ?? Le Maroc a « éliminé » la poliomyélite depuis 1988 et la diphtérie depuis 1992. HISTOIRE DE LA VACCINATION ?? Dès le XI siècle, les chinois pratiquaient la variolisation : il s’agissait d’inoculer une forme qu’on espérait peu virulente de la variole en mettant en contact la personne à immuniser avec le contenu de la substance suppurant des vésicules d’un malade. • Le médecin anglais Edward Jenner inocula à un enfant le 14 Mai 1796 du pus prélevé sur la main d’une fermière infectée par la Vaccine, ou variole des vaches, qui était présente sur les pis de la vache. ?? Trois mois plus tard, il inocula la variole à l’enfant qu s’est révélé immunisé. Le mot vaccination vient du atin vacca qui signifie vache. • Le principe d’action de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Roux et Duclaux, suite aux travaux de Robert Koch mettant en relation les microorganismes et les maladies • La première vaccination humaine (hormis la vaccination au sens originel de Jenner) fut celle d’un enfant contre la rage le 6 Juin 1885 PRINCIPES (1 ) • Le but principal des vacci 30F 12 à une autre. ?? Cette production d’anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long, fixant ainsi la durée defficacité du vaccin. Elle est esurable et cette mesure peut être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).

PRINCIPES (2) • Lors de la première infection par un agent pathogène, le système immunitaire élabore une défense dite : « réponse immunitaire primaire • Cette réponse est : D d’une part, cellulaire par l’activation des cellules macrophages et des cellules lymphocytaires (« Bacille de Calmette et Guérin », vaccin antituberculeux). û d’autre part, humorale avec la fabrication d’anticorps (produits ar les lymphocytes B qui se différencient en plasmocytes) et de cytokines. • Il y a également constitution d’un stock de cellules dites memoires qui peuvent circuler dans l’organisme pendant des années, voire toute la vie.

PRINCIPES (3) Lorsque les cellules mémoires rencontrent à nouveau l’agent pathogène dont elles sont spécifiques, elles déclenchent une réponse immunitaire secondaire (beaucoup plu s forte que la première). 4 2 pendant une durée pouvant varier d’un vaccin à l’autre. Ceci évite le développement d’une maladie infectieuse* (dans certains cas de cancers: HC, Kc Col) u niveau de l’individu et, dans le cas d’une maladie contagieuse et d’une vaccination en masse, au niveau d’une population. ?? Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu’aux personnes en bonne santé car des effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence variable. PRINCIPES D’ACTION MICROBIENNE ROLE DE LA VACCINATION DEFINITION DE LA VACCINATION Traitement préventif mettant à profit les défenses naturelles de Porganisme. Elle vise à protéger l’organisme, d’un agent infectieux donné par inoculation d’une forme non athogène à même de provoquer une réponse immunitaire avec production d’anticorps et fabrication de cellules dites « mémoires » (lymphocytes T et B).

QU’EST CE QU’UN VACCIN ? 2 24 h à 2 semaines pour voir apparaître les anticorps sériques un temps de croissance : on assiste à un développement des gG qui persisteront à un taux constant pendant plusieurs semaines, un temps de décroissance : le taux d’IgG décroît rapidement ce qui explique la nécessité de réaliser plusieurs injections de vaccin pour re-solliciter la fabrication d’anticorps ainsi que la écessité de rappel de vaccination. La durée de protection est variable selon les maladies, elle dépend de la durée de vie des cellules mémoires impliquées.

TYPES DE VACCINS La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories . • Vaccins issus d’agents infectieux inactivés Une fois les agents infectieux identifiés et isolés, ils sont multipliés en grand nombre avant d’être inactivés (tués) chimiquement (par exemple, au formaldéhyde) ou par la chaleur. De cette façon des vaccins sont produits par exemple contre la grippe, le choléra, ou l’hépatite A. ?? Vaccins issus d’agents vivants atténués Les agents infectieux sont multipliés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils perdent naturellement ou artificiellement, par mutation, leur caractère pathogène.

Les souches obtenues sont alors incapables de développer entièrement la maladie qu’elles causaient auparavant, mais conservent cependant leurs antigènes et leurs capacités à induire des réponses immunitaires. Ce genre de vaccin est généralement plus efficace et son effet plus durable mais de conservation plus difficile: vaccins contre la fièvre jau 6 2 , la rubéole, gastroentérites à Rotavirus. ??Vaccins constitués de sous-unités d’agents infectieux LI Ces vaccins, au lieu de contenir l’intégralité des agents infectieux, ne comportent que les constituants de ceux-ci nécessaires à l’obtention des réponses immunitaires.

Dpar exemple: des vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les papillomavirus ne sont ainsi constitués que de protéines qui se trouvent naturellement à la surface de ces virus. On peut également citer le vaccin contre la coqueluche, maladie infectieuse due à une bactérie, Bordetella pertussis. VACCINS CONTRE LE CANCER • En 2006-2007, deux vaccinx anti-PVH – le euxième vaccin contre le cancer (le vaccin contre fhépatlte B a été le premier) – a été mis sur le marché et ont été préparés selon une technique reposant sur l’utilisation de particules pseudovirales (VLP). ?? L’un deux, qui est un vaccin bivalent (avec deux antigènes), contient des VL_p porteuses de deux génotypes de PVH – les génotypes 16 et 18 (70% des cancers du col) • L’autre vaccin est un vaccin quadrivalent (avec quatre antigènes) contenant des VLP porteuses des mêmes génotypes 16 et 18 que le premier, mais avec en plus les génotypes 6 et 11, qui provoquent des cond Iomes cuminés chez l’homme e – – ‘ 70E 12 rendue inoffensive est alors fréquemment appelée un « toxoide » ou plus généralement une « anatoxine Le tétanos ou la diphtérie sont deux exemples de maladies dont les symptômes sont dus à des toxines et contre lesquelles on produit des vaccins de cette façon. EST-CE DANGEREUX ? Mécanisme d’action Indication Dose/Quantité Bénéfice Individus Effet Indésirables Perception du rapport Bénéfice / risque Vaccin Médicament Indirect (« éducation » du Direct Préventif Curatif Elevé ndividuel = collectif B2 la suite CONTRE INDICATIONS

BCG 0 contre-indiqué dans les cas de : prématurité, maladie de peau étendue et en cours d’évolution, infections aiguës, certains déficit immunitaires, le SIDA. • Coqueluche contre-indiqué chez l’enfant ayant eu des convulsions ou une encéphalopathie sauf s’il court un risque de contamination auquel cas la vaccination se fera en milieu hospitalier. • Rougeole 0 contre-indiqué dans la grossesse, les leucémies, les cancers généralisés, les déficits immunitaires et chez les personnes traitées par corticoides. • D’une manière générale, on évitera de réaliser un « vaccin ivant » en cas de grossesse, de maladies infectieuses en cours d’évolution, de fièvre importante, de prise de médicaments immunosuppresseurs ou d’injection récentes d’immunoglobulines. ?? En ce qui concerne les « vaccins inactivés » ou les anatoxines, on évitera également la vaccination en cas de maladie infectieuse, de forte fièvre, de maladies chroniques en cours d’évolution ainsi que chez les sujets souffrant d’eczéma ou d’infections cutanées graves LIMITES DE LA VACCINATION û l’hyper variabilité antigénique que l’on constate chez certains virus comme celui de la grippe qui subit es variations, débouchant d’une année sur l’autre sur l’élaboration d’un vaccin di dans ce domaine n’a pas perms d’avoir des vaccins pour les parasites et les champignons. Vaccins obligatoires en Europe (2013) Allemagne : aucune Belgique : poliomyélite Danemark : aucune Espagne : aucune (vaccinations demandées à l’inscription dans un établissement scolaire, mais sans obligation légale) Finlande : aucune Royaume-Uni :aucune Irlande : a ucune Islande : aucune Italie : obligatoires : diphtérie, hépatite B, polio, exigées pour établissements scolaires Luxembourg : aucune Pays-Bas : aucune 0 2