‘évaluation d’entreprises « Crise des méthodes ou méthodes de crise ? » par Franck Ceddaha 1 Devant la prise de conscience du risque de faillite des groupes surendettés, les analystes et investisseurs financiers ont « redécouvert » certaines notions dans leur analyse de la santé financière des entreprises. Parallèlement, la crise des sociétés d’Internet puis de télécommunications de ces dernières années ont conduit à reconsidérer l’emploi des méthodes de valorisation traditionnelles et ce d’autant plus que des hypothèses abusives évaluateurs.
Dès lors ‘évaluation d’entrep es „ page formes : une crise co différentes méthode sein de chaque méthode. Une crise conjoncturelle ains s deux urelle au Trois principaux facteurs sont venus affecter les méthodes d’évaluation d’entreprises : un manque de confiance dans les états financiers, le retour de l’analyse en liquidité et le problème des comptes consolidés et des flux de trésorerie. Une méfiance devenue la règle Au-delà des scandales et faillites aux Etats-Unis, les investisseurs financiers ont perdu confiance dans les états financiers des groupes cotés et la méfiance est evenue la règle.
Les investisseurs ne se satisfont plus des comptes publiés pour mener leur analyse et sont devenus très attentifs à toute information l’amante de Saint Cobain, la « surprise » SCOR d’octobre 2002, et la facturation gonflée d’Ahold, les investisseurs ont tendance à raisonner à l’envers et à se dire : « où sont les risques ? » avant de se poser la question des perspectives de rentabilité, oubliant ainsi qu’il n’y a pas de rentabilité sans risque !
Du coup, les entreprises communiquent sur le thème « jusqu’ici, out va bien » ce qui accroit encore davantage la circonspection des investisseurs… Il n’est que de voir les derniers communiqués financiers de Marionnaud pour prendre la mesure de ce phénomène. Une redécouverte de la notion de liquidité à court terme Dans la foulée de la lente agonie du fonds de roulement qui posait le problème du choix entre le financement à plus d’un an et le financement à moins d’un an, on assiste à un retour d’un raisonnement en liquidité à très court terme sous la pression des agences de rating.
Les investisseurs financiers ‘interrogent de plus en plus sur la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances en évitant toute crise de liquidité. Dès lors, la structure de l’endettement par échéance et la capacité de l’entreprise à se refinancer est devenu un élément central de l’analyse financière. L’enjeu ici étant l’incidence d’un défaut de liquidité sur la valeur de l’entreprise, ce que les méthodes d’évaluation ne permettent pas d’apprécier…
De même, la « dette nette » traditionnellement utilisée ces dernières années est remplacée par la dette brute par devise, et e plus en plus la dette latente. Mentionnons les pass’fs sociaux qui font l’objet de résentations 2 plus la dette latente. Mentionnons les passifs sociaux qui font l’objet de présentations plus détaillées, notamment dans les zones de régimes ? prestations définies qui souffrent de la baisse des marchés.
Le problème des comptes consolidés et des flux de trésorerie au centre de l’évaluation d’une entreprise Les analystes financiers ont pris conscience de la difficulté de rembourser la dette d’une maison mère avec les flux de trésorerie générés par des filiales ontrôlées majoritairement mais pas à 100% S’approprier le cash disponible d’une filiale revient ? reverser proportionnellement le même montant aux actionnaires minoritaires, opération souvent trop coûteuse pour des groupes sur-endettés.
Dès lors, des groupes qui possèdent des filiales disposant de forts Membre du Directoire d’ ABN AMRO Corporate Finance France, Membre de la SFAF. L’auteur remercie chaleureusement Christian Cabanne et Franck Godet pour leur contribution active à ses réflexions. excédents de trésorerie ne réduisent pas utomatiquement leur endettement consolidé. Ainsi, France Télécom, endettée de plus de 50 milliards d’euros dans ses comptes consolidés, ne peut bénéficier des 1. milliards d’euros de trésorerie dont dispose sa filiale Wanadoo qu’en en versant 27. 8% aux actionnaires minoritaires de cette filiale soit 430 millions d’euros… PPR a décidé de distribuer la trésorerie de Gucci après avoir progressivement atteint plus de 60% du capital. On constate que les investisseurs ont tendance a réaliser qu’aucune des méthodes d’évaluation ne permet d’apprécier l’incide idité sur la 3