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Université Paris Descartes (Paris V) Institut de Psychologie Madame A. M LAVARDE Sommaire Introduction l. L’adolescent face à la schizophrénie 1 . Schizophrénie et crise d’adolescence 2. Les schizophrénies et les bouffées délirantes TIS nOB23 Il. L’entretien clinique 1. Les rapports entre atteint de schizophré 2. Les différents trait Conclusion Annexes Bibliographie or 11 et l’adolescent La schizophrénie existerait probablement depuis plusieurs milliers d’années dans toutes les cultures du monde. chizophrénie marque avant tout un évènement majeur dans l’histoire de la psychiatrie, car en effet ce terme va alors désigner a folie en générale, qui était encore à l’époque un terme mal définit. De plus, pour ses travaux Bleuler travaille avec Sigmund Freud, ce qui va alors illustrer une avancée des liens entre la psychologie et la psychiatrie.

Ainsi que le cinéma qui va coïncider au développement de la notion de schizophrénie, comme le film Psychose d’Alfred Hitchcock, ou encore L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de RL Stevenson, même si la mise en scène reste très exagérée. La schizophrénie à l’adolescence se déclare généralement entre quinze et vingt-cinq ans et touche autant de filles que de arçons et dont les premiers symptômes sont ceux d’une crise dadolescence particulièrement difficile.

La schizophrénie vient du grec « schizen » qui signifie fendre, et « phrên » qui est l’esprit. Cette maladie serait alors traduite par esprit fendue. Elle est avant tout un diagnostic psychiatrique décrivant un trouble mental caractérisé par des anomalies dans la perception ou l’expression de la réalité. E. Bleuler va définir la schizophrénie étant comme un groupe syndromique qui va décliner les différentes formes de schizophrénies, tout en ayant la même étiologie, qui est rganique.

Et comme point commun le même mécanisme pathologique, qui est une défaillance des processus et capacités associatifs. Les processus associatifs sont un principe de régulation psychique, ce qui permet de faire coexister la pensée, les émotions, les manières, l’équilibre, de façon cohérente, ce qui n’est pas le cas chez une personne atteinte de PAG » 1 l’équilibre, de façon cohérente, ce qui n’est pas le cas chez une personne atteinte de schizophrénie.

L’adolescence est l’âge du changement, comme le montre l’étymologie du mot : « adolescere » qui signifie en latin ? grandir», c’est un passage entre l’enfance et l’âge adulte, ce qui est un bouleversement psychique et corporel par le fait du reniement de l’enfance d’un côté et la recherche d’un statut stable adulte de l’autre ; ce qui constitue ce qu’on appelle « la crise d’adolescence A cela nous pouvons nous poser les questions suivantes Qu’est-ce que la schizophrénie à l’adolescence ? Quelles sont les symptômes de la schizophrénie à l’adolescence ? Comment différencier schizophrénie et crise d’adolescence ?

Pourquoi et comment le clinicien engage-t-il un suivie psychiatrique ? Quel est le cadre de la rencontre entre le clinicien et un adolescent atteint de schizophrénie ? Comment se diagnostique une schizophrénie chez un adolescent ? Quelles différences y a-t-il entre crise d’adolescence et schizophrénie ? Comment se révèle la schizophrénie chez un Nous devons bien adme uses de la schizophrénie interprétables, contrairement aux symptômes primaires. Bleuler regroupe au sein des symptômes secondaires : l’autisme (qui selon lui est la fuitée en dehors de la réalité) et l’hypocondrie, qui seraient les deux plus fréquents.

Mals l’autisme reste le symptôme secondaire le plus rependu à ses yeux. La schizophrénie fait ressortir des délires paranoïdes, avec des hallucinations très floridées, souvent d’ordre auditive. Cependant le contenu du délire est toujours secondaire par rapport à la position subjective qu’il manifeste. La schizophrénie est une psychose chronique qui débute généralement durant l’adolescence, le plus souvent durant les études secondaires. Il est ainsi souvent difficile de différencier crise d’adolescence et troubles schizophréniques.

En effet, l’adolescence est une étape charnière au développement sexuel, mais aussi au développement des signes pathologiques, ui représentent avant tout un vécu adopté par l’individu, pour des raisons complexes pas toujours explicites. Ainsi, l’adolescent adopte certaines conduites ou certains comportements, qui n’apparaissent en général qu’à l’adolescence, qui ont une signification pour l’âge, ce qui va donner un sens à un problème posé à un moment clef de son développement. L’entourage pense souvent d’abord à une crise d’adolescence.

Les troubles schizophréniques à l’adolescence font partis des « psychoses précoces » qui sont considérés comme des « troubles envahissants du développement »1. La schizophrénie est considérée comme le prototype de la psychose. Cependant, cette maladie se différencie des autres psychoses, car la schizophrénie apparaît le plus souvent sous forme de bouf PAGFd0F11 différencie des autres psychoses, car la schizophrénie apparaît le plus souvent sous forme de bouffées délirantes, un caractère paradoxal du dialogue, par l’effort de créer à même le langage un monde qui se voudrait autonome et suffisant à lui-même.

Se saisissant de la rhétorique et le pouvoir d’association des mots, le schizophrène veut s’imposer par la création d’une langue qu’il est e seul à parler. Mais pas seulement, la schizophrénie à l’adolescence peut se faire paraitre par un aspect prodromique des signes Par une réduction de l’attention et des capacités de concentration, par une baisse des résultats scolaire, par un sentiment de désintérêt, par une anhédonie, et donc une incapacité à ressentir des émotions positives.

Mais aussi par un retrait social, une tendance à l’isolement, une irritabilité, des accès de violence, une pensée diffluente, un discours désaffecté, avec des idées bizarre, parfois de la mégalomanie, en plus des pensées et des gestes suicidaires. Le regroupement et l’accentuation régulière sur plusieurs mois de ces signes, ainsi que leur association a une anxieté constante et envahissante, voire à une angoisse massive, quasi continu, permet de diagnostiquer une schizophrénie.

De plus, le tableau clinique d’un adolescent atteint de schizophrénie, peut être dominé par un discours antisocial, ainsi que des irruptions violentes et incontrôlables qui peuvent être agressifs, mais aussi hétéro-agressif. Le syndrome dissociatif, déjà évoqué en partie, est susceptible d’affecter tous les secteurs de vie mentale et relationnelle, ue ce soit au niveau de Pintelligence, de l’affectivité et de la psychomotricité.

Cette misse en s 1 que ce soit au niveau de Pintelligence, de Paffectivité et de la Cette misse en échec de la communication avec autrui, fait ressortlr l’étrangeté et la bizarrerie de a discordance. Du syndrome dissociatif en ressort, une dépersonnalisation de l’individu, c’est-à dire la perte du sentiment d’individualité affectant l’intégrité somatique corporelle, l’identité, la conscience du mai psychique et l’impression étrange du monde extérieur.

La dépersonnalisation est alors manifestée par des angoisses et ouffées délirantes dans les gestes et/ou les attitudes. Au sein des troubles schizophréniques, on retrouve aussi des troubles de la pensée, qui se manifeste par un raisonnement de plus en plus incohérent, le cours des idées est épulsé, par une pensée anarchique et discontinue, par un ralentissement ou une stagnation verbal, le sujet est alors comme absent ou étranger, ainsi qu’une élaboration imaginaire, intuitive et délirante du discours, qui devient alors incohérent.

Bleuler va considérer les troubles de la pensée comme étant des troubles primaires et caractéristiques essentiels de la chizophrénie. De plus, des troubles du langage, qui est un état de mutisme, ou semi-mutisme, traduisent la perturbatlon de la pensée. Le syndrome dissociatif est aussi marqué par des troubles de l’affectivité, se traduisant par la perte d’un élan vitale • l’athymhormie2, une ambivalence, qui est une pulsion affective véhiculant deux émotions contraires (ex : l’amour et la haine), l’atonie affective, la froideur et le détachement.

Ainsi que des troubles psychomoteurs, caracterisés par une catatonie, des stéréotypies, de la catalepsie, de ‘hyperkynésies, 6 1 sychomoteurs, caractérisés par une catatonie, des stéréotypies, de la catalepsie, de l’hyperkynésies, des troubles végétatifs et métaboliques et du négativisme. L’apparition des signes précoces et souvent insidieux de la schizophrénie, pose depuis longtemps problème pour ainsi dire, avant tout de la part des proches qu’il y a présence d’une pathologie, en l’occurrence une schizophrénie.

Cependant, grâce aux études établies par divers professionnels nous pouvons faire la différence entre schizophrénie et crise d’adolescence. Comment va s’établir la décision d’un suivie psychiatrique ? Dans uel cadre la rencontre va-t-elle se faire ? La psychanalyse a commencé à prendre en charge les adolescents très tardivement, du fait qu’à cet âge-là, les adolescents n’ont pas encore accompli la totalité de leur développement.

Cependant, les adolescents souffrent de diverses pathologies et ainsi demandent de l’aide aux psychologues qui ont mis au point diverses techniques fondées sur des acquis cliniques de la psychanalyse, tout en tenant compte des adolescents dans l’échelle des âges. Les adolescents qui viennent consulter ont divers troubles ou malaises dont ils sont conscients, ou au contraire par leur refus e les admettre, ils vont inconsciemment les avouer.

Le psycholoeue clinicien v r de traiter la souffrance PAGF70F11 médicale (au sens large). Le psychologue clinicien est aidé d’une grille qui fournit un idiome et qui aide au diagnostic, ce qui sert de base à tous les cliniciens. Le clinicien doit être cependant prêt à déventuelle changement et évolution ou involution dans son diagnostic, par rapport au patient mais aussi par rapport à sa grille. Annexe 1) Le psychologue clinicien doit avoir une forte mobilité interne des acquis de significations, ce qui concerne son savoir mais aussi ce u’on appelle l’occasion et le tact, lorsqu’il est face à son patient adolescent. D’autant que la schizophrénie n’est détectable par aucun examen médical courant, tel qu’un scanner ou prise de sang. Il est donc nécessaire de se pencher sur les voies Inhabituelles volre inconnues du psychique, pour ainsi prendre en compte ‘évolution somato-psychique de la maladie afin de recomposer un équilibre.

Le clinicien doit retrouver les causes de la schizophrénie, au cas par cas bien sûr, ainsi que la cause de cette flexion, qui est un déséquilibre. Il peut être parfois difficile, face un schizophrène, pour le clinicien ‘engager un dialogue, or quand celui-ci est accepté, le vécu du vide chez un adolescent atteint de schizophrénie, est difficilement partageable. Ily a une valorlsatlon de ce vide, qui se transforme souvent en objet de contemplation, jusqu’à vouloir le « rien » lui- même. Annexe 2). Ce que les cliniciens et psychiatres appellent « barrières » face à un adolescent atteint de cette maladie, rend le dialogue très difficile, ce sont des interruptions du dialogue, des bifurcations ou des passages brusques à d’autres registres du langage (souvent l’individu rentre dan B1 ifurcations ou des passages brusques à d’autres registres du langage (souvent l’individu rentre dans un silence total), ce qui est une forme d’intimidation envers son interlocuteur.

Freud par ces « barrières » va donner rexplication qu’un refoulement est emporté ce qui va générer une dérégulation de l’inconscient. Il est difficile pour le psychologue clinicien d’établir un lien entre la pratique souvent répandue et la problématique de l’individu malade. Le psychologue vise une singularité tout au long de son suivie et, dans ses choix thérapeutiques, il va proposer le traitement ui selon lul correspond le mieux à l’Individu, en falsant abstraction du halo culturel et social qui entoure actuellement les manifestations symptomatiques à l’adolescence.

Freud a apporté une amélioration étymologique de la schizophrénie, par la « schizé » qui est le souhait de dissociation ou une tentative de préserver une unité menacée ; cette amélioration est capital en ce qui concerne le traitement, car en effet le côté psychotique est alors abordé différemment. Le premier pas vers une indication thérapeutique pour le psychologue clinicien va avant tout être la condulte adoptée par l’adolescent. De plus la solitude de l’adolescent suivie pour une schizophrénie, largement pris en compte, va être le principal écueil du traitement.

Plusieurs traitements peuvent être proposés à un adolescent schizophrène, tels que des antipsychotiques, qui dépendent avant tout des syndromes secondaires, exposés dans la première partie, ou encore une prise en charge médicale dans des institutions de soins, par une hospitalisation, dans un hôpital, ou hôpltal de jour, en institutions de soins, par une hospitalisation, dans un hôpital, ou hôpital de jour, en centre d’accueil, centre d’urgence, de crise, etc… ui parfois réussit mieux qu’une psychothérapie indlviduelle, car cette prise en charge va lutter contre la tendance à l’exclusion des malades mentaux.

Cependant, pour les adolescents atteint de schizophrénie, la psychothérapie reste le traitement le plus répandu, marquée par la présence du corps et surtout du visage, dans une position allongée, le clinicien peut alors avoir une perception des mimiques expressives du patient. La « cure du divan » comme l’a nommait Freud, a été conçu afin de révéler le passé infantile au-delà des refoulements. Or soumettre cette cure à un adolescent pourrait être très ifficile pour lui.

C’est pour cela que cette cure a été repensée et réaménagée en psychothérapie analytique afin de pouvoir être appliqué aux adolescents où l’histoire individuelle est déterminante. (Annexe 3). La « libération » de l’expression au niveau du langage avec une écoute attentive, sans aucuns jugements, est essentielle pour la saisie des phénomènes inconscients. Le psychologue clinicien pourra alors parler de « guérison », de la part de son patient lorsqu’il y a une transformation positive de la maladie et ainsi un autre point d’équilibre, essentielle au psychique. 11