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Fabien Darvey HIC-Notes de cours Unil SSP-2011-2012 Histoire Internationale et Contemporaine La conquête du monde a) Discussion historiographique : Dans l’historiographie, on parle souvent de concepts, de notions et de séquence. or lu Sni* to View Concepts : il n’est pas possible de reduire la réalité sociale à des concepts, car ils sont changeants et évoluent avec le temps. Par exemple, le terme totalitarisme était d’abord un symbole de la lutte contre le fascisme puis c’est devenu le nom de combat des anti-djlaidiste.

Transmission : il y a un problème dans la transmission des connaissances. Koselleck arle du champ d’expérience des horizons d’attente. C’est-à-dire que la culture commune diverge par rapport au début du XXème siècle. Au début du il y a un refus du passé comme champ d’expérience et donc une perte des racines et un période du XXème siècle. Le maitre mot du siècle était le progrès, et il y a eu de nombreuses expositions pour en montrer les valeurs. Paris 1889, la tour Eiffel est créée, puis retour à Paris en 1900, au même endroit.

Il y a une importance de montrer le progrès, mais on garde également des signes de l’Ancien Régime. Dans les rues de Paris, on voit des calèches, des chevaux, mais ?galement les premiers modèles de voiture. Michal Winock considère que l’on a de la peine à Intégrer le progrès, ? se rendre compte de son évolution. Les gares sont également le symbole de la modernité. Ce sont des aspects visuels et physiques qui sont marqués par l’idéologie du progrès. Selon Hegel, le progrès est la foi dans l’Homme, dans la raison et dans le pouvoir de la technique de changer radicalement la vie humaine.

Unil SSPQOI 1-2012 Dans les sciences historiques, la foi dans l’Homme arrive via le positivisme historique qui aura comme objectif de collecter et de faire parler les documents omme signe de triomphe. Il y a une sorte de compréhension linéaire. Dans la culture romanesque, les ouvrages de Jules Verne magnifient le progrès. Ils s’ancrent dans cette idéoloeie de ch la vie humaine. C’est c’était un socialiste utopiste américain. Il s’intéresse à la coopération entre individus et non au capital.

Il a été fortement influencé par le christianisme social, ce qui implique que la femme reste pour lui dans le cercle de vie familial et il défend le progrès comme étant la foi en la technique, en l’Homme et qu’il tend ? mener vers un univers de bien-être d’abondance de rationalité et ‘équité. Ily aurait donc amélioration matérielle et culturelle de l’humanité. F. T Marinetti : c’était un futuriste, qui affirmait que les hommes sont le moteur du progrès. Il est en totale opposition avec Bellamy. Il défend une rupture totale avec le passé et considère la guerre comme événement déclencheur.

Le XXème siècle est la modernité incarnée et marque une différence avec le passé. II ne doit pas s’inspirer de Cicéron mais il doit faire ici et maintenant. Son manifeste exalte le progrès, la virilité des hommes et de la violence. On tirera de ce manifeste des motifs à la uerre, notamment Papini qui dira que « sans la guerre on n’avance pas Il est contre la démocratie bourgeoise en faisant la guerre avec des gens triés sur le volet et en affirmant que les plus aptes survivront, comme le veut l’idéologie de Darwin.

C’est un modernisme politique réunit autour d’une élite qui doit gouverner le monde seule. E. Mund, le Skirk (1893) : c’est une peinture qui est censée rappeler la peur. « La modernité nait à la lumière artificielle mais porte avec elle le regret de l’ombre ». On progrès. Ily a également une crainte de voir arriver du monde dans les villes par ‘ouverture d’industries, une crainte de concentratlon urbaine. Il voit donc la modernité comme quelque chose de négatif. Il y a un lien entre modernité et concentration.

Dans la Philosophie des fous, Gustave le gon note que la modernité amène les femmes en public, notamment sur la scène du travail, et cela est vu de manière fortement négative. On voit également l’apparition de syndicats d’ouvriers, ce qui fait peur aux classes dirigeantes. Il y a une crainte de perte de la maitrise du pouvoir politique par l’aristocratie à cause de l’émergence de la bourgeoisie. 2 unil ssp-2011-2012 ) Ere du changement et persistance de l’Ancien Régime.

Les origines de la 1 ère GM « Pourquoi l’ère de paix, de richesse croissante, de triomphe de la civilisation bourgeoise et des Empires Occidentaux qui précède la 1ère GM portait nécessairement en germe l’ère de guerre, de révolution et de crise qui devait la détruire ? » E. Hobsbawm. « Expliquer la Grande Guerre comme l’expression de la décadence et de la chute de l’ordre ancien luttant pour sa su ontre ici la volonté de On est ici au cœur du paradoxe de la modernité. Pour s’en sortir, les paysans se mettent à l’exode rural. La bourgeoisie va également sublr cette modernité.

C’est la nouvelle classe moyenne (fonctionnaires, avocats, qui est fortement touchée positivement par la modernité car les demandes d’emploi envers ces gens sont des plus en plus importantes. Elles acquièrent également le droit de vote. Il y a un développement de plus en plus étroit entre l’économie et l’Etat. Ils voient donc le progrès positivement mais ils craignent la masslfication et la démocratisation qui leur feraient perdre leurs avantages durement acquis en fin du XIXème. Une des batailles de cette catégorie sera la non démocratisation es études.

Les ouvriers (petits artisans, paysans sans terres) regroupent différents points de vue du progrès. L’ouvrier qualifié le verra d’un bon œil car les nouvelles technologies vont permettre d’augmenter son niveau de vie. Les ouvriers non qualifiés et les paysans sans terres vont avoir plus de peine avec le progrès car il ne les mène pas à une amélioration de leur condition de vie, bien au contraire. Ils seront forcés à l’exode rural. Les classes moyennes sont de plus en plus présentes mais ne seront représentées par aucun parti.

Ily a une organisation scientifique du travail, qui valorise la atlonalisation et la concentration des économies pour garantir un profit maximum. Dans le film Modern Times, Charlie Chaplin l’illustre au meilleur point : avec le temps de travail à fournir quotidiennement. Un homme peut en remplacer un autre, car il n’a pas de conscience de ce qu’il fait. Il dénonce ainsi l’absence de condition humaine au travail. Il montre les failles et rabsurdité des modes de production industriels. On assiste également à une amélioration des conditions de vie des ouvriers.

Au cours des 30 dernieres années du siècle, il y a amélioration des conditions de ie des classes populaires : Baisse du prix de l’alimentation à cause de l’augmentation de la population mais la différence de classe demeure. Espérance de vie su la durée moyenne de vie a augmenté car les budgets familiaux permettent de mieux gérer les besolns. On ne meurt plus de faim dans les sociétés du Nord, grâce ? l’augmentation relative des salaires. Le taux d’alphabétisation est en baisse même s’il est encore fortement présent. des travailleurs.

Distinction entre ouvriers qualifiés (bénéficiaires du progrès) et ouvriers non qualifiés (non bénéficiaires du progrès). Ces améliorations ne sont pas massives mais relatives, relativement importantes car cela marque une évolution. Il y a le commencement d’une nouvelle poussée ouvrière, selon la conjoncture. Cela lance un début de processus. Autre élément d’amélioration : obtention du suffrage universel masculin pour mettre le renforcement des partis socialistes. II est apparu avant la 1ère GM, notamment en Allemagne, en Norvege, au Portugal, en Australie, etc. e suffrage fémnin est arraché dans 15 pays entre la fin de la 1ère GM et la fin de la 2ème GM. Ce sont des moments clés dans les revendications. Selon Hobsbawm, le mouvement ouvrier n’allait pas de soi À cause de l’hétérogénéité (sexe, classe, de la masse et donc des intérêts différents ; des origines sociales multiples. Ily a difficulté de rallier les hommes et les femmes dans une même cause. Les travailleurs s’organisent sur deux niveaux : politique, syndicale ; et les enjeux diffèrent selon les intérêts.

Il y a distinction entre ouvriers qualifiés et non qualifiés, qul rendra les premiers privilégiés. 4 les ouvriers sont plus importants que le parti En France : les organisations syndicales et politiques travaillent nsemble voire en concurrence En Allemagne : le parti dirige l’activité syndicale. A ce moment, on insiste à une augmentation massive des ouvriers syndiqués. C’est une hausse exponentielle. Ce n’est pas seulement une force acquise mais également l’une des craintes majeures des classes dirigeantes qui ne se sentent pas représentées.

Les classes dirigeantes voient la classe qu’ils ont voulu amadouer en croissance, ce qui représente un danger. d) Les socialismes En Allemagne, on assiste dès 1875 à la première organisation qu va sentir de modèle principal (Kautsky). Il se présente comme moderne, organise les travailleurs sur le lieu de travail et montre la volonté de former une contre société par l’organisation de Bibliothèques De fêtes D’écoles D’un calendrier pour les ouvriers Facteurs auxquels les gens s’identifient facilement Le parti prend son envol I res élections, c’est le dit.

Le parti se légitime par le régime qu’il veut combattre. Ce désaccord montre les difficultés du mouvement socialiste. A un programme révolutionnaire contraste la réalité pratique. « Même le socialisme se confine si étroitement dans les limites nationales que la euxième internationale n’est plus qu’un vœu pieu » Hobson « A mesure que la vie socialiste se développe dans chaque pays, la vie socialiste se mêle à la vie du pays même » Jaurès.

Tous les partis socialistes crées après vont être confrontés à la réalité concrète de la différence entre théorie et pratique. unil SSP-2011-2012 Quelques liens entre les partis : Le nom des partis : s’appeler parti ouvrier ou parti socialiste n’est pas pareil. o En Belgique, le mouvement ouvrier ne défend pas la deuxième internationale. Ce qui travaille les partis socialistes vient de la réécriture de Bernstein. manifestations et la revendication. Elles vont se faire dans tous les pays, à des dates concordantes.

Pour [‘Homme né en 1860 et qui voit ses manifestations de 1912, le monde a changé : les voitures passent, le train aussi. Le monde a fortement changé et le contemporain devient un non contemporain de son siècle. Cela montre l’évolution paradoxale de progrès et de la crainte. En France, on assiste à l’émergence de la « section française de l’internationale ouvrière », en 1905, dont la figure emblématique est Jean Jaurès : Pour rassembler les forces et ainsi avoir un poids supérieur. Augmentation rapide du nombre d’adhérents.

Vue par les syndicats comme un danger potentiel de concurrence, se qui scinde les actions du parti et du syndicat. Créer par l’impact international du socialisme. En Italie, en 1 892, le parti se crée sous l’impulsion de Filippo Turati, qui était un réformateur : C’est la première prlse de conscience ouvrière de modernisation dans une situation qui reste majoritairement agraire. La 2ème aile du parti sera prise par Mussolini, qui lutte contre une vision réformiste et prône la révolte pour pre En 1912, il arrive