Histoire TES

BAYRAND Chloé TES2 Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à 1945. A la fin du XIXe siècle, grâce à son unification, FAIlemagne devient progressivement la première puissance industrielle européenne et s’urbanise rapidement, conduisant ? l’augmentation des effectifs des ouvriers (8,5 millions en 1910 soit plus du double qu’en et à s’organiser. L’im or 11 constitue encore auj d’ • : to View son ouvrage « Le Ma désigne le modèle éc rcher à se regrouper est Karl Marx qui lus célèbre grâce ? iste Y.

Le socialisme ansition qui, après voir renversé le capitalisme, doit tendre vers le communisme et donc vers une société égalitaire. Comment socialisme et communisme ont-ils évolué dans une Allemagne qui a connu de grands changements politiques au cours du XXe siècle ? Nous verrons dans un premier temps la naissance et affirmation du socialisme et du mouvement ouvrier (1875-1918), puis nous verrons qu’il y a eu une division suivie de l’anéantissement du parti (1919-1945).

La croissance industrielle aboutit à la formation d’une classe ouvrière et malgré l’opposition du régime, le mouvement ouvrier ‘organise et devient un acteur important de la vie politique allemande à la veille de la Première Guerre mondiale. Sur le plan politique, le mouvement ouvrier s’organise à travers Deutscher Arbeiterverein). Ce parti rompt avec les thèses de Marx et Engels, en défendant l’idée d’une libération de la classe ouvrière par le suffrage universel et la conquête pacifique du pouvoir. lus tardivement, August Bebel et Wilhelm Liebknecht rejettent les idées de Lassalle et souhaitent appliquer le programme marxiste : conquête du pouvoir par la force et mutation révolutionnaire de la société. En 1869, ils fondent le Parti Social-Démocrate des Travailleurs (SDAP -Sozialdemokratische Arbeiterpartei). La division politique du mouvement ouvrier affaiblit son efficacité. Aussi, sous Finfluence de Liebknecht, les deux partis fusionnent, en 1875, lors du congrès de Gotha pour former le parti Socialiste des Travailleurs (SAP – Sozialistische Arbeiterpartei).

Son programme constitue une synthèse difficile des doctrines de l’ADAV et du SOAP : il prône la révolution mais renonce à l’expropriation des moyens de production du capital et accepte de participer à la vie politique, en demandant des réformes sociales. Ce compromis permet un rapide succès auprès des travailleurs malgré les critiques sévères venant des marxistes. Dans le domaine du travail, les deux courants politiques tentent d’organiser des syndicats destinés à améliorer la vie des travailleurs. ar exemple, en 1868, PADAV fonde la Ligue des Syndicats Allemands (ADG – Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund). Après 1875, des syndicats « libres liés au SAP et dirigés par ses membres, se développent par branche d’activités, en particulier dans la métallurgie, l’imprimerie et les mines. Là encore, l’idéologie des syndicats est révolutionnaire ais la pratique est réformiste : ces syndicats préfèrent la négociation avec le pa PAG » 1 révolutionnaire mais la pratique est réformiste : ces syndicats préfèrent la négociation avec le patronat et ne recourent à la grève qu’en dernier recours.

D’autres syndicats non socialistes sont fondés comme des syndicats chrétiens ou des syndicats libéraux. Mais, ces syndicats sont moins puissants que les syndicats socialistes. C’est donc en Allemagne qu’est fondé le premier grand parti socialiste. Celui- ci cherche à faire la synthèse entre les courants revolutionnaire t réformiste du socialisme en s’accordant sur la nécessité de défendre les intérêts des travailleurs face à un régime politique autoritaire, l’empire.

Le chancelier Bismarck (1815-1898) qui gouverne rempire allemand pour Guillaume Ier , puis Guillaume Il, considère les socialistes comme des ennemis pour l’empire en raison de leur nombre croissant, de leur organisation mais aussi en raison de leur opposition à la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Profitant de deux tentatives d’assassinat sur l’empereur, dont une par un ex-socialiste, le 21 octobre 1878, Bismarck met en place des lais ? antisocialistes » pour « mener une guerre d’anéantissement au moyen de la loi ». Par conséquent, le SAP est interdit et nombre de ses dirigeants sont contraints à rexil. 300 publications sont interdites, 1 500 personnes condamnées. Pour éviter d’éventuels conflits sociaux Bismarck complète ces lois par la mise en place de réformes sociales afin de prouver aux travailleurs que l’Etat peut aussi bien les protéger que les partis et syndicats socialistes. Sont alors mises en place une assurance-maladie en 1 883, une assurance contre les accidents du travail en 1884, une assurance ieillesse et une assurance contre l’invalidité PAGF30F11 en 1884, une assurance-vieillesse et une assurance contre l’invalidité en 1889.

Pourtant, les socialistes, par l’intermédiaire de candidatures individuelles, réussissent ? se faire élire dans les communes et au Reichstag en raison d’un profond enracinement dans la classe ouvrière. Lorsque, en 1890, Bismarck quitte le pouvoir, les lois antisocialistes sont retirées ; les partis et syndicats socialistes peuvent pleinement se développer. En 1890, le SAP se réforme et prend le nom de Parti Social- Démocrate (SPD -Sozialdemokratische Partei Deutschlands).

L’année suivante, au congrès d’Erfurt en 1891, le SPD adopte un programme politique à connotation marxiste mais, autour d’Eduard Bernstein, se développe un courant proposant une révision du marxisme. Une nouvelle fois, c’est une synthèse entre le marxisme et le réformisme qui guide l’action du SPD. La préparation de la révolution n’est pas abandonnée mais passe au second plan. Cette stratégie permet une progression des socialistes aux élections : en 1871 le SAP obtient 100 000 voix, en 1890 le SPD atteint 1, 5 millions puis en 1912 4,2 millions, faisant du SPD le premier parti d’Allemagne.

Ces progrès sont aussi dus à un élargissement de sa base aux intellectuels et aux salariés. Sous l’influence du SPD, les syndicats se reconstruisent aussi avec la création, en 1892, de la Confédération Allemande des Syndicats (GGD – Generalkommission der Gewerkschaften Deutschlands) rassemblant tous les syndicats socialistes. La majorité des syndiqués appartiennent au SPD. Celui-ci soutient les grèves qui permettent d’obtenir d’importantes améliorations des conditions de travail. Dans un premier temps, le pouvoir a cherché à réduire l’influence socialiste en inter PAGFd0F11