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Cours no 1 le 19 janvier 2015, Le CM : 6×2 heures, tous les 15 jours accompagné d’un TD qui seront en relations étroites. L’idée est de travailler autour d’une série de textes. Le TD est évalué dans le cadre d’exposés. Il est nécessaire de lire la totalité des textes. Exercice sur table à la fin du semestre dans le cadre du CM (50 % de la note finale). Introduction Lorsqu’on parle de sociologie, on se rend compte qu’il n’existe pas une sociologie, c’est une discipline plurielle : les théories sociologiques sont différentes, il y en a plusieurs. Elles s’inscrivent dans des grands courants de pensée.

De plus, la sociologie présente des spéciali Dans le cadre de ce c raisons de la pluralité réflexion sociologiqu précisera robjet de la oral Sni* to , de la famille… ). e de ces deux nds cadres de férents courants, on les fondateurs on définit de différentes mani res le social. Cette discipline vise en effet à l’expliquer. Par la suite, nous traiterons le hollisme avec Durkheim et Bourdieu puis le fonctionnalisme, le structuralisme (notions d’anthropologie), l’individualisme méthodologique et enfin l’intéractionnisme symbolique. Il faut rappeler que la dlscipline sociologique apparait en Europe u fin XIXème et début XXème.

On peut se demander ce qui fait que la discipline apparaît à cet endroit du monde, dans cette période de l’histoire. Alors, on peut dire que comme l’ethnologie, la sociologie est une discipline scientifique qui est tributaire d’un contexte socio-historique qui combi Swlpe to vlew next page combine au moins deux éléments importants. La période du XIXème siècle est traversée par des évènements historiques qui, profondément, vont faire muter la vie en collectivité : siècle de la révolution industrielle, le siècle d’une révolution technique (chemins de fer, charbon… t d’un nouveau mode de production industriel des richesses. C’est aussi la période dune nouvelle économie, celle du capitalisme marchand. Du point de vue des stratifications sociales, de nouvelles catégories sociales vont apparaître avec de nouvelles classes sociales. Cest aussi une période d’urbanisation, les villes se construisent. Enfin, c’est une période de bouleversements politiques avec l’avènement des mouvements démocratiques. La période s’accompagne aussl, de façon moins visible, de mutations culturelles (façon de se représenter le monde, nouvelles valeurs… sur laquelle la société va se fonder. On voit des valeurs traditionnelles disparaître face à une montée de l’individu et à l’apparition de l’idée d’égalité. Cela s’accompagne d’un mutation intellectuelle profonde. Ce XIXème siècle est particulièrement meurtrier alors progressivement les hommes prennent conscience que ces conflits sont de leur responsabilité. Alors la vie en collectivité est de leur responsabilité, c’est eux qui la contrôle. Une ancienne conception divine et sacrée du monde decline, elle considérait que l’ordre divin s’imposait au monde dans le domaine de la vie en collectivité.

Le rationalisme entre en jeu, l’idée est de ouvoir connaître l’idée de raison, par celle-ci on construit une représentation rationnelle du monde. La sociologie en est héritière. Ces éléments participent à mieux comprendre l’expression qui veut que la s OF est héritière. veut que la sociologie soit « fille de la modernité » dans une idée de réformisme social. On cherche à savolr s’il existerait des 1015 du social à l’instar du monde de la nature dans lequel on a pu dégager des lois. Progressivement, l’idée que la vie en société repose sur des facteurs proprement sociaux est apparue.

Pour expliquer la vie en collectivité, on suppose qu’il existe des auses spécifiquement sociales qu’il faut découvrir car elles déterminent la vie en société. La sociologie est une discipline qui va nourrir l’ambition de cerner des déterminismes sociaux, causes spécifiquement sociales qui permettront d’expliquer comment une société est possible, qu’elle se maintient, qu’elle s’inscrit dans la durée… Durkheim nous dira alors que les faits sociaux ne peuvent être expliqués que par d’autres faits sociaux. 1 . Construction de l’objet en sociologie A.

Passage d’un ordre de connaissance à un autre Le social nous en avons chacun une connaissance, même avant d’étudier la sociologie. Mais cette connaissance du social est construite à partir de nos expériences personnelles en tant qu’acteur social (Joueur de foot, étudlant. „). Or le projet de la sociologie en tant que discipline scientifique est de construire une connaissance du social en dehors de mes expériences personnelles. Alors on considère que cette connaissance est empirique alors que le projet est de produire une connaissance rationnelle, logique du social.

Cela rend l’apprentissage de la sociologie particulièrement difficile. Au début de la formation on en sait déjà trop. Alors pour opérer ce passage il faut s’en donner es moyens et il requiert l’emp sait déjà trop. Alors pour opérer ce passage il faut s’en donner les moyens et il requiert l’emploi d’outils que sont l’apprentissage des concepts que mobilisent la discipline eux-mêmes ancrés dans une théorie sociologlque qui elle-même fera partl d’un courant. Ces concepts sont des outils intellectuels pour produire une explication rationnelle du social.

B. La différence entre problème social et problème sociologique Un philosophe français, G. Bachelard (18;84-1962), qui a écrit pour ceux qui veulent se former à la méthode scientifique : La ormation de l’esprit scientifique. On peut y lire : « La science réalise ses objets sans jamais les trouver tout faits, elle ne correspond pas à un monde à décrire, elle correspond à un monde à construlre. Le falt est conquis, construit, constaté.  » La sociologie doit construire son objet, il n’est pas déjà là.

Dans tous les manuels de sociologie, il y a un accord sur l’idée selon laquelle il faut construire l’objet de recherche en sociologie. Cest pourtant le moment le plus difficile du travail de recherche mais il est indispensable. La construction de l’objet échappe à toutes procédures, recettes. C’est à niveau que l’on peut mesurer la rigueur, les connaissances, le sens de l’abstraction, l’intuition et l’imagination du sociologue. L’objet dont traite la sociologie n’est pas quelque chose qui est donné d’avance.

La conséquence pour nous est que la réalité sociale n’est pas la même chose que la réalité sociologique. Le piège est de les confondre. Si on suit Bachelard, la réalité sociale et sociologique s sont différentes E. Goffman (1922-1982), sociologue interactionniste symbolique américain. Il publie Asiles, l’intérêt est l’étude de Finstitution sociologue interactionniste symbolique américain. Il publie Asiles, l’intérêt est l’étude de l’institution asilaire, de l’hôpital psychatrique.

C’est une réalité sociale qui aurait pu se limiter ? une description mais il découvre que près du réglement officiel, il existait un autre type de règlement non officiel mais qui pourtant est nécessaire au fonctionnement de Finstitution. Ce règlement non dit est d’une certaine manière une organisation sociale parallèle qui renvoie aux modes de relations entre malades, personnels. Ce sont des règles sociales non explicitées mais qui participent pleinement au fonctionnement. Ainsi, il s’est construit n objet sociologique : le système de relations qu’on ne voit pas mais qui est à l’oeuvre au sein de l’institution. . Bourdieu (1930-2002), sociologue français. Il étudie l’organisation de l’enseignement public en France dans les 60’s, Les Héritiers. Socialement, à l’époque, tout le monde décrit cet enseignement comme démocratique puisque gratuit. Il aurait pu reconduire ce point de vue social. Il démontre que cette qualification est apparente, car au-delà par analyse quantitative du recrutement des enseignés, ce système public fonctionne finalement à la faveur d’une classe sociale déterminée. Ces auteurs expliquent ce qui animent la réalité sociale.

Un problème social renvoie à soclalement sociologique. Socialement quelque chose dysfonctionne selon un ensemble de normes sociales. Le sociologue convoqué devant le problème social va prendre en compte l’ensemble des différents types d’acteurs sociaux impliqués, la façon dont ces types d’acteurs sociaux explique la situation (diversité des pts de vue + une réalité est toujours le résultat d’un PAGF s OF explique la situation (diversité des pts de vue + une réalité est toujours le résultat d’une construction sociale).

En prenant en ompte cela, le sociologue est entrain de déconstruire la réalité sociale. Il ne prend pas pour argent comptant tel pt de vue mais utilise l’ensemble des pts de vue. Il sera alors capable de déplacer l’enjeu du débat. S’il ne fait pas cet effort de prendre en compte la diversité, le sociologue passe à côté de son travail. Il reprend alors simplement le pt de vue des uns et des autres. Il se contente d’un travail de journaliste. C. La sociologie travaille sur du « déjà construit » Les uns et les autres en sont les auteurs.

La sociologie a affaire ? des données déjà construites par les hommes. La réalité sociale st construite par le sens commun, les explications spontanées, immédiates. Le social est un univers de fiction, de conventions sociales, croyances partagées qui génèrent les évidences sociales. La construction sociale de la réalité – P. Berger et T. Luckmann. Comment les acteurs sociaux construisent leurs propres modes d’explication. C’est le travail de déconstruction. 2. La visée scientifique de la sociologie A. Une définition de la science Quelque solt l’ordre des phénomènes (végétal, humain… , la visée scientifique consiste à reconnaître que dans ces phénomènes, il existe des aléas, des hasards. Le scientifique reconnaît que dans ce qu’il observe il existe un ensemble d’invariants, de déterminismes, de régularités. La science répond à l’objectif de dégager des causes qui amènent au phénomène que j’observe. Alors on peut appeler science la connaissance formulée linguistiquement des déterminismes qui constituent la réalité. Une science serait une co 6 OF formulée linguistiquement des déterminismes qui constituent la réalité.

Une science serait une connaissance, son but serait non normatif ni transformatif mais cherche à produire une connalssance, explication rationnelle et doit alors produlre ne description. Afin d’y accéder il est nécessaire de s’outiller. A ce niveau, on parle d’aspect théorique de la connaissance scientifique. Il est nécessaire de dégager des causes sensées pour venir expliquer ce que l’on observe. B. La sociologie : l’ambition scientifique Dès ses origines, la sociologie chercher à fonder ce qui va venir la spécifier.

Les auteurs répondent que sa spécificité c’est le social. On prend modèle sur les sciences de la nature, comme avec Durkheim. Il cherche à dégager des lois du social. C’est une approche qui sera critiquée. A la fin du XIXème siècle, un débat ort s’ouvre : La querelle des méthodes. Certains intellectuels se disputent pour séparer science de la nature avec les sciences de l’homme. W. DiIthey (1833-1911), il sépare les deux sciences selon un critère de l’esprit. La science de l’homme resonne sur des hommes qui pensent.

Selon cette différence, il considère que les sciences de la nature sont les seules qui seraient « nomographiques », seules elles peuvent dégager des lois. Les sciences de l’homme, « idéologiques » ne pourront pas dégager de lois. La conséquence de cette différenciation va faire des sciences de la nature, rordre e l’explication. Weber lui pense qu’on ne peut produire sur le social qu’un propos de l’ordre de la compréhension. A partir de cette césure, si la spécificité de la sociologie est le social, tous les sociologues ne sont pas d’accord avec la définition du mot « social ».

Cela amène 7 OF social, tous les sociologues ne sont pas d’accord avec la définition du mot « social ». Cela amène à différentes méthodologies. 3. Des définitions du social On peut repérer très sommairement 3 façons de définir le soclal. A. Le social : « les faits sociaux » Durkheim : le social, spécificité de la sociologie. Extérieure aux individus, exerce une contrainte sur eux. Conscience collective . sentiment, croyance partagé. Elle est indépendante des individualités mais détermine les façons dont ceux qu’on étudie agissent.

C’est une sorte de réalité indépendante aux indivs qui pourtant les détermine. Nous pouvons aussi prendre l’exemple de la langue dans laquelle on s’exprime, on y est contraint pour s’exprimer, communiquer avec les autres. Elle nous dépasse en tant qu’indiv car elle persiste à lui. Pour Durkheim, les us, coutumes, usages partagés sont le social et permettent le social. B. Le social : « l’activité sociale » Cette conception, on la trouve chez Weber. Ce terme signifie une activité qui a un sens subjectif pour celui qui agit et qui est orienté vers autrui.

Le social est activité sociale. Pour Weber, on ne peut rendre compte de ce sens subjectif orienté vers autrui quand on agit de manière sociologique par compréhension, par interprétation. (ainsi que fhistorien qui décrit par travail d’archivage mais qui ne pourra rendre compte du plaisir pris par un repas uniquement par interprétation). D’un point de vue méthodologique, il propose la méthode de l’idéal-type. Cest pour ui un moyen de rendre intelligible rationnellement le social tel qu’il le décrit ainsi que pour échapper aux jugements incontrôlés.

L’idéal-type c’est un tableau de pensées réel et utopique qui regroupe de faço incontrôlés. L’idéal-type c’est un tableau de pensées réel et utopique qui regroupe de façon cohérente divers éléments d’une réalité empirique pour les mettre en évidence. Il est construit ratlonnellement de manière empirique et utopique car cela n’existe jamais tel quel dans la réalité, c’est une construction mentale. Voir : Les types de domination Alors quelle peut être la égitimité qui amène à la domination ?

Avec l’outil de l’idéal type, il dégage 3 cas Le type légal ou statutaire Le type traditionnelle (croyance en la sainteté, croyance dans les traditions = respect des traditions) Le type charismatique (figure héroïque, exemplaire) Ils permettent à Weber d’essayer de répondre à la question initiale : Qu’est-ce qui permet d’expliquer que les personnes sont prêtes à obéir ? Ce sont des manières d’expliquer intellectuellement ce qui fonde la domination. Mais ils n’existent jamais tels quels dans la réalité mais néanmoins ces idéaux-types ont des points de repère pour expliquer sociologiquement.

C. Le social : « L’action réciproque » G. Simmel (1858-1918) pense que le social ne renvoie pas ? l’ensemble des faits collectifs extérieurs aux indivs comme le pense Durkheim. pour lui, le social c’est des formes que prennent l’action réciproque entre les uns et les autres. Les formes vont être différentes mais à chaque fois elles sont de l’action réciproque. Alors il partage la def du social avec Weber, elle est axée sur l’action. Mais il s’en distingue. Ce qui l’intéresse n’est pas de chercher ce qui pousse à agir mais de dégager les formes iverses que prennent ces relations sociales.

Dans cette préoccupation, Simmel distingue la forme du contenu. Par forme, (manque de déf, traduct PAGF préoccupation, Simmel distingue la forme du contenu. Par forme, (manque de déf, traduction) il considère qu’une forme sociale c’est autant ce qu’on appelle la famille que l’interaction qui se déroule de façon momentanée. Forme sociale = allure diverse et variée que peut prendre n’importe quelle interaction sociale. Le contenu est ce qui fait agir, les influences réciproques qui modifient les actions des uns et des autres.

Pour Simmel, la ocialisation c’est la forme qui se réalise de façon très diverse et variée et dans laquelle les uns et les autres ont intérêt à agir. Forme et contenu sont indissociables toujours liés. 4. Le holisme C’est un mode de raisonnement, comme tous les courants de la sociologie. Le tout est plus grand que l’ensemble des parties qui le constituent. Il faut alors faire une différence entre holisme durkheimien et le holisme bourdieusien. Le holisme comme mode de raisonnement : d’emblée on considère que les faits sociaux transcendent les individus. C’est alors par eux qu’on pourra expliquer sociologiquement le social.

C’est ce que fait Durkheim. Le mot holisme est Introduit par un homme politique d’Afrique du Sud : SMUTS. Et ce mot désignait la tendance de la nature à former des entités plus grandes que la somme des parties. A l’époque, il l’utilise pour se situer dans un débat sur l’évolution de la nature, la philosophie des sciences et se revendiquait holiste. En SS et SH, le mot a connu succes et controverse. Les sociologues holistes ne se sont jamais revendiqués comme holiste. II est paradoxale en ce sens. Chacun des deux auteurs (D et B) développent deux types d’holisme qui ne se recoupent pas toujours. Il englobe deux orientations intellec