Titre Si c’est un homme Auteur Primo Lévi Nature de l’œuvre Roman Date IO janvier 1946 Genre Autobiographie Thème Témoignage sur les c Domaine artistique Art du langage l. Biographie de raut or 5 Sni* to View 87 Primo Lévi est né à Turin. En 1942, apres des études de chimie, il s’installe à Milan. Il est arrêté comme résistant juif en février 1944, puis déporté à Auschwitz. Il y restera jusqu’en janvier 1945, date de la libération du camp par les Soviétiques. La guerre finie, il commence à écrire.
Son premier livre, Si c’est un homme, paru n 1947, est l’un des tout premiers témoignages sur [‘horreur d’Auschwitz. Ce récit autoblographique est précédé d’une préface et d’un poème. Dix ans après sa parution, Si c’est un homme est mondialement reconnu comme un chef-d’œuvre. Il. Poème 1 Vous qui vivez en toute quiétude et le sein froid Les yeux vides que votre maison décroule, IOConsidérez si c’est une femme Que la maladie vous accable, Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Que vos enfants se détournent de Et jusqu’à la force de se souvenir, vous. » Ill.
Explication Ce texte est bien un poème, comme le montrent les éléments uivants : Les vers, Les majuscules en début de chaque vers, Le rythme, Les rimes (elles ne sont pas présentes dans la traduction, mais on peut les trouver dans la version originale) Ce poème est composé de cinq parties : Vers 1 à 4: Adresse aux lecteurs Vers 5 à 9 : Conditions de vie d’un homme déporté Vers 10 à 14 : Conditions de vie des femmes déportées Vers 15 à 20 : Obligation de mémoire Vers 20 à 23 : Mise en garde en cas d’oubli 1) Première partie : vers 1 à 4 Le premier mot du poème est extrêmement important, c’est le pronom personnel « vous » : Levi s’adresse directement ux lecteurs, destinataires de son poème et interpelle toute l’humanité. Il reprendra ce « vous » tout au long du poème. Dans ces quatre vers, l’auteur insiste sur le confort de la vie matérielle des civils (« bien au chaud » / « table mise ») et offre l’image de la chaleur.
A cette notion de confort s’ajoute celle de possession « vos maisons Levi met aussi en évidence la solitude et parle « de visages amis Cette première partie porte en creux tout ce qui fait la vie au au camp la « quiétude » fait référen ude permanente, PAG » OF s ? visages amis » rappellent l’hostilité permanente des gardes, « vos maisons » rappellent que les déportés n’ont rien, « bien au chaud » contraste avec la lutte qu’ils devaient mener dans les camps contre le frold, la pluie… Les conditions de vie des civils contrastent donc cruellement avec celle des prisonniers. 2) Seconde partie : vers 5 à 9 Cette seconde partie commence par une question. Cette question est au cœur de l’œuvre de Levi : cet homme, est-ce encore un homme ?
Levi va présenter dans les vers qul suivent ce qul permet de répondre à la question, il va énumérer tout ce que l’on retiré à cet homme La paix, vers 6, 7 et 8 « peine dans la boue » / « pas de repos » (la tournure négative signale la constance) / « se bat » Le sommeil, La nourriture vers 8 « se bat pour un quignon de pain » Le droit de vlvre et à la justice vers 9 « meurt pour un oui pour un non b, absurdité des faits. 3) Troisième partie : vers 10 à 14 Cette partie est consacrée aux femmes ; il ne s’agit donc plus d’un témoignage direct, les femmes détenues se trouvant dans un autre camp. En écho à la seconde partie, celle-ci commence par le même type e question (interrogative indirecte). La femme perd Son nom, elle porte seulement un numéro, un tatouage, elle est atteinte dans son identité, elle erd son statut social. Ses cheveux (vers 11), ils s IIe est atteinte dans sa dans son passé.
La femme est dépouillée, réduite à rien « les yeux vides » (vers 13) et il finit, dans la seconde partie de ce même vers, par mettre en évidence sa stérilité à travers la métaphore du « sein froid (Jamais le mot « déportés » / « déportation » n’est utilisé, juste « cela fut », vers 15. Impossible de le dire ? Pudeur ? Cela permet ussi que tous les hommes soient concernés par cette barbarie et pas uniquement les déportés. ) 4) Quatrième partie : vers 15 à 20 Dans ces vers, on notera l’utillsation de Fimpératif présent qui sonne comme une injonction « n’oubliez pas » (deux fois), « gravez « pensez-y Le verbe « graver » n’est pas sans rappeler les tatouages des déportés, indélébiles. Il faut se souvenir certes, mais pas seulement ; il faut aussi réfléchir, méditer. Le devoir de mémoire doit s’exercer par le biais de la sensibilité.
La mémoire doit se transmettre par filiation « répétez- e à vos enfants. » parce qu’un tel événement modifie la vision que l’on a de l’homme, de soi-même aussi. 5) Cinquième partie : vers 21 à la fin Le texte se clôt par une malédiction : voilà ce qui vous arrivera si vous venez à oublier. Cette malédiction occupe trois lignes et maudit la personne qui oubliera que de telles atrocités ont existé et de le transmettre. II la maudit dans ses biens : « maison dans sa santé : « maladie », l’affection de ses enfants. Ces trois thèmes font écho au début du poème : ce qu’ont les civils, ce que n’avaient pas les déportés. PAGF