Chapitre XVI-Le Prince-Machiavel Dans les chapitres 14 et 15 de son œuvre Le Prince, N. Machiavel avance d’abord que tout bon détenteur du pouvoir se doit de maîtriser l’art de la guerre afin de fonder l’autorité et de maintenir un état de stabilité durable ensuite que celui-ci dot être apte à manipuler la morale, ainsi que son image, toujours pour atteindre cette finalité de conservation du pouvoir _ De la libéralité et de la parcimonie. Voilà le titre du seizième chapitre du Prince de Machiavel.
Permettez moi de définir la libéralité comme l’acte de donner à autrui sans recherche d’une ontrepartie quelconque ; tandis que la parcimonie désignerait davantage la capacit argent avec minutie. -Commençant par I dis qu’il serait bon d’ , à distribuer son Sni* to View mées ci-dessus, je A la lecture de l’incipit du seizième chapitre, il est possible de dégager le présupposé qui suit : Il est bon pour un Prince d’être libéral, c’est à dire de faire preuve de générosité envers ses sujets.
Nous avons vu que la finalité première du Prince est de proposer un manuel de bon exercice de la politique à tout détenteur du pouvolr. Cherchons à entendre quelles sont les ituations dans lesquelles, selon la t Swipe to View next page thèse Machiavélienne, un Prince doit agir avec Libéralité, ou bien avec parcimonie dans un univers où l’image véhiculée par le Prince à ses sujets revêt une importance première. Ne vous semble-t-il pas qu’il surgit ici un certain paradoxe ?
Comment, et pourquoi Machiavel opère-t-il un lien entre Libéralité et parcimonie dans l’exercice du pouvoir, alors même que ces deux pratiques paraissent difficilement conciliables ? Nous allons humblement tenter de reprendre la thèse présentée ans le chapitre pour répondre à chacune de ces issues. Cette thèse est la suivante : -La libéralité, usée de manière à ce que tu sois tenu pour tel, t’offense, parce que si on en use vertueusement et comme on doit en user, elle ne se connaîtra pas et ne te débarrassera pas du mauvais renom de son contraire. en somme, il est néfaste pour le Prince de se montrer libéral aux yeux de ses sujets. Partie Maintenant, fermez les yeux un instant, et imaginez. Vous êtes un prlnce, détenez le pouvoir et il vous Incombe dès lors, de régir otre principauté et vos sujets de la meilleure des manières ;vous êtes Prince généreux, allouant volontiers votre argent à vos sujets pour leur bien être.
Bien mal vous en a pris car cet ouvrage que je tiens dans mes mains prédit votre perte. Selon Machiavel, le Prince qui, désireux d’inscrire dans les esprits de ses sujets un image laudative de s Machiavel, le Prince qui, désireux d’inscrire dans les esprits de ses sujets un image laudative de sa personne, pratique force largesses libérales pour son peuple n’obtiendra de celui que du ressentiment ainsi qu’un statut d’avare infâme.
Et il sera finalement dans la nécessité, s’il veut se maintenir le nom de libéral de grever extraordinairement les peuples-ce qui commencera à le rendre halÈsable à ses sujets-et plus tard-parmi toutes les choses dont un prince doit se garder, il y a le fait d’être méprisé et hai±sable- Ainsi la libéralité du Prince se consume elle même, -le Prince s’appauvrit et ne bénéficie qu’à un petit noyau de privilégiés quand l’immense majorité des sujets en paye le tribut par une fiscalité accablante, et taxe de fait le prince, de rapace ignominieux. Partie II
La situation inverse voudrait que vous soyez dès à présent un prince non plus dépensier, ni dilapidateur, mais bien économe, et parcimonieux. Aux premiers abords, vous penseriez sans doute qu’un telle pingrerie n’est pas non plus la manière adéquate de vous faire apprécier des masses que vous dirigez. Pourtant, l’ouvrage de Machiavel, qui rappelons le encore, veut aider le Prince dans le maintien de son autorité préconise de tels comportements économes. II s’agit pour le prince, d’accepter que ses sujets le méprisent quelque peu, et le considèrent comme une ava